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Thème XIII. La noblesse.
Les nobles du Comtat.
Les nobles du pape.
Les nobles de la principauté
d’Orange.
Les nobles
"français".
Les nobles
"impériaux".
La noblesse
carombaise.
Les nobles du Comtat.
Du XVIe au XVIIIe siècles, les nobles qui vivent dans nos villages
sont des gentilshommes campagnards qui ont généralement
les même occupations et les même mœurs que nos agriculteurs.
Leur rusticité et leur simplicité sont reconnues dans toute
la Provence, en même temps que leur fierté, leur air de grandeur
et de dignité.
Au début du XVIIe siècle, Raimond de Mormoiron de Modène,
beau-père de Molière, se gosse gentiment de ces gentilshommes
du pays de Carpentras, dans sa « peinture du pays d’Adiousas »
:
Le commode croquant s’y fait
appeler sire,
L’aisé bourgeois noble homme
et le mercier Monsieur
L’acquéreur d’une grange haut
et puissant seigneur,
Le petit hobereau Messire,
Le notaire orne ses cayers
de chevaliers et d’écuyers,
dont la roture ourdit la trame,…
(*121
)
Mais, à côté de ces petits nobles ruraux, vit une
noblesse plus citadine, qui n’habite pas la région, préfère
la cour, la vie mondaine et l’Ile-de-France. Elle possède des fiefs
et des titres dans la région et tire une partie de ses revenus des
droits féodaux.
Il faut rappeler qu’il y a de nombreuses façons d’être anobli
dans le voisinage et l’on peut classer nos nobles par l’origine de leur
noblesse.
Les nobles du pape.
En Comtat Venaissin, de 1274 à 1791, un grand nombre de personnes
sont devenus nobles par les charges qu'elles ont occupées dans
les Etats papaux ou par le bon vouloir des papes.
Les primiciers (présidents) de l'Université d'Avignon,
les auditeurs et les Archivistes de la Légation, les présidents
du tribunal de la Rote et ses cinq auditeurs, les Vice-gérants
de la Chambre Apostolique de l'Etat d'Avignon et de celui de Carpentras,
les Avocats généraux, les Trésoriers généraux,
les Dataires (Chancellerie), les intendants généraux de la
Monnaie d'Avignon, les vice-recteurs et autres Chancelier de la rectorie
de Carpentras ont tous été anoblis en occupant leur charge.
Pendant sept siècles, cela fait beaucoup de monde !
A partir de 1665, les papes ont monnayé un grand nombre de titres,
de duc à baron. Commençons par les ducs (
*122
) de la région :
- Crillon devient duché,
le 27 septembre 1725, pour Louis de Berton des Balbes ; les Berton de
Balbes sont faits ducs-pairs en 1817, sous la Restauration.
- Beaumes-de-Venise, le 14
juin 1775, pour Toussaint Alphonse de Fortia des Pilles.
Intéressons nous un instant à la descendance des Balbes
de Crillon et à leur blason "d’or à cinq cotices de gueules".
La famille porte le titre de duc du pape en Comtat Venaissin et a
fait reconnaître ce titre en France. La famille s'éteint en
1870 après avoir transmis le titre sur plusieurs générations.
Citons quelques personnes de cette famille :
- François-Félix-Dorothée
Berton des Balbes (1748-1820), qui achète, avec son épouse
Marie-Charlotte de Corbon, en 1788, un superbe hôtel à Paris,
bien situé sur la place Louis XV (place baptisée "de la
Concorde" en 1792) et lui donne son nom : l'Hôtel de Crillon.
Saisi sous la Révolution, le palais reviendra à la famille
Crillon et ses descendants le conserveront jusqu'en 1907. Restauré
en 1909, l'hôtel de Crillon reste un des plus luxueux palace de
la capitale.
- Marie-Gérard-Félix
(1782-1870) est duc de Mahon (Espagne) par héritage en 1841.
Les papes ont décerné treize titres de marquis, parmi lesquels
:
- Aubignan en 1667 Panisse-Passis,
puis Seguins
- Velleron 1668 François
de Cambis
- …
A cela, il faut ajouter trois comtés et les quatre baronnies traditionnelles
qui remontent au Haut Moyen Âge : Beaumes, Sérignan, le
Thor et Oppède. Et aussi quarante-trois seigneuries indivises,
les autres fiefs étant partagés entre co-seigneurs.
Les nobles ont leur assemblée et un représentant élu,
véritable chef de la noblesse comtadine. Notons, chez nous
:
1584 Thomas de Pazzi, seigneur
d'Aubignan
1633 Paul de Fortia, baron de Beaumes
1636 François de Berton,
seigneur de Crillon, (à nouveau en 1642)
1648 Claude de Vincens d'Astoaud,
seigneur de Mazan
1666 Claude de Panisse des Pazzis,
seigneur d'Aubignan
1672 Côme de Sade, seigneur
de Mazan
1704 Gaspard-François de Sade,
coseigneur de Mazan
1720 Louis-Hiacynthe de Raymond de
Mourmoiron, marquis de Modène
1723 Louis de Seguins-Pazzis, marquis
d'Aubignan
1756 Paul de Seguins-Pazzis, marquis
d'Aubignan
1768 Antoine Joseph Bernard de Raymond
de Mourmoiron, marquis de
Modène, à nouveau
en 1772
1779 Paul de Séguins-Pazzis,
marquis d'Aubignan.
Les nobles de la principauté
d’Orange.
Comme on l'a vu, Orange, a d'abord été une seigneurie du
Saint Empire romain germanique (1181), dépendante des comtés
de Provence ou du Dauphiné. Au XIIIe siècle, les seigneurs
d'Orange deviennent souverains de leurs terres, "princeps Aurasicensis"
et "deo gratia princeps Auraice" (la phrase "par la grâce de dieu"
indique qu'ils ne doivent leurs terres de personne).
Orange est une possession des Giraud-Ademar jusqu'en 1180, puis
des Baux, jusqu'à Raymond IV (mort en 1393), des Châlons
jusqu'en 1530, puis des Nassau. Finalement, en 1673, Louis XIV confisque
la principauté de Guillaume d'Orange pendant la guerre avec la
Hollande.
Guillaume (aussi roi d'Angleterre en 1688) meurt sans enfants, en 1702,
et son plus proche parent est alors Frédéric 1er de
Prusse. Ce dernier cède ses droits sur Orange au roi de France au
traité d'Utrecht, en 1713, et la principauté d'Orange est
annexée par la France.
Le titre de prince d’Orange est porté par plusieurs grandes familles
royales :
- le roi de Prusse conserve
le droit de porter ce titre (jusqu'en 1918). L'Empereur Guillaume 1er
se nomme "prince d'Orange". Cela n'a pas empêché la maison
royale de Hollande d'utiliser le titre jusqu'à nos jours.
- Le dernier des mâles
de la famille Longueville (autre descendance des princes d’Orange), Jean-Louis-Charles,
mort en 1694, laisse ses droits au prince de Conti. Louis XIV fait
Louis de Mailly "titulaire du titre de prince d’Orange". Mais, en 1714,
Orange (ou plutôt le "domaine utile" ou usufruit)
est donné au prince de Conti. Après sa mort en 1727,
par accord avec ses descendants, Orange est annexé définitivement
par la France, en 1731.
Les Orange-Nassau portent, en surtout, un écusson des Châlons
et d'Orange. Comme roi d'Angleterre, Guillaume III utilise simplement
un écusson des Nassau.
Comme à Avignon, les charges de la principauté d’Orange,
Président de l’Université, Président du parlement,
Garde des Sceaux, ou Procureur Général sont autant de titres
qui créent de nouvelles familles nobles. Les Princes ont aussi créé
quelques marquis :
- La baronnie de Causans
est érigée en marquisat en 1667 sous Guillaume III, en
faveur de Vincens de Mauléon de Causans
- La baronnie de Malijay,
longtemps aux mains de la famille Panisse, passa à celle des Séguins-Panisse
marquis d’Aubignan.
- La baronnie de Violès
de la famille de Langes passa aux de Saunier, puis aux de Gras et enfin
au comte d’Allard [85].
Les nobles "français".
Nous avons vu
la famille de Vesc, anoblie par le roi de France ou encore le Brave Crillon.
Etant régnicoles, les grandes familles occupent des postes importants
dans l'armée française : les Isnards, de Pagnan, d'Aultane,
Barras, de Cambis et bien d’autres, obtiennent des titres de noblesse.
Les nobles "impériaux".
Les Sades de Mazan sont un exemple de noblesse obtenue à titre
impérial, comme les Agoult, seigneurs de Sault et de sa vallée,
depuis 1034, par un don de l’empereur Henri II du Saint Empire romain
germanique.
Tous ces divers pouvoirs ont multiplié le nombre de nobles dans
le Comtat, à tel point que la France ne souhaite pas les reconnaître
tous. Le moindre petit village a les siens.
La noblesse carombaise :
Le plus ancien noble de Caromb est un Rican, chevalier, qui passe à
la postérité grâce au mariage de sa fille Isabelle,
vers l’an 1200.
Puis vient un Ricaud de Caromb, en 1216, qui participe au siège
de Beaucaire pendant la croisade albigeoise (voir la chronologie).
Il faudra attendre 1420 et la consécration de notre église
pour savoir que la famille Camaret est noble depuis 1336 et qu’un Isnard
de Camaret, noble, est le père du prêtre en fonction..
D'après H. Bonnaventure, notre village compte quelques nobles
:
- DE AILLAUD
porte le titre de baron et est originaire d'Entrechaux. Il fait parti
des émigrés de Caromb pendant la révolution.
- DU BARROUX - Cette
famille habitait impasse du couvent -
Voir la Généalogie
de cette ancienne famille carombaise
Elle possédait la
Barianne.
Elle s'allia aux de Cartier,
de Dupuis, de Bellugard, de Froment et de Legier de Montfort.
Armes : d'argent à
9 tourteaux de gueules 3.3.3 et en pointe, un croissant avec pointes relevées,
également de gueuses. Ces armes se présentent parfois sous
un autre aspect. On les voit aussi : champ d'or semé de tourteaux
d'azur. La couronne est toujours de marquis. L'orthographe DUBARROUX,
en un seul mot, existe aussi. Cette famille s'éteindra par les filles.
- DE BARBERINI
- Une des plus célèbres familles d'Italie. Originaire de
Toscane, Matéo de Barbérini fut élu pape sous
le nom d'Urbain VII. Il éleva aussitôt ses deux neveux cardinaux,
François et Antoine, au poste de Légat. Leur nom reste attaché
à "Préfantasti", et leur histoire est devenue légende.
Les armes de la famille sont d'azur chargé de trois abeilles d'or,
2 et 1.
- BELLUJON
Denis
Un carombais, au moins, a été anobli par la principauté
: Belluzon Denis, né à Caromb vers 1530, est conseiller
au parlement d’Orange au commencement des guerres civiles du XVIe siècle
[39] ; il est député, le 6 septembre 1560, avec M. Saumer,
conseiller comme lui, vers La Motte Gondrin, gouverneur de Valence, qui
était alors à Bollène, pour lui offrir 2.000 écus
de la part de la ville d’Orange, dans le but de contribuer aux frais de
guerre contre les troupes de Montbrun. Il est chargé, avec M. Saumer
de la défense de la citadelle d’Orange. A la même époque,
il rend les clefs aux consuls puis embrasse la nouvelle doctrine religieuse
qui se propage dans la principauté. Il est cependant nommé
avocat-général du Parlement. Il exerce ces fonctions (1568)
lorsqu’il est député à Caderousse avec Guillaume Calvière,
président du même parlement, par le gouverneur de la principauté,
vers le baron Antoine Escalin de la Garde, à qui le roi a donné
l’ordre de s’emparer d’Orange. L’intervention des deux députés
ne peut empêcher la prise de la ville.
On voit Denis Belluzon encore en fonction en 1571. Il avait un fils,
né vraisemblablement à Orange qui portait le même
nom que lui. Le duc de Bouillon, ayant deviné ses hautes qualités,
le désigna au roi pour assister, comme député général
des Calvinistes, avec Du Plessis_Mornay, à l’assemblée de
Châtellerault (1605), mais son attachement à Lesdiguières
le fit exclure. Néanmoins, le roi, reconnaissant ses titres et ses
grandes qualités, l'employa au mois de juillet de la même
année, à négocier avec le gouvernement de la principauté,
sa restitution à la maison de Nassau. Il mena sa besogne à
bien et, en récompense, le roi le nomma Conseiller d'Etat.
Il acquit quelques baronnies en pays de Vaud (Suisse). Il testa à
Dijon en 1629.
Voir la
Généalogie de cette ancienne famille carombaise
- DE BOUCHONY
- Habitait à Carpentras, mais possédait une grande propriété
à Caromb, au quartier qui porte son nom. Cette propriété
est sur le territoire de Saint-Hippolyte depuis l'érection de ce
dernier village en commune. Cette famille était alliée aux
Papys de FABRIS, aux de Beauvais, ….
- DE BOUTEILLES
- Cette famille résidait à Caromb avant 1500. Elle était
très riche et fut anoblie. A la suite d'un mariage, une branche
s'installa à Aubignan où elle acquit de nombreuses propriétés,
entre autres le domaine de Saint-Joseph. D'une longue lignée de "de
Bouteilles", un seul acquit une belle situation : Joseph François
Charles, né en 1719 à Aubignan, docteur en droit. Il fut nommé
juge de la Cour du Comtat, puis Trésorier Général de
la Chambre apostolique en 1769.
Il épousa
Thérèse Eléonore de Martinel. Il mourut à
Carpentras en 1783 et fut inhumé dans l'église d'Aubignan.
Une fille de la branche
carombaise, Christine de Bouteille, a épousé en 1650 un
Esprit Joseph de Charasse, originaire de Malaucène, mais né
à Grenoble en 1630, un avocat au parlement de Grenoble. Mort à
Malaucène.
Le nom disparaît
en 1783, à la mort de J.F. Charles de Bouteille.
Cette famille est
alliée aux : de Fabris, de Castellar, de Martinel, de Cotti, de
Collet, de Pusco, de Saint-Véran, d'Inguimbert …
Armes : Ecu français
- orné d'une guirlande- champ d'argent à trois chevrons
d'azur accompagné en chef de deux palmes adossées de même.
Couronne de Marquis.
- DE CAMARET
- Cette famille est originaire
de Chamaret (Drôme) , mais elle se
fixa à Caromb vers le XIIIe siècle
. On a déjà vu quelques membres de cette famille (consécration
de l'église de Caromb en 1420). La branche carombaise fournit surtout
des ecclésiastiques. Elle possédait deux grandes propriétés
dans notre commune : l'une sur la rive gauche du Brégoux, connue
sous le nom de Montfort, l'autre juste en face, sur la rive droite. Leur
habitation dans le pays était une belle demeure située sur
la place du château (ancien maison du docteur Bigonnet). On trouve
un de Camaret docteur en droit à Avignon en 1635. Une branche se
fixe à Pernes en 1650 et donne des administrateurs à
cette localité: Thomas de Camaret est le premier maire de Pernes
en 1790.
Voir
la Généalogie de cette ancienne famille carombaise
Les armes de
la famille sont sur la porte d'entrée de cette maison : de gueules
à un chevron d'or, accompagné de trois croissants
de même , deux en chef et un en pointe.
-
DE CASAL - Famille originaire d'Orange, elle nous donne un consul
de Caromb en 1548. Un autre, Antoine Guillaume, né le 16 mai 1732,
est aussi consul de l'Isle en 1789. Alliée aux de Pertuis, Pontier
de Saint-Gervasie, de Morillet, de Boniface de Giry, de Flotte, de Bovis.
-
CROCHANS - Connue sous ce nom, cette famille se nomme en réalité
GUYON de CROCHANS. Elle réside d'abord à Caromb, puis à
Avignon. Elle possédait une grande propriété qui a
donné le nom à tout son quartier. Elle compte un évêque
de Cavaillon, puis archevêque d'Avignon, Joseph Guyon de Crochans
(vers 1675 - 22 septembre 1756), un des rares évêques à
être nommé dans son pays natal. Les soeurs ont fait appel à
lui pour organiser l'Hospice.
-
D'EMBRUN - Semble être originaire de Camaret, mais une branche
vivait à Caromb dans une maison contiguë à l'église.
Lorsqu'il fallu agrandir cette dernière, elle vendit la maison.
-
De L'ESPINE - Cette famille tire son nom d'une terre de l'Espine en
Dauphiné, terre qui a appartenu aux Agoult des Baux, seigneurs
de Brantes, Savoillans, Saint-Léger, etc … (1300) et cédée
par eux à Guy de Morgas, seigneur de Chatelar, lequel prit le
titre de seigneur de l'Espine. Il en rendit hommage au Dauphiné
le 28 octobre 1332. Elle aussi possédait une grande propriété
sur le territoire de Saint-Hippolyte.
Elle est alliée
aux familles d'Argenton, de Tresque, Maulan, des Pilles, de Montauban,
de Valouse, de Pracontal, de Vesc, de Planchette, d'Urc, de Panisse, de
Suarez, du Barroux, de Lopez, de la Fare, d'Estoublon, de Campredon, de
Merles de Beauchamps, de Fallot de Beaupres et du Puy. Elle prit ce dernier
nom et devint : de l'Espine du Puy.
Armes: d'argent
à la croix de gueules adextrée en chef d'un aubépin
arraché de sinople. Un seigneur de l’Espine est noble, à
Caromb, pendant la révolution.
- DE
JACQUES : Elle résidait dans la maison sise à l'angle
de la Rue Dorée et de la Rue de la Juiverie. Quatre de ses membres,
tous prêtres, sont exécutés pendant la Révolution,
à Orange. Un seul, prêtre à la cathédrale
de Saint-Louis des Français, à Rome, échappe au supplice.
-
DE LA JARDINE - D'une grande propriété au quartier
du même nom. François de la Jardine fit repeindre à
Caromb, par le peintre Rollier, un retable destiné probablement
à la chapelle Saint-François-du-Lac, au Thor.
- D'OLIVIER
- Un membre de cette famille assista à la cérémonie
de fondation des "sœurs hospitalières" de Caromb ; dame d'Olivier
laisse tous ses biens à l'hôpital. Une autre, prénommée
Claire épouse Elzéar de Collet, père du maire de
Carpentras, le baron J. de la Madeleine. Les branches actuelles de cette
famille portent les noms d'Olivier de Cerenti et d'Olivier de Pezet.
- DE PATRIS
- Cette famille possédait des propriétés entre
Pernes et Carpentras; elle en possédait, en outre, une à
Caromb que l'on connaît sous le nom de "Clos de Patris". Au XVI
et XVIIe siècle elle réside dans une maison de campagne
entre Pernes et Carpentras, puis s'installe dans cette dernière
ville. Un Guillaume de Patris est vicaire général et auditeur
du légat du pape à Avignon, le cardinal Georges d'Armagnac.
Ce dernier le chargea en 1576, d'une mission auprès de J.B. Ferrier,
dans Ménerbes, pour lui rappeler le traité de paix conclu
à Avignon le 23 septembre de cette même année. En 1580,
il est accusé d'avoir fomenté la division entre les soldats
italiens de la légation et la milice du pays, d'avoir ameuté
la bourgeoisie et d'avoir voulu livrer Avignon au roi de Navarre, qui lui
avait fait donner, en 1575, l'abbaye de N.D. des Grâces, près
de Carcassonne. Il fut poignardé à Bédarrides le 16
mars 1580, par ordre du général Malvezzi des armées
du Comtat et inhumé dans l'église des Célestins de Sorgues.
Cette famille possède des armes "d'azur à un sautoir d'argent
accompagné de quatre roses de même. Ses biens passèrent
à la maison des Merles de Beaumont d'Avignon.
- DU
PUY - Une très ancienne famille du Haut Comtat et du Dauphiné.
Plusieurs branches, dont certaines résident à Caromb ( Du
Puy Podio), Malaucène (Du Puy Podio) et Carpentras (Du Puy
Puteu). Leur maison de Caromb est connue sous le nom de "Clos du Puy",
où se trouve le fameux manoir de "la Préfantasti" dont nous
avons parlé au sujet des deux cardinaux alchimistes, les frères
Barberini.
Les DU PUY s'allièrent aux De Montbrun ( branche Du Puy de Montbrun
), aux de l'Espine, (branche de l'Espine du Puy), aux de Vassadels de
Caromb, aux de Clermont, aux de Allemand.
Ceux de la branche carombaise portent des armes d'argent au lion de sinople,
armé et langué d'azur, couronné de marquis.
-
DE VASSADELS - D'origine comtadine, cette famille s'établit
à Carpentras vers la fin du XVIIe siècle. Elle a fourni Guillaume,
un général des galères de la religion (1521) et un
capitaine des arquebusiers à cheval (1578). La branche carombaise
vient de Raymond qui vécut dans notre village et épousa
une fille du Puy. Ses armes sont d'argent à trois bandes, celle
du milieu de sinople et les deux autres de gueules.
-
Voir la Généalogie de cette ancienne famille
- Voir
aussi :
chapitre suivant
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