La vie à Caromb vers
1880 :
Félix Raparé, dans son
plaidoyer pour une école laïque et républicaine décrit
avec beaucoup de détails la vie carombaise « qui était,
en 1880 dans le même état que la révolution l’avait laissé
en 1800. Le pays était farouchement hostile à toute amélioration.
Ses maisons basses, étroites, ses rues sinueuses, ne recevaient l’air
et la lumière que difficilement... Il ne régnait aucune hygiène
: l’étable était le lieu préféré pour les
veillés du soir. La litière des bestiaux (brebis, chèvres)
servait de chauffage. Le transport était principalement assuré
par des ânes et il y avait quelques charrettes. On se rendait au marché
de Carpentras, le Vendredi, à pied. Le fumier était dans toutes
les rues, autour des fontaines principalement. Sur le "Cours", devant les
maisons étaient des fosses à purin... On ne lavait pas les enfants.
Pour les cultures, les méthodes étaient surannées. On
prenait les vendeurs d’engrais pour des farceurs. Les fruits ne se vendaient
pas, on en gardait pour l’hiver (figues, pommes, raisins). Chaque famille
portait son blé au moulin, pétrissait sa farine et fabriquait
son pain que le boulanger faisait cuire dans son foyer. On ne mangeait de
la viande que le dimanche et du bœuf quatre fois par an. Chaque famille élevait
un cochon qui permettait de faire des salaisons et d’avoir du lard, des saucisses
et du jambon toute l’année.».
Maires de Caromb :
Heyraud Gabriel Auguste (v. 1843-12/10/1907), maire
de Caromb le 31 juillet 1892.
Fils d’Auguste Heyraud et d’Agnès Roux, il épouse Marie-Rose
Roux et a plusieurs enfants : Paul-Félix, Louise et Sophie.