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La société de spéléologie de Caromb  :  

        Il y avait à Caromb, dans les années cinquante, un groupe de spéléologues dirigé par M. Chiappini. Ce groupe participait à toutes les expéditions organisées par les associations vauclusiennes et possédait un équipement important d’échelles pliantes, casques à lampe frontale, cordes, et autre matériel spécialisé. Mon père en faisait partie et était très assidu, ne ratant aucune sortie de ce groupe. Plus tard,  il devint président du groupe carombais et le stock de matériel, les cartes, les relevés de grotte furent entreposés dans la maison familiale.
          J’ai souvent entendu dire que ce groupe avait failli découvrir l’Aven d’Orgnac, aven qui leur avait été signalé mais qu’ils ne trouvèrent pas lors d’une recherche dominicale.
         Je me souviens des soirées passées à consulter les nombreux plans de grottes de la région, de l’expédition du côté de Nyons avec les hommes-grenouilles du club d’Apt pour découvrir une rivière souterraine. Après avoir équipé les plongeurs, les avoir vu disparaître dans la rivière, au fond de la grotte, nous attendions, inquiets de leur audace, qu’ils reviennent. Nos appels, par une corde tendue dans l’eau, étaient restés sans réponse. Les minutes d’attente, au fond de cette grotte, à épier le moindre frémissement de ce lac souterrain, nous avaient paru bien longues. Mais ils étaient revenus sans problème et seule la corde avait été coincée par un rocher.

        A cette époque la Fontaine de Vaucluse restait une énigme avec son débit régulier même en période de forte sécheresse ou par ses crues à 90 m3 par seconde.
        C’était l’époque où le commandant Cousteau explorait la Fontaine de Vaucluse à l’aide d’une petite  caméra embarquée dans un sous-marin téléguidé. Tous les soirs mon père m’amenait voir le compte-rendu du célèbre commandant à la mairie de Fontaine-de-Vaucluse. Nous avions le droit de participer, en tant que spéléologues locaux, aux commentaires de Cousteau lui-même sur les images acquises dans la journée. Quelques bulles d’air traversaient l’image pour nous indiquer où était le haut de l’image et du gouffre et il fallait vraiment de la bonne volonté pour y comprendre quelque chose. Pour rien au monde nous n’aurions manqué ces soirées.
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        En 1955, ils descendaient à -74 mètres. En 1967, avec le Télénaute,  ils en étaient à -106 m de profondeur. C’était la troisième expédition de J-Y Cousteau dans le gouffre. D’autres tentatives suivirent. En 1989, le Spélénaute dépassa les – 300 mètres de profondeur.

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         Bien d’autres expéditions me reviennent à l’esprit. Celle de l’Aven Jean Nouveau, sur le plateau de Sault, où, un peu plus «grand », je passais ma journée à descendre et à remonter les hommes en tournant les manivelles d’un treuil installé au-dessus d’un puits vertical. Il s’agissait le colorer la rivière souterraine pour mesurer le temps mis par l’eau pour ressurgir à la Fontaine-de-Vaucluse. Et de cette frayeur lorsque le médecin de Caromb, M. Latombe, en visite avec son épouse et ses enfants, voulu descendre dans le puits : Après l’avoir descendu sur quelques dizaines de mètres, quelqu’un avait trouvé que le filin qui le soutenait n’était pas très « tendu ». Panique, remonté en catastrophe, pour le voir réapparaître au bout de quelques minutes, étonné d’être remonté aussi vite. Il est vrai qu’il n’était pas bien lourd !
        Les expériences de coloration des eaux infiltrées dans le bassin calcaire alimentant la célèbre Fontaine montrent que l’écoulement souterrain de l’eau est variable, de 2 à 5 km par jour. Ainsi il faut 25 jours pour que l’eau parcoure 46 km. Le bassin d’alimentation de la Fontaine-de-Vaucluse couvre 1230 km2, du Mont Ventoux à la Montagne de la Lure. Le sous-sol est une immense citerne encore alimentée par les infiltrations des eaux de la Nesque et du Cavalon.
        Le gouffre conserve encore son mystère.

        Et cette autre histoire d’un copain de papa dont je tairai le nom, qui était resté coincé dans une grotte, au pied de la montagne au Paty. Son épouse, ne l’ayant pas vu rentré le soir, était venu avertir mon père qu’il était allé « faire un tour », tout seul dans les grottes. Papa était parti, l’avait retrouvé coincé dans un passage étroit, l’avais sorti et ramené chez lui.
Evidemment, nous attendions à la maison, le dénouement de cette histoire.

                              L’équipe de spéléologues de Caromb à l’aven Jean Nouveau.
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        Joseph Ripert  était membre de la Société de spéléologie de Caromb. Il m’envoie quelques photos prises lors d’une sortie, en 1954, à Beaumont-du-Ventoux avec quelques explications.
« Le but de cette excursion était l’invention d’un gouffre_ Invention est le terme officiel puisque nous étions les premiers, d’après le président du club, Roger Chiappini, qui en avait découvert l’entrée. »

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« Debout : Joseph Ripert, Gaby Clément malaucénien de Chandeirolles, Jacques Gallian devant sa Juva 4 ; Assis : Maxime Pèbre et probablement Roger Chiappini. Dans la Juva 4, l’auteur de ce livre. »

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        De dos, Gaby Clément ; en pull, un spéléologue carpentrassien, Debout, Chappini. Pèbre est assis. « En haut à droite, celui le moins épais (moi) et qui, vu l’étroitesse de l’entrée, s’apprêtait à descendre en premier dans le gouffre. Ce n’est  quand même pas le gouffre de Padirac ! Au fonds du puits vertical, environ 10 à 15 m, je me suis retrouvé assis…sur un nid de salamandres. Effrayé _je n’ai jamais été un bon soldat_  je me suis fait rapidement hisser. Je pense que c’est Clément qui, la voie étant ouverte, a visité en second le trou. Avant notre départ, nous avons refermé l’entrée et je ne pense pas qu’il y ait eu une suite à notre expédition. » Récit rapporté par J. Ripert.

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        M. Pèbre s’apprête à descendre tandis que mon père et moi sont assis à la droite de la photo.
« Avec Jean Martin et J. Ripert, participait, toujours vers les années 1950,Yvon Didier de Modène, notamment pour explorer,dans la Combe de la Mine sur le Ventoux nord vers 1400 m d’altitude, le trou soufflant, une excavation qui s’enfonce pratiquement à l’horizontale et présentait à nos yeux deux curiosités, un gros bloc apparemment taillé  qui ne nous a pas permis d’aller bien loin, puis près de la sortie, des résidus pulvérulents, marquant l’endroit où les exploitants éteignaient leur torche en les frottant sur le sol. Qu’espérions-nous trouver. »

Passions, …



 
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