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Immigration italienne
à Caromb.
De nombreuses familles
italiennes vinrent s'installer à Caromb au début du XXe siècle.
En particulier celles venues du village de Bellino,
dans le Val Varaita italien, juste de l'autre côté de la crête
des Alpes : les Gallian, Richard, Arnaud, Estienne, Peyrache, Levet, Brun,
Marc et quelques autres.
Ils avaient parcouru pendant des années les routes
de Provence, exerçant les petits métiers de l'époque
: aiguiseurs, rempailleur de chaise, vendeur de parapluies, maçons
et autres.
Ceux de Bellino avaient la chance de parler un patois
provençal compris en Provence et à Caromb.
Comme souvent, les premiers qui se fixèrent dans le village attirèrent
les autres membres de ces familles. Il y avait alors du travail et ils ne
rechignaient pas à la tâche. La solidarité aidant,
c'est une cinquantaine de personnes qui s'intégrèrent dans
le village et y firent souche.
Marie Richard-Bonnaventure a bien illustré leur intégration
dans le village avec le texte provençal qui suit ( août 2005)
:
Noste réire, que soun
vengu en Franço,
à la débuto dou siècle soun vengu per travaia.
Per ceque dins la vallado de BLINS
podien pas trop viéure, éroun de famiho noumbrouso.
Soun vengu a la débute, faire li amoulaires,
massouns, piei se soun fissa a CAROUN per travaia la terro,
subre tout li grafi de plants de vigno.
Aco-ero a l'intour de 1900.
Venien per l'époquo dou mes de Mars,
restauvoun dins de cabanon.
Vieuvre moudestamen.
En ecounoumisa, se soun priva,
e maco soun arriba e prouspera.
Se soun entre-ajoula.
En touti d'oustau, de vigno ou de coumerci.
Sesoun fondu dins lou village, pichot a pichot.
CAROUN es devengu lou lour.
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