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L’esprit républicain et laïque

        Il est intéressant de reprendre le livre de Maurice Raparé et d’en extraire quelques phrases significatives de l’esprit républicain du début du siècle dernier :

« La vie religieuse absorbait encore la plus grande partie des occupations familiales. L’Eglise avait jeté sur tout et sur tous son esprit de domination. »

« En pénétrant dans toutes les classes de la société, dans les cerveaux débarrassés de toute contrainte morale, de tout préjugé religieux, l’instruction  [laïque] a donné des résultats magnifiques, merveilleux, inespérés. »

« Profondément attachés à leurs vieilles croyances, à leurs anciennes traditions, les habitants de ce pays s’étaient laissés bercer dans des rêves célestes et dans leurs douces illusions. »

«  Une population qui depuis des siècles, avec une patience résignée, attendait du ciel la moindre amélioration de son malheureux sort. »

« Il est difficile de se faire une idée, même vague, de la main de fer avec laquelle l’église étreignait les familles…. Le prêtre régnait, dominait, ordonnait. »

«  Les tentatives pour ramener les jeunes gens en arière sont vaines et leur succès, obtenu par des manœuvres mesquines et inavouables, ne peut être que passager, éphémère. »

        Tel était l’ambiance. Dans notre pays profondément marqué par son passé catholique, dans ce Comtat Venaissin, en terre d’Eglise, et après une Révolution qui avait laissé des traces locales très marquées, on comprend que le combat fut rude entre les catholiques très traditionnalistes et les républicains pro-laïques. Cette bataille marqua la vie municipale et chaque élection locale, pendant longtemps. Chaque camp utilisait ses propres armes pour recruter, essayait de convaincre.  Tout nouvel arrivant dans le village était contacté et invité à rejoindre un camp. Nous avons vu que les municipalités élues par la population avaient alternè du point de vue politique. Le docteut E. Barre était républicain. La municipalité de Joseph Autard, fut "élue avec le concours des réactionnaires". Le maire Paul Aubert était à nouveau républicain.
            Il est probablement resté quelquechose de ses batailles d’idées.

            On peut aussi ilustrer cet esprit républicain avec la  la chanson « Le quatorze juillet des écoliers ». Les parles sont deJos Evès et la musique d’Irénée Agard, autre républicain. Cette chanson était interprétée les 14 juillet par les enfants des écoles.



a1

Irénée Agard


teton

Yvonne Téton, son épouse





a2
Irénée, plus âgé    
Nos pères ont souffert les pires des tortures
Pour tirer du néant la sainte liberté,
Pour libérer du joug toutes les créatures
Et pour faire régner la loi d’humanité.
Ils ont depuis longtemps brûlé la forteresse
Symbole du passé fait de pleurs, de terreur.
Du plaisir des tyrans la docile maîtresse
A sombré dans le bruit de la foule en fureur.

Refrain :
Tous en ce jour chantons la gloire
Dignes enfants des Carombais,
Ce chant d’amour et de victoire
Chez nous ne faiblira jamais.

Nous sommes les enfants de l’époque nouvelle ;
Nous suivons le chemin tracé par nos aïeux ;
Nous travaillons gaiement pour la France plus belle ;
Nous transformons le bien pour en faire le mieux.
Penchés sur nos cahiers, dans nos saines écoles,
Révisant le passé, préparant l’avenir,
De l’acteur citoyen, nous apprenons les rôles
que demain dans la lutte il nous faudra tenir.

L’avenir est à nous, plein d’espoir de promesse.
A l’horizon se lève un jour ensoleillé ;
Vers lui nous marcherons, fièrement, sans faiblesse,
Suivis du souvenir du quatorze juillet.
Sans cesse confiants puisque brûle en notre âme
Cet amour du terroir si riche et si fécond ;
Dignes du beau passé, notre choix le proclame,
Nous serons fils de France, écoliers de Caromb.





Edouard Daladier

         Edouard Daladier, né en 1884 à Carpentras (+1970)  fut une figure du parti Radical, ou plus exactement du Parti républicain, radical et radical-socialiste.  Nul doute qu’il influença fortement la politique carombaise. Sa table était ouverte à nos maires républicains.

Daladier

        Après les affrontements violents qui opposèrent les catholiques royalistes d’un côté et les  républicains laïques de l’autre, son parti fit voter, avec les socialistes, les lois de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905. 
        Agrégé d’Histoire, élu maire de Carpentras, dit "le taureau du Vaucluse" à cause de son énergie, il fut député du Vaucluse de 1919 à 1940.
        Edouard Daladier, alors Président du Conseil, est surtout connu pour sa signature, sans aucune illusion,  des accords de Munich avec Hitler en 1938. Au retour de son voyage en Allemagne, acclamé pour avoir sauvé la paix, il aurait réagit en disant «  quels cons ! S’ils savaient ! ».
        Arrêté à Marseille en 1940 sur ordre de Pétain, il fut jugé lors du procès de Riom, déporté à Buchenwald en 1943. Il retrouva son mandat de député de 1946 à 1958 et fut maire d’Avignon en 1953.

   
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