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Les limites du Comtat
Venaissin :
==> Voir la carte du Haut-Comtat
==> Voir la carte du Bas-Comtat
Les limites du Comtat Venaissin sont le résultat de l'Histoire:
A l'Ouest, le Rhône a toujours marqué la frontière
entre le Venaissin et le royaume français. Les îles du Rhône
furent très disputées entre le Languedoc royal d'une part et
le Comtat ou Avignon terres d'Eglise d'autre part. On ne compte plus les
actes de contestation, de revendication, de justification des deux parties.
En 1125, le partage de la Provence entre les Maisons de Toulouse et celle
de Barcelone fixa la séparation de leur domaine sur la Durance. Il
y eut bien quelques contestations, en particulier pour quelques îles
de ce fleuve, mais la frontière resta fixé par ce traité.
Le Comtat Venaissin était séparé du Comté
de Forcalquier par le val de Sault, fief de la puissante famille des Agoult
qui s'est toujours comportée avec beaucoup d'indépendance par
rapport aux souverains voisins. Les hommages successifs à la Maison
de Toulouse comme à celle d'Anjou furent toujours assortis de réserves,
les Agoult ne reconnaissant tenir leur "val" d'aucun pouvoir temporel, ni
de celui du Saint Siège.
C'est vers le nord que la frontière du Venaissin fut la plus disputée
entre le Saint Siège, le Dauphiné, et les Anjou de Provence.
Le Comtat s'étendait très haut (1125) jusqu'à l'Isère
avec la Maison de Toulouse, mais les luttes continuelles le réduisirent.
La limite, toujours fluctuante, redescendit jusqu'à Montélimar
(1274), puis plus au sud, sur une ligne sinueuse où les droits des
souverains se superposaient, entre le Diois et l'Ouvèze.
Les barons de Mévouillon et ceux de Montauban restant indépendants
des souverains principaux.
L'enchevêtrement les fiefs de chacun donna cette enclave de Valréas
toujours actuelle.
A cela il faut ajouter l'enclave de la principauté d'Orange et
de quelques fiefs impériaux de l'évêché d'Avignon,
en Comtat mais pas du Comtat.
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