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Affaires religieuses
:
Charles Belier,
prêtre de Caromb.
Vêtements sacerdotaux
Sacramentaire de Caromb
Croix et oratoires
Charles Belier, prêtre
de Caromb.
D’autres procès apparaissent dans les
archives : ainsi celui d’un prêtre de Caromb dont la noblesse locale
se disputa l’héritage :
"Factum pour Pierre Splandien Limojon, sieur de Venasque,... contre
dame Françoise de Castellane de Gérard de Brancas, marquise
d’Ampus et des Taillades, et Me François Gay, son avocat, se disant
cessionnaires du sieur Charles Belier, pauvre prêtre de Caromb..."
Factum. 1685
Vêtements liturgiques de
l’église Saint Maurice.
Sources :
Association pour la Sauvegarde du Patrimoine
de Caromb, Mme Sialleli.
« Merveilles d’or et de soie » d’après
A. Reyne.
On se souvient encore
des vêtements liturgiques que portaient nos officiants dans l’église
de Caromb. Pour l’Église, le matériel sacré devait contribuer
dignement à l’éclat du culte, ce que faisaient parfaitement
ces beaux vêtements. A.Reyne nous précise que le costume liturgique
prit son origine dans le costume romain civil, celui des sénateurs.
Tous ces vêtements ont subi
des modifications au cours du temps, en particulier la forme de la chasuble
a évolué : allégement de tissu sur les bras et avant-bras,
évolution de la forme, surcharge de broderies (orfroi), confection
en tissus somptueux (ou broderies faites avec de la paille pour les paroisses
les plus pauvres). Les broderies de fils d’or et d’argent, l’application
des orfrois étaient faites dans les couvents, les ouvroirs, les congrégations,
ce qui leur donnaient leur originalité. L’apparition des machines,
au XIXe siècle, modifiera le mode de fabrication de ces ornements.
Les tissus du commerce étaient utilisés jusqu’en 1830. La
fabrication des soieries à décor liturgique commença
sous le règne de Charles X. Au XVIIIe siècle, trois dessinateurs
lyonnais sont très célèbres (Jean Ravel, Jean Pilement,
Philippe de la Salle)
La liturgie religieuse utilisait
la couleur comme symbole :
• le blanc, couleur de fête, de vérité
et de pureté ;
• le rouge est la couleur de la passion du Christ ,
de l’Amour ;
• le vert, symbole d’espérance ;
• le violet pour la pénitence ;
• le noir, utilisé pour les offices des défunts,
symbole de douleur et de mort.
Utilisés jusqu’au Concile de
Vatican II (1962), ces vêtements liturgiques étaient entreposés
dans une armoire du presbytère, et ont été redécouverts
par un membre de l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine de Caromb,
à l’occasion d’un inventaire, en 2003.
L’association les a mis à l’abri
et en a fait faire l’expertise par M. Eric Dutocq, historien de l’art, spécialiste
des textiles anciens qui avait déjà expertisé les ornements
de l’exposition « Merveilles d’or et de soie » à Avignon
en 2000-2001.
Nous possédons ainsi 40 ornements d’église,
dont 23 sont expertisés (chapes, chasubles et dalmatique). Les 17
ornements non expertisés datent des XIX et début XXe siècles.
En voici une première liste :
N°1 Ornement d’or. Drap d’or fin du XIXe, début
XXe
Orfrois rapportés. Importante broderie dorée en relief,
à décor de rinceaux de fleurs entourant le monogramme de Christ
dans un médaillon rond. Complet avec une bourse en plus.
N°2 Ornement rose XIXe siècle. Satin liseré
rose et blanc XVIIIe monté dans le sens de la largeur. Orfrois rapportés.
Tissage à disposition de médaillons cruciformes or et argent.
Monogramme du Christ IHS
N°3 Ornement rouge. Orfrois délimités
par un galon d’or.
Damas de soie rouge (celui de devant a été changé)
2ème moitié du XIXe siècle.
Broderies au fil d’or : monogramme du Christ rayonnant.
Etole, manipule, bourse, voile de calice.
N°4 Ornement noir, probablement fin XIXe siècle.
Velours de soie noire. Orfrois matérialisés par un galon
argent.
Au cœur de l’orfroi dorsal, monogramme du Christ dans un médaillon
rayonnant cruciforme.
Chasuble, 2 étoles, voile de calice, manipule, étole pastorale
à important décor de broderies argent.
N°5 Ornement rouge. Velours de soie rouge.
Orfrois matérialisés par un galon doré
2ème moitié du XIXe siècle.
Ornements complets sauf voile du calice.
N°6 Ornement noir. Velours de soie noire.
Début du XXe siècle. Orfrois rapportés de satin
noir.
Ornements complets.
N°7 Ornements rose (+ ou – 1750). Lampas broché
à décor en rivière de fleurs au naturel et bouquet.
Fond cannetillé.
Orfrois matérialisés par un galon de soie or. Ornement
complet.
La doublure du voile de calice reprend le dessin du N° 17 dans une
édition bi-chrome satin liseré gorge de pigeon et blanc (fin
XVIIème siècle.
N°8 Ornements blancs. Lampas broché fond
cannetillé. Décor en rivière de fleurs au naturel. Orfrois
délimités par un galon. XVIIIème siècle. Complet.
N° 9 Ornement rouge. Bayadère de soie à
rayures roses et à semis de fleurs blanches et vertes. Le fond est
dernier quart du XVIIIème siècle. Orfrois rapportés
plus tardif (XIXème siècle). Lampas tissé à
disposition, à décor de candélabres, entourant, au
cœur de la croix, le tétragramme dans un triangle entouré
de nuées et de gloire (rayons). Chasuble, une étole et un
voile de calice.
N°10 Chasuble blanche. Lampas fond cannetillé.
Décor au lancer. Décor en rivière, camaïeu de
vert. Probablement milieu du XVIIIème siècle. Orfrois délimités
par un galon de soie jaune.
Chasuble, étole, manipule, voile de calice.
N° 11 Ornement blanc. 3ème quart du XVIIIème
siècle.
Taffetas broché à décors de petits bouquets reliés
par des guirlandes duveteuses. Travail anglais ( ?)
Orfroi postérieur rapporté, délimité par
un galon or.
Lampas brochés vers 1760.
Décor en rivière de fleurs et de feuilles réunies
par un décor de patchwork.
Orfroi antérieur rapporté avec un autre lampas à
décor floral (1760-70)
Chasuble, étole, bourse et voile de calice.
N° 12 Ornement rose, début du XIXème
siècle.
Satin liseré broché. Orfrois rapportés.
Lampas broché à décor à disposition de guirlandes
de fleurs entourant le monogramme du Christ rayonnant.
A noter : l’association clous et monogramme est souvent associée
aux Jésuites.
Doublure rayée taffetas noir et vert, assez inattendu sous un
ornement rose.
Chasuble, étole manipule, voile de calice et bourse.
N° 13 Ornement rose, satin liseré.
Orfrois délimités par un galon argent.
3ème quart du XVIIIème siècle.
Elément du milieu du XIXème siècle rapporté
au cœur de la croix dorsale.
Chasuble, étole, voile du calice, manipule.
N° 14 Ornement blanc. Vers 1840.
Lampas brochés et lancé à décor réticulé
et semis de fleurs au naturel.
Orfrois matérialisé par un large galon d’or.
Chasuble et voile de calice.
N° 15 Ornement blanc. 2ème moitié
du XVIIIème siècle..
Lampas brochés, fond cannetillé à décor de
rivière de fleurs et de bouquets au naturel. Orfrois délimités
par un large galon d’or.
Ont été rajoutés un voile de calice et un
manipule, en mexicaine, rayé à décor floral, même
époque.
N° 16 Ornement rouge. Dalmatique.
Satin liseré vers 1740. Couleur rose-cerise.
Claves (ou clavi) matérialisé par un galon argent.
N° 17 Ornement blanc. Fin du XVIIème ou
1er quart du XVIIIème siècle. Satin liseré. 3 lats
de lancé. Décor Régence, dans le goût des turqueries
ottomanes du XVIIIème.
On reconnaît les motifs d’Iznik.
Orfrois délimités par un galon de soie jaune.
Chasuble, étole et manipule.
N° 18 Ornement vert. XVIIIème siècle.
Damas de soie à décor de fleurs.
Orfrois matérialisés par un galon de soie gris.
Chasuble, étole et manipule.
N° 19 Ornement rouge. Orfrois délimités
par un galon de soie jaune.
Damas de soie. Milieu du XVIIIème siècle.
Etole, manipule, voile de calice et bourses.
N° 20 Ornement violet. Damas de soie à décor
bizarre de fleurs et d’architectures. Vers 1720. Damas de soie probablement
reteint en violet, ce qui lui donne actuellement sa couleur puce.
Orfrois matérialisés par un galon argent.
N° 21 Ornement violet ou blanc. Satin rayé
broché.
Tissu provenant sans doute du sud de l’Italie.
Début du XVIIIème siècle.
N° 22 Ornement blanc. Fin du XIXe ou début
du XXème siècle.
Satin liseré à décor floral.
Orfrois rapportés, satin beige broché d’un point de chaînette
à décor d’iris au naturel, entourant, au cœur, le monogramme
du Christ.
Chasuble, étole, voile de calice.
Orfroi : broderie d’or ou d’argent des
vêtements liturgiques.
Cannetillé : sous la forme d’une petite
lame très fine d'or ou d'argent tortillé.
Bayadère : Se dit d'une étoffe à
raies multicolores.
Tétragramme : composé de quatre
lettres.
Lampas : Étoffe assemblant des fils de
soie, d'or et d'argent dont les motifs sont en relief.
Autres ornements :
A Ornement rouge. Satin liseré 1820-1830. Les
orfrois et le chaperon sont rapportés. Motifs tissés à
disposition de feuilles d’acanthe et de fleurs entourant le monogramme
du Christ dans une couronne d’épine, au centre du chaperon.
B Chape. Ornement rouge.
Damas à décor de motifs cruciformes en pavement.
Sur le chaperon, application d’une broderie Cornely.
Le monogramme du Christ est dans une mandorle et est entouré de
rinceaux fleuris formant une croix.
C Ornement blanc.
Lampas à décor lancé de bouquets entouré
de guirlandes de fleurs et d’épis.
Orfrois et chaperon rapportés.
Décor à disposition de bouquets et de guirlandes de fleurs
et d’épis entourant la colombe du Saint-Esprit.
1835-1845
Mandorle : Gloire ovale en forme d'amande
qui entoure souvent le Christ en majesté
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