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Chapitre VIII.
L’après-guerre (1945-2005)
Après Yalta (fin 45), le partage du monde entre blocs capitaliste
et communiste, et la partition de l’Allemagne, on entre dans la guerre
froide, opposant l’Est et l’Ouest, les Etats-Unis et l’URSS et leurs
alliés respectifs.
En 45, la France est en ruine, mais l’aide américaine (Plan Marshall)
lui permet de reprendre rapidement sa production industrielle.
C’est le début du Baby-boom.
A Blins, on tricote au bord de la route
(1971)
===> en video : ici
Dernière rectification de frontière : en 1947, Brigue
et Tende sont rattachés à la France, après plébiscite.
Le tracé, qui ne respectait pas totalement la ligne des crêtes,
n’avait jamais été admis par la France et la venue du
Général De Gaulle, à Nice, le 8 avril 1945,
ne laissait aucun doute sur les intentions françaises. Ayant espéré,
un temps, l’annexion de toute la vallée de la Roya jusqu’à
Vintimille, les autorités françaises obtinrent finalement
satisfaction sur le nord des Alpes-Maritimes :
Le 16 septembre 1947, la France s’agrandit
de 57.000 hectares, conformément au traité de Paris signé
le 10 février 1947, mais seulement ratifié en septembre.
La commune de Tende représente le tiers de cette superficie, mais
La Brigue, Saint Martin de Vésubie, Valdeblore, Isola, Belvédère,
Saint Sauveur sur Tinée sont aussi touchées, de même
qu’en Roya, les deux petits hameaux de Piéne et de Libre, et 1.800
hectares de la commune de Saorge.
Quelques familles
ont choisi de partir en Italie et donc rester Italiens; pour la plupart,
ils se sont réfugiés dans la partie italienne du col, à
Vernante, Robilante, Limone etc...où d'ailleurs certains avaient
de la famille.....
Mais , autre rectification,
aussi une petite part d'Italie englobant le fort de Chaberton, plus haut
des forts entourant Briançon ( + de 3000m) mais qui n'a pas pu tirer
le moindre obus pour diverses raisons et notamment que, quoique dominant,
il était sous le feu des forts français et notammenttle Janus
; militairement, il était très vulnérable si représailles...Par
le même traité, le lac artificiel du Mt Cenis (col) est devenu
français. Et quelques autres modifs en Savoie....
Les
américains avaient refusé que le val d'Aoste soit français
mais que De Gaule avait alors exigé que l'enseignement dans cette
règion soit bilingue.
La France se reconstruit, souvent avec l’aide de la main d’œuvre étrangère.
En 1946, on compte près de 430.000 italiens en France. Outre les
reconstructions, comme à Valence bombardée en 1944, ou à
Marseille ou bien encore en Avignon, de nouveaux quartiers se bâtissent
dans certaines villes car l’essor démographique est important.
L’exode rural contribue aussi à cette croissance de la population
citadine. Grenoble, dans les années 50, bat les records nationaux
pour la rapidité de sa croissance.
La France est sous la IVe République de 1944 à 1958 et
en 1954 on y compte 480.000 italiens.
Jusqu’en 1962, l’émigration italienne continue et, à cette
date 550.000 italiens sont en France.
Il ne seront plus que 500.000 en 1968.
La population de Bellino diminue.
Les familles de Bellino, françaises
ou italiennes, ont conservé des attaches avec leur village d'origine
et de nombreuses maisons ont été restaurées pour les
acceuillir au moins pendant la période estivale.
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