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Chapitre I.
Naissance de l’Italie (1861).
Victor Emmanuel est proclamé roi d’Italie, à Turin, par plébiscite.
Le petit comté de Savoie, que l’on a vu grandir, dans les chapitres
précédents, qui est devenu duché, royaume de
Sicile puis royaume de Piémont-Sardaigne ou état sarde, donne
son premier roi à l’Italie.
La Vénétie sera facilement obtenue, grâce aux bons offices
de Napoléon III, à la suite de la guerre austro-prussienne
en 1866. Rome posera au contraire un triple problème : d'une
part, le pape ne peut renoncer à un territoire qui appartient à
l'Eglise ; d'autre part, les Italiens veulent faire de la ville leur capitale
; enfin, Napoléon III maintient à Rome la division française,
souhaitant, pour des raisons de politique intérieure, en conserver
la possession au pape, qu'il a laissé peu à peu dépouiller
d'une partie de ses Etats.
De 1860 à 1870, plusieurs solutions sont tour à tour envisagées
:
- la solution diplomatique. Cavour
engage des pourparlers avec le pape ; sa mort les interrompt ;
- la force. Rattazzi, son successeur,
veut mettre Napoléon III devant le fait accompli : il lance Garibaldi
contre Rome, mais, devant la colère de l’empereur, doit lui-même
faire arrêter les garibaldiens, au combat de l'Aspromonte (1862) ;
- le retour à la diplomatie.
Minghetti, un modéré, lui succède ; aussi un accord
est-il signé avec la France : par la Convention de septembre 1864,
les Italiens renoncent à Rome, choisissent comme capitale Florence,
et promettent de respecter, et, au besoin, de défendre le territoire
pontifical. La France peu à peu, rappellera ses troupes ;
- le retour à la force :
Garibaldi rompt cet accord par sa tentative d'octobre 1867.Sous la pression
des catholiques, Napoléon III envoie la division de Failly, qui disperse
les Garibaldiens à Mentana, le 3 novembre 1867. Désormais,
les Italiens sont intéressés à la chute de l’empire.
La question romaine empêche tout rapprochement sincère
avec la France.
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Garibaldi
Ce chef des volontaires italiens
connu sous le nom des "chemises
rouges", à la tête de l'expédition
des 1000, envahit la Sicile et
entre à Naples aux côtés
de Victor Emmanuel II
Musée du Risorgimento, Turin.
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Dès les premières défaites, en 1870, la division française
à Rome est rappelée. Après la chute de Napoléon
III, l'armée italienne entre à Rome (20 septembre), dont les
habitants se prononcent pour l'annexion (2 octobre), par 139 687 voix contre
1507. Victor-Emmanuel s’installe, en juillet 1871, dans la ville qui devient
capitale du royaume. Le pape refuse le bénéfice de la Loi
des Garanties, qui lui donnait tous les droits d'un souverain, garantissait
sa personne, lui permettait d'envoyer des nonces auprès des gouvernements
étrangers et de recevoir des ambassadeurs, et lui consentait une
rente annuelle importante. il se considère comme prisonnier dans
son palais du Vatican.
L’unité italienne est achevée. [8]
1861 : l' Italie.
L’unité italienne se terminera en 1918-19, par l’ajout de Trente
et de Triestre.
Nos vallées font partie du Piémont
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