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    Préambule
  Introduction
  Géographie
L'Histoire :
 I  < 1200
 II  1200-1713
 III  1713-1861
 IV  >1861

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Chapitre XVI.  Peuplement alpin maximum.
 

Un peuplement important des Alpes.

        La période 1800 - 1850 est celle de plus fort peuplement des Alpes. En Queyras, on exploite les terres cultivables jusqu’à 2200m principalement pour le seigle et l’orge. Abondance du bétail entraîne une utilisation intensive du fumier.
En 1845, le chemin du Queyras est rendu carrossable, surmontant l’obstacle des gorges du Guil et un an plus tard, on lance le projet de ligne ferroviaire de Turin à Gênes.
        Bellino compte 1.086 habitants, en 1838,  et atteint son peuplement maximum vers 1870. Nul doute que là aussi, les terres cultivables remontent bien haut vers les sommets et que l’élevage des vaches et des moutons entraîne la construction des «albergs» près des sommets, comme à Vautour ou aux granges de l’Autaret.

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        Les voies de communications de nos vallées ne sont pas fameuses. En Ubaye, par exemple, quand le sous-préfet de 1841 acheta une voiture à deux roues, il fallut l'amener démontée, à dos de mulet, et le roulage n'atteignit Barcelonnette qu'en 1848. Grosse différence avec la vallée de la Durance, mais qui n'empêchait nullement l'économie rurale de connaître un beau développement agricole et pastoral,  ni les montagnards de courir le monde.

        “La dernière phase de surpeuplement des Alpes a été celle de la première moitié du XIXe siècle, après les guerres de la Révolution et de l'Empire, avec la généralisation de la pomme de terre et les premiers progrès économiques. La population des Alpes (sans l'avant-pays) aurait alors légèrement dépassé 1 million d'habitants, dont 47% pour les Alpes du Sud et 53% pour les Alpes du Nord. Une très forte natalité, presque partout supérieure à 30 pour 1000, laissait,  malgré une forte mortalité,  des excédents naturels variant de 2 à 10%, suivant les secteurs, excédents qui iront s'amenuisant au cours de la seconde moitié du siècle à cause d'une baisse sensible de la fécondité et du vieillissement de la population par émigration. Au milieu du XIXe siècle, les Alpes rurales sont donc beaucoup plus peuplées qu'aujourd'hui ; ce peuplement dense est à la fois la cause et la conséquence d'une organisation  rurale adaptée aux conditions anciennes de la montagne.” [20]
        “Les traits spécifiquement montagnards,  tels que la  prépondérance de l'élevage, le développement précoce d'une démocratie rurale, la mise  au  point  d'une  véritable  civilisation  de  l'étagement méritent une analyse complète, indispensable pour mieux comprendre la part de l'agriculture, de l'élevage, de la forêt et des ressources complémentaires dans cette économie traditionnelle qui connut son apogée au milieu du  XIXe siècle.
        L'autarcie de cette ancienne économie n'est pas spécifique puisque partout les ruraux devaient plus ou moins produire eux-mêmes ce qui était nécessaire à leur vie. De ce point de vue, les montagnes n'étaient d'ailleurs pas les plus défavorisées. Si elles récoltaient moins de blé que les plaines, elles élevaient plus de bétail et, grâce à leurs minerais, à leurs forêts, à leurs eaux motrices, à leur laine, possédaient un éventail industriel assez étendu.
        Les communautés de haute montagne, particulièrement, associaient trois étages agricoles : le fond de vallée pour les cultures et quelques prairies de fauche ; le niveau intermédiaire, brouté au printemps, fauché l'été, brouté à l'automne ; l'alpage, dont parfois la partie inférieure pouvait être fauchée. Trois niveaux d'habitat répondaient aux trois niveaux d'exploitation.
        L'étagement explique les multiples migrations des  hommes et des animaux :  montée aux alpages, directe ou avec un étage intermédiaire, descente symétrique à l'automne ; déplacements d'hiver pour consommer le foin entassé dans des granges ; transhumance d'hiver en direction des régions basses, ayant pour corollaire l'été la montée des troupeaux provençaux ;  migrations de travail des hommes, quelquefois l'été (faucheurs, moissonneurs,  bergers,  fromagers,  maçons),  surtout  l'hiver (petits métiers, commerces ambulants). Ce mouvement perpétuel était l'une des conditions de survie d'une population trop nombreuse pour les ressources d'un seul étage, d'un seul terroir ou d'une trop courte saison d'été.

        Tandis que l'agriculture se trouvait plus à l'aise dans les plaines et plateaux de la montagne, l'élevage gagnait avec l'altitude.  Essentiellement nourricière, l'agriculture ajoutait aux céréales (blé jusque vers 800 m, seigle, orge) la vigne (jusqu'à 1000 m ), les légumes (la pomme de terre), les plantes textiles (chanvre, lin, mûrier à soie dans le bas), les arbres à cidre (poirier plus que pommier), les arbres à huile (noyer, amandier, olivier au sud). Le nord suivait l'assolement triennal (céréale d'hiver, céréale de printemps, jachère), le sud l'assolement biennal blé-jachère (qui était aussi un dry-farming avant la lettre).” [20]

        Mais l’ouverture de routes, comme celle des gorges du Guil, en Queyras, rompt l’équilibre économique qui reposait sur une stricte autarcie. Le progrès entre dans nos vallées qui vont commencer à se dépeupler [53].
        Dans les Alpes-Maritimes, on construit les routes des vallées, en Vésubie, en Tinée, et la Basse Corniche sur le bord de mer.

Les cadrans solaires de Blins

        La commune de Bellino s'orne de nombreux cadrans solaires qui sont autant de citations locales. Récemment restaurés sur des fonds européens, ils sont un exemple de tradition locale. On en compte 32 dans les principaux hameaux de Chiesa, Prafauchier, Celle, Chiazale et S. Anne. 

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           On se reportera au site créé à l'occasion de cette restauration par  Site cadrans solaires : [102]
      Mon arrière-grand-père paternel, Levet Giovanni Antonio (1857-1935), "Conciliatore del' Comune di Bellino en 1896, sous le Roi d'Italie Umberto Ier, est l'auteur de quelques cadrans solaires, signés de son nom, entre autres celui de la façade de l'église située à l'entrée de Chiazale, ce qui lui vaut d'être honoré par le musée de Bellino ouvert en 2005. On se reportera à la généalgie familiale pour connaître ses autres réalisations.

 


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