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    Préambule
  Introduction
  Géographie
L'Histoire :
 I  < 1200
 II  1200-1713
 III  1713-1861
 IV  >1861

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Chapitre XVII  CATEAU-CAMBRESIS : LA RESTAURATION DE LA SAVOIE .
 
        Le drapeau à la croix blanche est fièrement relevé par le  duc Emmanuel-Philibert (1553-1580). A son avènement, adolescent encore, il a perdu presque tous ses États. Allié à Charles Quint, il met ses talents d'homme de guerre au service de la lutte contre la France, et son existence entière  illustre  sa  belle  devise :  Spoliatis arma supersun!
        C'est lui qui conduit les impériaux à la victoire de Saint-Quentin.
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Traité de Cateau-Cambrésis en 1559.
 
        Les Guerres d’Italie sont terminées : par le  Traité de Cateau-Cambrésis en 1559,  la France renonce au Milanais et à la Corse, évacue la Savoie et le Piémont, mais conserve le marquisat de Saluces ( jusqu’en 1588) et peut maintenir pendant 3 ans des garnisons dans cinq places piémontaises, dont Turin et Pignerol. Par le même traité, la Savoie, état indépendant, récupère ses biens. Emmanuel Philibert de Savoie, ayant rejoint son oncle Charles Quint, l’ayant aidé pendant ses campagnes (guerres d’Italie) se voit récompensé.  La Savoie récupère ses terres, le Piémont, la Savoie, mais pas Turin, ni Pignerol et perd la Bresse, le Bugey.   Par le Traité de Blois (1563), Emmanuel Philibert obtient le départ des français. Puis, il récupère le Chablais et le Pays de Gex, mais pas le pays de Vaud. En 1562, les Suisses restituent le nord de la Savoie, contre la cession du Vaudois.
        Suite au traité de Cateau-Cambresis, une série de fortifications se construit, de part et d’autre de la frontière, pour contrôler les accès stratégiques aux grandes vallées. Le duc fait renforcer les défenses de Nice alors que le roi de France améliore la place-forte d’Antibes en construisant le Fort Carré (1588). La guerre est terminée, mais autant s’assurer de bonnes protections pour l’avenir,…
        Emmanuel Philibert fait un long séjour à Nice, au cours de l’année 1560, pour surveiller le début des travaux de construction de la rade de Villefranche, en complément de la citadelle de Nice modernisée quelques vingt années auparavant. Il mesure le handicap que représente le passage hivernal du Mercantour, les points les plus bas de son territoire étant les cols de la Lombarde (2351 m) et de Fenestre (2471 m). La recherche de passages plus pratiques guidera sa politique dans les années suivantes. [49]

        On note le passage, au Mont Cenis, en 1567, du duc d’Albe, avec 10.000 hommes - et pour faire bon poids, 1.200 demoiselles de petite vertu.
        Avec ces domaines à cheval sur les deux revers de la chaîne des Alpes, comme ceux de Cottius, la Savoie, "portier des Alpes", reste maître de la plupart des cols.
        Pignerol est rendu à la Savoie (1575) ; Verceil et Asti sont abandonnés par les Espagnols. En 1576, Emmanuel Philibert déplace sa capitale à Turin. C’est une période de prospérité pour la Savoie : 15.000 mûriers sont plantés en Piémont.  Le duc acquiert la principauté d’Oneille (Impéria), s’offrant un second débouché sur la Méditerranée (1576), puis le comté de Tende (1579).
        Emmanuel Philibert établit l’italien comme langue officielle du Piémont et de Nice, et le français comme langue officielle de la Savoie (1562), comme François 1er l’avait fait pour la France. Cependant, l’ancien Provençal aura la vie dure: les choses ne changeront pas du jour au lendemain. De village en village, l’introduction de l’italien ou du français connaîtra des variantes importantes. Ainsi, dans le pays niçois, on utilisera l’occitan  pendant de nombreuses années. Puget-Théniers jusqu’en 1629, Touët sur Var jusqu’en 1704 ou le latin, à Roquebillière jusqu’en 1618.

        En gage de réconciliation, après le Traité de Câteau-Cambrésis, le duc épouse Marguerite de Valois, sœur d'Henri II. Celui-ci perd la vie dans un tournoi au cours des fêtes nuptiales. Emmanuel-Philibert réorganise ses domaines recouvrés en mettant intelligemment à profit les innovations de l'occupation française : le parlement de Chambéry devient le sénat de Savoie, tribunal suprême du duché en matière criminelle, civile et administrative et qui demeurera, jusqu'en 1792, le rouage essentiel de la vie publique. Mais il a compris que l'avenir de sa maison n'est point du côté de la France, où l'extension de ses terres se heurte à un puissant royaume.[59]



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