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Mise à jour 4/03 Copyright JG © 2003
 
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Thème X.    Artisanat et industrie.

Petits métiers
La Tuillère.
Commerce et artisanat local.
Les conserveries.
Les filatures.

Petits métiers

Caromb, comme les autres villages, est visité par de nombreux itinérants, rémouleurs, marchands de parapluie, de casseroles, rempailleurs de chaises.... Tout un petit monde que l'on connait, qui fait parte du paysage provençal.

 

La Tuillère.



            Caromb possède sa propre fabrique de tuiles avant 1664 car, cette année là, la commune achète une « carte de terre » où l’on pourra prendre l’argile pour le travail des tuileries et, l’année suivante, fait construire une muraille de 20 m. « pour mettre le four de la Tuillère ». Dans les années suivantes (1667-71), on note des travaux sur la fontaine de la Tuillère et l’achat d’un moule à faire les tuiles plus larges et plus longues. En 1678, les archives présentent un « rapport de la plantation des termes entre le tènement de la Tuillère et la terre de M. Ribas et, en 1686 l’achat d’une nouvelle terre pour la même Tuiliere.
            Cette fabrique de tuiles reste propriété de la commune jusqu’en 1738, date à laquelle elle est vendue, ainsi que les terres associées, au prix de 1.000 livres, à François Peyre, l’apothicaire du lieu. Les bâtiments et la grange sont vendus car ils sont en si mauvais état que le fermier a peur qu'ils ne s'écroulent sur sa famille. Le manque de bois, pour le four, semble être la raison principale de l’abandon de cette fabrication locale.

            En 1900, nos usines consomment 600.000 kg de charbon. Il s’agit de :

  •  3 filatures
  •  1 four à chaux
  •  1 fabrique de tuiles
  •  3 moulins à huile
  •  1 moulin de ressence, à huile
  •  2 fabriques de pulpes.
        De plus, la commune possède 2 carrières : l’une de pierres de taille, l’autre de pierres à bâtir.

Commerce et artisanat local.



        Au tout début du XXe siècle, notre village compte des maréchals ferrant, des armuriers, dix boulangers, quatre bouchers, des bourreliers, dix cafés (eh oui !) , un pharmacien, deux ferblantiers (Heraud et Mayan), des marchands de grains, farines, des cordonniers, cinq modistes ! Et aussi, un moulin à huile, un professeur de musique, un notaire et un photographe.

Les conserveries .



        Vers 1880, cinq à six fabriques traitent directement les fruits, produisent des conserves d'abricots, cerises, tomates, fruits au sirop ou champignons et assurent un emploi à une centaine d’ouvriers, assurant des revenus pour de nombreuses familles. Toute la production locale est traitée localement.
        L’usine Teste, d’abord créée par Joseph Mayet et sa fille Andrée dans les années 25-30,  est reprise par le mari de cette dernière, Jean Teste. Jean est maire de Caromb de 1944 à 1947 et l’usine prend de l’importance jusqu’à se spécialiser dans les oreillons et la pulpe d’abricots pour les confitures, la production de boîtes de tomates entières pelées, de concentré de tomates, de fruits au sirop (cerises, pêches…) de légumes (haricots verts, épinards) et de champignons ( *118 ).
        L’usine emploie à plein temps une cinquantaine de personnes et pendant la saison estivale de nombreux  "temporaires" viennent prêter main-forte pour décharger, dénoyauter, laver, préparer, mettre en boîte et stériliser les fruits et légumes de tout le département. Il fallait voir la file de charrettes, puis de camionnettes s’étirer de la place de l’église jusqu’à l’usine.

Dénoyautage des fruits à l'usine Teste.
Après une grosse activité après-guerre, la production se réduit dans les années 60 jusqu’à la fermeture vers 1968.
 

        Pour l’anecdote, racontons encore que la présence d’autant de tomates près du marché entraînait parfois de véritables batailles rangées entre les jeunes du village. Il fallait voir l’état lamentable des rues ou de la Place nationale après ces évènements. Personnellement je me souviens encore des pauvres Témoins de Jéhova venus prêcher sur la place et qu’une cinquantaine de jeunes avaient "bombardé" ("canardé", dit-on chez nous) de tomates à partir du toit de l’église…

Les filatures.



        L’élevage des vers à soie et la production de cocons entraînent la création de filatures. On en compte jusqu’à quatre, vers 1870. Ces filatures locales occupent une nombreuse main d'œuvre féminine pour dévider, tirer, tremper laver, sécher et filer la fibre de soie. Une d'entre elle est installée "Impasse des Magnans"[98].
 
 

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