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Les écoles en 1830.


        L’école des garçons fut longtemps tenue par M. Gilles, adjoint au maire.
        Le Conseil municipal du 9 mai 1830 délibère sur le traitement de l’instituteur :
« M. le Chevalier Dubarroux donne lecture de la circulaire du préfet du 21 avril dernier pour l’exécution de l’ordonnance royale du 11 février précédent y insérée, concernant l’instruction primaire dans toutes les communes du royaume. Et, d’après les articles 5 et 6 de cette ordonnance, M. le Maire a requis le présent Conseil de délibérer.
Sur quoi les  assemblés ont unanimement délibéré :
1° Que M. Joseph Antoine Laurens, ecclésiastique, instituteur primaire nanti d’un brevet de capacité de 3e classe, actuellement en exercice dans cette commune de Caromb, d’après l’autorisation locale, est approuvé pour instituteur primaire de Caromb.
2° Que 12 enfants de la classe des indigents de cette commune désignés par M. le Maire seront admis gratuitement à son école.
3° Enfin que le taux de la rétribution annuelle à payer pour les enfants qui ne seront pas admis aux leçons gratuites est fixé à 1,50 francs pour chaque élève.
Et attendu que le nombre des enfants en âge de mise à l’école est de 90 et que le nombre des élèves s’élèvera annuellement à 60 d’après les déclarations de l’instituteur et qu’il y en a 48 chaque année qui paient la rétribution mensuelle fixée ci-dessus, ce qui fait pour l’instituteur un revenu ou traitement annuel de 864 francs.
Les dits assemblés ont délibéré qu’il n’y a pas lieu de lui fournir de logement ni aucun supplément de traitement.
»

        En 1830, notre communauté fait construire une école pour les garçons, sous l’église. Quatre frères des écoles chrétiennes assurent l’enseignement. L’un est directeur, deux autres sont adjoints et le dernier occupe les fonctions de cuisinier et d’enseignant pour la lecture. L’instruction est gratuite, mais les élèves fournissent livres et cahiers. La discipline, dit-on, est rigoureuse [54].

   
Les écoles sous la Monarchie de Juillet (1833).

        La loi Guizot de 1833 ajouta une école normale par département pour le recrutement des instituteurs dont le traitement fut fixé à 200 francs par an, payés par la commune, car il y avait alors pénurie d’enseignants. A ce traitement il fallait ajouter le produit de la rétribution scolaire.
        Un nommé Jean Baptiste Auphan fut le premier à bénéficier de cette loi en 1835. Il exerça seul pendant plusieurs années, pour 200 francs comme l’exigeait la loi, et sa rétribution scolaire fut fixé par le barème suivant :
•    1 franc pour la lecture seulement
•    1,50 francs pour les autres élèves.

Le nombre d’élèves admis gratuitement était de 10.
En 1837, l’instituteur fut augmenté :
•    lecture, écriture et arithmétique : 1,50 francs
•    lecture et écriture : 1,25 francs
•    lecture : 1 franc.
        En 1840, M. Auphan est toujours instituteur communal, mais il est fait mention de M. Bellier, instituteur privé qui tenait aussi, le soir, une école d’adultes.
        A cette date, un Comité d’instruction primaire de l’arrondissement de Carpentras contrôle l’enseignement.
        L’école des filles est toujours tenue par les religieuses du St Sacrement. Elle le sera jusqu’à la laïcisation de 1887, soit pendant plus de 70 ans.
        Un tiers à peine de la population en âge scolaire fréquentait l’école.

 
École d’adultes.
        L’école du soir fut organisée par une loi de 1836. Agricol Perdiguier s’était fait l’apôtre des cours d’adultes parmi les Compagnons. Cette école fut confiée à M. Bellier, instituteur privé et on y était admis à partir de 15 ans. Nos archives indiquent  la création d’une école d’adultes dirigée par un frère de l’école chrétienne en 1865.

        Le besoin de s’instruire était très vivace. Une statistique sur le département du Vaucluse donne, entre 1845 et 1849, l’état de l’instruction publique : sur 10.850 conscrits, 6.120 savaient lire et écrire, 371 ne savaient que lire et 3.981 ne savaient ni lire ni écrire.

 
L’école « «religieuse ».

        A Caromb, on trouve plusieurs personnes en charge de l’enseignement :

1848
1850
M. Bellier, instituteur titulaire communal
M. Bellier, instituteur titulaire communal
M. Morard, instituteur privé 
M. Morard, instituteur privé 
Sœur Ste Hedwige dirige l’école des filles
Sœur Ste Hedwige dirige l’école des filles

M. Bagnol, instituteur privé

        En mai 1850, on constate que l’instituteur communal a moins d’élèves que l’instituteur privé : il ne jouit pas de la confiance publique. L’année suivante, il est révoqué et on appelle trois frères de l’école chrétienne pour tenir une école gratuite des garçons. Un local est fourni, l’année suivante, par une personne charitable. Un des frères est nommé instituteur.

        En 1851, M. Bellier, instituteur communal est toujours là et éduque 60 élèves.
        M. Morard, instituteur privé a en charge 70 élèves. Il était très populaire et a continué à exercer après l’arrivée des frères des écoles chrétiennes. Son école était fréquentée par les enfants de la bourgeoisie libérale de Caromb et des communes voisines, Crillon, Modène, St Pierre, St Hippolyte. 
        M. Bagnol, lui aussi instituteur privé, compte 12 élèves,
        Et c’est pas moins de 80 filles qui sont chez les religieuses du St Sacrement.

        On vote une somme de 10.000 francs pour acheter une maison avec jardin au faubourg de l’église, pour y installer l’école communale ; mais, trop chère et d’accès difficile, le conseil refuse l’achat de cette maison. Une autre maison, située sur le Cours, est expertisée et évaluée à 10.600 francs, réparations comprises. En octobre 1853, malgré un vote pour une taxe additionnelle sur les quatre contributions directes majeures, 21 des plus gros contribuables carombais refusent leur participation à cet achat. L’école reste en location.
 
        En 1854, après devis des réparations à faire à la maison du Cours par un architecte, les gros contribuables refusent encore cet achat. La commune propose une nouvelle maison située dans l’enceinte du village, puis une autre, au faubourg des Aires. Toujours un refus.
     
        La loi Falloux de 1850 autorise tout congréganiste à  ouvrir une école sans autre titre qu’une lettre d’obédience délivrée par l’archevêque. En 1869, en Vaucluse, 9.700 élèves fréquentent les écoles congréganistes tandis que les écoles laïques n’en comptent que 6.000.
          C’est en 1854 que les « frères » se fixent à Caromb et ouvrent leur école.

        L’école des frères compte vite 130 élèves, bien quelle soit mal installée et celle de M. Morard, située aux quatre coins en reçoit seulement 55, alors que 65 filles sont à l’école des religieuses.

        Le sous-préfet exerce alors une vive pression (1856), jusqu’à l’achat d’une maison au prix de 4.000 francs pour l’école communale.
        La municipalité, M. Durand, maire, M. Haut et M. Aubert adjoints, prirent toutes les mesures utiles pour favoriser « les frères ».M. Raparé précise qu’une nouvelle école fut construite avec les matériaux provenant de la démolition de la chapelle St Etienne et que cette école fut aussi le logement des « chers frères ».
        M. Morard ferma son école en 1855 et se retira à Crillon où il s’était marié. Pour 2.500 habitants, l’école des frères comptait alors 114 élèves et celle des filles, 130.

        En 1856, la nouvelle municipalité ayant à sa tête le maire Maurice Roux se préoccupait de la nouvelle école communale de garçons : en juin 1857, les comptes communaux mentionnent 2 classes : l’une de 40 élèves, l’autre de 75 élèves, dont 5 pensionnaires.

        En 1859, la municipalité fit voter les fonds nécessaires pour la réparation et l’appropriation de la maison d’école.

        M. Peyre était depuis longtemps délégué cantonal. L’école des garçons avait alors un effectif de 150 élèves, et 105 chez les filles.

        En 1861, le conseil municipal décide que les 3 frères de la doctrine chrétienne recevraient un traitement de 600 francs par an à partir de l’année suivante, soit 1800 F pour les trois, logement en sus ; que la rétribution scolaire serait supprimée pour les garçons et que désormais l’école communale serait gratuite.
        Un registre conservé aux archives de l’école mentionne la visite de M. Giral, inspecteur en 1862, puis celles de M. Delmas, aussi inspecteur, en 1863, 1864, et 1865. Les recommandations faites aux instituteurs ne portent que sur la lecture et l’écriture

        La loi du 10 avril 1867 organisa l’enseignement féminin, une école de filles par commune de plus de 500 habitants et créa les  «  Salles d’asile » pour les enfants au dessous de 6 ans (les Maternelles).

        En 1865, 109 garçons et 120 filles suivent l’enseignement « religieux »


   
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