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Mise à jour 4/03 Copyright JG © 2003
  
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 VI. Guillaume le libérateur.
 
 
        Les Maures, sur la fin du règne de Charlemagne, reprennent leurs courses dévastatrices (806, 808, 813). Les comtes et seigneurs provençaux, par besoin d’indépendance ou par ambition, pactisent souvent avec eux. Un grand nombre d’habitants se réfugient dans les montagnes, abandonnant leurs propriétés.
        L’insécurité règne : les Sarrasins pillent Apt, Arles (838), puis Marseille (850). Les Arabes atteignent Arles, Aix et une grande partie de la Provence. De leur base placée à « Fraissinet » (La Garde-Freinet) vers 891, ils entreprennent des incursions répétées dans la région provençale.
        Tout le pays au sud de la Durance est périodiquement mis au pillage.
      La Provence orientale est presque désertée alors que la Provence occidentale, mieux fortifiée, résiste quelque peu [33]. Les serfs se réfugient dans le Ventoux, emportant les reliques de leurs saints. Les fauves des montagnes descendent dans les plaines : les loups pullulent dans la vallée de la Durance [118].

        Il semble que notre région n'ait souffert de leurs pillages qu'au VIIIe siècle, juste après leur défaite à Poitiers et nous n'avons pas la preuve qu'ils soient remontés jusqu'au Comtat pendant les deux siècles suivants, sauf si nous prêtons foi aux légendes des batailles de Charlemagne au début du IXe siècle. Néanmoins, l'insécurité et le besoin de protection ont existé pendant ces trois siècles.
        Depuis les Romains nous savons que presque tous les villages du Comtat ont été créés dans les premiers siècles de notre ère, sous leur domination. Le pays a déjà connu de nombreuses invasions et le besoin de se protéger par d’épaisses murailles n’a, peut être, pas dû attendre les Sarrasins.
        Quoi qu'il en soit, notre village est fortifié, et, dès cette époque, quelques portes doivent exister dans ces "remparts" : les matériaux utilisés pour la construction du mur d’enceinte et pour les maisons sont des pierres au grain grossier et très coquillier qui proviennent des carrières de pierres situées au quartier du Lauron [39].

        II faut attendre que les Maures poussent l'audace jusqu'à capturer Mayeul, abbé de Cluny, pour catalyser à une réaction unanime des seigneurs méridionaux (972). Guillaume Ier, comte de Provence, et d’autres seigneurs réussissent enfin à mettre un terme aux incursions musulmanes. La fin des invasions est ressentie avec un grand soulagement, et provoque un regain de prospérité (*14 ).
        Guillaume Ier et son frère Robold, vainqueurs des Sarrasins en 938, reçoivent le titre de marquis de Provence [117].


Guillaume le Libérateur.

       Guillaume le libérateur devient, grâce à la notoriété acquise par sa victoire sur les Sarrasins, un véritable chef d’état en Provence.
       Une peinture de la tour Ferrande, à Pernes, décrit son départ d'Orange pour aller combattre l'infidèle [117].
          Guillaume favorise un regroupement des terres autour des vicomtes. C’est le cas autour de celui d’Avignon, de celui d’Apt, et autour des seigneurs des Baux. La propriété libre, l’alleu ( *15 ), qui est plus répandue qu’ailleurs, disparaît en partie.

       Débarrassée des Sarrasins, notre région se repeuple, les terres vacantes sont réoccupées, le vignoble est restauré et la production de céréales augmente.
        Guillaume meurt en 993 à Avignon et est inhumé à Sarrians [33].

           Le comté d’Orange est créé au IXe siècle, pour récompenser Guillaume au Cornet ( au court-nez), comte de Toulouse, pour sa bravoure contre les Sarrasins. Cinq chansons de geste assurent sa renommée [85].

        Les Sarrasins introduisent l’abricotier, le mûrier, l’asperge, l’aubergine (merinjano), les pois chiches,  l’artichaut et le safran dans nos pays [39, 136].

 

Suite : la chronologie historique (chapitre VII).

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