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Mise à jour 4/03 Copyright JG © 2003
  
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XI. Le temps des recteurs, légats et vice-légats.



Administration du Comtat.



        C’est sous l’administration de Eudes ou Odon de Villars que sont constitués les Etats Généraux du Comtat. Le pays se divise en trois judicatures :
  •  - Carpentras
  •  - Valréas
  •  - L’Isle
  •         La seigneurie de Caromb fait partie de la première judicature, celle de Carpentras. Les nobles, l’ordre du Tiers élu par les syndics et le clergé, représenté par les six évêques du Comtat, tiennent leur assemblée, généralement à Carpentras, mais il y aura quelques dérogations dans les années suivantes ( Pernes en 1494 ; Sorgues en 1469 ; l’Isle en 1478).
            L’une de ces assemblées se réunit à Carpentras sous la présidence de Rodrigue de Luna, pour protester (assurer) de sa fidélité au pape Benoît XIII et pour organiser la défense du pays. Notre commune est représentée par le noble Ricavus de Albaruffi, qui représente également le Barroux.
            L’assemblée a pris de sages mesures en organisant la défense du Comtat. En effet, au mois d’avril 1411, une bande de pillards de 20 à 25 cavaliers, conduits par Etienne de Bacin et Guillaume Guichard de la Tour, descend de la Savoie pour tenter de porter secours aux espagnols enfermés dans Oppède. Mal leur en prend, ils sont fait prisonniers par Eudes de Villars et internés à Carpentras. Ils y restent jusqu’au 29 septembre, date à laquelle ils sont délivrés par un traité entre les belligérants.

            On nous dit que François du Barroux commande la garde de Saint-Jean et Saint-Pierre-de-Vassols, de Modène, du Barroux, de Serres, du Groseau et de Travaillan. Les pillages continuent. Un nommé Taylette s'empare de Saint-Jean-de-Vassols en 1410 [33].

            Après l’échec des secours envoyés par Benoît XIII de Catalogne, par terre et par le Rhône, les partisans de Rodrigue de Luna doivent se rendre, après 17 mois de siège. Dans le Comtat, où chaque ville a choisi son camp, les partisans de Benoît XIII tombent un à un, les derniers étant ceux de Malaucène (1414). Quelque uns se réfugient auprès de leur pape en Catalogne.

            Pour payer les frais du siège du Palais des Papes, une imposition extraordinaire de 10.000 florins est levée.
            Le roi de France fait remettre Avignon à Jean XXIII.

            L’Empire a alors deux chefs, l’Eglise trois antipapes.

    Serres et la chapelle Sainte-Croix.



            Le 21 novembre 1412, Serres est unie à Carpentras, mais cela déplait aux habitants qui se révoltent (1420) [33].
            L’évêque de Carpentras, Pierre de Valetariis, fait construire la « chapelle Sainte-Croix » au sommet du Ventoux, qui devient très vite un lieu de pèlerinage fréquenté ( *32 ) . Nos villages peuvent apercevoir ou deviner cette construction au sommet du géant de Provence.
            Les terres sont progressivement remises en culture : des Savoyards descendent créer des champs de lavande dans le Comtat. Des Piémontais s'installent à Cavaillon et dans le Luberon [118].

    Guillaume des Baux (1430-1434), co-seigneur de Caromb.



            Héritier d’Alix, Guillaume des Baux prend possession de la seigneurie de Caromb après le délai de 4 ans fixé par la Chambre Apostolique (1430). Quatre années plus tard, il vend sa part de la seigneurie de Caromb à Astorg XIV de Peyre de Thoiras, fils d'Astorg XIII qui possède déjà l'autre partie.

    Les de Peyre, seigneurs de Caromb.



    Astorg XII (1363-1382), co-seigneur de Caromb.

            Nous avons vu qu’Astorg de Peyre, seigneur de Cardaillac, aussi baron de Beaumes, est devenu propriétaire d’une partie de la seigneurie de Caromb par héritage de son épouse Marguerite de Budos. L’acquisition de la part que possède le duc d’Andrie fait des Peyre les  seuls maîtres des terres de Caromb.

            Astorg XII, devenu veuf de Marguerite de Budos, a épousé, en seconde noce, Marguerite de Châteauneuf qui ne lui donne pas d’enfant, elle non plus.
                Il teste en 1381 et meurt peu après.

    Astorg XIII de Peyre (1382-1415), co-seigneur de Caromb.

            Il est le frère cadet du précédent. Selon l’usage de la famille, il quitte son prénom de Aldebert pour prendre celui d’Astorg.
            Il est chevalier, baron de Peyre, baron de Beaumes, seigneur de Thoras, de Caromb, de Bédoin et aussi de Loriol puisqu’il prête hommage au Saint Siège pour ces deux fiefs en 1407, sous le nom d’Astorgius de Pétris [38].
            Il épouse Isabeau d’Agoult, fille de Raimond d'Agoult, seigneur de Trets et de Forcalquier, et de Huguette de Sillon. Un contrat règle leur succession entre deux fils et plusieurs filles. Une modification du contrat, le 29 janvier 1383 ou 1393 est passée en leur hôtel de Marvejols. L’aîné doit hériter des baronnies de Peyre, de Beaumes et des seigneuries de Caromb et de Bédoin. Le cadet, lui, est héritier de Marchastel et deviendra plus tard, évêque de Mende.
            Isabeau fait son testament en 1407, peu avant de mourir.
            Astorg teste lui aussi le 4 février 1415 et meurt peu après.

            En 1416, l'empereur Sigismond considère toujours le Comtat et la Provence comme faisant partie de son empire. Il est de passage à  Avignon et exerce encore ses prérogatives, par exemple en donnant aux Sade le privilège de porter l'aigle impérial sur l'étoile de leur maison [97]. Mazan appartiendra à cette famille.

    Astorg XIV de Peyre (1415-1448).

            Succède au précédent. Il épouse le 30 décembre 1403 Jordane de Lévis de Florensac qui lui donne une fille morte en bas âge.
    Il donne, le 2 août 1417, procuration à Geoffroy de Venasque, seigneur de Modène pour faire hommage de ses biens à la Chambre apostolique, ce qui est fait le 9 octobre suivant, puis renouvelé deux ans après par le noble seigneur en personne.
            Devenu veuf, il se remarie avec Delphine ou Dauphine Guilhem de Clermont-Lodève, fille de Déodat Guilhem de Clermont-Lodève et d’Isabelle de Roquefeuil. Le mariage est célébré le 4 juillet 1422, au château des beaux-parents, en présence de nombreux seigneurs de cette région. Le frère de la jeune mariée lui fait don de mille cinq cents livres tournois qui viennent s’ajouter aux cinq cents livres tournois qu’elle posséde.
            De cette union naissent un garçon et une fille.
            Astorg XIV est viguier de Marseille en 1423 et 1424.

            En juin 1431, il assiste, avec d’autres seigneurs provençaux, au traité de paix conclu dans l'abbaye Saint Victor, entre le comte de Provence et le roi d’Aragon.

            Comme d’autres de son rang, il a des goûts de grands seigneurs et est appelé « Astorg le Prodigue ». En peu de temps, il dilapide sa fortune, tant en France que dans le Comtat. Son frère cadet, Aldebert, l’évêque de Mende, étant mort, il force le chapitre de Mende à nommer à sa place Jean de la Panouse, seigneur de Loupiac et reçoit du nouvel évêque une somme de quatre mille écus pour le prix de cette intervention. Les évêques de Vienne, de Viviers et de Cahors,  interviennent et le font interdire en 1447.

            Astorg XIV criblé de dettes vend d'abord sa seigneurie de Loriol, puis celle de Bédoin en 1442, à Barthélémy de Blancas. Cette dernière seigneurie passe aux mains d’Octavien Auréliano de Vicence (*33 )  en 1446. Plus tard, Astorg cède sa seigneurie de Caromb au prince d’Orange par acte passé à Avignon, le 7 mars 1448, pour le prix de douze mille florins de vingt-quatre sols de monnaie du pape, promettant de faire ratifier cette vente par son fils Astorg, seigneur de Sanhes.

            Vers la fin de l’année, Astorg XIV meurt, suivi de près, dans la tombe, par sa femme Delphine (1451).

            Son fils, héritier continue à porter le titre de seigneur de Caromb. Il s'appelle Astorg  XV de Peyre et épouse Isabeau d'Apchon, fille du comte de Sanhes. Il se défend contre les créanciers de son père, obtient du roi Louis XI des lettres patentes le relevant de toutes les aliénations prodiguées par son père, rétablit les affaires de la famille et parvient même à acheter la seigneurie du Barroux, pour laquelle il rend hommage en 1449.
            Astorg XV meurt vers 1490 [120]. Isabeau de Sanhes érige en collégiale le prieuré de Beaumes, le 24 avril 1503, par un don de 1.000 florins.
            Nous allons arrêter là l'histoire des Peyre et abandonner cette famille qui n'a plus de liens avec Caromb, mais reste dans le voisinage.

    Les affaires municipales de Caromb.



            Les plus vieilles archives municipales de Caromb remontent à 1416/1417 et décrivent les comptes municipaux pour cette année là (*34 ) : le produit du vingtain, impôt local de 20% sur les recettes des boucheries et poissonneries. D’autres commerces doivent être imposés, car certains n’ont pas souscrit à l’abonnement au vingtain et sont soumis à des comptes particuliers. Les “mercenaires” et les “nourriguiers” (éleveurs de bestiaux) paient aussi le vingtain. Les forains ne sont soumis qu’à ½ vingtain.

            Le produit de ces impôts est sagement investi en réparation des murs et des tours de la ville et à l’entretien du chemin de Carpentras.
    Notons aussi, en 1417, des frais engagés pour la fonte d’une cloche de notre église, travail effectué en régie (?) et d’autres frais pour la récolte du blé, des raisins et des olives.
            Quelques années plus tard, les archives nous présentent quelques carombais :

    •  - Etienne de Lisbonne, gardien de la porte de Caromb,
    •  - Antoine Visan transporteur du blé de la cour après foulaison,
    •  - Pierre Fulhet, maçon, qui répare les remparts et les portes de la fontaine et du Rieu.


    Consécration de l’église de Caromb.



            L'église est consacrée en juin 1420 par Bertrand, évêque d'Eymeri en Portugal, commissaire de l'évêque de Carpentras. M. de Camaret, curé de Caromb est parrain de notre église [39].

            Une inscription latine, située dans la sacristie, gravée dans le marbre et surmontée des armes de la famille De Camaret, nous donne tous les renseignements :

    "L'an du seigneur 1420, le 24 du mois de juin, cette église paroissiale du lieu dit Caromb, a été dédiée en l'honneur de Saint Maurice et de ses compagnons. Y furent déposées les reliques suivantes : pieux restes de St. Maurice, patron de la dite paroisse…, ossements des apôtres Pierre et Paul, fragment du vêtement de St Grégorius, martyr, ossements de St Albain, os du bras de St Blaise.
    En cette cérémonie sainte, le Révérend Seigneur Raymond de Camaret, prêtre du dit lieu et fils de noble Isnard de Camaret, fut parrain de l'église.
    En 1336, et le 17 du mois d'octobre, noble et révérend seigneur Gabriel de Camaret, prêtre et prieur de Beaumont et fils de noble Jean et Jeanne de Véri, en vertu des pouvoirs à lui concédés, fit don à l'église des reliques suivantes enfermées dans un coffret d'argent : une côte de Ste. Blanche, un os de St Sulpice, un tibia de St. Quintius, un doigt de St. Flavius, martyrs. De plus, il fit, à ses frais, construire un reliquaire et ériger au-dessus une statue du Saint Sauveur. "
            D'après Hilaire Bonnaventure, cette inscription date probablement de 1636.

            L'église comprend une grande nef voûtée d'un berceau brisé renforcé d'arcs doubleaux, flanquée de chapelles latérales de part et d'autres, un transept et une abside pentagonale voûtée d'ogives dont la clé est décorée de l'«Agnus Deï». Le clocher fortifié a toujours été un excellent poste de guet. Monté sur une base carrée, il devient octogonal et s'élève jusqu'à la salle des cloches, qui présente encore aujourd'hui un bel appareil du XIVe siècle. A l'intérieur de l'église, ce clocher est soutenu par une coupole octogonale sur nervures, dont les quatre trompes sont décorées des symboles des évangélistes, comme à la cathédrale de Carpentras.

            La nef est éclairée par des fenêtres pratiquées dans les chapelles et le chœur. D'énormes contreforts maçonnés achèvent de donner une allure très massive à cette église. La porte centrale de la façade gothique est surmontée d'une rosace. Sur le côté droit, un portail médiéval donne également accès, on l'appelle la porte juive. Une fois franchie, on découvre, sur les murs la jouxtant immédiatement, des vestiges de fresques du XIVe siècle.
            A l’intérieur de l'église, un riche mobilier décore les chapelles et le chevet. Il faut remarquer le dallage de pierre exécuté par Guillaume Cassin au début du XVe siècle, et notamment les dalles funéraires portant des inscriptions [58].

    La fin du schisme et le retour des papes à Rome.



            Revenons à nos papes et au grand schisme qui s'éternise. L’empereur Sigismond récemment élu dans ses états germaniques souhaite se faire couronner par un vrai pape. Il convoque un nouveau concile, en 1414, à Constance, y invite Jean XXIII, notre troisième pape, le fait mettre en prison, se débarrasse de Grégoire XII en lui donnant un évêché, puis se déplace jusqu’à Perpignan pour y rencontrer Benoît XIII et traiter avec lui. Benoît ne cède pas et doit se réfugier en Catalogne, où il finit ses jours sans successeur.

            Débarrassé des trois papes, le concile reconnaît Martin V, un fils du marquis de Saluces, comme le seul et unique pape et l’installe à Rome. Le schisme est terminé, Rome redevient le siège de la papauté.

            Avignon a connu sa période faste : sa grandeur et sa puissance attiraient tous les grands du monde et drainaient toutes les activités économiques régionales. Savants, intellectuels, peintres, architectes, musiciens, tailleurs de pierres, verriers contribuèrent à sa grandeur.

          La population chute de plus de la moitié pour passer à environ 15.000 personnes, ce qui reste néanmoins, au Moyen-Âge, une taille plus que respectable. La ville garde encore une grande partie de son prestige : elle est un grand centre de commerce, d'où s'exerce l'influence italienne dans tout le midi de la France.

    Caromb au prince d’Orange (1448 – 1450).



            Nous avons vu qu'Astorg XIV a vendu la seigneurie de Caromb au prince d'Orange, en 1448. Celui-ci, Louis de Châlons (prince de 1418 à 1463), est en lutte permanente avec le roi de France, car il convoite une partie du Dauphiné. Par contre, il réussit à s'affranchir de la vassalité du roi René de Provence, en lui prêtant 15.000 livres sous condition.
            La famille de Châlons a acquis sa puissance en Bourgogne et est devenue célèbre par ses démêlés avec la France [85]. Elle remonte au VIIIe siècle, sous Pépin le Bref, par un dénommé Adalar. Le comte de Châlons, Jean dit le Sage (mort en 1267) a eu trois fils de son épouse Mahaut, fille de Hugues II duc de Bourgogne :
    •  - l’aîné conserve le titre de comte de Bourgogne et constitue une première branche de cette famille.
    •  - le second crée la tige des comtes de Châlons-Auxerre.
    •  - le troisième donne la branche des Châlons.
            Louis de Châlons, seigneur d'Arlay, appartient à cette troisième lignée. Il est le fils de Marie des Baux qui a apporté la principauté d’Orange aux Châlons, en 1386.
            Le besoin d’argent du prince d’Orange l’oblige à vendre la seigneurie de Caromb au cardinal Pierre de Foix, né d'Archambaud, deux années après l’avoir achetée.

    Pierre de Foix (1450 – 1451), seigneur de Caromb.



            Pierre de Foix (Pétro de Fuxo) est cardinal, issu d’une grande famille féodale, les comtes de Carcassonne, connue depuis le XIe siècle. Plusieurs de ses membres se distinguèrent dans les armes et dans l’Eglise. Ils fournirent des rois et des reines de Navarre, d’Aragon, de Naples et s’allièrent à la Maison de France.


    de Foix

            Pierre de Foix est fils d’Archambaud, captal de Buch, et d’Isabelle, comtesse de Foix. Il est né en 1386, a fait ses études chez les Cordeliers et sa carrière dans l’Eglise : évêque de Lescar à 20 ans, archevêque de Toulouse à 22 ans, il est nommé cardinal lors du grand schisme, par Benoit XIII pape d’Avignon (1409). Il abandonne alors le parti de ce pape pour travailler à rétablir l’unité de l’Eglise.
            Il prend part à l’élection de Martin V et est nommé, par Eugène IV, gouverneur du Comtat, d’Avignon et archevêque d’Arles (1450). Il fonde à Toulouse un collège pour vingt-cinq étudiants pauvres et préside les conciles d’Arles (1457) et d’Avignon (1458).
    A Avignon, il crée une belle chapelle dans l’église des Célestins et fait refaire aussi, vers 1450, la plate-forme qui est devant Notre-Dame-des-Dons, ainsi que son escalier de quarante neuf marches.
            Le cardinal meurt à Avignon, le 13 décembre 1464, âgé de 78 ans et est inhumé dans un tombeau de marbre dans l’église des Cordeliers, où il est représenté agenouillé.
            Il a eu le temps de constituer une riche bibliothèque dont la plupart des ouvrages avaient appartenu à l’anti-pape Pierre de Luna.

            Le cardinal avait fait venir, du comté de Foix, tous ses frères pour le seconder, le soutenir et le défendre dans la lutte religieuse qu’il avait entreprise. Ceux-ci, hommes d’armes de grande valeur, ne gardent pas la terre de Caromb et la revendent l’année suivante à Louis de Châlons (1451).

    Sous les Princes d’Orange  (1451-1484).


    Louis de Châlons (1451- 1463), seigneur de Caromb.

            Louis est prince d’Orange de 1418 à 1463. Il rachète Caromb en 1451. Sa mère, Marie des Baux, princesse d'Orange, était fille de Raymond V des Baux. En apportant en dot la principauté d'Orange, elle souhaitait transmettre le titre de prince d'Orange à son fils puis à sa descendance mâle, avec une partie réservée pour sa sœur la plus âgée, Alix, et sa descendance. Alix reçoit la baronnie des Baux, qui, unifiée plus tard à la couronne, sera donnée (1641) à Honore Grimaldi, et ce titre sera porté jusqu'à nos jours par ses descendants de Monaco.
            Louis de Châlons, dit Le Bon, épouse  Jeanne de Montbéliard de qui il a Guillaume, puis prend pour seconde épouse Léonor d’Armagnac, fille du comte d’Armagnac, qui lui laisse 4 enfants : Louis, Jeanne, Hugues et Philippe. Il est prince d’Orange et seigneur d’Arlay par héritage.


    de Châlons

    Guillaume VII  de Châlons (1463-1475), seigneur de Caromb.

            Guillaume est le fils du premier mariage de son père Louis. Il lui succède et devient prince d’Orange en 1463. Opposé au roi de France Louis XI qui souhaite s’emparer de la Principauté, il est emprisonné pendant plus d’une année, jusqu’à ce qu’il reconnaisse la souveraineté du roi sur ses terres. Guillaume conserve le titre de prince d’Orange qu’il lègue à son fils Jean II
            Guillaume avait épousé Catherine de Bretagne.
            Il est seigneur de Caromb de 1463 à 1475.

     

    Jean II  de Châlons (1475-1484), seigneur de Caromb.

            Jean II est d’abord en froid avec le roi de France Louis XI car il souhaite récupérer la souveraineté sur ces terres de la principauté. Il devra attendre jusqu’en 1479 pour voir son souhait exhaussé  grâce au roi Charles VIII reconnaissant pour son aide lors des négociations de son mariage avec Anne de Bretagne.
            Jean II a épousé Jeanne de Bourbon, puis, en 1495, Philiberte de Luxembourg, comtesse  de Charny, et ils auront deux enfants : Claude de Châlons et Philibert de Châlons.

    Affaires municipales sous les princes d’Orange.



            De l’époque des princes d’Orange, nos archives municipales conservent quelques quittances de travaux effectués entre 1470 et 1473 :
    •  - Siffrein Roani est payé pour des travaux à l’église.
    •  - Jean et Eymar Bernard, frères, serruriers à Carpentras, pour fournitures pour la cloche et pour les travaux à la voûte et à la toiture.
    •  - Georges de Villeneuve répare les bords du Brégoux.
    •  - Catalan de Davis, chaudronnier à Carpentras fournit un chaudron pour un moulin à huile.

             L'un des fils naturels de Jean II de Châlons, Jacques Etienne de Southois, se distingue particulièrement : il est surnommé «le bâtard d'Orange». Un jour il frappe l'évêque d'Orange, et un autre jour, pendant une procession, il enlève aux chanoines la châsse d'argent contenant les reliques de Saint Eutrope, et la leur rend contre rançon. Pour mettre fin à ces scandales, Jean II de Châlons lui trouve une source de revenus en lui concédant en apanage les terres de Caromb (1467). Mais Jacques Etienne persiste dans ses méfaits et le Saint-Siège doit intervenir pour le punir en lui confisquant ses biens.
             Le Saint Siège ne conserve l’administration de Caromb qu’une année (1479) et rend les terres à Jean II de Châlons (en 1480).
              Celui-ci vend la seigneurie à Etienne de Vesc pour la somme de dix mille livres. Jean II de Châlons avait pris le parti du duc d’Orléans contre le roi Charles VIII. Il  a été fait prisonnier à la bataille de St Aubin et a dû payer une rançon de 30.000 écus pour retrouver sa liberté et a donc besoin d’argent.

      

    Suite : la chronologie historique (chapitre XII).

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