Autrichiens en Val Varaita.
Lorsque les troupes de l’incompétent Directoire se trouvèrent
en 1799 balayées des plaines du Pô par l'offensive-éclair
de Souvorov, des tonnes de canons, bagages, matériel de toute espèce,
vinrent s'entasser au pied du "tourniquet" du col du Mont Genèvre
dans une pagaille inimaginable. C'est grâce aux habitants de Briançon,
accourus en toute hâte porter secours, que cette retraite évita
de justesse de se transformer en désastre.
A la suite de ces revers, les Autrichiens arrivent sur la frontière
des Alpes et 150 autrichiens, passant par la Castellate,arrivent jusqu’à
Fontgillarde et se font refouler jusqu’au col Agnel par les troupes du
Queyras. Le 26 novembre 1799, la commune de Molines est visitée
par un parti autrichien et les habitants de Molines et de St Véran
se mobilisent pour repousser l'ennemi et font 19 prisonniers, donnant un
bon exemple de dévouement patriotique. Ils sont cités à
l'ordre du jour des armées.
Durant ces années confuses, la Castellata a des problèmes avec
des bandes d’assassins, les Vallarins, mais bien vite elle s’en libère
pour vivre une période de tranquillité sous la domination
de Napoléon Bonaparte.
Les partisans de l’unité italienne qui s’étaient réfugiés
à Gênes, encore française, ou à Grenoble, attendaient
du gouvernement français une proclamation symbolique de la république
italienne. Mais l’occasion est passée, le sort de l’Italie est remis
en question par l’invasion austro-russe qui déchaîne une violente
réaction connue sous l’expression “les treize mois”.[54}
Les troupes autrichiennes se comportant
encore plus mal que les françaises, les pillages, les viols commis
par les cosaques, l’augmentation des impôts, irritent les masses.