Les premiers agriculteurs carombais sèment du blé et des céréales
sur les terres arables de la partie sud du village et utilise l’eau qui
descend de nos collines pour l’arrosage.
Pline signale la qualité du froment d’hiver de la région de
Carpentras, bien avant Jésus Christ.
Au temps des Gaulois, les peuples venus de la mer, Grecs ou Phocéens,
apprennent à nos agriculteurs à tailler la vigne,
à planter l’olivier et les arbres fruitiers, sauf les pommiers et
les pruniers déjà bien connus.
Avec l'occupation romaine de la Narbonnaise, apparaît une culture
intensive de la vigne et une grande prospérité agricole. Après
une agriculture de subsistance, la région connaît de grands
défrichements sur les plateaux et collines et sur les fonds de vallée,
pour planter des oliviers. L'huile sert à l'alimentation et à
l'éclairage. L’espace est quadrillé de grands domaines, au sein
desquels se trouvaient les moulins, pressoirs et jarres pour l’huile d’olive.
Le figuier, en plus de la vigne, apparaît à cette époque.
Les vergers sont prospères et on cultive aussi le lin et le chanvre
[54]. Une loi romaine repousse les vignes sur les coteaux pour laisser la
plaine aux céréales.
Jusqu’au Moyen Âge, le blé, la vigne et l’olivier sont les
principales cultures carombaises. Nous allons suivre leur évolution
à travers les siècles jusqu’à ce que nos archives nous
renseignent, avec plus de précision, sur ces activités agricoles.
Après la prospérité romaine, les grandes invasions
obligent nos paysans à revenir à une agriculture de subsistance.
Nous ne possédons pas de traces de cette période obscure.
On signale tout juste quelques récoltes abondantes à la fin
du VIIIe siècle.
Les Sarrasins, pendant leur longue occupation des terres provençales,
introduisent l’abricotier, le mûrier, l’asperge et l’artichaut. [39].
Par extension, ces cultures arrivent jusqu’en Comtat.
Autour de l’an 1000, il fait une chaleur insoutenable : nos pauvres paysans,
déjà effrayés par l’approche du millénaire,
s’en remettent au Seigneur et à ses évêques.
La prospérité revient au milieu du XIe siècle, puis
augmente encore au XIIe siècle.
Sous les papes d'Avignon.
L'installation du pape et de sa cour à Avignon, en 1309, provoque
une formidable augmentation de la population (la ville compte près
de 40 000 habitants). La papauté apporte à tout le Comtat une
richesse économique extraordinaire. Fruits, légumes et volailles
trouvent un débouché important.
Calamités.
Sous la seigneurie d’Astorg de Peyre et Marguerite de Budos, en 1364, une
invasion de sauterelles détruit la récolte, entraînant
une affreuse disette.
Sous Alix des Baux et Odon de Villars, notons, en 1384, des pluies diluviennes
dans toute la région [54] et en 1410 un froid intense.
- La fin du XVe siècle est une période prospère pour
Caromb. C'est une communauté d'agriculteurs organisés, de
travailleurs de la terre qui vivent bien ensemble et qui ne semblent pas
avoir de gros problèmes financiers, au contraire.
- Le 2 août 1622, toute la plaine est inondée après
des pluies torrentielles qui font déborder toutes nos rivières
et anéantissent les récoltes [45, 33]. Le pont de Serres est
emporté
- En 1694, le Rhône est entièrement gelé, on peut le
traverser à pieds
- L'hiver 1698 est très rude [33].