L'église.
Cloches.
Eglise.
Nous ne reviendrons pas sur l’église de Caromb, abondamment décrite
dans la partie principale de ce livre ; en particulier pour ce qui concerne
sa construction, sa consécration et les diverses modifications de
ses chapelles.
Ajoutons seulement quelques éléments supplémentaires
à partir de nos archives :
En mai 1609, un peintre de Carpentras réalise un « Ecce homo
» pour la « monstre » du vendredi Saint.
En 1611 et 1613, achat de deux paires d’escarpins pour les bâtonniers
des processions
Il nous manquait un bénitier
dans l’église : on l’achète en avril 1676, à un chaudronnier
de Carpentras, sous la forme d’une bassine en cuivre.
Plan
de l'église
Photos de 1895 de M. Médéric
Mieusement.
Archives photographiques (Médiathéque
du patrimoine).
Ministère de la culture.
Cloches.
La plus vieille référence à nos cloches date de 1494
quand Guigue Fulhet est acquitté (
*107
) pour avoir sonné les cloches quand le ciel
menaçait orage, afin d'en avertir tout le monde, puis en 1503/4, on
apprend que la commune paie les sonneurs de cloches.
Pendant le XVIe siècle, la
commune équipe la tour de l’horloge d’une cloche pesant 1 quintal
19 livres, construite par le fondeur maître Jean Favier de Pernes et
règle la facture de “ ferremente pour la cloche”.
Afin de pouvoir sonner le tocsin plus efficacement pendant les guerres de
religion (1562), on change le battant de la grande cloche et on répare
les autres cloches.
Nous connaissons le nombre de cloches en 1567 : elles sont au nombre de sept.
En 1668, une nouvelle cloche ou «
trignon » (carillon) est installée dans notre clocher. Une
deuxième cloche est sûrement ajoutée l’année
suivante. Un menuisier refait le bois de la grande cloche en 1687.
Un ingénieur travaille trois jours de 1703 au plan du bois de la grosse
cloche et touche un Louis d’or. Les travaux sont exécutés par
un menuisier et, pour le ferrement, par un serrurier.
En novembre 1710, juste après le terrible hiver 1709, il faut réparer
les deux cloches de l’église : l’une, la grosse, est brisée
et il faut la refondre. Pour l’autre, il faut refaire le bois.
Pour financer les travaux du clocher, on décide une imposition sur
l’utilisation des cloches : 30 sols pour la grosse cloche, 20 sols pour la
vieille. (1739).
Entre 1784 et 1786, on baptise trois nouvelles cloches achetées pour
l'église paroissiale.
La révolution leur est fatale : en 1793, les cloches des églises
doivent être déclarées. Il y en a cinq : celle des Ursulines,
des Cordeliers, des Pénitents gris et blancs et celle de Notre Dame
des Innocents. Elles devront être livrées au district, excepté
celle des Pénitents Blancs qui sert à appeler les frères
de la Société populaire et à avertir les habitants
en cas d'incendie [49].
Le 22 septembre, pour la fête de Saint Maurice, six des sept cloches
de notre église sont livrées à la fonderie [52], pour
récupérer le bronze et en faire des canons. Une seule cloche
reste en place. On l'appelle "l'Ancienne" [39].
La cloche de l'ancienne chapelle des pénitents blancs, fondue en
1847 par Pierre Pierron, fondeur de cloches à Avignon, est transportée
au Barroux en 1879.
Après la Révolution, il faut repeupler le clocher : notre
"grosse cloche" qui mesure 2,35 m de hauteur, possède une ouverture
de 1,20 m et pèse 1100 kilos, auxquels il faut ajouter bois et ferrure,
est fondue à Lyon, dans les établissements Maurel en 1857,
spécialement pour l'église de Caromb. Elle coûte 4.810
francs. Deux lignes en relief, sur sa robe d'airain, nous apprennent
qu'elle s'appelle Antoinette Louise, qu'elle a pour parrain Antoine Roux,
maire de Caromb et que M. Brémont Auguste est curé de
Caromb. Nous y lisons les noms de Mme Louise Amadieu, épouse de M.
Eugène Lombard, qui est vraisemblablement la marraine, puis d'autres
noms : François Girard, Auguste Brémond, Auguste Barre, C.
Chamoux, Maurice Haut et E. Pontier [39].
En 1858, on ajoute une petite cloche au tintement clair, celle qui annonce
les baptêmes, et en 1882, une autre, légèrement plus
grosse, à côté : c'est la "Jésuite", car elle provient
d'un établissement de cet ordre [39].
En 1961, l'abbé Reyne, curé de Caromb entreprend de faire
électrifier les quatre cloches de notre église. Une souscription
permet de recueillir les 12.000 F nécessaires. L'inauguration a lieu
le 16 décembre, en présence du maire Paul Sauvan, de M. Astay,
président du conseil paroissial, de notre curé et de nombreux
villageois.