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Mise à jour 4/03 Copyright JG © 2003
  
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Thème V.  Equipement communal.

Routes et ponts.
Le péage de Caromb.
Nos ponts.
La traversée du village.

Routes et ponts.



        Dès l’époque romaine, les routes sont tracées, empierrées et permettent de se déplacer avec chars et chariots. La route principale relie Vaison à Carpentras et traverse les terres de Caromb.
        Au Moyen Âge, l’entretien des routes est délaissé et passe à la charge des serfs.
        Une carte de 1627, par Jacques de Chieze Orangeois,  nous montre le tracé de la route de Carpentras, « chef du comtat », à Serre, puis Caron (sic), Modène, Crillon et Bédoin.

        L’entretien des routes, le franchissement des cours d’eau ont toujours été un souci majeur de nos élus.
        La grande route traverse le village sur l’axe nord-sud. Les principaux obstacles ont toujours été le franchissement de la rivière Mède, la montée «sous l’église », vers le village, et le franchissement du Lauron : cette route était utilisée par nos agriculteurs, par ceux des communes avoisinantes, par les voyageurs se rendant dans les plaines du Haut Comtat et par toute sorte de marchands. Entretenir cette voie, aux seuls frais de la commune, a posé problème à nos concitoyens. Ils ont parfois dû se faire tirer l’oreille pour effectuer les nécessaires réparations.

  •  Ainsi, en 1637, le vice-légat Nicolini invite nos consuls à faire visiter le grand chemin de Carpentras et à le faire réparer incontinent si les dernières pluies l’ont endommagé.
  •  Ainsi encore en avril 1665, des travaux au pont de pierres traversant le grand chemin du Barroux
  •  En septembre 1669, on règle les frais du juge de la cour de Caromb, venu d'Avignon, pour les désordres commis dans les chemins proches du village.
  •  En 1678, le règlement à un maçon de Caromb de 562 florins pour avoir refait à neuf  les 225 cannes² de la "callade" du chemin creux de Carpentras.
  •  Accommodement du chemin de Carpentras proche de la rivière Mède (1679).
  • · On doit soutenir le chemin de Carpentras, au-dessous du cimetière, par un « traversier » en pierre de taille (1690).
  •  En octobre de l’année suivante, le parlement lit une lettre du vice-légat qui demande que les chemins soient réparés. Le parlement approuve unanimement.
  •  Le 25 janvier 1699, on demande l’autorisation d’un emprunt pour construire un pont sur le Lauron. Un ingénieur fait une reconnaissance du pont et rédige un rapport (1702).
  •  On répare le pont de Malaucène sur le Lauron en 1726, en le pavant et en redressant les pierres tombées dans la rivière, mais on interdit le passage des charrettes sur le pont devenu trop faible en plaçant deux bornes au milieu du chemin.
  •  Plus tard, en juin 1731, le vice-légat exige que la communauté fasse réparer le chemin de Caromb au Barroux. Celle-ci s’exécute, fait savoir qu’en fait le chemin est «brisé» par les charrois d’un entrepreneur des fontaines de Carpentras et non par les charrettes de Caromb et demande à être déchargée de cet entretien à l’avenir ; un décret du vice-légat (1732) montre qu’il accepte cette explication et qu’il va dans le sens souhaité.
  •  Vingt ans plus tard, la communauté demande à être dispensée de participation à la réparation du chemin de Carpentras au Barroux, qui est éloigné du lieu, et que les carombais n’empruntent pas, d’autant plus que les dommages sont causés par un massif construit par M. de Cohorne dans le torrent, le long du chemin, pour amener l’eau à sa grange (1753).
  •  Trois années après, le vice-légat demande encore de réparer ce chemin, au lieu dit le Rocan, où on risque sa vie. Le conseil répond que ce chemin est papal et n’est pas du ressort de la commune (janvier 1756).

Le péage de Caromb.



            En 1759, pour mettre fin à ces querelles financières, la communauté demande l’établissement d’un péage à son profit, pour tout charroi de pierres étranger au terroir, à raison de 4 sols par collier, somme qui serait utilisée uniquement à la réparation du chemin des carrières. L’été suivant, le vice-légat autorise le péage à 4 sols par cheval venant des carrières. Caromb décide de mettre des bornes au chemin creux ou de la Croix Rouge afin d’obliger les charrettes à ne passer, à leur retour, que par le chemin de Caromb à Malaucène et envisage de faire réparer le chemin et de faire abaisser la montée, après le pont, tout près des carrières.
            Mais en février 1762, l’assemblée des trois Etats de la Province demande à Caromb de renoncer à son droit de péage très néfaste au bien public. Le conseil accepte contre le remboursement de ses frais et la réparation du chemin du Barroux.
            L'état des routes de la commune de Caromb n'est pas fameux. On le signale dans les archives de 1762.

            En 1785 la communauté réclame à son tour, comme il était promis, en échange du désistement du péage, que l’assemblée de la Province prenne en charge la réparation urgente du chemin tenant des carrières jusqu’à Carpentras, chemin dégarni surtout depuis la porte de l’église et, en droite ligne, jusqu’à la rivière Mèze, et le pavé descendant tout le long et au couchant de l’église, jusqu’à l’oratoire de St Marc.

            En mai 1789, une grande partie de l’impôt foncier sur les terres des communes comtadines servait encore à payer l’entretien des routes [126].

Nos ponts.


            Le pont de Mèze est un autre souci : on fait mettre deux plateaux de bois enchaînés sur la rivière Mèze en 1768 et, l’année suivante, le valet de ville est chargé d’aller changer le lit du cours de la Mèze à chaque pluie ou orage de façon à ce que l’eau passe sous les planches, tant au chemin qui va à Carpentras qu’à celui conduisant à Mazan. Cela ne suffit pas et on fait attacher les planches par une chaîne à une grosse pierre par 2 pitons et on fait plomber cette attache (1771). Deux années après, on installe à nouveau une planche de 2 cannes de long, 2 pans de large et 6 pouces d’épaisseur, en chêne blanc, attachée par une chaîne contre un piquet de pierres de taille haut de 7 pans et de 2 pans d’épaisseur. Ainsi encore, en 1787, le pont de Mèze de la route de Mazan sera équipé de planches et chaînes et, en 1805 et 1814, sous Napoléon, on équipera à nouveau le pont de Mèze de la route de Carpentras, de nouvelles planches.

            La communauté doit aussi participer aux dépenses d’intérêt général du Comtat ; elle participe aux frais de réparation du Pont de Sorgues, au pont des Vaches, pour 5 florins, sur la principale route reliant Avignon à Carpentras (juin 1669, 1691).

La traversée du village.



            Le tracé de la voie principale à travers le village subit des changements importants. Un des points sensibles est le quartier des béals et des Cordeliers, à cause des eaux des moulins qui traversent la chaussée. Dès 1700, le pont au béal des moulins sur le chemin du Barroux est équipé d’un bard. On ajoute 4 marches au chemin venant des haires (sic) de l’église et aboutissant au chemin de Carpentras (1727).

            En 1730, on s’attaque au pont rompu près du couvent des Cordeliers, on place un mouleiron hors d’usage à la base de la croix des missions et on répare le chemin de Maupas, depuis le béal du moulin jusqu’à la rivière du Lauron. Puis, en mai 1732, on fait réparer les degrés descendants de l’église, vers les cloîtres, et la rue crevassée de la Boucherie.  Il faut 5 dalles de 8 pans de long ( 2 m) et 1 pan d’épaisseur pour entretenir une muraille des béals (1753).

         Les travaux importants commencent en 1755 : dépense de 1.800 livres pour réparation du chemin de l’esplanade du Rieu, l’esplanade de la porte Neuve, le chemin des Cordeliers. Puis mise en ligne droite du chemin de la porte de l’église jusqu’au jeu de ballon, par abattage des mûriers complantés et replantage d’une rangée de mûriers le long de ce nouveau chemin, à la place des fosses à fumier tout juste comblées. Ces nouveaux mûriers sont plantés au profit de la confrérie du St Sacrement,  mais malheureusement, en 1759, ils sont tous morts de vétusté ou à cause du purin. On les replante.
            Pour se rendre aux terres de Leuze et de Mauvay, les particuliers devront mettre des bards sur le fossé et arracher les arbres qui gênent (1764).

             En 1771 on fait démolir une partie du jardin des Cordeliers et ses murailles afin d’élargir le chemin et faciliter le charroi des carrières.

            Juste avant la Révolution, en 1786, les Etats de la Province décident enfin, après le conseil communal, de faire passer le grand chemin vers le Dauphiné ou chemin de Carpentras, non en dessous de l’église, mais sur la calade, dans la partie occidentale du village, le lieu étant plus élevé et plus ferme et la construction de la route ne nécessitant que l’élévation du mur du cimetière, l’annexion des jardins des Cordeliers et l’enfoncement de la fontaine des Aires.
            D’autres travaux sont décrits dans nos archives.

  •  Un paveur refait la callade de la porte du Rieu (1678)
  •  On achète un escalier pour agrandir et embellir la place publique (1680)
  •  Le maréchal répare le pont-levis de la porte de l’église (1682).
  •  On fait répare le pavé de la Grand-Rue de la Place à la porte du Rieu (1725).
  •  En 1764, on répare le pavé de l’église au château en mettant des soutiens en pierre de taille et aussi d’autres rues comme celle sous la Boucherie qui dégrade la voûte du moulin Neuf et, deux ans plus tard, en refait le pavé entre le château et le cabaret, en réduisant le creux au-devant de l’écurie du seigneur.

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