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Mise à jour 4/03 Copyright JG © 2003
  
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Thème I.  Les consuls, le parlement, les maires, les mairies.

Consuls.
Composition du conseil.
Le parlement.
Mairies.
Nos maires.
Maires de Saint-Hippolyte.
Taxes communales.


 
Consuls.


        Les premiers syndics de Caromb sont acceptés par Barral des Baux en 1264, puis ce droit d’élire des représentants du peuple est un moment contesté par son fils Bertrand des Baux jusqu’à ce qu’il les reconnaisse en 1298.
        Une commission spéciale, composée de Carombais, rédige les statuts de la commune dès 1371 ( *99 ) avec 92 articles et ils sont adoptés par ces premiers syndics.
        Le 15 septembre 1387, la jeune Alix des Baux permet la création de "syndics perpétuels" qui sont d’abord  Pierre de Fouqueri et Isnard de Camaret.

        Il nous faut attendre l’époque d’Etienne de Vesc, vers 1500 pour connaître le nom du consul : Raymond Camaret.
Plus tard, nous apprenons que nos consuls reçoivent une indemnité lorsque les affaires de la commune les obligent à aller à plus de 4 lieues de la commune (31 mai 1641).

        Mais Caromb est un village de Provence, et comme partout dans cette région, les affaires municipales ne sont pas toujours traitées dans le calme et la sérénité.
- Le conseil municipal se querelle, en 1647, à tel point qu’il est impossible de gérer la commune, que la cour apostolique doit intervenir et que le conseil doit payer une amende.
- Les consuls se disputent avec le viguier pour des affaires de préséance.
- La fraude électorale de 1734, où la boîte à ballottes a été ouverte, apporte une méfiance permanente en temps d’élection.
- Les difficultés pendant les élections sont constantes.

        Nos consuls sont des personnages importants du village et, à ce titre, obtiennent quelques privilèges : ils portent le chaperon ( *100 ) depuis 1719, signe évident de dignité. D’ailleurs en 1759 le consul Camaret déclare avoir « quitté le chaperon après le compliment » pour l’accueil de nos seigneurs. En 1770, cette dignité existe encore.
        Ils ont un banc à l’église, sur lequel on sculpte les armoiries de la ville. Ce banc est équipé d’un tapis et cela est source de conflit car le viguier conteste le privilège et souhaite avoir lui aussi son propre tapis sur sa chaise.
        Le prieur de Caromb doit fournir quatre fois l’an, un repas aux consuls et ces derniers bénéficient aussi d’un repas gratuit le jour de l’élection.

Composition du conseil.



        Le conseil municipal de 1689 se compose de deux consuls. La « première main », celle des nobles, est représentée par un premier consul et huit conseillers. Le deuxième consul et ses huit conseillers représentent la « deuxième main ». Après l’élection les conseillers municipaux doivent prêter serment devant le viguier et se présenter au parlement du village.
Nos archives nous donnent une longue série de dates d’élection des consuls : chaque année de 1689 à 1715, puis de 1723 à 1751 et enfin de 1759 à 1768.

        Le règlement des élections consulaires est modifié en 1709 : le premier consul devra payer au moins 15 florins de taille, le deuxième, 8 florins et chaque conseiller, au moins 5 florins. Cette année-là, le nombre de conseillers passe à 10. Ils sont 22 en 1716, lorsque l'on change encore les règles d'élection. Il y a deux collèges :  le 1er rang avec son premier consul, noble ou bourgeois et 11 conseillers. Et le deuxième rang avec son consul et le même nombre de conseillers.
 
        Le consul de 1728 est notaire et cela semble poser problème car, en mai, on doit justifier qu’il n’exerce pas "un art mécanique".

Le parlement.



        Lorsque les circonstances le demandent toute la population carombaise est consultée sur les affaires publiques et en particulier sur les deniers publics ; le conseil convoque alors le parlement du village qui est composé d’un représentant de chaque famille.
        Lors de la construction de l’église de Caromb en 1333, alors que le parrain de l’église est le seigneur Raymond de Camaret, «...on réunit le parlement dans la nouvelle église...» [58], et « le parlement donne pouvoir d'exiger un vingtain, pour six ans, sur les bleds (sic), les raisins, cens de bled imposé par la dite communauté ...» [39].
        Ainsi encore, en 1649, le parlement général est rassemblé, à la requête des deux consuls avec 245 habitants, pour fixer la taille du pays. Puis en 1689, avec 216 personnes, en 1691, en 1703, et encore en 1709, avec 243 « parlementaires ».
        Lorsque plusieurs pouvoirs existent en même temps, les conflits ne tardent pas à apparaître : parlement et conseil municipal s’opposent entre 1691 et 1703.
        Le parlement est supprimé en 1716, sur demande des notables. Il est remplacé par un conseil de 22 membres ( *101 ).

Mairies.


        La mairie de Caromb est située sur la place du château jusqu’en 1568  (N° 1 sur le plan ci après) . Cette année là, et sûrement par manque de place pour traiter les affaires communales, on construit une nouvelle «Maison de Ville» (N° 2). Il s'agit de la maison dite « du Beffroi » qui ne sera équipée de ce fameux édifice qu’en 1582.


Dessin d'Hilaire Bonnaventure.

        Le toit de cette « maison consulaire » subit des dégâts sérieux en 1689 et doit être réparé. Nos archives montrent les divers travaux effectués dans cet établissement communal : en  1727, on "répare" les vitres.

        Après trois siècles et demi d’utilisation variée de ces locaux, comme mairie, comme école, comme moulin dans ses caves, en 1920, nos élus constatent la vétusté des bâtiments et admettent qu’il est temps de changer de mairie car la charpente menace de s’écrouler.
        On achète alors l’immeuble Reynard (une partie de l’ancien château) pour 40.000 francs, et la mairie est  à nouveau transférée sur la Place, en 1923 (N° 3).

        La fin de siècle et la municipalité de M. Pellenc voit l’arrivée de la mairie actuelle, au « Grand Jardin » (N° 4).

Nos maires.



        La révolution remplace les consuls par des maires.
        En 1791, nos consuls ont disparu, mais M. Marignane est cité comme ancien consul.
 




 
Noms Date de début Date de fin Source commentaire
Gardiolle Pierre-Marie
1790
 
2
1er maire
Ladet Esprit
10/1791
1792
  Octobre 1791 ou 1792
Constantin Jean Antoine    
2
Maire en 1792
 -
1801
 -  - un maire est suspendu sous Napoléon
Lombard - -
2
En 1805
Dubarroux
(1er adjoint = Gilles,
instituteur)
   
2
En 1815 et 1817, 
chevalier de l’ordre de St Louis.


Maurice Roux    
3
En 1848
Antoine Roux    
4
En 1857, parrain de notre grosse cloche
Barre Eugène
1880
 
5
 
Heyraud Gabriel
1894
 
1
 
Théophile Aubert
<1900
1900
  ?
Barre Eugène 
1900
5/1908
1
docteur
Barre Camille
5/1908
5/1909
1
 
Autard Joseph
5/1909
1912
1
 
Aubert Paul
1912
1919
1
Pendant la 1ere guerre mondiale
Bernard Casimir
1919
6/1920
1
 
Nicolaud Auguste
6/1920
5/1925
1
 
Bernard Casimir
5/1925
12/1927
1
 
Richard Emile
12/1927
10/1933
1
 
Gérin Alfred
10/1933
5/1935
1
 
Bourguignon Abel
5/1935
8/1944
1
 
Teste Jean 
8/1944
5/1945
1
par délégation spéciale, à la libération.
Teste Jean
5/1945
10/1947
1
par élection
Sauvan Paul
10/1947
3/1962
1
 
Pellenc Gilbert
3/1962
3/1983
1
 
Chevenier Joseph
3/1983
3/1995
1
 
Bonnet Jean François
3/1995
 3/2008
1
 
Léopold Meynaud
3/2008 /

1

Sources :
    1. Mairie de Caromb.
    2. Archives de Caromb
    3. Statistiques départementales de 1848
    4. Gravé sur la grosse cloche de notre église. 
    5. d'après Hilaire Bonnaventure

 
Maires de Saint-Hippolyte.


        Saint-Hippolyte devient une commune indépendante de Caromb en 1790.
        conseil municipal se réunit soit devant l’église primitive, soit à la Tuilière…
        D’autres Falque se succèdent dans cette nouvelle mairie :
- 1811 : Denis Falque
- 1814-1830 : Joseph Hippolyte Falque
- 1855-1861 : Joseph Henri Denis Falque
- 1896-1900 : Denis Casimir Falque

Taxes communales.


        La commune située en Comtat Venaissin est très peu imposée. Les redevances de l’administration papale sont limitées : la taxe du pays pour Caromb est de 4.500 écus pour l’année 1610, de 4.300 écus en  1612, puis elle passe à 4.800 écus.
Il est de coutume que cette taille ne soit pas payée par les insolvables, les pères Cordeliers et les dames religieuses (1684).
        Le vice-légat impose un budget prévisionnel à chaque commune : cela s’appelle la tabelle. En septembre 1669, le consul vaque deux jours à Avignon pour porter la tabelle au vice-légat, puis encore trois jours pour quérir la tabelle que le vice-légat n’a pas expédiée, car il faut nommer un extracteur et exiger les débits de la communauté pour subvenir aux dépenses.
Autrement dit, il faut faire rentrer l’argent !

        La comptabilité communale a toujours été une affaire sérieuse, aussi n’hésite-t-on pas à couvrir le livre des comptes d’un parchemin (octobre 1669).
        Après la peste (1723), le vice-légat rappelle que les tabelles n’ont pas été dressées depuis 1716 et qu’il faut le faire sous un mois.

        Nous possédons quelques données chiffrées sur les recettes et les dépenses de la ville depuis 1610 : cette année là, la commune gère 5.263 florins de recettes. Les comptes montrent une progression de ce budget pendant le XVIIe siècle, avec quelques sommets, comme en 1663-1664 (26.574 florins) ou en 1675-1676 (39.373 florins). Vers la fin du siècle, les recettes arrivent jusqu’à 18.000 florins.


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