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Mise à jour 4/03 Copyright JG © 2003
  
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 XXVII. La Seconde Guerre mondiale.

1939   1940 1941   1942   1943 1944   1945


           Les journaux apprennent à nos carombais qu'Hitler a envahi l’Autriche, en mars 1938. Six mois plus tard, c’est au tour de la Tchécoslovaquie.

1939



            Après avoir cru échapper aux hostilités par les concessions faites à Hitler à Munich en 1938, le nouveau président du Conseil, Edouard Daladier, engage le pays, aux côtés des Britanniques, dans la Seconde Guerre mondiale (3 septembre 1939).
 

           En 1939, nos soldats carombais participent aux grands travaux de fortifications le long des frontières.  Une véritable “Ligne Maginot” s'édifie dans les Alpes, à la frontière italienne. En septembre 39, la Wehrmacht est en Pologne et dès avril 1940, elle envahit le Danemark et la Norvège.

1940



           En mai 1940 s’ouvre le front ouest, avec l’invasion du Luxembourg, de la Belgique, des Pays-Bas et de la France. L’Italie, restée jusque-là hors du conflit, entre dans la guerre (10 juin 1940).
La guerre est à nos portes.
           Mais l’armée française des Alpes fait front entre les Allemands qui arrivent jusqu’à Chambéry et les Italiens qui eux sont à Modane ou dans l’arrière pays niçois. Du 15 au 25 juin 40, a lieu une rude bataille qui se conclut par l’occupation de Menton et de Fontan, sans avancées importantes.
            Le 14 juin, les troupes allemandes entrent dans Paris ; le 16 juin, elles atteignent la Loire. Pétain forme un nouveau gouvernement, puis s'adresse par radio aux Français : « Je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur...C'est le cœur  serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat ».
            Comme ailleurs en France, l'appel du 18 juin 1940, du général de Gaulle, passe inaperçu à Caromb, mais on apprend la signature, le 22 juin 40, de l’armistice franco-allemand. La France est occupée au Nord, et la zone libre couvre le Sud. Le 24 juin est signé l’armistice franco-italien. Caromb reste libre.
            Vichy vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Comme ailleurs, on apprécie l'arrêt des hostilités. La visite de Pétain dans le Midi est un grand succès. Tout le monde se précipite à Avignon ou à Marseille pour applaudir le "sauveur de la France". Le pays va se partager entre les Pétainistes et les autres. Edouard Daladier, Paul Reynaud, Georges Mandel et Léon Blum, tous hommes politiques de la IIIème République sont arrêtés début septembre.

1941



            On lit les journaux et on écoute la radio pendant l'année 1941 qui voit l’extension du conflit au monde entier : les Japonais déclarent la guerre aux Etats-Unis, le Reich attaque l’URSS, le front se déplace en Afrique du Nord.
            A Caromb, cette année là, on s'intéresse à la situation politique et militaire, car quelques enfants du pays sont sur le front, mais on s'occupe aussi de la création d'une société de pêche pour repeupler en poissons les eaux de l'écluse et organiser, le lundi de Pâques, une fête champêtre.
            Après Noël, une vague de froid et d'abondantes chutes de neige créent des congères et bloquent nos routes [54].

1942



            Le 8 novembre 42, 700 navires débarquent les premiers corps expéditionnaires anglo-américains dans les ports du Maroc et de l’Algérie. Aussitôt la zone libre est occupée par les Allemands, à partir du 11 novembre 42, puis, pour les parties alpines et les Alpes maritimes, par les Italiens.
            La ville d'Avignon est occupée par les armées allemandes le 11 novembre 1942. Le 27 novembre 42, la flotte française de Toulon se saborde . La guerre se rapproche.
            Dès 42, les premiers maquis s’installent et la Résistance s’organise autour de petits groupes. Le STO (Service du Travail Obligatoire), décrété le 16 février 1943 pour fournir de la main d'œuvre à l'Allemagne, a pour première conséquence d’apporter à la Résistance une réserve d’hommes jeunes, qui se trouvent “le dos au mur”.
              Le 5 avril, Vichy annonce officiellement le transport en Allemagne de M. Daladier.
         Les zones montagneuses sont particulièrement propices pour abriter des maquis dont la mission essentielle consiste en rapides coups de main : Le Dauphiné, l'Oisans, Belledonne, les Sept-Laux jouent parfaitement ce rôle.

            Chez nous c'est le Mont Ventoux et la région de Sault, avec le réseau Combat qui bénéficie des parachutages d'armes sur les plateaux ( Sault, Apt). Une mission plus ambitieuse est confiée au Vercors capable, par son isolement, de devenir une base d'actions militaires lourdes sur les arrières allemands après un éventuel débarquement en Provence. Si les Allemands sont là, la guerre est dans le Pacifique et en Afrique du Nord.

1943



            1943 marque le tournant de la guerre par le débarquement allié en Sicile le 10 juillet et la chute de Mussolini, le 25 juillet. L’Italie est alors occupée par les troupes allemandes.
            En mai 1943, Jean Moulin regroupe la Résistance au sein du CNR. En Savoie, la résistance est très importante en 43-44. Le massacre du plateau de Glières en témoigne. De nombreux réfractaires au S.T.O. sont obligés de se cacher. La Résistance se manifeste par des sabotages, des tracs, fait sauter les rails du  chemin de fer [48].

1944



            En 1944, le maquis est mieux organisé, les coups de main sont plus importants, mais les représailles font beaucoup de tués. La France lutte de l'intérieur avec l'aide de Londres. L'ordre d'entrer en action est lancé le 5 juin 44 dans les grandes zones de résistance. En Dauphiné, les moyens nécessaires, pourtant promis, ne sont pas envoyés.  S'étant  découvertes prématurément,  les  troupes  du Vercors sont l'objet d'une attaque terrestre et aéroportée de grande  envergure,  qui  se  termine  par  la  dispersion  des survivants, la destruction de plusieurs villages et des massacres de population.

            A Avignon, les mois précédant la libération sont les plus pénibles. Le premier bombardement allié, visant les lignes de chemin de fer et les ponts sur le Rhône, fait 450 morts, 1.200 blessés et plus de 3.000 sinistrés. Les bombardements continuent jusqu'à la libération de la ville, sans résistance ennemie, le 25 août 1944 par des troupes franco-américaines.
            A Vaison, le pont romain résiste aux tentatives de minage de l’armée allemande.
           L’Allemagne recule sur tous les fronts : les Soviétiques avancent à l’Est, les alliés débarquent en Normandie le 6 juin 1944 et le 15 août en Provence. Les maquisards et les bombardements de l’aviation appuient l’attaque des alliés. Le 28 août, les Alliés atteignent le Var et Nice est libérée le lendemain.

            Le 20 août 1944, un groupe de soldats allemands en retraite est pris à partie par les maquisards descendus du Ventoux. En représailles, l'ennemi ordonne la destruction du château du Barroux qu'il croit être le repaire des résistants. Devant la population terrorisée et rassemblée de force, le feu embrase toutes les pièces du château et n'épargne que les plus gros murs.
            Le 25 août les alliés libèrent Paris, pendant que, chez nous, l'armée allemande en déroute fait sauter les ponts de Pernes sur la Nesque.
            Le 28 août, Marseille est libérée. Les derniers Allemands remontent la vallée du Rhône
            A Caromb, mon père installe un drapeau bleu-blanc-rouge au sommet du clocher de l’église.
          Un allemand vole, à Carpentras, le vélo de mon grand-père maternel, cafetier à Caromb. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il le voit arriver devant son restaurant du Cours monté par ce soldat en déroute ! L'Allemand réclame à manger. Il est servi copieusement, le vin carombais coule à flot… pendant que le vélo rejoint le grenier.

            Le 23 octobre 44, les alliés sont à Strasbourg.

1945



            1945 marque la fin des combats : les Soviétiques arrivent à Berlin le 24 avril et les alliés arrivent jusqu’à l’Elbe. La Wehrmacht capitule le 7 et 8 mai.

            Au bilan, la France compte 535.000 morts.

            A Caromb, rendons hommage à nos morts, blessés ou prisonniers [39].
 

          Décédés au Champ d'Honneur :
Nom et Prénom                 Age         Décédé le     à
TESSANDORI Bernard     36         24. 5.1940     Bres sur Meuse
BERTRAND Roger            24           4. 4.1945     Morsels (Forêt Noire)
ROBERT Yvan                                  1945
DELPECH Bernard             30         18. 4.1945     Zillisheim (Haut-Rhin)

Les Prisonniers de Guerre 1939-1945

ALLEGRE Emile
ALLEGRE Maurice
BAGNOL Eugène
BARRE Georges
BARRE Paul
BARTHELEMY André
BEGUE Corneille
BLANC Fernand
BONNAVENTURE Elie (évadé)
BONNAVENTURE Raoul (évadé)
BONNAVENTURE Roger
COLOMB Léon (évadé)
CONSTANTIN Bertin
CORNUD Pierre
CORNUD André
CORNUD Jean
CREMIEUX Joseph
DAVID Georges
DOU Edmond
DUFOUR André
FERAUD Léon
FOUQUET Aimé (évadé)
GAUTIER Louis
GIRARD Georges
JAUME Maurice
MARREL Raymond
MERCIER Germain
MICHELIER Fernand (évadé)
MORARD Fernand
PELISSE Raoul
QUINTILLIEN Elie
RACCHINI Candide
RAVAUTE Joseph
RIBAUD Justin
ROUBIN Joseph
ROGIER Louis
ROUX Hélen
SAGE Bertin
SAUREL André
SEIGNOUR Marcel
SICAUD Laurent
 

Les Grands Blessés de 1939-1945.

BIGONNET Jean (Major) – amputation d'une jambe
GONTARD Maurice - amputation d'un bras
 

Campagne d'Indochine.

ROBERT Yvon, décédé à 24 ans, le 14.3.1947 à Tutuy (Indochine)
 

            Un simple sentier muletier escarpé permettait d'accéder au lac du Paty. La municipalité de 1945 réquisitionne les prisonniers allemands pour creuser les flancs de la montagne et construire une route, accessible aux voitures, en pierraille recouverte de terre (elle sera goudronnée en 1955) [98].
            En 1945, nos terres comptent 35.500 pieds d'olivier et la surface occupée est de 126 hectares, soit 10% de la surface cultivée[107].
 
Suite : la chronologie historique (chapitre XXVIII).

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