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Mise à jour 4/03 Copyright JG © 2003
  
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XXIII. La fin du XIXe siècle.
Caromb vers 1880.
Routes carombaises. Allée des Pins.
L'école libre.
L'observatoire du Mont Ventoux.

Caromb vers 1880.



            Le mois de janvier 1871 reste tristement célèbre dans les mémoires pour le froid très vif qui dure tout le mois.

            Un petit clocher est bâti sur l'ancienne chapelle des pénitents blancs et une belle statue de la vierge surmonte l'édifice (1879). La cloche, fondue en 1847 par Pierre Pierron, fondeur de cloches à Avignon, sera transportée au Barroux, et la Vierge, à la chapelle du Paty.
            La chapelle des pénitents gris est encore visible sur le Cours, au sommet d'un grand escalier de pierre, grâce à une souscription populaire qui la sauva alors qu'elle était menacée de démolition. Le conseil a autorisé que cette nouvelle construction déborde de 30 cm sur le cours par la saillie de deux tourelles et par une marche d’escalier (1880).
            En 1882, le riche monastère des ursulines, après près de deux siècles d'existence, est démoli pour construire la chapelle des pénitents gris. En l'an 2000, il nous reste cependant ses deux belles portes d'entrée visibles dans l'impasse du couvent [39].

            La population de la commune s’est réduite, passant de 2.500 à 2.183 habitants, entre 1874 et 1881. Le conseil cherche à économiser : il demande la suppression du deuxième vicaire, mais l’archevêque s’y oppose. Un curé et un vicaire semblent suffisants pour la nouvelle population. Faute d’accord, on transfère le presbytère dans une location moins chère, une maison avec jardin.
            L’abbé Rigot, curé de Malaucène, échange un terrain près du cimetière contre un emplacement dans l’ancien cimetière, avec l’accord du conseil qui pense aux futurs agrandissements (1882).
            Mme Louise Lombard tient l'harmonium.
            Notre clocher n'a toujours pas de toiture, à cette date

            Caromb redoute l’exode des cultivateurs, suite à deux grands fléaux : le phylloxera et l’arrêt de la garance (1882).

            En 1881, l'école publique est gratuite pour tous. Les enfants juifs et protestants peuvent enfin bénéficier de l'instruction gratuite et, l'année suivante, une loi du 28 mars rend l'instruction obligatoire pour les enfants des deux sexes de six ans révolus à treize ans révolus [54].
            L'année 1885 marque la fin de la primauté de l'enseignement religieux à Caromb : l'école des garçons est laïcisée (celle des filles l'est un an plus tard) et les instituteurs remplacent les frères. Entre école laïque et privée commence une concurrence généralement cordiale, sauf en période électorale où les esprits s'échauffent quelque peu [98].

            M. Auguste Gallas, poète et félibrige, est le premier directeur [39].
 

Routes carombaises. Allée des Pins.



            De manière générale, les routes, bien que de plus en plus délaissées, ne sont pas oubliées. Les principaux bénéficiaires sont les chemins vicinaux qui aideront à l'évolution des campagnes. A Caromb, on améliore de façon permanente le réseau routier.
            Déjà, avant Napoléon III, on a fait construire un pont sur le Brégoux (1856), sur le chemin N° 3, de Caromb à Aubignan et deux ponts sur les Malagronnes, sur le chemin vicinal N° 7 (1857). Puis le conseil donne son entier assentiment au projet de créer une route impériale de Carpentras aux Alpes, par Caromb, Malaucène et la vallée de l’Ouvèze (1869). Il est probable que le conseil refuse alors le passage de la route par le village, laissant le tracé aux limites de la commune et assurant ainsi la tranquillité future des Carombais. La première grande route carrossable de la commune va du village au four à chaux, où elle rejoint la route Carpentras-Malaucène (1872).
            Celle de Caromb à Carpentras est construite entre 1881 et 1892 et, l'arrivée dans le village est complètement modifiée par une nouvelle montée que l'on consolide et embellie très vite par deux belles rangées de pins. Notre "Allée des Pins" est née, juste au-dessus de l'ancienne route de Carpentras. Il est vrai que la circulation devient importante, que l'ancienne route ne répond plus aux besoins et que les accrochages y sont nombreux. Le raccordement des chemins vicinaux N° 1 et N° 25 nécessite de détruire le lavoir situé sous la promenade de l’église. On le rétablit avec une rampe à l’escalier qui en permet l’accès (1888).
            On modifie aussi la route qui arrive de Modène en 1883, à l'entrée du village, puis on décide de l'agrandir et de couper le serre sur 400 mètres pour faciliter le trafic de nos charrettes : des travaux mis en adjudication le 2 juin 1901 ave une mise à prix inférieure de 22% sur la somme estimée de 2.030 Francs. En décembre, on traverse le serre par cette nouvelle route.

            Dans sa séance du 4 avril 1894, le Conseil Général vote la construction d'un pont à deux voies charretières sur la Mède, et l'élargissement de la route de Caromb à Mazan : un coût, pour le pont, de 16.880 francs (couvert par 2.014 francs du département) et un coût de 23.199 francs pour la route (dont 14.000 francs pour la commune).
Vers Beaumes-de-Venise, la route est agrandie en 1902 pour 31.726 francs. L'Etat donne 9.930 francs, le département 10.549 francs et la commune 11.247 francs. Les travaux sont terminés en 1905, pour un coût inférieur de 9% aux prévisions.
            La route d'Aubignan, elle, est gérée par le Conseil Général en 1879.
            Restent les chemins de Crillon, du Plagnol, et de Foulignan : ils resteront à voie étroite.

L'école libre.



            L'école libre de Caromb est construite en 1896, pour les filles, mais les garçons sont acceptés jusqu'à six ans ( après cet âge, ces derniers rejoignent "la communale"). Ce grand bâtiment de la route de Beaumes, avec une belle cour ombragée, trois grandes salles de classes, une garderie, six chambres et un dortoir pour les pensionnaires, était une des plus belles écoles du Vaucluse [98].

L'observatoire du Mont Ventoux.



           Notre paysage change : la commission météorologique du département décide la construction d'un observatoire au sommet du Mont-Ventoux et M. Bouvier, ingénieur en chef est chargé des travaux. Comme les autres communes, Caromb vote une contribution de 50 francs pour cette construction (mai 1879).
        Dès 1882, après trois années de travaux, une route permet aux voitures d'arriver au sommet du géant de Provence, après 22 kms de montée (à partir de Bédoin), et un grand bâtiment de 30 m. de longueur et de 10 m. de large s'élève entre 1882 et 1884. Le 16 mai 1882, le ministre de l’Agriculture de l’époque, François de Mahy, et le maire de Bédoin Maxime Favier, posent la première pierre.

            En décembre 1884, les premières activités peuvent démarrer. Le bâtiment permet de loger un observateur et un garde forestier attaché à la direction du reboisement de notre montagne pelée et une grande salle vitrée, au rez-de-chaussée, est réservée à l'hivernage des graines de vers à soie.
        A l'extérieur, un vaste terre-plein elliptique de 22 m. par 12 m. est aménagé et équipé des instruments météorologiques les plus modernes, dans la limite des fonds alloués. On y trouve des anémomètre, des thermomètres à minima et maxima, un psychromètre, un évaporomètre, un pluviomètre, un ozonoscope et une girouette.
Une galerie couverte relie le bâtiment à la plateforme d'étude, permettant d'accéder aux appareils par grand vent comme par grand froid .

            Après la chapelle Sainte-Croix, voilà une deuxième occasion pour les Carombais d'écarquiller les yeux pour essayer d'apercevoir ce changement au sommet du Mont Ventoux.

 

Suite : la chronologie historique (chapitre XXIV).

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