Mise à jour 4/03/2005
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                                   o    Liste de quelques diplomés de l'Université d'Orange
                                    o   Autre article sur l'Université d'Orange (d'après Barjavel)  

    L'Université d'Orange fut créé par Raymond IV des Baux-Orange probablement avant 1365 et elle fut reconnue par le pape et l'empereur cette même année. On ignore d'une manière précise l'époque de la fondation de cette université : on sait qu'elle existait dès la première moitié du XIVème siècle, et que même elle jouissait alors d'une certaine réputation, ce qui résulte d'une bulle de l'empereur Charles IV, roi de Bohême, datée d'Avignon, du 6 juin 1365, et donnée en faveur de cette académie.
     L'empereur, qui était à Avignon et qui regardait Orange comme une dépendance de l'empire, voulut, sur la demande de Raymond des Baux, prince de cette ville, et sur celle des syndics et de la communauté des habitants, réorganiser son université. Il est dit, dans la bulle d'or précitée, qu'ayant résolu de rétablir à Orange, dans son premier éclat, l'étude des belles lettres, qui y florissait peu auparavant, mais qui dans les dernières années avait dépéri par une suite d'événements malheureux, il ordonne, de toute la plénitude de la puissance impériale, qu'il y ait et soit établi à Orange, à perpétuité, une étude pour le droit canonique et civil, pour la médecine, pour la philosophie, pour la logique, pour la grammaire et pour toute autre faculté. Il accorde en même temps aux professeurs qui seront nommés, aux docteurs et aux étudiants, les droits, priviléges et prérogatives des universités fameuses de l'empire, et constitue le prince d'Orange et ses successeurs, conservateurs, protecteurs et défenseurs de ces priviléges.
     La bulle de l'empereur fut donnée en présence du duc de Bavière, du comte palatin, de Louis, duc d'Anjou; de Jean, duc de Berry (ces deux derniers, frères du roi Charles V et neveux de l'empereur) et de plusieurs princes et seigneurs de l'empire. L'année suivante, 1366, le pape Urbain IV approuva et confirma par une bulle du 1er août le rétablissement de cette université, dont la présidence était dévolue à l'évêque, avec le titre de chancelier. Ce dernier nommait pour le représenter un vice-chancelier.

     Les princes d'Orange s'occupèrent du maintien de cette université; il en est fait mention dans leurs édits et déclarations des années 1566, 1573, 1583, 1603, 1607 et 1612. Par son édit du mois de septembre 1566 , enregistré au parlement d'Orange le 10 mars suivant, le prince Guillaume de Nassau ordonne que les présidents et conseillers et l'avocat général de ce parlement feront partie du corps de l'université, et que ses études, suspendues à cause des guerres de religion, seront rétablies comme elles étaient avant les troubles.

    Le 28 août 1573, fut organisé un collége à Orange; il fut prescrit, par des lettres-patentes, (du prince Louis de Nassau, régent de la principauté) que pour le bon ordre, soit de l'université, soit du collége, le parlement choisirait, tous les trois ans, sur l'avis du gouverneur et des consuls, un recteur chargé de la garde du petit scel de l'université et de la conservation de ses droits et priviléges devant le parlement seulement; qu'il veillerait à l'exécution des statuts, et que tous les actes concernant les études se feraient en sa présence.

    On trouve mention, dans les registres de l'université de seulement vingt doctorat en droit, deux en médecine et aucun en théologie entre 1592 et 1608, chiffres très bas qui s'expliquent par le fait que les Eglises réformés de la région préféraient d'autres universités; La formation des pasteurs réformés était assurée par une académie créée à Die en 1604.

     Auparavant, le plus ancien membre selon l'ordre des réceptions était recteur à vie ; le rectorat, pendant un temps, avait aussi été électif et annuel. Dans l'origine, il était attaché à la place de prévôt de la cathédrale ; mais le chapitre perdit cette prérogative pendant les troubles de religion : à cette époque les ecclésiastiques furent même exclus de l'université. Le prévôt Cosme de Keermens demanda au prince Philippe-Guillaume d'être réintégré dans cette charge de ses anciens prédécesseurs. Le prince, qui s'était toujours prononcé pour les catholiques, y consentit; par ses lettres-patentes du 16 janvier 1612, vérifiées le 30 août suivant, il rendit, et, en tant que de besoin, donna au prévôt de la cathédrale d'Orange, et à ses successeurs en la prévôté, la place de primicier ou de recteur, et rétablit  les ecclésiastiques dans l'université.

    Un témoignage bien avantageux de l'ancienneté et des privilèges de l'université d'Orange lui a été rendu par le roi de France Louis XIII en 1634. Les parlements de Paris et de Grenoble, ayant refusé d'admettre ses gradués au serment d'avocat près de leurs cours, les regardant comme étrangers, le prince Frédéric-Henri s'en plaignit au roi, qui, par un édit du 5 août de cette année, ordonna que tous les docteurs et autres gradués de cette université seraient admis et reçus au nombre des avocats postulants en tous ses parlements, comme s'ils eussent été gradués dans le royaume.

      Le même droit fut conservé à l'université d'Orange par Louis XIV ; cette ville et sa principauté furent incorporées à la France en 1700. Peu d'années après, le roi ordonna, par sa déclaration du 23 août 1708, que tous les édits et règlements donnés sur le temps des études et sur la manière de conférer les degrés seraient exécutés à Orange. C'était afin d'obvier autant que possible, par une mesure générale, aux abus qui pouvaient s'y commettre dans l'extrême facilité des réceptions.

    Assujettie d'abord au parlement d'Aix, la principauté d'Orange en fut distraite en 1713, après le traité d'Utrecht; elle fut alors comprise dans le ressort du parlement et de la généralité de Grenoble. Sous ce nouveau régime l'université d'Orange reçut une nouvelle impulsion ; ses exercices furent remis en vigueur. Elle nomma, de son autorité privée, le 14 novembre 1714 , un professeur en théologie, quatre professeurs en droit et trois professeurs en médecine ; elle commit ensuite ces professeurs avec d'antres membres de sa corporation pour dresser des statuts, extraîts d'anciens règlements, et qui furent approuvés, dans une assemblée générale, le 1er juin 1718 .

    D'après un article des statuts, l'évêque, en sa qualité de chancelier, nommait, sur la proposition de trois candidats faits par l'université, tous les professeurs, même celui de droit français, quoique, dans les facultés du royaume, les chaires en vacance fussent mises au concours et qu'il fût pourvu à la chaire de droit français par le roi, sur une liste de trois sujets à lui proposés par ses gens des parlements. Ce ne fut qu'en 1762 que l'évêque d'Orange, sans se conformer encore entièrement à cette dernière prescription, présenta lui-même à l'agrément du roi un professeur de droit français, choisi sur la liste de trois candidats que lui proposèrent les gens du roi près du parlement de Grenoble.

    Un autre article des statuts portait que les trois facultés de théologie, de droit et de médecine ne pourraient jamais être désunies.

    La faculté de théologie était composée de deux professeurs, celle de droit en avait quatre. Il y avait trois professeurs en médecine et un professeur de philosophie pour conférer les grades de maître ès arts. Tous ces professeurs ne touchaient point de gages ou traitements fixes; ils n'avaient, comme tous les autres suppôts, que des émoluments aux actes; trois agrégés étaient attachés à la faculté de théologie, et seize à celle de droit.

    Ces professeurs et agrégés formaient, avec le chancelier, le vice-chancelier, le recteur, le secrétaire et un bedeau, le personnel universitaire d'Orange, qui était encore tel, en 1790, au moment de sa suppression, quoiqu'à cette époque, et depuis longtemps, l'université ne comptât plus pour ainsi dire d'élèves. Cependant on y faisait des réceptions, et les candidats y étaient assez facilement gradués; d'où est venue l'expression proverbiale : Universite à la fleur d'orange . On disait autrefois en latin , à peu près dans le même sens : Universitas Auraicensis, quae sicul aura regitur ("université d'Orange, dirigée comme le vent"). Ce jeu de mots latin, cité dans Rebuffe, qui mourut en 1557, et qui, en parlant de cette corporation savante, ajoute: "Je ne la crois pas fameuse", donne une juste idée de l'état de relâchement où a toujours été cette université.
(Bulletin, Volume 7 Par Société scientifique du Dauphiné, 1856)

        Pour bénéficier du prestige incomparable attaché au titre de docteur de Montpellier, sur les 4 682 étudiants qui ont fréquenté cette Faculté de médecine de Montpellier au cours du XVIIIe siècle, 28 % avaient commencé leur cursus dans une autre université. On constate que 68 % des étudiants mobiles ont pris leurs premières inscriptions à l'Université d'Orange avant de les faire valider à Montpellier, les deux établissements étant liés par un accord tacite favorisant ce circuit de complaisance. (Hélène Berlan : La mobilité étudiante au XVIIIe siècle)



    La reconnaissance papale  fut annulée par une Bulle du pape Alexandre VII, du 26 mars 1667, d'après laquelle il est établi qu'aucun gradué de l'Université d'Orange ne pourra, sous peine d'excommunication, se qualifier licencié ou docteur  dans Carpentras et dans le Comtat Venaissin.

  • Masse de l'Université :
masse

Musée Municipal Orange
    La masse était au Moyen Age un symbole de pouvoir. Les rois et les prélats possédaient une masse qui, dans les processions, était portée au devant d'eux par des écuyers.
La masse symbolise traditionnellement l’autorité de l’institution universitaire.
L'université d'Orange en est dotée en 1583, par le prince en titre Guillaume d'Orange, en or et argent, refaite à neuf aux frais de la ville :

   Chaque face porte un médaillon. Sur deux faces opposées: les armoiries de la ville. Sur une 3ème face, l'écu de Guillaume de Nassau, prince d'Orange. Sur la 4ème face, le sceau de l'Université : un professeur assis consulte un livre.

  • Noblesse  :
    Comme à Avignon, les charges de la principauté d’Orange, Président de l’Université, Président du parlement, Garde des Sceaux, ou Procureur Général étaient autant de titres qui créaient de nouvelles familles nobles.
Les Princes ont aussi créé quelques marquis.

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