![]() Sigle de marchand d’Aghinolfo à Avignon |
![]() Comp. Piero e Poldo de' Pazzi in Montpellier ; comp. Domenico e Poldo de' Pazzi in Parigi |
Voir Provence historique 1957 Fascicule 30 :
Un homme d'affaires avignonnais du XVe siècle : Alaman de Passis par Monique Cler.
http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/n/1957/Pages/PH-1957-07-030_01.aspx
Note complémentaire (source Claude Bouyer)
Michel Pazzi, fils de Leopoldo di Cherico, est à la tête d’une grande banque Pazzi sur Paris et Avignon notamment.
Les prêts consentis par la banque de Michel de’ Pazzi s’échelonnent de quelques florins pour de modestes particuliers, jusqu’à des sommes considérables pour des villes,
des communautés, et pour la grande aristocratie, parisienne notamment. Michel de’ Pazzi a des relations étroites et anciennes avec la cour de Sicile et de Provence
(Louis II et la reine Yolande lui doivent respectivement 8405 et 7192 livres).Testament et codicille de Michel les 11 et 12.12.1449 – Ceccano ms2812 fol. 30 et ms2815 fol.85. Son neveu Alaman sera son héritier universel.
On peut donc penser que Michel, à son décès, n’a pas de descendant légitime ou légitimé vivant.
Alaman de’ Pazzi prend la succession de Michel à la tête de la banque.
Louis Minardi, procureur, agissant pour le compte de Guillaume Varet conseiller de roi de France emprunte à Alaman de Pazzi la somme considérable de 8.000 francs.
Pazzi de Florence :
Une branche des Pazzi de Florence, qui descend de Schiatta di Pazzo, s’est aussi investie dans le commerce et la banque.
Elle dispose en particulier d’entreprises à Rome, Florence, Lyon, Avignon, Montpellier, Marseille, Bruges, Barcelone et Valencia.
Ses activités sont très diversifiées (change, marché des métaux précieux, transferts d’argent au service de l’Eglise, transport et assurance maritime, transport du sel...).
Sa puissance financière, qui remonte à Andrea di Guglielmo de' Pazzi (1372-1445), est comparable à celle des Medici.
C’est cette branche de la maison des Pazzi qui sera à l’origine de la conjuration du 26 avril 1478 contre Julien et Laurent de Medici.
Commentaire sur les incohérences de dates :
Leonarde Pazzi, fille de Lisetta et de Alaman de’ Pazzi a épousé Pierre Baroncelli le 30.09.1462. Jacopo de’ Pazzi a épousé Theodora Pazzi en 1430.
Il y a donc 32 ans entre ces deux dates. A Florence les filles étaient mariées à partir de 15, voire même de 14 ans. La cohérence des dates de naissance et mariage
est assurée, sous réserve que Lisetta de Pazzi soit née vers 1430-1431, et que son mariage avec Alaman ait eu lieu vers 1445-1446, d'où une naissance possible
de Leonarde vers 1446-1447.
Alaman de Pazzi :
L'activité politique et économique d'Alaman cesse aux environs de 1465, or sa mort ne survient qu'en 1481. En 1468, Alaman de Pazzi vend sa maison (futur palais du Roure)
à son gendre Pierre Baroncelli. Que s'est-il passé ? On peut faire le rapprochement avec la crise économique que subit pendant cette période la banque Medici avec laquelle
la banque d’Alaman coopérait, notamment sur Lyon.A la mort de Cosme Medici, en 1464, la banque Médici est à son apogée mais son déclin est proche. Les gigantesques prêts consentis par Cosme aux cours d'Europe,
notamment au roi d'Angleterre, ont certes accru l'influence et le pouvoir de la famille, mais ils ont fragilisé l'entreprise. Son fils ainé et successeur, Pierre dit le goutteux
le comprend bien. Dès son avènement, il cherche à obtenir le remboursement des prêts consentis. A Londres, il se heurte au refus du roi d'Angleterre,
qui le menace d'interrompre les exportations de laines anglaises, vitales pour les affaires de la famille. A Florence même, l'ardeur de Pierre à se faire rembourser
par ses débiteurs plonge tout le secteur textile dans une terrible crise économique. L’entreprise Medici d’Avignon sera fermée.
Je pense que la banque d’Alaman a rencontré des difficultés du même ordre avec ses débiteurs et a subi les contre-coups de la crise économique du secteur textile.(source Claude Bouyer)
Compléments :
Archives de l'Hôtel de ville d'Avignon : Vidimus par Accurse de Pazzis. chanoine de Gap et de Vaison, vice-gérent de la cour de la Chambre apostolique, de la vente de la ville d'Avignon
à Clément VI, par,leanne, comtesse de Provence et de Forcalquier 3 juillet 1348 . — Cote M.
La filiale de Lyon, rue de l’Angile, de la holding Medici n’a jamais été dirigée par Guglielmo di Antonio di Andrea de’ Pazzi (époux de Bianca Medici, la sœur de Laurent le magnifique). Elle fut dirigée de 1461 à 1470 par Giuliano del Zaccheria avec l’assistance de Francesco Nori (de 1461 à 1468), puis dirigée de 1470 à 1485 par Lionetto de’ Rossi.Guglielmo de’ Pazzi, négociant sur Lyon depuis 1466, qui eut pour associé Francesco Nasi, apparait d’autres documents.- Le 13 décembre 1466, Guglielmo de’ Pazzi et Francesco Nasi agissant tant en leurs noms propres qu’au nom de leur société, Francesco Nori, Vindar de Pansano tant en son nom qu’en celui de Pierre Baroncelli et de sa société... (suivi d’une liste de 8 noms de nobles florentins fréquentant le change de Lyon), obtiennent par contrat notarié l’autorisation du général de l’Ordre des Prêcheurs, de bâtir un presbytère, une chapelle avec autel, etc. dans leur église de Lyon...- Guglielmo prêta au Consulat des sommes considérables en 1476 et 1477 pour le paiement des taxes royales dont la ville était surchargée.La filiale d’Avignon fût dirigée de 1446 à 1476 par Giovanni Zampini, et de 1476 à 1479 par Michele Dini. Elle avait comme les autres filiales des activités diversifiées dans le commerce et la banque. De plus, elle s’était spécialisée dans l’établissement des lettres de crédit payables en différents lieux du voyage aux pèlerins et ecclésiastiques se rendant à Rome. Son effectif ne dépassa pas dix personnes.Elle ferma en 1479 ou 1480, pour des raisons économiques, mais peut être aussi à cause des relations très tendues entre Rome et Florence (guerre dite des Pazzi en cours). Un des gros dépositaires de cette banque était Jacques Panisse, que l’on connait bien, et qui le 21 juillet 1485 écrivait à Laurent le Magnifique pour obtenir son dû de Lionetto de’ Rossi.Claude BOUYER
Contrat de mariage entre messire Dominique de Passi, sieur d'Aubignan et de Lauriol, fils de noble Joseph,
sieur d'Aubignan, et de « madame Isabeau d'Autin, dame douairière d'Aubignan », d'une part,
et noble damoiselle Catherine de Pontevès, fille de feu messire Pompée, seigneur de Buoux,
capitaine de 100 hommes d'armes, et « de magnifique madame Marguerite de Suze, et de
l'advis et conseil de M. Lange de Pontevès, sieur dudit Buoux, son frère, et de messire Roustan de
La Baume, comte de Suze, capitaine de 100 hommes d'armes, de M. Antoine de Pontevès, chevalier de
Buoux, et de messire Antoine de La Baume, sieur de La Baume », ses oncles, 27 février 1607 (AD04, fol. 603).
Vidimus par Accurse de Passis, chanoine de Gap et de Vaison, vice-gérant de la cour de la Chambre apostolique, à Avignon,
sur la présentation de Guillaume de Cabassole, Jacques Bénici, marchand florentin, Antoine Pellegrini, changeur ultramontain,
syndics d'Avignon, de la bulle de Calixte III, du 22 septembre 1455, portant que la ville d'Avignon
de l'.iilixto m, ilii JJ soiitenibre l'ij5, portant que la ville d'Avignon et le Comté Venaissin sont inaliénables (octobre 1458) .