de VILLENEUVE-VENCE,
de VILLENEUVE-GREOLIERES,
de VILLENEUVE-THORENC
de VILENEUVE- TOURRETTES
  • Une branche des Villeneuve des Arcs.
  • De gueules fretté de six lances d'or, les clairvoies semées de petits écussons d'argent   PIT
  • Leurs armoiries portaient : de gueules, fretté de six lances d'or, accompagnées d'écussons du même, semés dans les clairevoies, 
  • et, sur le tout, d'un écusson (1) d'azur, chargé d'une fleur de lys d'or.
    L'écusson chargé d'une fleur de lys fut octroyé par le roi Louis XII à Louis de Villeneuve, marquis de Trans, et fut d'abord l'apanage exclusif de la branche qui possédait le marquisat de Trans,
    mais, dans la suite, il fut adopté par toutes les autres branches.
    Histoire de la maison de Villeneuve en Provence, par E. DE JUIGNÉ DE LASSIGNY. Lyon, 1900.

    Les premiers Villeneuve eurent pour armoiries : une ville d'azur entourée d'un fleuve d'argent.
    Hist. de Vence et de son canton, par TISSERAND, op. cit.

    Devise : Per haec regnum et imperium.

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Généalogie :
Sources :
René Vialatte : Saint-Paul dans la mouvance de l'histoire
Joseph-Etienne Malaussène : Saint-Jeannet , Evolution d'un village frontière.
I. Romée de Villeneuve + v 1256/7, 1er Baron de Vence (Auteur de la branche des marquis de Vence), fils de Geraud Ier de VILLENEUVE-TRANS.
x Douce ou Doulce Badat, fille de Milon et d'Asturge Chabaud. Douce apporte une dot de 750 livres gênoises à Romée de Villeneuve

Le comte de Provence l'institua, par son testament du 12 juillet 1238, membre du conseil de régence pendant la minorité de sa fille Béatrix.
Il est le grand bénéficiaire de la conquête de la Provence orientale par Raymond-Bérenger V.
Par acte du 8 février 1230 le comte de Provence inféoda à Romée de Villeneuve la seigneurie de Vence, dont la possession non interrompue
depuis plus de six siècles par les descendants de Romée « forme le titre le plus sûr et le plus flatteur pour les barons et marquis de Vence d'aujourd'hui »,
dit une histoire manuscrite de la maison de Villeneuve.
Il reçoit aussi, Andon et Bézaudun, probablement aussi l’Olive, Le Broc, La Gaude, avec son annexe de St Jeannet,
Avant 1233, il reçoit la seigneurie originelle de Cagnes dans son ensemble, qui comprendc Le Gaudelet, et aussi l’abbaye de St-Véran, sans que l’on sache exactement les conditions d’acquisition.   
Il abandonne Bézaudun pour Coursegoules en 1233. Il reçoit du Comte de Provence le fief de Gréolières Basses dont dépendent des biens à Courmes, Cipières et Thorenc
En épousant une Badat d’une vieille famille de Nice, descendante des Nice-Vence, il récupère quelques biens à Nice en plus de la dot.
   voir famille BADAT .
Déchu de ses fonctions après le décès du comte catalan Raymond-Bérenger V de Provence et l'arrivée de Charles Ier d'Anjou, frère de Saint-Louis,, il doit vendre ses terres.
Asturge Chabaud, sa belle-mère, veuve de Milon Badat, rachète les terres de Romée de Villeneuve afin qu'elles reviennenent à ses petits enfants.
Le premier juin 1254, elle établit Bertrand de Garde, chevalier, juge des terres que Romée de Villeneuve possédait autrefois, tant à Vence qu'ailleurs.
  voir famille  CHABAUD .
A partir de Romée, dont la consanguinité avec les autres branches de la maison de Villeneuve est établie par des actes authentiques,
 la filiation de la branche de Villeneuve de Vence est dressée sur titres, degré par degré.
Dans son testament., reçu le 15 décembre 1250, aux Arcs, par son notaire, Hugues Mercadier, peu de temps avant sa mort, Romée institua son fils aîné,
Paul, son héritier universel en lui léguant la co-seigneurie de Vence, La Gaude, Saint-Jeannet, le Castellet et la moitié de Trigans...
Videlicet filium meum Pauletum heredem mihi instituo in Castro de Alagaudâ et ejus pertinentiis scilicet dominium Sancti-Joannis
et Castelleti et medietatem de Triganza et hüs proedictis tota hereditate meà voto ipsum esse contentum.
Par le même acte, il destinait son autre fils, Pierre Romée, à être d'église, et sa fille, Béatrice, à se faire religieuse.

( Le 23 août 1501, était intervenue une transaction entre le Seigneur et la Communauté de Vence, en vertu de laquelle les habitants
de cette dernière étaient tenus de faire un moulin au-delà de la terre de Cagne pour l'usage des habitants de Saint-Jeannet.
 — Inv. analyt. des actes de la Cour des comptes, B. (Clementia), f° 59. AD13.
)
VIII. Honorade de Villeneuve-Gréolières x Louis Daluis de Castellane
VIII. Antoinette x François d'Astouaud, sg de Mazan , cosg de Riez
VIII. Yolande x Antoine de Pontevès, sg de Sillans
VIII. Catherine x Gaspard de Lincel

VIII.  Antoine II de Villeneuve-Gréolières, sg Gréolières et Thorenc,
x 1494 Honorade de Castellane, fille de  Raymond Geoffroy de Castellane, Seigneur de Saint-Julien et de Alixe d'Esparron, Dame d'Esparron
IX. Françoise x 30/5/1534 Antoine de Gérente
IX. Jean de Villeneuve-Thorenc, sg de Thorenc, du Castellet & du Canadel
x 1542 Brigide de Lascaris, fille de Pierre, cosg de La Roquette
Il acheta le Castellet, le 30 décembre 1558, à son frère Antoine.

X. Claude de Villeneuve-Thorenc, sg d Thorenc, du Castellet, Gouv. de St Paul-les-Vence x 1581 Delphine de Villeneuve-Les Arcs
XI Françoise de Villeneuve-Thorenc x 1604 Annibal de Villeneuve-Tourettes
XI. Marguerite de Villeneuve-Thorenc x 1628 Frédéric de Lombard
XI. Claude de Villeneuve-Thorenc x 1618 Isabea des Martins de Puyloubier
XII Jean Baptiste de Villeneuve-Thorenc + 13 décembre 1672 à Saint-Paul , son corps fut transporté à Saint-Jeannet, pour être inhumé,
selon ses dernières volontés, dans la nouvelle église paroissiale.
x 1640 Anne de Villeneuve-Gréolières
Cette famille, qui habitait Saint-Paul, avait acquis la charge héréditaire de « gouverneur pour le Roy en cette ville ».
 En novembre 1661, le nouveau seigneur irrita fortement ses sujets de Saint-Jeanneten leur interdisant de transporter du bois à Nice.
L'assemblée communale, par son refus catégorique d'obtempérer à cette prohibition, fit preuve d'une indépendance surprenante pour l'époque.
Deux ans plus tard, comme le seigneur menaçait de poursuite les délinquants, les Consuls lui firent hardiment savoir
qu'« ils prendraient fait et cause en mains pour iceux en vue d'en obtenir un jugement définitif ».


XIII Isabeau x juillet 1664 Claude de Blacas-Carros, sg de Carros. Elle lui donna pour dot la maison seigneuriale,
 sise sur la place de Saint-Jeannet, et le moulin à blé. Le présent de quatre pistoles que le Conseil eut la gracieuseté de faire
aux nouveaux époux n'empêcha point le père, Jean-Baptiste, de réclamer « la double ». 

XIII . Claude de Villeneuve-Thorenc, prit le titre de marquis de La Gaude
 x1 octobre 1670 Anne-Marie de Castellane-Daluis, dame de Daluis, La Croix-Saint-Léger, Puget-Rostang.
La visite qu'ils firent à Saint-Jeannet cete même année, leur valut un cadeau de 300 livres. 
x2 1694 Gabrielle de Demandolx La Palud.
Claude informa les Communautés de Saint-Jeannet et de La Gaude « que si elles estoient en volonté de sortir à l'amiable,
soit par compromis ou autrement, du procès qu'ils ont ensemble et autres droits qu'il pretand, il y donneroit toujours les mains ».
En conséquence, il fut convenu de faire trancher les difficultés par deux jurisconsultes, Mc Jean Flour, juge de Saint-Jeannet,
et M° Barthélémy Roumégat, avocat à Draguignan.
Le seigneur prétendait à ce qu'il lui fut prêté l'hommage et passé les reconnaissances, conformément aux actes de 1253, 1469 et 1497,
aveu et dénombrement des droits et devoirs universels depuis vingt-neuf ans. Il réclamait la désemparation du Bois de La Gaude,
 la propriété des acreniens ou alluvions de la rivière du Var, le droit d'albergue et de cavalcade, tous les herbages des deux erroirs,
les six cas généraux, le droit de foulage, un droit de fournage contre les particuliers de Saint-Jeannet possédant-biens à La Gaude et Trigans,
un droit de régale contre les particuliers du même lieu, les droits de lods, demi-lods et de prélation sur divers biens amortis,
et la compensation avec ses biens roturiers, de ceux de ces droits qui seraient insuffisamment fondés. Les deux Communautés répondaient
que l'hommage devait être prêté dans la forme ordinaire : debout, et non point à genoux et mains jointes, comme l'hommage lige ;
qu'elles étaient prêtes à lui passer reconnaissance avec expression des droits, devoirs et exhibition des titres ; que le défends avait été aliéné
à leur profit depuis plus d'un siècle ; que les alluvions étaient la propriété des riverains conformément à la transaction de 1662,
et que le droit d'albergue et de cavalcade était payé au roi. Les habitants de Saint-Jeannet soutenaient, en outre, que les six cas
ne donnaient lieu qu'à de simples droits honorifiques, et que, partant, ils devaient être remboursés des 1000 livres au paiement
desquelles ils avaient été condamnés en 1642 ; que les possédant-biens ne pouvaient être soumis à un droit de fournage,
puisque le seigneur détenait les deux fiefs ; que les droits de lods avaient été abandonnés verbalement par son père;
que le droit de régale n'avait jamais été exigé, et que celui de caucade avait été aboli par la transaction de 1585.
Quant au droit de compensation, les deux pays prétextaient qu'il ne pourrait y avoir lieu « pour estre hors du tems ».
Les parties ayant accepté les conclusions des hom mes de loi, l'accord se fit, le 2 février 1674. Il fut passé à Saint-Jeannet,
dans le château, par-devant les deux notaires du lieu, en présence du seigneur, de Jacques Roustan et Pierre Artaud, consuls,
et de quinze délégués de Saint-Jeannet ; de Claude Jullian et Raphaël Pourcel, consuls, et de six délégués de La Gaude,
et des témoins, Jean Guers, procureur au siège de Grasse, et Me Jean Marcy, licencié en droit de Vence, habitant Saint-Paul.
L'accord se fit sur les bases suivantes  : L'hommage ne sera prêté qu'en la forme ordinaire. La transaction de 1562 sera entretenue et aura son
plein et entier effet, en ce qui concerne la désemparalion du Bois de La Gaude, les acrements de la rivière du Var
et les herbages desdils terroirs. Les particuliers et Communautés de Saint Jeannet et de La Gaude sont déchargés :
1° de la reconnaissance pour une durée de trente-deux ans :
2° du payement des arrérages des censes et des services dus jusqu'au jour de Tous les Saints dernier, « fors des habitants
de La Gaude qui sont encore débiteurs du florin pour le droit de fournage échu à la susdite feste » ;
3° du droit d'albergue et de cavalcade pour le présent ;
4° des droits de semences et fermes, ainsi que du droit de caucade et autres actes de nouveaux baux, à perpétuité :
5° des droits de lods pour le passé et des demi lods « pour l'avenir et à toujours » au regard des maisons qui ont été démolies
pour la construction de la nouvelle église de Saint-Jeannet.
Le seigneur se départit du droit de prélation pour les aliénations, faites jusqu'à ce jour, des arrérages de
la pension du bois et herbages jusqu'à la Toussaint dernier, comme aussi, spécialement à l'égard de Saint- Jeannet, du droit de compensation.
Il décharge, eu outre, la dite Communauté, à perpétuité, des six cas de droits et de coutume, ses habitants du prétendu droit de régale
et les possédant biens du droit de fournage, sous certaines réserves.
Moyennant tout ce que dessus, la communauté de Saint-Jeannet promet de lui affranchir ;
1° la pièce au quartier de La Coste, ayant appartenu à feu capitaine Baptiste Mallamaire, en cas d'acquisition, ensemble la grange
que feu ledit sieur de Thorene avait achetée de Bertrand Allibert, dit Goudet, joignant le bâtiment de la dite pièce ;
2° la maison qu'il a acquise des hoirs dudit Mallamaire et la petite maison joignant qu'il a acquise de François Roustan ;
3° le pré appelé de Lambert, tous lesquels biens revenant au pied de l'encadastrement à 220 fl. 11 sols seront possédés
par le seigneur noblement, et sans qu'il soit contribuable d'aucunes charges ou impositions communales.
Et d'autant que les deux propriétés se trouvent, en suite du nouveau bail appelé des pars, de l'année 1369, sujettes au service,
il est accordé que celui-ci sera réduit de la portion leur incombant, soit 6 setiers 4 mouturaux blé et 7 mouturaux figues.

En plus de la franchise des biens ci-dessus exprimés, les Consuls et députés de La Gaude sont tenus de payer au seigneur la somme de 700 liv.
 « qui ont été présentées et reçues par lui en réailes écus blancs », et ceux de Saint-Jeannet, la somme de 4300 liv., à compte de laquelle
 ledit seigneur « en a pareillement reçu ès mains et argent » de leur trésorier, celle de 100 liv. 1800 liv. étant dues par le seigneur
comme héritier bénéficiaire de son père, la Communauté de Saint-Jeannet ne reste débitrice que de 2400 liv., qui demeureront entre ses mains
à pension perpétuelle, à raison du denier 20, avec faculté de se rédimer par le payement du fort principal.

A peine cette très importante transaction eut-elle été signée, que le marquis de La Gaude souleva toute une nouvelle série de contestations,
dans l'unique but, semble-t-il, de molester à plaisir ses vassaux.
Il revendiqua, en premier lieu, la possession des eaux de toutes les sources des terroirs de Saint-Jeannet et de La Gaude,
 en sa qualité de seigneur haut justicier et fondé in toto territorio.
Puis il demanda la compensation de la « terre gaste », ainsi que le demi-lods sur la portion du défends, cédée à la Communauté
par ses devanciers, en 1662. Se prévalant de l'acte de 1338, il voulut percevoir la tasque universelle au quinzain sur toutes les récoltes du terroir de La Gaude.
Ses prétentions allèrent même jusqu'à interdire les danses publiques, si goûtées de nos ancêtres.
A ces récriminations, aussi déraisonnables, la Communauté riposta par des protestations contre les abus criards qui se commettaient au four et au moulin à huile.
Moyennant le droit de banalité établi à raison du quarantain, le seigneur était obligé d'entretenir un fournier et lui donner « gages et salaires ».
Or, cet employé ne se gênait pas pour exiger, en sus du droit de fournage, une certaine quantité de pâle, sous menace de refuser le four.
Les habitants demandèrent donc qu'il lui fût défendu de percevoir à l'avenir aucune pâte ou tourton pour lui ou pour le pouslillon.
A titre de réponse, le seigneur enjoignit à son fermier de faire payer un droit supplémentaire de fournage sur les gasteaux ou fougassons,
que depuis un temps immémorial, les ménagères avaient l'habitude d'adjoindre à leur pain.
Au moulin, l'arbitraire régnait en maître. Le rentier établissait, avec une partialité révoltante, le rôle des particuliers relatif à la trituration des olives.
Le seigneur, de son côté, se réservait la faculté de classer à sa guise « ceux qu'il croyoit luy estre mal affectionnés ». Il les rangeait à l'extrémité de la saison,
en juillet et août, « auquel temps les ollives estoient desséchées et pourries ». Certain jour, il poussa la taquinerie jusqu'à faire tailler des mastrons de pierre
 pour le moulin à huile, d'un volume excessif, « dans des lieux ardeus et panchans », d'où il était impossible aux particuliers de les déplacer.
En 1676, le fermier Lambert Berenguier, du lieu de La Gaude, renchérissant sur le tout, subordonnait les rangs de faveur au paiement d'une redevance.
Encore, la somme prétendue variait-elle à son gré ; des uns, il se contentait du droit ordinaire de 1 sol 6 d. par maute (celle- ci ne pouvant excéder 20 pannaux),
 tandis que des autres, il exigeait 30 sols, 1 écu, voire même 1 rup d'huile, « ce qui est une pure grivellerie qui pourroit tirer à consequance pour l'advenir ».
Traduit devant le Lieutenant criminel au siège de Grasse par la Communauté, notre peu scrupuleux meunier fut définitivement condamné,
par arrêt du Parlement du 8 mai 1677, à se conformer au tarif.
Ces mesquines tracasseries ne pouvaient suffire à garnir la bourse du seigneur marquis : aussi bien fut-il réduit, pour faire face à de pressants besoins d'argent,
d'aliéner la terre de La Vallette dépendante de son fief de Thorenc. Par acte du 17 décembre 1675, il la vendit à M° Antoine Martin, l'un des notaires de Saint-Jeannet.
Les héritiers de ce dernier s'anoblirent du titre de sieurs de La Vallette. Louis Euzière, bourgeois, ayant épousé en 1753, la demoiselle Claire Martin de La Vallette,
son fils. Jacques, s'arrogea le titre de sa ligne maternelle, encore porté par ses descendants.

L'état d'hostilité permanente entre le seigneur et la Communauté semble, à partir de 1680, faire place à une ère de bonnes relations.
En effet. jusqu'à la mort du marquis de La Gaude, qui surviendra le 19 février 1703, à Saint-Jeannet, où il sera enseveli, comme son père,
dans l'église paroissiale, nous ne rencontrons plus trace de difficultés sérieuses.
En 1686, Claude de Villeneuve, qui était gouverneur de Saint-Paul depuis 1674, premier consul de la ville d'Aix et syndic de la noblesse
de Provence, fut appelé aux hautes fonctions de Procureur du Pays. Imitant l'exemple de Grasse qui l'avait reçu « avec applaudissemant »,
et de Saint Paul qui avait accueilli son arrivée « d'une manière digne de son titre », Saint-Jeannet décida de lui faire, le 13 mars, jour de sa visite,
un « sallut avec bouëttes et mousqueta des que la junesse tireront ». De plus, afin de lui donner occasion de servir les intérêts du lieu
auprès de NN. SS. le comte de Grignan et Intendant, elle autorisa les Consuls à le gratifier « de tel présent et en telles espèces qu'ils trouveront à propos ».
du premier mariage : huit enfants dont cinq filles survécurent :
XIV. Gabrielle de Villeneuve-Thorenc x Barthélémy de Villeneuve-Beauregard
XIV. Roseline de Villeneuve-Thoren, dame de Thorenc
x 27/12/1697 César de Raimond, sg d' d'Eoulx. Le mariage fut célébré dans la chapelle de Thorene et inscrit sur les registres paroissiaux de Saint-Jeannet.
XIV. Elisabeth de Villeneuve-Thorenc, ° 1675, dame de Saint-Jeannet et du Canadel,
x 17/6/1703 Vence, Joseph César de Villeneuve-Tourettes, marquis de Tourrettes
XIV. Françoise de Villeneuve-Thorenc, °1676,
 x César de Lombard, seigneur de Saint-Benoît.
XIV. Marie de Villeneuve-Thoren,cdame de La Gaude, 
x Jacques de Pisani, seigneur de Puget et de Saint- Laurent.
Du second mariage :
XIV Victoire de Villeneuve-Thorenc (1700-1700)

Comme la succession paternelle était des plus obérées, les cinq héritières ne l'acceptèrent que sous bénéfice d'inventaire.
Leur grand-oncle, l'abbé de Thorenc, César de Villeneuve, chevalier de l'Ordre de Malte et titulaire de plusieurs commanderies,
agit de même. A peine celui-ci eut-il assigné la Communauté pour le payement total du service, dont une partie avait été cédée par le défunt marquis
au sieur Christophe Ricord, que trois saisies arrêts furent pratiquées entre les mains de nos Consuls aux requêtes respectives de Barnoin, Roubaud et Cie ;
— des sieurs Pazery, marchands d'Aix, — et des hoirs de feu Pierre Artaud.
Le partage successoral ne fut définitivement réglé que vers 1715, à la suite d'un rapport d' « estime générale », dont nous extrayons le passage suivant,
relatif au fief de Saint-Jeannet :
La terre et seigneurie de Saint-Jeannet consiste en une maison seigneuriale, une piesse de terre et pred au terroir dudit lieu, au cartier de la Coste
où il y a une grange y confrontée, en plusieurs droits seigneuriaux, domaines nobles avec toute jurisdiction, haute, moyenne, basse, mere, mixte,
impere, institution et destitution des officiers, droit de greffe, peines municipales deües au seigneur, amandes, confiscations et desherence,
droit de comis et caducité, lods et prellation en tous les cas de droit, des ventes et autres mutations de main, droit de passage des bestiaux étrangers
à raison de un liard pour chaque trantenier bestail menu et un sol pour chaque boeuf, vache et couchon qui passent dans ladite terre, mollins à huile,
bannaux, le four bannal, les herbages communs avec la Communauté de Saint-Jeannet et celle de La Gaude. Saint-Jeannet passa aux mains
d'Elisabeth de Villeneuve qui avait, nous l'avons dit, épousé, en 1703, le marquis de Tourrettes.

XI Suzanne de Villeneuve-Thorenc x Jean de Castellane-Daluis
X. Esprite x 1573 Jean de Demandolx La Palud
X. Françoise x1 1576 Honoré de Pontevès d'Amirat x2 v 1580 Jacques de Villeneuve
IX.  Antoine III de Villeneuve-Gréolières 1526-1558, Seigneur de Gréolières, de Thorenc et du Castellet-1558, 1526-1558,  puis 17ème Baron de Vence en 1526
par testament de Pierre de Villeneuve-Vence.
x Francoise de Grasse, fille de  Louis Antoine de Grasse, Lieutenant-Général de la Provence & de Louise de Requiston
ci-après suite "de Villeneuve-Gréolières"

Suite "de Villeneuve-Gréolières" :

IX.  Antoine III de Villeneuve-Gréolières 1526-1558, Seigneur de Gréolières, de Thorenc et du Castellet-1558, 1526-1558,  
puis 17ème Baron de Vence en 1526 par testament de Pierre de Villeneuve-Vence.
x Francoise de Grasse, fille de  Louis Antoine de Grasse, Lieutenant-Général de la Provence & de Louise de Requiston
Il vendit le Castellet, le 30 décembre 1558, à son frère Jean de Thorenc.
X.  Claudine de Villeneuve-Vence +1580
x  Roland de Grasse + 28/4/1572, Seigneur de Bormes,  fils de Renaud de Grasse, Seigneur de Bormes& de Jeanne de Pontanier post.

X. Claude de Villeneuve-Vence, + 1591, seigneur de Gréolières, de Thorenc et du Castellet (1558-1591), 18ème Baron de Vence (1558-1591),
 Chevalier de l'Ordre du Roy et Intendant de sa chambre. en 1573. Il occupa les hautes charges de gouverneur et de viguier de Grasse. Le 9 février 1692,
 il fut nommé commandant en chef de la Haute-Provence et gouverneur des sénéchaussées de Grasse et de Draguignan.
x Françoise de Grimaldi
Il succéda à son père en 1556 et son existence fut des plus mouvementées. De bonne heure, ce seigneur embrassa les idées de la Réforme
et devint l'un des principaux chefs du parti huguenot dans notre contrée. Il fut aussi l'un des chefs du parti du Roi contre la Ligue.
 En 1560, devant Me Pierre Suche, notaire de Vence, dans la maison de leur lieutenant de juge, Boniface Malamayre,les Saint-Jeannois lui passèrent reconnaissance
des biens situés dans les lieux inhabités de La Gaude et Trigans.
Le 25 juin 1662, pour mettre fin à un procès pendant entre lui et les habitants de Saint-Jeannet, relatif à divers privilèges, droits, facultés
et libertés prétendus par ceux-ci sur le terroir inhabité de La Gaude, en vertu de la transaction intervenue le 21 mai 1377 entre ces deux communes,
le seigneur consentit amiablement avec les syndics, Artaud et Jausserand, assistés de six délégués aux arrangements ci-après.:
L'acte fut fait et publié au lieu de Gréolières-Basses, dans le chastel-fort dudit seigneur baron, par Pierre Suche, notaire à Vence, et Jean Brissy,
notaire et tabellion royal de la ville de Saint-Paul-lès-Vence.

« Dorénavant le défends appelé le Bois de La Gaude, sera et demeurera perpétuellement entre les parties en l'état et qualité pour y bousqueyar,
dépaître et faire dépaître leurs bestiaux tant gros que menus, faire fours de chaux pour les bâtiments nécessaires aux dites parties, et ce moyennant
 le service annuel et perpétuel d'un florin que la Communauté sera tenue de bailler, payer et expédier au seigneur chaque année, à la fête de Tous les Saints.
Le seigneur s'en réserve la majeure directe et seigneurie. Il permet aux habitants de rompre, semer et cultiver ledit défends et d'y établir tasques, services et impositions à leur profit,
sans préjudice de ses droits de juridiction, lods et trézain, vente et prélation. Ce cas échéant, il lui sera versé trois florins supplémentaires.
La Communauté est encore autorisée à interdire le défends en temps prohibé, et, dans ce but, à imposer peines et bans applicables
la moitié au seigneur et l'autre moitié à elle-même,— les campiers devant être payés à frais communs.
« Le seigneur s'engage à n'y faire dépaître aucun bétail de qualité autre que celui de Saint-Jeannet, et à n'y laisser campagner des boeufs et juments
sans vacayres, braves et non domptés, hormis des boeufs et vaches avants (de labour), sous la peine du ban.
« Il cède, remet et désempare l'herbage et pâturage de tout le terroir de La Gaude, ainsi que le droit de dépaître et faculté de legnairar par toute l'iscle
et gravier du Var, à l'exception de son défends du Puget, iscle et gravier joint à icelui, depuis et en droit du vallon du Malpas en bas, le tout moyennant
la cense et service annuel de 17 florins, d'une valeur de 12 sous tournois. Il se retient le droit de faire dépaître les avérages tant propres que mégers,
 à l'exception des troupeaux étrangers qui seront tenus de payer à la Communauté leur part d'herbage. Il déclare n'entendre préjudicier, ni déroger
à ses droits de donner à nouveau bail le terroir de La Gaude à qui lui plaira... ».
En 1585, Claude prétendit le droit de caucade et voulut augmenter celui de mouture du moulin à huile.
Devant les légitimes soulèvements de ses sujets contre ses réclamations arbitraires, il se tint satisfait de transiger avec leurs consuls, par devant Me Rancurel,
 notaire royal de Vence, le 22 septembre, dans les conditions suivantes :
Le seigneur abolit le droit de calcadure et ratifie les conditions de l'acte de 1524 relatif au moulin à huile.
A titre de compensation, la Communauté s'engage à reconstruire ce moulin, à le rendre bon et suffisant, bien couvert et fermé de portes,
 « à cognoissance de maistres et experts », sous l'obligation seigneuriale de l'entretien perpétuel, et avec faculté pour les habitants de faire
« ediffier ung bachas sans aulcun abris », au-dessous de celui appartenant au seigneur.
Ce bachas ne devait recevoir que les eaux découlant de ce dernier, sous peine, en cas d'abus, de démolition ou du paiement d'une amende de 50 écus.
 L'huile recueillie dans ce récipient serait vendue au profit des pauvres. La clause finale portait que la Communauté baillerait 26 écus au seigneur,
« par dessus la facture du molin ».
Les travaux rapidement exécutés furent reçus le 29 avril 1586. Dans l'après-midi de ce jour, les experts choisis par les parties, deux charpentiers,
en présence du seigneur, des Consuls et de plusieurs particuliers, procédèrent à la visite des lieux. En suite de celle opération, ils déclarèrent
« ledict molin estre ydoine et suffi zant et de la qualité que lesdicts Consuls avoient promis de le faire, tant murailles, couvert, portes, serreures, que ediffices de fustailhes ».
Claude eut une fin tragique : il se noya avec son cheval, le 13 mai 1692, en voulant traverser l'Argens, pendant le siège du Muy.
L'évêque de Vence vit dans ce malheur le « châtiment de Pharaon »
.
XI. Scipion de Villeneuve-Vence + 1635,
x Marguerite de Villeneuve-Trans, sans postérité
Il est « gentilhomme ordinaire de la chambre du Roy, haut et puissant seigneur,
 baron de la cité de Vence, seigneur de Saint-Jeannet, Gréolières, Trigans, Saint-Laurent, Coursegoules, Thorenc, Cagnes et Puget-Treize-Dames »..
« gentilhomme ordinaire de la chambre du Roy, haut et puissant seigneur, baron de la cité de Vence, seigneur de Saint-Jeannet, Gréolières, Trigans,
Saint-Laurent, Coursegoules, Thorenc, Cagnes et Puget-Treize-Dames ».
Il occupa les charges de commandant pour le Roi dans les vigueries de Grasse et de Saint-Paul, de premier consul d'Aix et de procureur
du  Pays. En 1592, il abjura le protestantisme.
Les habitants de Saint-Jeannet s'étant énergiquement refusés à lui passer la reconnaissance dans les formes de l'acte de 1497,
Scipion assigna les Consuls devant le Lieutenant au siège de Grasse, en 1617. Ce magistrat les condamna, le 12 octobre 1623,
à reconnaître la pleine juridiction du seigneur, avec droits de ban, fournage et moulure, et aux six cas généraux de droit et
de coutume de Provence. Sur appel, cette sentence fut confirmée par arrêt du Parlement de Dauphiné, en date du 16 juillet 1630.
L'échéance d'un des cas généraux donnait lieu à une redevance double des droits ordinaires. Cette coutume abusive entretint
des différends interminables entre les Communautés et leurs seigneurs, comme on le verra bientôt à propos de la nôtre.
Ces deux frères se partagèrent son héritag en 1635.


XI. Gaspard de Villeneuve-Vence.+ 16 février 1657. Il recueillit dans son lot la baronnie de Vence et les fiels de Saint-Jeannet et de La Gaude.
Ayant abjuré le protestantisme dès 1600, il, fut reçu chevalier de l'ordre de Malte, le 13 mars 1604.
Il quitta dans la suite cet ordre pour épouser Philippe de Chabaud, de la amille des seigneurs de Tourrettes-Revest, dont il eut une fille,
Anne-Marie de Vence, qui s'unit, en 1640, à J.-B. de Villeneuve-Thorenc, son arrière-petit-cousin, fils du gouverneur de Saint- Paul.
A raison de son mariage, la baronne ne manqua point de demander contribution à la dot de sa fille par le double paiement de tous les
« debvoirs », que son mari avait déjà exigé l'année précédente, à propos de l'injonction reçue par lui « de se mettre en estat, sortir
 et monter à cheval pour le service du Roy ».
Toutefois, comme elle concevait les difficultés qu'elle aurait à l'obtenir, elle ajouta qu'elle se contenterait d'un prêt de 4 ou 500 livres,
à promesse « de donner des assurances de rendre et tesmoigner une recognoissance de ceste courtoisie ». Ainsi restreinte, sa prétention
était encore exagérée. Le Conseil, après avoir constaté que « la Communauté n'a argent en bourse et qu'il lui est impossible d'emprunter »,
 se décida péniblement, « pour donner consentemant à Madame », à se procurer 300 livres sous la garantie seigneuriale.
Gaspard de Villeneuve, sans cesse aux abois de nombreux créanciers, fit preuve d'une exigence extrême au point de vue de l'application
des six cas. En 1641, il somma nos Consuls de satisfaire à la sentence de 1623, relative à leur reconnaissance, à l'occasion du mariage précité.

La Communauté résista. Un procès s'ensuivit. Le lieutenant de Sénéchal la condamna le 29 juillet 1642, à la redevance des divers cas et
au payement de 1.000 livres pour la dotation de la fille du seigneur. Le Conseil interjeta appel devant le Parlement d'Aix.
Mais la procédure en resta à ce point jusqu'en 1674, date à laquelle une importante transaction vint mettre fin au litige.
Dans l'intervalle, les Consuls cherchèrent à conquérir, par des cadeaux, les bonnes grâces de la baronne et de son époux. En 1645,
ils la gratifièrent de deux paires de chapons. De même, à la nouvelle que son gendre, le sieur de Thorenc, s'était entremis afin de faire
exempter  la Communauté du logement des gens de guerre, ils allèrent le remercier et lui offrir un présent composé de deux paires de perdrix
et d'une paire de chapons. Si ce noble personnage daignait recevoir ces modestes cadeaux en nature, avec moins de scrupules
encore accueillait-il, sous prétexte de soi-disant services rendus à l'habitation (comme le feront du reste plusieurs de ses successeurs),
les dons en numéraire : 300 livres lui furent comptées au mois de septembre 1649, et 2000 autres en novembre suivant. Adixans delà,
lorsqu'il sera seigneur de Saint Jeannet, ses sujets lui souhaiteront la bienvenue en lui offrant 150 livres, au cours d'une visite en compagnie
de son fils Claude.


XI César de Villeneuve-Vence +1/2/1657. Il reçut Coursegoules. Il fut baron de Gréolières, seigneur de Coursegoule,
x Marguerite de Villeneuve-Tourette (1613)
XII César de Villeneuve-Vence , chevalier de Malte,
XII. Alexandre de Villeneuve-Vence , chevalier de Malte
XII Christophe de Villeneuve-Vence , chevalier de Malte
XII Charles de Villeneuve-Vence , évêque de Glandèves  
XII. Claude de Villeneuve-Vence †1666, fils aîné, est baron de Gréolières et de Thorenc (1657-1666),
A la mort de Gaspard, son oncle (1657), et malgré la résistance de Jean-Baptiste de Villeneuve Thorenc, devint, en vertu de la substitution de 1518,
 21e baron de Vence (1657-1666). Les fiefs de Saint-Jeannel et de La Gaude demeurèrent aux mains de Jean Baptiste de Villeneuve-Thorenc,
qui, par son alliance, se trouva seigneur desdils lieux.
x 1640 Catherine de Grasse †1692, fille de César de Grasse, Seigneur de Cabris &  de Marthe de Barras. Ils laissèrent six fils
XIII. Deux fils dans l'ordre de Malte ;
XIII. Deux fils embrassèrent l'état ecclésiastique ;
XIII. Jean-Baptiste de Villeneuve, titré comte de Vence, capitaine des vaisseaux du Roi, + 1724,
x Françoise de Grasse
XIV. Claude-Alexandre de Villeneuve, comte de Vence, colonel du régiment royal corse (1739), brigadier, puis maréchal de camp,
mort sans postérité en 1760.  
XIII.  Alexandre de Villeneuve-Vence †1698,
Seigneur de Gréolières (1666 - 1698), 22ème Baron de Vence (1666 - 5/11/1698), 1er Marquis de Vence (1668-1698)
x 1668 Marguerite de Brancas †1713, fille de François
XIV.  Francois Sextius de Villeneuve-Vence 1670-1707,
Seigneur de Gréolières (5 novembre 1698-1707), 2eme Marquis de Vence (1698-1707),  Page de la Grande écurie,
capitaine Général des bataillons garde-côtes de Provence
x Jeanne de Millot de Courmettes
XV.  Alexandre Gaspard de Villeneuve-Vence 1704-, Seigneur de Gréolières (1707), 3ème Marquis de Vence (1707)
x 1723 Madeleine Sophie de Simiane, fille de Louis III Jean de Simiane, Marquis de Simiane  & de Pauline Adhémar de Monteil.
Cette union lui apporta le marquisat de la Garde-Adhémar en Dauphiné, dont il releva le titre, qu'il transmit à sa descendance.
XVI. Plusieurs filles.
XVI.  Jean Alexandre Romée de Villeneuve-Vence 1727-1776, Seigneur de Gréolières - février 1776,
4ème Marquis de Vence ( - février 1776) , Maréchal des camps et armées du Roi
x 1751 Angélique Louise de Rochefoucaud
XVII. Plusieurs filles
XVII. Pierre Paul Ours Hélion de Villeneuve-Vence 1759-1819, Seigneur de Gréolières (1776 - 1819), 5ème Marquis de Vence (1776 - 1819),
capitaine de cavalerie au régiment Royal-Piémont, colonel de Royal-Pologne (1785),
x 2/4/1782 Marie Clémentine Thérèse de Laage de Bellefaye.
Des lettres patentes du 24 juillet 1783 le maintinrent, lui et ses hoirs, dans la possession exclusive du titre de baron de Vence,
qui appartenait à ses ancêtres sans interruption depuis le XIIIe siècle. Elles étaient conçues dans les termes les plus flatteurs,
déclarant « que la maison de Villeneuve de Vence était une des anciennes et illustres maisons du royaume, qui avait produit nombre
de grands et vertueux personnages qui avaient toujours donné des preuves de fidélité ». Le marquis de Vence était qualifié
dans les actes très haut et très puissant seigneur, baron et marquis de Vence, marquis de la Garde Adhémar, baron de Gréolières,
seigneur du Puget, Saint-Étienne des Forts, Chalençon, les Vignaux et autres lieux. Il fut créé pair de France en 1815,
et des lettres patentes du 26 décembre 1818 affectèrent à sa pairie héréditaire le titre de marquis.

XVIII. 2.Claire Jeanne Chantal,
x  marquis de Bassompierre.
XVIII. Clément Louis Hélion de Villeneuve-Vence 11/2/1783 Paris-9/2/1834 Paris, Seigneur de Gréolières (en septembre 1819),
6ème Marquis de Vence
(en septembre 1819), baron de Villeneuve-Vence et de l'Empire.
x 1801 Aymardine Marie Juliette d'Harcourt, fille aînée de Marie-François, duc d'Harcourt.
À la révolution, il suivit son père en émigration et ne rentra que sous le Consulat.
ll s'engagea dans l'armée française, fit les campagnes d'Austerlitz et d'Iéna, et devint officier d'ordonnance de l'Empereur.
Colonel à la Restauration, il fut maintenu dans ce grade, et prit le commandement des hussards de la garde royale.
Maréchal de camp en 1817, il fut admis à siéger, le 21 février 1821, à la Chambre des pairs à titre héréditaire, en remplacement de son père, décédé. Il prit ensuite part à l'expédition d'Espagne en 1823.
Titres : Légion d'honneur (grand officier), chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare,
chevalier de 4e classe de l'Ordre de Saint-Ferdinand, Officier d'ordonnance de Napoléon Ier

Ses 3 filles :
XIX. Antoinette Athénaïs Clémentine Chantal, °6/1/1807, x 1/6/1850 Napoléon-Joseph Charles Le Gendre de Lucay, comte de Luçay
XIX. Chantal Georgine Charlotte Pauline de Villeneuve de Vence, 6/6/1808-20/10/1860, x 1831 Charles d'Andigné 7/1/1791-20/1/1879, marquis de la Chasse, Capitaine aux lanciers de la Garde Royale (fils de Paul Jean René d'ANDIGNÉ 1755- &  de Caroline Clotilde de RAFÉLIS de SAINT-SAUVEUR)  d'où
     a. Marie  Juliette d'Andigné 1834-1871, x 11/12/1856 comte Jean d'Harcourt 1813-1891
     b. Marie x 25/8/1859 Vicomte Raymond de Nicolay ;
XIX. Chantal Angélique Gabrielle Claire de Villeneuve de Vence, 20/2/1811-10/7/1850, première femme de Louis Marie François de La Forest, comte de Divonne.

Pauline de VILLENEUVE de VENCE 1808-1860 x 1831 Charles d'ANDIGNÉ 1791-1879
Andigné-Villeneuve


VILLENEUVE-TOURRETTES

Leurs armoiries portaient : de gueules, fretté de six lances d'or, accompagnées d'écussons du même, semés dans les clairevoies, et, sur le tout, d'un écusson (1) d'azur, chargé d'une fleur de lys d'or.


I. Scipion de Villeneuve, seigneur dudit lieu, de Cagnes, du Malvans et du Caire,
x Louise de Grimaldi

II. Joseph-César de Villeneuve, 2 mars 1709, marquis de Tourrettes, descendait en ligne directe de Guichard, bâtard de Paul de Villeneuve, seigneur de Vence, auquel la comtesse Marie de Provence
avait inféodé la seigneurie de Tourrettes, pour le récompenser de sa défense héroïque du château de ce lieu, en 1387.
Il était né à Tourrettes, le 18 juillet 1679 ; en 1697, il avait été reçu page de la grande écurie du Roi.
Peu de temps avant son mariage, Joseph-César, à l'exemple de son aïeul, avait usé de séduction auprès d'une demoiselle Marguerite Isnard, fille de Guillaume Isnard, écuyer, docteur ès-droit de la ville de Vence.
De celte liaison extra-conjugale, un enfant naquit le 28 mars 1702 ; il fut baptisé, le lendemain, dans l'église de Gatlières, comme issu de parents inconnus, sous les prénoms de Scipion-Joseph .
Le marquis s'acquitta avec d'autant plus d'exactitude des devoirs qui lui incombaient à l'égard de cet enfant, que son épouse ne lui donna jamais aucun héritier. Après l'avoir fait élever, il l'envoya au collège d'Aix.
Scipion reçut là une excellente éducation qui lui permit d'être accueilli sous le toit paternel, sur le pied d'un descendant légitime. C'est, dès lors, qu'il fut autorisé à porter le titre de Villeneuve-Saint-Jeannet.
Par ses manières distinguées et aimables, il conquit bientôt l'affection de la marquise qui se prit à le considérer comme le fruit de ses entrailles. Le 9 juin 1727, le père naturel le reconnaissait pour sien et,
en juillet suivant, des lettres patentes de légitimation, délivrées à Versailles, apportaient à cet aveu sa force légale.
Le sieur de Villeneuve-Saint-Jeannet entra dans les chevau légers de la Garde royale ; il fut reçu conseiller-secrétaire du roi, en la chancellerie de Provence en 1738, devint colonel d'infanterie
et fut nommé lieutenant de la place d'Anlibes le 22 juin 1742. La mort le surprit au château du Caire, le 2 mars 1709. 
Jusqu'en 1747, aucun incident notable n'était venu troubler les rapports de la Commune avec son seigneur. Mais, à cette date, certaines prétentions par trop Vexatoires
de ce dernier brisèrent la bonne harmonie régnante L'armée autrichienne, au cours de son invasion de la précédente année, s'était emparée du blé et des figues du service.
Le marquis, sans pitié aucune pour ses vassaux ruinés par la guerre, réclama le remboursement  du service en une somme d'argent très supérieure à sa valeur réelle.
Il alla même jusqu'à revendiquer les droits de mouture et de fournage relatifs au pain fabriqué par l'ennemi pour sa consommation propre.
Un procès s'ensuivit devant le Lieutenant-général, que nos administrateurs peu processifs, préférèrent une fois de plus clore par un arbitrage.
Cet acte, dressé par Mes Calvy et Bain, avocats à Aix (7 avril 1748), fixa le prix du blé anonne à 3 liv. 12 s. le panai : celui du gros blé à 48 s. le panai et celui des figues à 2 liv. 15 s. l'émine.
Quelque peu hésitants sur la solution à donner aux autres questions, les arbitres profitèrent de ce que la Communauté « s'était plainte de domages peu considérables soufferts par les particuliers
sur leurs farines à cause que le tambour du moulin à bled n'etoit pas couvert... », pour établir une sorte de cote mal taillée. Ils estimèrent que « le seigneur ou ses fermiers devroient quitter
ce droit de fournage et de mouture demandé, et la Communauté les pretendus domages soufferts au moulin bannal ».
La mort vint faucher le vieux marquis, Joseph- César, le 23 janvier 1752.
A deux ans de là, la dame de Tourrettes manifesta l'intention de faire procéder à une nouvelle reconnaissance des biens-fonds de notre terroir soumis à sa directe universelle.
M. de Saint-Jeannet, son mari, se trouvant dans nos murs de Saint-Jeannet  les 28 et 29 mars 1754, fit savoir aux consuls que sa femme renoncerait à la reconnaissance
et se départirait pour l'avenir de l'établissement des lasques et censes sous la seule obligation des habitants vis-à-vis d'elle et de ses successeurs, à perpétuité,
de l'abandon de la moitié des grignons des olives qu'ils feraient détriter dans les moulins de ce lieu. La Communauté de Saint-Jeannet ne trouva sans doute point son avantage
dans cette combinaison, car elle aima mieux encore passer l'acte de reconnaissance (1761).
Pareille proposition. adressée aux habitants de La Gaude, engendra, entre eux et la dame d'Eoulx, un litige auquel nos Consuls intervinrent.
Par son jugement du 24 novembre 1755, le lieutenant de Sénéchal mit hors de cause et de procès les Consuls et Communautés et condamna la dite dame à tous les dépens.
Sur appel, la sentence fut purement et simplement confirmée.


III Scipion-Joseph de Villeneuve, ° 28 mars 1702
x 17 août 1732, noble demoiselle Marie-Flavie de Raimond d'Eoulx, fille de César de Raimond d'Eoulx et de Roseline de Villeneuve, dame de Thorenc,
qui recueillit la succession du marquis de Tourrettes et de la marquise, sa tante germaine, et mourut le 19 septembre 1772, après lui avoir donné neuf enfants,
dont l'aîné, Joseph-César, avait vu le jour le 2 mars 1733.
Scipion-Joseph mourut au château du Caire, le 2 mars 1759. Peu de temps auparavant, il avait eu la satisfaction de marier son fils,


IV. Mre Joseph-César de Villeneuve , avec noble demoiselle Célère-Véronique-Charlotte de Grasse du Bar, des comtes et princes d'Antibes (18 juillet 1756).
Pour répondre à l'empressement qu'il avait mis à leur annoncer cet heureux événement, ses sujets de Saint-Jeannet avaient chargé leurs Consuls de se porter au lieu de Tourrettes,
avec tel nombre des apparents du lieu qu'ils jugeraient à propos, le 21 dudit mois, afin de « féliciter les nouveaux époux, M. et Mme de Tourrettes, de ce mariage et pour leur témoigner,
au nom de toute la Communauté, la joie et le plaisir que tous les habitants en ont. »
Vingt et un ans plus tard, son successeur, Joseph-César, unit, le même jour, son fils, Joseph Guichard-Romée de Villeneuve, comte de Tourrettes, né le 28 juillet 1757,
 à Madeleine-Alexandrine-Julie de Villeneuve, fille du marquis de Vence, et sa fille aînée, Roseline Elisabeth-Charlotte de Villeneuve, avec Pierre-Joseph de Constantin,
comte de Châteauneuf, officier au régiment Royal de Nice, au service du Roi de Sardaigne (3 juin 1777).
De nouveau, les sieurs Maire-Consuls et Greffier furent « complimenter le seigneur-marquis en son château de Tourrettes, lui témoigner toute la part que la Communauté prend à sa joie,
ainsi que lui réitérer l'hommage de leur respect, de leur attachement et de leur reconnaissance ».
Au décès de la marquise douairière, sa mère, survenu au Caire, le 19 septembre 1772, Joseph-César exigea les droits d'indemnité échus le 18 juillet 1771, ainsi que la prestation de l'hommage
et de la reconnaissance. A cet effet, il invita les Maire-Consuls à se présenter dans son château seigneurial, le 31 décembre 1783, à dix heures du matin. Ceux-ci acquiescèrent à sa demande.

Suivant l'ordre du Conseil, ils lui remirent les 200 livres d'indemnité réclamées, en l'assurant que « c'etoit avec autant de plaisir que d'empressement que la Communauté leur faisoit prêter
lesdits hommage et reconnaissance comme l'expression des sentiments qui animent tous les coeurs de l'habitation à son égard et en reconnaissance de ceux qu'il n'a cessé de lui témoigner
 dans tous les temps et dans toutes les occasions et dont ils lui demandent la continuation ».
Ce langage était-il celui de la sincérité ? Nous avons peine à le croire. Les seigneurs avaient abusé de ce droit, au moyen duquel ils battaient monnaie, quand le besoin s'en faisait sentir,
sans se soucier des plaintes de la municipalité. Nous avons vu que si le Conseil s'était toujours résigné à cette exigence, il avait hautement protesté contre le caractère humiliant
du primitif hommage et avait obtenu qu'il fût passé d'une manière plus en rapport avec la dignité humaine.
C'est dans cette dernière forme que fut effectué le dernier hommage. Les sieurs Consuls, étant dans la salle du château, debout, tête nue et le chaperon à la main, font hommage
et prêtent le serment de fidélité audit seigneur qui, lui, est assis sur un fauteuil de bois et couvert. Ils le reconnaissent pour le haut justicier universel féodal du lieu de Saint-Jeannet,
de son terroir et de ses dépendances ; ils déclarent être ses vassaux et soumis aux redevances portées par l'acte d'hommage de 1497, fors en ce qui a été dérogé par la transaction de 1674,
suivie de l'hommage du lendemain, ainsi qu'à tous les droits dépendant de haute, moyenne et basse, mère, mixte et impère juridiction.
Ils reconnaissent et déclarent, en outre, que leur Communauté possède audit Saint-Jeannet la Maison-
de-ville à la rue du Pontis, au rez-de-chaussée de laquelle est la boucherie et une boutique de maréchal-ferrant ; la maison curiale, dont les sieurs curé et vicaire ont la jouissance
au quartier de la Place, qui a été acquise pour partie des hoirs du sieur Jean Marcy, par acte du 6 mars 1731, notaire Laugier, et pour autre partie consistant en une écurie et porquier
du sieur Jean Pierre Filip, de La Colle de Saint-Paul, par délibération du Conseil général du 24 avril 1746 ; une terre d'où l'on tire du plâtre au quartier des Fonts,
de la contenance d'environ 4 panaux en semence, maisons et terres soumises aux droits d'une annuité et franches de tous cens, services et lasques ;
— et le dessus et air du four à pain au quartier du Four chargé d'un sol de cens annuel et exempt du droit d'indemnité pour l'avoir reçu de la main du seigneur de ce lieu, par acte passé en 1578
devant Me Blacas, notaire de Vence. Lesdits sieurs Consuls déclarent aussi être soumis à une pension annuelle de 9 florins, valant 5 liv. 8 s. pour les herbages et la moitié du bois taillis
appelé le Bois commun, indivis avec La Gaude, — aux droits de banalité des moulins à blé et à huile et des fours, suivant la qualité accoutumée,
et autres obligations de banalité conformément aux titres respectifs des parties et aux usages; — à l'obligation de cueillir le service provenant des terres dites des parts en blé et en figues.
Les sieurs Consuls, toujours au nom de leur Communauté, promettent de ne se trouver en aucune assemblée ni conseil qui puisse nuire au seigneur ou aux siens,
ni déroger au véritable titre de vassal, de l'avertir de tous les projets qui pourraient être faits contre sa vie, son honneur, ses biens et ceux de sa famille.
Le seigneur leur promet, en retour, aide, protection à toute occasion comme ses bons et loyaux vassaux et emphytéotes.
Cet hommage fut le dernier acte officiel entre Saint-Jeannet et son seigneur. La Révolution approchait.


L'esprit nouveau ne s'accommodait plus de ce formalisme d'un autre âge. Joseph César, comme tous les nobles, sentait venir la tourmente et voyait s'affaiblir chaque jour ses droits séculaires
qu'il voulait défendre contre toute atteinte, avec une énergie désespérée.
Ainsi que nous l'avons dit, en principe, les Villeneuve-Tourrettes formaient une branche bâtarde.
Néanmoins, Joseph-César n'avait crainte de se représenter en tout et partout comme membre légitime de la famille des Villeneuve, poussant l'audace jusqu'à s'arroger les armes pleines de cette illustre maison.
Mieux encore, il se permettait d'en dénigrer les véritables descendants, comme Louis de Villeneuve, chevalier, seigneur de Séranon, de Mouans et de Sartoux, grand sénéchal du département de Grasse,
qu'il décrivit sous les traits les plus odieux dans une lettre adressée, le 8 septembre 1774, à M. de Mirabeau. Mal lui en prit, car ce haut personnage, bien qu'il n'eût eu connaissance
du fait que onze années plus tard par la lecture d'un mémoire de Mme de Cabris, ne manqua point de lui infliger une verte leçon, de nature à brider son orgueil effréné.
Cette leçon nous donne un curieux document judiciaire à la veille de la Révolution. Louis de Villeneuve assigna l'usurpateur devant le lieutenant général, aux fins de venir voir dire et ordonner
qu' « inhibitions et défenses luy seront faites de se dire, directement ny indirectement, issu et membre de la maison de Villeneuve, ny prendre aucune qualité qui puisse l'indiquer,
telle que celle de très haut et très puissant seigneur ; comme encore de s'arroger la livrée et de prendre les armes pleines de la maison de Villeneuve, sauf à luy de s'en servir autant
qu'elles seront barrées à la gauche, et ce à peine de 1.000 livres d'amende pour chaque contravention ; comme encore que toute qualité indicative qu'il est membre de la susdite maison
sera rayée de tous actes, contrats et autres litres publics où M. de Tourrettes pourrait l'avoir prise ; et que pour la faute commise d'avoir parlé de M. de Villeneuve-Mouans aussy indécemment,
il sera condamné à se présenter le premier jour d'audience, le plaid tenant, et là, déclarer que follement et méchamment, il a imputé audit sieur les sentiments qu'il luy prette dans sa lettre,
qu'il s'en repent, luy en demande pardon, le réputte pour un véritable Villeneuve... ; qu'il sera en outre condamné à se retirer des lieux où M. de Villeneuve pourra se trouver et à verser
3000 livres d'aumône au profit des pauvres du lieu de Mouans, pour tenir lieu au suppliant de tous dommages-intérêts ; enfin, qu'inhibilions et défense
seront failles au sieur de Tourrettes de récidiver, ny autrement s'éloigner du respect que les sujets d'une branche batarde doivent aux membres de la famille légitime dont ils sont issus,
à peine de 3000 livres d'amende qui ne pourra être réputée comminatoire et d'en être informé : si mieux n'aime dénier la lettre... ; et au surplus, voir ordonner qu'il sera permis de faire afficher
et imprimer le jugement qui interviendra partout où besoin sera »

En 1790, effrayé des progrès rapides de la Révolution, il s'échappa avec son fils, nuitamment, de son  château de Tourrettes. Après s'être réfugiés à La Colle, chez le notaire Curel.
ils émigrèrent tour à tour à Nice qu'ils durent quitter lors de l'arrivée du général d'Anselme (28 septembre 1792)
La fuite fut fatale à Joseph-César. D'après une tradition locale, qui ne précise pas la date de sa mort, notre dernier seigneur fut assassiné à la Briga Marittima.


V. , Marie-Emilie Joséphine-Véronique de Tourrettes, x 23 novembre 1784 , Joseph-Annibal d'Amaudric du Chaffaut.
V. Joseph Guichard-Romée de Villeneuve, comte de Tourrettes, né le 28 juillet 1757,
x Madeleine-Alexandrine-Julie de Villeneuve, fille du marquis de Vence,

Quant à son fils, le comte Joseph-Guichard-Romée, rentré en France après la tourmente révolutionnaire, il décéda à Paris, le 28 février 1848.
Ainsi disparut toute descendance mâle des Villeneuve-Tourrettes. En effet, ce dernier ne laissa que deux filles.

VI. La cadette, Sabine-Rosalie Oursine-Léontine, née le 24 mai 1786, épousa le sieur François Joseph-Marie d'Hanotel de Cauchy et mourut sans postérité.
VI. L'aînée, Angélique-Joséphine-Mélanie, s'unit à Joachim-Louis-Ernest, comte d'Hinnisdal. Elle avait vu le jour, à Aix, le 6 juin 1778.
Le seul enfant issu de ce mariage. Raymond-Joachim-Ambroise d'Hinnisdal, se maria, en 1839, avec Marie-Françoise-Gabrielle de Bryas,
dont il eut Marie-Joseph-Henri d'Hinnisdal, maire de Tillaroy (Somme).

Les derniers seigneurs de Saint-Jeannet s'intitulaient : chevaliers, seigneurs, marquis de Tourrettes et du Caire, barons de Saint-Jeannet, La Gaude et Trigans,
seigneurs de Courmettes, La Malle et du Canadel, coseigneurs des lieux de Courmes et de Roquefort.





Annexe 1 :
Au nom de Dieu, amen. L'an de son incarnation, 1338, le 6me du mois de juillet, soit à tous manifesté tant presens que advenir, que le seigneur Romée de Villeneuve,
seigneur de Vence et de la communauté de La Gaude, sçavoir Raymond Durant, Isnard More, Pierre Clement, Pierre Vitalis, Guilheaume Clement, Hugo Bruny,
Guilheaume Crespelly, Pierre Berengary, Hugo Lambert, Guilheaume Clementis, Guilheaume Auguste, Raymond Vitalis, Barthélemy Hugo Clement et Véran Clementis,
à son propre et au nom de tous les hommes dudit lieu, pour le bien et utillité tant dudit seigneur Romée que desdits hommes, ont en ceste convention, et tracté
unanimement parmi eux, sçavoir que lesdits hommes et tous les autres dudit seigneur Romée donneront et paieront la quiste dudit lieu au Bayle dudit lieu,
au nom d'iceluy, toutes les années au temps de la vendange, et des revenus qui en proviennent des fruits du terroir dudit lieu sçavoir :
la tasque de toutes les susdites obvactions, soient que consistent en bleds, figues, vendanges, lins, chanvres et autres revenus de la terre, excepté le foin et l'hortolaille.
- Item, a voulu ledit Romée, de grâce expecialle, et concédé auxdits hommes, que s'ils cultivent et plantent et bonifient les vignes et jardins, qu'ils les puissent vendre
si bon leur semble et aliéner l'un l'autre, et ceux que seront et viendront avec le temps audit lieu, excepté toutefois les personnes religieuses.
- Item, a voulu ledit seigneur Romée que si lesdits hommes bastissent des maisons avec des murailles simentées, que les puissent vendre et alliener sy bon luy semble
avec le droit que premièrement demandent la licence et que l'obtiennent dudit seigneur Romée ou de son Bayle, et qu'ils satisfassent aux trézains ainsin
qu'est de coustume en la mesme façon et manière que ledit seigneur Romée ainsy que dessus a convenu et acçordé avec les susdits Guillaume de Izia
aussy pour son droit a voulu faire de mesme avec ses subjects qui sont à présent et seront l'advenir.
- Item, voulleurent et accordèrent unanimement les hommes susdits entre eux de la licence et volonté dudit seigneur que sy quelqu'un des hommes dudit lieu,
 édifloit quelque maison ainsin que dessus on plantoit quelque vigne, que chasque voisin luy aidast d'une journée à leurs propres despens.
- Item, feus de pache expeciallement entre ledit sieur Romée et les sudits que le service ou la quiste qu'ils faisoient auparavant et estoient obligés de faire
suivant la convention faite avec le seigneur Paul Romée jadis père dudit seigneur Romée, ainsin qu'il est contenu en un certain acte public fait de la main
de Jordan Rebufely, notaire, soit cassé et irrité, veu qu'il y a au lieu dudit service, tasque ou uiste, la susdite convention de la tasque des figues que demure.
A voulu aussy ledit seigneur Romée que toutes les autres conventions, services et immunités et libertés quelconques au susdit acte public, demeurent en leur fermeté.
Et de tout ce que dessus, tant ledit seigneur Romée que les hommes susdits ont demandé leur estre fait un acte public et que iceluy acte estandu ou non estandu
 puisse une fois ou plusieurs estre dicté meilleur et en iceluy estre adjousté ou retranché sy besoin est suivant le conseil du docte, neantmoins la mesme sustance
 demeurant toujours en son entier, et que icelle melioration, adiction ou retranchement vaille autant comme sy feust esté au comansement.

Fait à La Gaude, en la terrasse dudit Guilheaume de Izia, en présence d'Izoard Gastatour, Hugo Gaudallons, Bengaire Lupi, Marin Gazaire,
 tesmoins à ce requis et appelés, et moy Izoard Folconis, notaire public.

Annexe II :
Le 9 novembre 1369, magnifique et puissant seigneur Giraud de Villeneuve, « baille, donne et confesse » aux hommes de Saint-Jeannet dont les noms suivent :
Fouques Sauvaire, Bertrand Martel, Hugues Allègre, Raimond Audibert, Véran Clément, Georges Crespel, Paul Margot, Raimond Laugier, Simon Maynard,
 Raymond Jean, Raibaud Martel, Raimond Sauvaire, Hugues Silvestre, Georges Robion, Jean Sauvan, Raibaud Parpalhon, Raimond Dupuy, Geoffroy Euzière
et Guillaume Sauvan, plusieurs terres, biens, possessions et prés, situés, partie sur le terroir de la Gaude, aux quartiers dits : la Fontaine du Loup, lou Clot daü Boure,
le Coullet de Margot et Vallestrèche ; partie sur le terroir de Saint-Jeannet, aux lieux dits : la Billadouire, l'Olive, la Colle de Saint-Jean, le Brusquet,
le camp dé Rasol, le camp des Fourques le camp de Ricard, les Claus, la Combe de Saint-Jean, le Clot de Tibaut, le vallon d'Angiston, et une terre au terroir du Castellet,
appelée le clos de Fulgiers.
Ces divers biens sont concédés aux susnommés avec tous les droits et appartenances pour les avoir tenir, posséder, vendre, aliéner et échanger avec qui leur plaira
à l'inquant public et juridiquement ; le donateur s'en réserve toutefois « sa majeure dominie et seigneurie » pour les payement et imposition des lods et trezains, au cas de mutation,
— en plus « un service et cense de 40 sextiers d'anonne et 40 sextiers de bled, comme aussi 4 sextiers de figues blanches, dites sirolles, belles et de recepte.
à la mesure de la cité de Vence, payables chaque année à la feste de Tous les Saints ».
Défense est jointe d'aliéner ces mêmes biens à qui que ce soit, hors du domaine et de la juridiction seigneuriaux, ni au profit des établissements et des personnes ecclésiastiques.
Lesdits sujets se soumettent aux obligations de l'hommage, du fournage, du droit d'albergue et de cavalcade, de justice et de condamnations, ainsi qu'à la contribution aux tailles
et autres impositions quelconques. Il est dit enfin qu'au cas d'abandon d'une partie de ces terres, le service ne pourra en être diminué d'aucune manière.
Les biens mentionnés à ce contrat qui constituaient une vaste portion de notre terroir et de celui de La Gaude, furent, à peu de temps de là, répartis entre les habitants sus désignés.
Après avoir été modifié par la transaction du 2 février 1674, le service fut régulièrement acquitté jusqu'à son abolition, en 1790. Il était levé sur les propriétaires
par les soins des Consuls, selon les indications d'un cadastre spécial, appelé « cadastre des terres des parts », déposé à la chambre des archives dans l'Hôtel-de-VilIe
et communiqué le 1er novembre de chaque année, par ces officiers, aux fermiers des droits seigneuriaux.



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