Pithon-Curt, parlant de la maison Brancas dans son Histoire de la noblesse
du Comtat-Vénaissin, fait mention d'un seigneur Falcone de Tullia
qui possédait en 1187, au royaume de Naples, plusieurs fiefs qu'il
céda à Marius Brancaccio ; Plusieurs mémoires témoignent
que ce personnage était l'ancêtre de la famille de Tulle, qui
vint se fixer dans le diocèse de Turin, à Cuorgné.
Cette famille d'ancienne chevalerie, établie
dans le Comtat-Vénaissin et dont on a pu y suivre les traces jusqu'au
milieu du XIVème siècle, a tenu à Avignon un rang considérable,
ayant donné à cette ville depuis 1400 un grand nombre d'assesseurs,
de syndics, de consuls, de viguiers, ainsi que des primiciers de son Université,
un nonce du Saint-Siège, un recteur du Comtat-Vénaissin, des
conseillers au Parlement de Provence, des trésoriers généraux
des Finances de Provence, des maréchaux de camp, un pair de France,
etc.
Elle a étendu son autorité sur les fiefs de la Nerthe, de
Villefranche, de Saint-Saturnin, de Trébillane et de Soleillas ainsi
que sur de nombreuses propriétés dans la petite ville de Pernes,
à qui elle a également donné plusieurs viguiers. Ce n'est
qu'au XVIIIème siècle, par la suite de leur alliance avec les
Bosredon, que, quittant le Comtat, où ils conservaient cependant de
grands biens, la famille vint se fixer en Bourgogne.
L'Ordre du clergé doit à cette famille
quatre évêques : d'Apt, d'Orange, et de Lavaur, un nonce du
Saint-Siège et des chevaliers de Malte dont treize chevaliers, un
Commandeur (1780) et un Grand Commandeur, Grand Croix et Grand Bailly de
l'Ordre (1787), le dernier grand prieur de Saint-Gilles (28 septembre 1789)
I. Alexandre Tullia est cité avec son fils, Jacques, comme
gentilhomme de la suite d'Amédée VII, dit le Roux, comte de
Savoie, et ayant suivi ce prince lorsqu'il visita le pape Clément
VII à Avignon en 1389. Ils prirent du service près de ce pontife
et se fixèrent à Avignon. Alexandre Tullia testa le 20 septembre
1382 devant Laurens Pons, notaire à Pernes, instituant pour son héritier
et son seul légataire, noble Jacques Tullia, son fils légitime
et naturel, de lui et "de Jeanne, sa défunte épouse". Alexandre
est qualifié de miles (chevalier) dans un acte du 19 mai 1389.
1. Jacques, qui suit
2. Christophe de Tullia, habitant le diocèse de Turin en 1442
3. Girardin de Tullia
4. Antoinette de Tullia, légataire de son frère en 1442
II. Jacques de Tullia ou de Tulles, majordome du palais Apotolique,
se fixa à Pernes et fit, le 9 novembre 1416, une fondation au couvent
des Cordeliers d'Avignon pour sa sépulture. Il testa le 28 mai 1442.
Par ce testament il désire être inhumé dans le tombeau
où gisent son épouse, ses fils et ses parents, dans la chapelle
Saint-Jacques, puis fit plusieurs legs à Marguerite, sa deuxième
épouse, à ses enfants, à ses neveux, à son frère,
à sa soeur...
Il s'est marié deux fois : 1° à Agnésine de Ricalve
de Boulbon ; 2° à Marguerite de la Cépède, dont
il eut :
Du premier lit : Pierre de Tullia, mort sans postérité et
Jeanne, mariée à Louis Isnards puis à Louis de Ranguiti.
Du deuxième lit :
1. Alphonse, qui rendit hommage au pape le 10 juillet 1459. Il fonda une
chapellenie en 1463.
2. Jean, marié en 1463 à Bartholomée de Noves
3. Pierre, premier maître des pénitents gris d'Avignon (1513)
4. Christophe
5. Gabriel,qui suit
III. Gabriel de Tullia ou de Tulles, citoyen d’Avignon. Il testa
le 8 septembre 1516 (le 18 ??). Il avait épousé en 1480 à
Avignon Madeleine de Seytres-Caumont, fille de Antoine de Seytres-Caumont,seigneur
de Châteuratier et Novaisan, en Dauphiné, et de Dauphine Spifame.
Il eut plusieurs enfants :
1. Antoine, qui suit
2. François, mort sans postérité
3. Mathe, mariée à Antoine de Maffren
4. Catherine.
IV. Antoine de Tulle, seigneur de la Baume
et de Soleillas, élu premier consul d'Avignon le 23 juin 1528.
Il testa le 26 juin 1542. Il avait épousé par contrat (Maître
Aliberi, notaire à Avignon) du 26 octobre 1510, Marguerite de Concils-Agassin,
fille d’Olivier de Cocils, citoyen d'Avignon, seigneur de Merveilles, en
Provence, et de Madeleine Guigonet (Guigues) de Montferrat. Il eut dix enfants
:
1. Bernardin de Tulle, qui a formé la branche des seigneurs de Trebillane
(Si vous souhaitez la descendance, n'hésitez pas à me demander)
2. Olivier, conseiller au Parlement de Provence, décédé
avant 1582, dont une fille Marquise.
3. Gabriel, mort à Constantinople, sans postérité
4. Nicolas, nommé en 1571, à l'évêché
d'Apt, décédé avant la réception de ses bulles.
5. Pierre, chanoine d'Avignon, abbé de Saint-Eusèbe d'Apt
(juin 1564), décédé en juin 1593.
6. Jean de Tulle, primicier de l'Université d'Avignon, en 1569,
1578, 1588, prieur de Saint-Gilles de Pernes, abbé commanditaire
de Saint-Eusèbe, recteur du Venaissin, le 9 septembre 1600, le 12
mai 1601 et le 23 juillet 1605. Nommé par Grégoire XIII, le
16 juin 1572, à l'évêché d'Orange. Il fut obligé,
a cause des troubles qui régnaient dans la principauté, de
se réfugier à Caderousse où se trouvaient presque tous
le clergé et la plupart des laïques, qui n'avaient pas embrassé
le calvinisme. Il donna tout ses soins à la pacification du pays,
mai ce ne fut que le 14 février 1597, après une irruption de
trente ans, que le culte catholique fut rétabli dans sa cathédrale.
Il est envoyé par Sixte-Quint en qualité de nonce extraordinaire.
Il mourut très considéré, le 18 août 1608, dans
son château de Caderousse d'ou son corps fut transporté à
Avignon, et ensevli dans l'église des frères mineurs conventuels.
cf. biographie en annexe
7. Claude de Tulle, chevalier, seigneur de Breaumesnil (son sceau portant
les armoiries de Tulle, se trouve sur une quittance qu'il donna le 1er janvier
1568, dont l'original se trouve à la Bibliothèque nationale,
mss.Pièces originales, vol.2895, dossier 64345, p.6), conseiller
du roi, trésorier général de Provence (1585), marié
à Sylvestre de Digne, dont il eut des filles
8. Julien, qui suit
9. Marguerite, marié en 1571, à Pierre de Vento, conseiller
au Parlement d'Aix.
10. Catherine, marié à Jean de Puget, seigneur de Chasteuil.
V. Julien de Tulle, seigneur de Soleillas
, docteur en droit assesseur (1556-66-76), puis primicier à l'Univerité
d'Avignon (1563), il testa le 18 juin 1578, devant Georges Jaunel, notaire
à Avignon. Il avait épousé par contrat du 10 août
1574 (le 15?) devant Louis Barrien, notaire à Avignon, Richarde
de Fougasse, fille de Francis, baron de Sauzon, seigneur de Bartelas, chevalier
de l'ordre du roi, et d'Andrivette de Lucques. Elle testa le 24 juillet
1631, et mourut à Avignon le 12 juillet 1645.
1. Pierre, qui suit
2. Jean (sans doute celui baptisé à Avignon le 2 mars 1578),
abbé de Saint-Eusèbe d'Apt (13 septembre 1601), et de Notre-Dame
de Longues, au diocèse de Bayeux. Le 25 août 1605, il fut sacré
à Rome par Paul V evêque d'Orange (octobre 1608) après
son oncle, dont il avait été le coadjuteur et conseiller d'Etat.
Il fut envoyé par Marie de Médicis à Rome pour régler
les différents entre la Cour de France et le Saint-Siège,
et réussit pleinement dans sa mission. Il mourut à Avignon,
le 20 octobre 1640. ( "le 20 octobre 1640, Mosgr. Illustrissime l'Evesque
d'Aurange Jean de Tulle descéda viron dix heures de nuict dans sa
maison d'Avignon" Signé : Pécoul. Arch.de Caderousse, registre
G2) cf. biographie en annexes
3. Catherine, baptisé le 10 novembre 1576.
VI. Pierre de Tulle, seigneur de la Nerte
et chevalier de Villefranche, viguier de Pernes en 1600, puis viguier
d'Avignon, le 23 juin 1607, fut baptisé le 15 septembre 1575, recu
chevalier de l'Ordre de Saint-Michel le 30 avril 1619. Il avait un droit
de patronage sur l’hôpital de Nazareth en la paroisse de St Geniès
d’Avignon, qu’il céda aux Carmes en 1608. Il testa (avec sa femme?)
le 7 mai 1642. Il avait épousé par contrat (Me Micheles) du
21 décembre 1595, Lucrèce de Lazari (ou de Lascaris, origine
sans doute milanaise), fille de Magnifique seigneur Jean-André de
Lazari (décédé à Carpentras en 1666), et de
sa première femme Yolande de Pomard.
1. Jean-François, baptisé le 12 juillet de l'an 1598.
2. Lucrèce, née le 31 janvier 1600, baptisé le 5 février
1600, mariée le 11 mai 1622 à Fernand d'Anselme. Elle mourut
le 16 février 1642, ayant fit son testament le 17 janvier précédant.
3. Richarde, née le 8 janvier 1601.
4. Tomas, qui suit
5. Henri, baptisé le 28 mars 1605.
6. Catherine, baptisée le 11 avril 1606, religieuse au couvent Saint-Laurent.
7. Louis, né le 24 juillet, baptisé le 5 août 1607.
8. Charles, baptisé le 9 novembre 1608.
9. Jean-Vincent de Tulle, abbé de Saint-Eusèbe en 1626, de
Saint-Nicolas de Blancharde, de Longues, coadjuteur de son oncle l'évêque
d'Orange (1637), évêque de Dioclée, puis évêque
d'Orange en 1640, et de Lavaur (30 octobre 1646). Il fut conseiller du roi
dans ses conseils d'état et privé, ambassadeur extraordinaire
en Pologne en 1645. Par ordre du roi de France, il accompagna en Pologne
Marie-Louise de Gonzague, fille du duc de Nevers, mariée à
Wladislas VI, roi de Pologne. Il mourut à Paris dans sa 57ème
année, le 30 décembre 1668 et fut enterré devant le
maître hôtel de l'église des Feuillants. cf.biographie
en annexe
10. Françoise, abbesse de Saint-Laurent d'Avignon (de l'ordre de
Saint-Benoît)
11. Laurence, religieuse au couvent Sainte-Claire d'Avignon.
12. Anne, baptisée le 7 mars 1609, religieuse au couvent Sainte-Claire
d'Avignon.
13. Octave, né le 4 janvier, baptisé le 6 janvier 1611, mort
le 13 mai 1643.
VII. Thomas de Tulle, seigneur de la Nerte
et de Villefranche, marquis de Villefranche, viguier (12 juin 1647),
puis premier consul d'Avignon en 1605. Ambassadeur auprès du Pape
Innocent X, le 26 novembre 1650, pour les affaires de la ville d'Avignon.
, gentilhomme de la Chambre du Roi, chevalier de l'ordre de Saint-Michel
Né à Pernes, le 25 janvier 1604, il mourut le 22 août
1660, et fut inhumé dans la nef latéral de l'Eglise Saint-Michel,
à l'abbaye des Prémontrés de Saint-Michel-de-Frigolet
(cf.annexes), après avoir épousé par contrat du 9 novembre
1631 (Me Fayard et Me Giberty, notaires à Pernes), Marguerite-Aldonsine
de Thésan-Venasque, fille de Claude, seigneur de Venasque-Saint-Didier
et Méthamies, et de Françoise de Castelnau de Guilhem de Clermont-Lodève
(la famille Castelnau de Clermont a une ascendance carolingienne). Marguerite-Aldonsine
fit son testament le 2 août 1646 dans lequel elle désire être
inhumée dan l'église des Cordeliers. cf.annexe
1. Jean de Tulle, marquis de Villefranche, seigneur de la Nerte, premier
consul d'Avignon en 1688, ambassadeur près du Pape Alexandre VIII.
Il naquit à Pernes le 23 janvier 1635 et épousa le 19 juillet
1664, Marthe de Donis, fille de Jean-Baptiste, marquis de Beauchamp, et
de Marguerite de Galiens des Issarts. Il décéda à Avignon
le 9 novembre 1707, sans postérité.
2. Gaspard, qui suit
3. Paul-Aldonse, chevalier de Malte en 1660, décédé
en 1674.
4. Esprit, né en 1640, chevalier de Malte.
5. Louis, né en 1648
6. Françoise, religieuse.
7. Anne-Hipolyte, religieuse.
8. Sibille, religieuse, décédée le 21 septembre 1681.
9. Richarde, religieuse.
VIII. Gaspard de Tulle, chevalier puis marquis
de Villefranche, reçu chevalier de Malte en 1658 sur preuves
présenté au prieuré Saint-Gilles, le 20 octobre 1657.
Capitaine au régiment Dauphin-Infanterie (20 août 1671), premier
consul d'Avignon. Il fut baptisé en la paroisse de Saint-Geniès,
le 5 novembre 1641, et testa le 14 mai 1709. Il mourut le 20 mars 1710 et
fut inhumé dans l'église des Minimes. Il avait épousé,
le 18 février 1688, Thérèse de Donis de Goult, baptisée
le 19 septembre 1668, nièce de la belle-soeur de son mari, fille de
Louis, marquis de Beauchamp, et de Jeanne d'Astoaud de Murs. De leur union
naquit au moins trois enfants :
1. Jean-Dominique, qui suit
2. Jean-Paul-Aldonse, chevalier de Malte, sur preuves du 25 octobre 1706
3. Louis-Joseph, chevalier de Malte, présenté en 1704.
IX. Jean-Dominique de Tulle, marquis de Villefranche,
seigneur de la Nerthe, recu page de la petite écurie du roi,
le 16 avril 1704, cornette au régiment de Roy-Cavalerie (27 novembre
1705), puis capitaine au régiment du comte du Luc (25 mai 1726). Né
à Pernes, diocèse de Carpentras, le 4 aôut 1688, et baptisé
à l'église paroissiale de Notre-Dame de Nazareth le 5 août
1688. Il mourut à Avignon le 9 août 1743 ; il avait épousé
par contrat (Me Hugonin) du 20 août 1710, la cérémonie
religieuse ayant été célébré le 12 avril
de la même année, Marie-Madeleine de Pelletier de Gigondas,
fille de Esprit-Joseph (Pierre), seigneur de Barroux, et d'Isabeau de Luc
(Elisabeth Du Lac). Elle signe au baptême d’un petit fils, à
Looze, près de Joigny, en 1743. Elle est inhumée aux Cordeliers,
dans le tombeau des Villefranche.
1. Jean-Baptiste-Hyacinthe qui suit
2. Louis-Gaspard-Joseph de Tulle, chevalier de Villefranche, né
à Avignon, le 6 janvier 1720, chevalier de Malte sur preuves de noblesse
du 18 septembre 1737, cornette au régiment de Gesvres (1733), puis
capitaine au régiment Clermont-Tonnerre, mestre de camp de cavalerie,
colonel (1760), aide maréchal-général des logis (6
avril 1762), brigadier de cavalerie (22 janvier 1769) et Maréchal
de Camp (1er mars 1780). Il fut successivement dan l'ordre de Malte : Commandeur
d'Aix, de Trinquetaille, Grand Commandeur (7 mai 1787), puis bailli Grand-Croix
de Malte et Grand Prieur de Saint-Gilles, Commandeur de Saint-Luce (28 septembre
1789) - Arch.du Vaucluse H2. "Depuis 1733 à 1767, il fit dix-sept
campagne de guerre, il été à 12 sièges
ou batailles dont partie de ces dernières guerres dans l'état-major
de l'armée."(Extrait d'un testament du 26 novembre 1767, reçu
par Pierre Vernety, notaire à Avignon.) Il mourut au château
de la Nerte le 21 juin 1806.
3. Marie-Madeleine-Angélique-Jaquette, née à Avignon
le 9 mai 1716, tenue sur les fonds baptismaux le 17 juillet suivant par
Jacques III Stuart, roi d'Angleterre, qui résidait à cette
époque dans l'hôtel de Villefranche. (Jacques III fit deux
séjours dans l'hôtel du marquis de Villefranche à Avignon
: 1° du 2 avril 1716 au 6 février 1717 ; 2° du 23 août
1727 au 20 décembre 1727 - Achard, archiviste d'Avignon, et Mémoires
de Mylord, duc d'Ormond). Elle épousa en 1737, Pierre-Joseph-Louis
de Ribeiron, marquis de Chabestan d'Alauzon.
X. Jean-Baptiste-Hyacinthe de Tulle, marquis
de Villefranche, seigneur de Looze, de Brion, de Bussy en partie, de Châtenay-le-Vieux,
etc. Capitaine au régiment de Gesves-Cavalerie (2 février
1727) depuis Clermont-Tonnerre cavalerie , chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis (en 1742). Lors de la défense de Prague par
Chevert, il reçut une balle qui le blessa grièvement.
Né à Avignon le 22 octobre 1711, mort au château de
Looze, près de Joigny, le 7 juin 1760. Il avait épousé
par contrat du 26 mars Marie Lié Claude Guy de Bosredon de Vatanges,
dame de Vatanges et de Looze, fille de Guy, marquis de Vatanges, et de Claude-Louise
de Chassy Elle était la nièce de Joseph Guy de Bosredon de
Vatanges, chevalier, Grand Croix de l’ordre militaire de St Jean de Jérusalem,
commandeur de Morterolle et de Chamberaud, grand Prieur d’Auvergne en 1768).
Guy de Bosredon, Marquis de Vatanges , noble originaire d’Auvergne
(son frère Joseph Guy de Bosredon de Vatanges était Chevalier,
Grande Croix de l’ordre militaire de St Jean de Jérusalem, commandeur
de Morterolle et de Chamberaud, grand Prieur d’Auvergne en 1768) avait
épousé Claude-Louise de Chassy, fille du Seigneur de
Looze, Alexandre de Chassy époux de noble dame Claude-Magdeleine Lefort
Claude-Louise de Chassy (17/4/1692 Looze-17/6/1763 Looze) a passé
toute sa vie dans son château, et joué un rôle de châtelaine
campagnarde ; (Alexandre de Chassy est fils de Edmé de Chassy,
chevalier +5/11/1685), qui , déjà, avait épousé
Marie de Hanicques-Benjamin (+10/4/1686), fille du Châtelain de Looze
Noble Roger de Hanicques-Benjamin (+14/9/1679) eut 4 enfants :
Jean-Baptiste-Hyacinthe de Tulle
1. Edme-Joseph-Dominique, qui suit.
2. Joseph-Guy, né au château de Looze le 19 octobre 1742,
chevalier de Malte de minorité.
3. Louis-Gaspard-Esprit, né à Looze le 9 mai 1746, chevalier
de malte sur preuves du 14 octobre 1762, Prieur de Compeisière en
Auvergne (1763), major des milices de la Valette à Malte (1775) et
colonel au régiment de Bicaarcare (1779). Décédé
en 1815.
4. Marie-Louis-Claude-Jacqueline, née le 29 novembre 1743. qui a
épousé, dans la chapelle domestique du château de Looze
le 6/8/1764 , Pierre de Guillon, seigneur Marquis de Mennetou.
XI. Edme-Jean-Dominique de Tulle, chevalier,
marquis de Villefranche, seigneur de la Nerte, de Looze, de Brion, de Bussy
en partie, de Saint-Pierre, etc., mousquetaire noir à 12 ans
(2 décembre 1752), puis capitaine au régiment de Noë-Cavalerie,
depuis Bourbon (7 mai 1758).
Né au château de Looze le 4 octobre 1740, (il a été
ondoyé à cette date, et baptisé le 4/1/1741) décédé
à Looze le 27 novembre 1784. Il testa le 4 octobre 1771 (Me Bachelet).
Il avait épousé à Aix-en -Provence (église de
la Madeleine) - contrat du 27 novembre 1767- , Louise-Julie de Ricard de
Bréganson, alors fille mineure de "haut et puissant seigneur" Louis
Hercule, marquis de Bréganson, et de "haute et puissante" dame Marie
de Vervins, baronne de Bédouin. (Louise-Julie a au moins une sœur,
Pierrette-Elisabeth. Elle était petite-fille des Crivelli, sur l'arbre
généalogique desquels on trouve Hubert Crivelli, Pape, sous
le nom d'Urbain III.)
1. Joseph-Guy-Louis-Dominique-Hercule, qui suit.
2. Victor-Dominique, né en 1769, reçu chevalier de Malte
de minorité et décédé en 1776.
XII. Joseph-Guy -Louis-Hercule de Tulle, marquis de Villefranche,
pair de France ; reçu chevalier
de Malte de minorité le 21 février 1792. Entré à
l'école militaire sur certificat de noblesse délivré
par d'Hozier, le 10 juillet 1781, sous-lieutenant en 1786, puis lieutenant
aux carabiniers de Monsieur, officier d'état-major du général
comte de Narbonne-Fritzlar en 1790, émigré en 1791, il servit
à l'armée des princes, et à la rentrée en France
de la maison de Bourbon, il fut nommé maréchal de camp et
inspecteur des gardes nationales du département de l'Yonne (1816-1819).
Chevalier de Saint-Louis le 6 décembre 1814 et de la légion
d'honneur le 1er mai 1825. Il fut maire de Looze, président du collège
éléctoral de Joigny (1816-1823), conseiller général
et président ((1824-1826) du Conseil Général du département
de l'Yonne (4 octobre 1816-1821), député de l'Yonne du 4 octobre
1816 à 1821, enfin nommé pair de France le 23 septembre 1823
avec institution d'un majorat au titre de baron-pair héréditaire
par lettre du 7 avril 1824. cf.annexe
Né à Looze le 25 septembre 1768, décédé
au même lieu le 31 octobre 1847, il épousa à Lyon, le
16 janvier 1793, Marie-Charlotte Alexandrine de Lannoy, fille de Ferdinand
comte de Lannoy et du Saint-Empire, baron de Wasmes et d'Annappe, maréchal
de camp, et de Marie-Françoise-Constance-Antoinette d’Assignies.
Elle était veuve de Charles-Louis de Clugny et avait une petite fille,
Pauline-Ferdinande de Clugny (qui épousera Edmond de Menthon, et décédera
après un an de mariage). Elle mourut à Looze, le 9 mai 1816.
Ils eurent cinq enfants.
1. Adrien-Gaspard-Eugène, qui suit.
2. Louis-Alexandrine, née à Lyon le 30 juillet 1796, morte
à Looze le 26 mars 1836, mariée le 25 avril 1818 à
Amédée-Esprit-Eugène, comte de la Bourdonnaye-Blossac,
lieutenant-colonel d'état-major, fils du pair de France.
3. Aimée-Constance, née à Looze le 23 fructidor an
6 (1798 - son père signe Tulle Villefranche), morte à Paris,
le 30 septembre 1861, mariée le 29 mai 1822 à Louis-Augustin-Hilaire-Eugène
de Choiseul, comte de Choiseul-d'Aillecourt, maréchal de camp. (Le
prénom de famille était Edmé ou Edmée pour les
filles. Sur l’acte de naissance d’Aimée-Constance, c’est Edmée
qui figure. Par contre, sur les actes suivants, Edmée s’est transformée
en Aimée . De même, Tulles de Villefranche, s’est transformé
en Tulle (sans s) de Villefranche, et même en « de Villefranche
»)
4. Augustine-Fernande, née le 8 avril 1801, morte à Looze
le 10 août 1840, mariée à Paris, le 18 février
1827, à Henri d'Estutt d'Assay.
5. Léontine-Charlotte, née à Looze en 1804, morte
à Montpellier le 11 avril 1869, mariée à Paris, le
8 février 1832, à Charles-Etienne Tardieu, comte de Malayssie,
capitaine d'état-major.
XIII. Adrien-Eugène-Gaspard de Tulle,
marquis de Villefranche, garde du corps (1814), capitaine de cavalerie
(28 septembre 1821), attaché militaire à l'ambassade du maréchal
Marmont en Russie, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem le 14 décembre
1814, investit du majorat de baron-pair par arrêté ministériel
du 8 juillet 1849.
Né à Lyon le 11 août 1793, décédé
au château de Thénissey (Côte-d'Or), le 22 septembre
1850, il avait épousé à Paris, le 23 avril 1820 Rose-Joséphine-Alix
de Galard de Béarn, décédée à Paris le
3 juillet 1855, dame d'atours de la duchesse d'Angoulême, fille d'Alexandre-Léon-Luce,
comte de Béarn et de Brassac, chambellan de Napoléon Ier,
et de Marie-Charlotte-Josephine-Pauline du Bouchet de Sourches de Tourzel,
également dame d'atours de la duchesse d'Angoulême et petite-fille
de la duchesse de Tourzel, gouvernante des enfants de France en 1789, toutes
deux enfermées à la prison du Temple avec la famille royal.
1. Louis-Auguste-Marie-Antoine, qui suit.
2. Henri-Eugène-Marie, auteur du rameau cadet (cf.descendance)
3. Albert-Edmond-Jean-Joseph, lieutenant de vaisseau, né le 29 novembre
1840, mort au château d'Ainay-le-Viel, le 20 juin 1901, marié
le 26 juin 1873 à Jeanne de Chevenon de Bigny (dont une fille unique
Marie, née le 18 mai 1874, mariée le 25 fevrier 1897, à
Jean-Charles de Bruc, marquis de Malestroit)
4. Constance-Pauline-Joséphine, né en 1830, morte à
Dôle le 2 mars 1885, marié le 2 juin 1851à Emile-Maurice,
comte de Marenches, officier d'état-major.
5. Alix-Augustine-Marie-Gabrielle, né en 1831, morte au château
de Moray (Haute-Saône), le 30 mai 1855, mariée à Pierre-Alexis-Antoine-Victor-Amédée
Richard, marquis de Villers-Vaudey.
6. Emma-Jeanne-Marie, religieuse, Dame du Sacré-Coeur, née
en 1835, morte à Paris 15 mai 1863.
7. Amanda-Léonie-Marie-Jeanne, née en 1837, morte à
Paris le 28 avril 1861, mariée le 23 août 1859 à Henri
Rolland du Noday.
XIV. Louis-Auguste-Marie-Antoine de Tulle,
marquis de Villefranche, chevalier de l'Ordre militaire de Marie-Thérèse
d'Autriche pour le mérite. Né à Paris le 27 février
1823, tenu sur les fonds baptismaux par le duc et la duchesse d'Angoulême,
en la chapelle du roi, au château des Tuileries ; investi du majorat
de baron-pair par arrêté ministériel du 4 mars 1851
; mort à Paris le 29 juillet 1881. Il avait épousé
à Paris, le 25 février 1854, Julie-Zéphirine Mathieu
de Reichshofen, décédée à Bordeaux le 25 janvier
1880, veuves en premières noces de Charles-Napoléon-Marie
Roulet de la Bouillerie. Elle était la fille de François-Jacques-Antoine
Mathieu de Reichshofen, attaché au ministère des affaires étrangères,
et d'Amélie-Marie-Zéphyrine Lambot de Fougères. Ils
ont laissé de leur mariage un fils unique :
1. Guy-Félix-Louis-Antoine-Marie de Villefranche, qui suit
XV. Guy-Félix-Louis-Antoine-Marie de Tulle,
marquis de Villefranche, reçu en 1874 en même temps
élève de Saint-Cyr et de l'Ecole Polytechnique, lieutenant
d'artillerie (1878), fut confirmé dans le titre de marquis héréditaire
par arrêté ministériel du 28 mars 1907. Né le
2 décembre 1854, il avait épousé le 30 avril 1879, Amélie-Lucile
Cartier, dont il a eu deux enfants :
1. Henri-Antoine-Jean-Louis-Marie, qui suit.
2. Amélie-Louise-Marie, née le 6 janvier 1882, morte à
Paris le 19 mai 1892.
XVI. Henri-Antoine-Jean-Louis-Marie de Tulle,
comte de Villefranche, ingénieur agronome diplômé,
né à Tarbes le 25 février 1880, marié à
Paris, le 7 février 1906, à Théoduline-Ghislaine-Josèphe-Thérèse
de Mérode, comtesse de Mérode, fille de Herman-Philippe Ghislain-François,
comte de Mérode et d'Amélie-Jeanne-Joséphine de la
Rochefoucauld d'Etissac.
1. Louis-Marie-Ghislain-Joseph, né le 18 décembre 1906
2. Antoine-Hermann-Guy-Marie-Ghislain-Joseph, né le 3 mars 1908
3. Pierre-Louis-Ghislain-Marie, né le 17 juillet 1909.
..........................etc.......................................
VII. Thomas de Tulle, marquis de Villefranche
Il fut inhumé dans la nef larérale de l'église Saint-Michel,
à l'abbaye des Prémontrés de Saint-Michel de Frigolet
: Une pierre tumulaire enchassée dans un encadrement en style Renaissance
et surmontée d'un buste du défunt se voyait encore naguère
(vue intacte en 1849, elle fut détruite et mutilée par la
suite) avec l'inscription suivante :
"D.O.M. Siste, Viator et lege - Hic jaect THOMAS DE
TULLE DE VILLEFRANCHE patricius Avenionensis, publicae libertatis amantissimus.
Vir Nobilissimus, pro dignitate équestri, novem
superstites suae familias équites Melitae numeravit.
In omnibus sagacissimus, hic apud summos pontifices
et reges christianissimos, civitatis nomine, legationes feliciter obivit.
Pietate et religione obsevantissimus, tres agnovît
suae cagnationis Arasicae épiscopos.
Rebus tandem publicis defessus, obdormivit in Domino
et cum in patriam se recipere vehementer optaret, caelum libentissime, voluit
excipere, anno Domini MDCLX mense Augusto die XXII, Aetatis Suae LX.
Quapropter D. Joannes de TULLE, éjus Filius, paternas cineres credidit
Augustianis discalceatis in huc Fercoletensi Ecclesia commorantibus" (Augustin
Canron, Essai historique, Saint-Michel du Frigolet)
"Au Dieu très-bon et très-grand. Voyageur, arrêtez-vous
et lisez. Ci-git Thomas de Tulle, sieur de Villefranche, patrice d'Avignon,
grand partisan des libertés publiques. Homme de la plus haute noblesse,
il compta, à cause d'elle, neufs chevalier de Malte de sa propre
famille au même temps. Doué d'une grande dexterité dans
les affaires, il remplit avec succès, soit auprès des Souverains
Pontifes, soit auprès des Rois-Très-Chrétiens, plusieurs
ambassades, au nom de sa ville natale. Plein de piété et très-zélé
pour la religion, il vit trois de ses parents se succéder sur le
siège épiscopal d'Orange. Enfin, lorsque, fatigué des
affaires publiques, il soupirait ardemment après son retour dans
sa patrie, il voulut avec joie voir le ciel, le 22 août 1660, dans
la soixantième année de son âge. C'est pourquoi messire
Jean de Tulle, son fils, confia les cendres de son père aux Augustins
Déchaussés établis auprès de cette Eglise du
Friolet"
IX. Jean-Dominique de Tulle de Villefranche.
Extrait des registres paroissiaux de Saint Pierre d'Avignon, pour le mois
d'Avril 1710 :
"Anno quo supra et die duodecima, nobilis illustris dominus Johannes Dominicius
de TULLE MARCHIO DE VILLEFRANCHE, solutus, originarius et habitator Avin.
et nobilis Dona Maria Magdalena de PELLETIER DE GIGONDAS soluta et habitatis
civitates Avin. super tribus denuntiationibus et pro tempore vetito ab excellentissimo
Archiepiscopo ex causa vite dispensati sut, matrimonio juncti sunt per mutuam
corporum donationem in facie Staé Matris Ecclesiae et servata Rit
romani forma nulumque innotuit canonicum impedimentum quominus celebrare
tus uti contigit praesentibus Nob. Michaele de Benoit sacrae auditor Rotae,
et D Spiritu Floret presente quoque matre dictae sponsae testibus vocatis"
Signé : Defossa, canus et curtus.
IX.2. Louis-Gaspard-Joseph de Tulle, chevalier de Villefranche.
Registre paroissiaux de Châteauneuf Calcernier :
"L'an 1806 et le 21 juin à midi et demi est décédé
Louis-Gaspard de TULLE de VILLEFRANCHE, grand prieur de l'Ordre de Malte,
âgé d'environ quatre-vingt-sept ans, et le lendemain midi à
été inhumé dans le cimetière de cette paroisse"
Signé : Martin, desservant.
Le cimetière dont il s'agit est celui dit de Saint-Théodorit
; la tombe de Villefranche très simple, sans ornements, était
situé au milieu du cimetière. Il ne reste que l'inscription
conservée à part. On ne sait ce que les ossements sont devenus.
XII. Joseph-Guy-Louis-Hercule de Tulle, marquis de Villefranche
Extrait de l'histoire généalogique et héraldique des
pairs de France par Courcelles - Tome VIII p317
Le marquis de Villefranche fut nommé inspecteur-général
des gardes nationales du département de l'Yonne. Lorsque, par ordonnance
du 2 octobre 1816, Louis XVIII accorda aux gardes nationales de ce département
la décoration du Lys, comme une marque de la gratitude de ce prince
pour les services et les bons sentiments des habitants, S.A.R. Monsieur
(devenu S.M.Charles X), voulut bien annoncer elle-même cette grâce
du roi à Mr. de Villefranche, et lui écrire cette lettre pleine
de bonté :
"Monsieur le marquis de Villefranche, ma bien-aimée fille Madame,
duchesse d'Angoulême, qui n'a point oublié les témoignages
d'affection qu'elle a reçus des gardes nationales de l'Yonne, partage
avec moi le plaisir que j'éprouve à leur transmettre, dans
cette ordonnance du roi, une marque particulière de la bienveillance
de S.M. Le préambule de cette ordonnance me rappelle leurs titres
à cette distinction Je ne doute point que ce prix de leur dévouement
ne les porte à servir avec un nouveau zèle le roi et la patrie.
Continuez, Mr. le marquis de Villefranche, de leur donner l'exemple et de
mériter leur confiance. Les vertus de l'homme relèvent encore
les qualités du chef, et je saisis cette occasion de vous dire combien
votre conduite, à Pont-sur-Yonne (1), ajoute à mon estime
et mes sentiments pour vous" Signé : Charles-Philippe
(1). Cette commune avait éprouvé, le 21 septembre 1816, un
désastre épouvantable, occasionné par la chute d'une
trombe, et un grand nombre de famille s'est vu réduit à une
affreuse misère par cet évènement.
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