de JACQUES, à Caromb

Quatre frères, dont des prêtres de Caromb et Crillon, sont exécutés pendant la Révolution, à Orange.
Un seul, prêtre à la cathédrale de Saint-Louis des Français, à Rome, échappe au supplice.


Sources :
- La Terreur dans le Vaucluse : le drame d'Orange
- Le Cabinet historique : revue... contenant, avec un texte et des pièces inédites
- Geneanet : Antistar
- CGV


voir Noblesse de Caromb (de Jacques) sur ce site

La famille de Jacques, l'une des plus anciennes et des plus honorables de Caromb, comprenait alors six frères, dont cinq prêtres, et trois soeurs, dont deux religieuses: tous furent emprisonnés, et,
le 18 juillet, quatre des frères montèrent ensemble à l'échafaud. Le lendemain, la Commission écrivait au Comité de Salut Public : « Quoique ces quatre monstres, qui faisaient tous les soirs parler une vierge,
fussent déjà jugés dans l'opinion des juges, la Commission a fait durer les débats assez longtemps pour avoir celui (sic) de jeter sur les prêtres et sur leurs saintes reliques le ridicule que ces objets méritent.
Cette manière d'éclairer le peuple est des meilleures; elle produit de très bons effets. »

Le 2 thermidor : On a trouvé dans les effets des 4 frères Jacques, un plein sac de reliques, d'os de saints, des portraits de. Pie VI, du tyran d'Angleterre, des médailles d'autres tyrans, des chapelets, des cœurs de la Vendée, etc.
Le tout a été consumé par les flammes. Quoique ces monstres, qui faisaient tous les soirs parler une vierge, fussent déjà jugés dans l'opinion des juges, la Commission a fait durer les débats longtemps
pour avoir celui de jeter sur les prêtres et leurs saintes reliques tout le ridicule que ces objets méritent.

Cette manière d'éclairer le peuple est des meilleures; elle produit de très-bons effets. A mesure qu'on interrogeait ces caffards sur les mérites de ces reliquaires, et surtout d'un mouchoir
qui avoit frotté l'occiput d'un très-grand saint, l'auditoire riait de bien bon cœur, tandis que les prêtres scélérats levant les yeux au ciel semblaient appeler la sainte mère à leur aide,
heureusement que ces grimaces ne leur ont attiré que le mépris et ensuite l'exécration des assistants. A peine le jugement de mort a-t-il été prononcé sur ces demi-saints
que les cris de vive la République ont retenti de toutes parts.
a  Généalogie  
I.  N. JACQUES x c Ne N.
II. Pierre ou Siffrien JACQUES x 27 juillet 1655  Angela DUBARROUX
III. Marie Angèle JACQUES 26/9/1662 Caromb-1/4/1747 Caromb
III. Joseph JACQUES 3/1667 Caromb
III. Pierre JACQUES 16/3/1668 Caromb
III. Jeanne Françoise JACQUES 15/3/1671 Caromb
III. Jean Alexis JACQUES 15/9/1674 Caromb-19/1/1743 Caromb

II. Charles JACQUESx Marie Anne ARNOUX, fille de Gabriel ARNOUX & Margaret CHARBONNEL
III  François de JACQUES marié le 25 juillet 1717 avec Thérèse Madeleine de RAMBAUD
IV Marie Françoise de JACQUES 8/6/ 1721 Caromb
IV Françoise Victoire de JACQUES 10/11/1723 Caromb, Religieuse augustine de Carpentras
IV Alexis Stéphane François de JACQUES 4/2/1725 Caromb
IV Charles Thomas de JACQUES 25/2/1726 Caromb-19/7/1794 (1er thermidor An II), Orange, curé à Crillon
Ecroué au couvent des Bernardines en juillet 1793.
Prêtre du diocèse d'Avignon, exerçant son ministère à Caromb, y avait vieilli dans la pratique des vertus ecclésiastiques, comme dans l'exercice des fonctions sacerdotales.
Quoiqu'il n'eût point fait le serment de 1791, et n'eût pas obéi à l'inique loi de déportation, il se promettait quelque sécurité dans son canton, à raison de l'esprit
qui animait la Provence au commencement de 1793. Mais quand le sceptre de fer de la Convention s'appesantit sur elle à la fin de cette même année, le vénérable Jacques
 ne pouvait manquer de devenir une des victimes du farouche proconsul Maignet. Il fut arrêté au printemps de 1794, avec deux de ses frères, prêtres comme lui, et un autre frère,
 laïc très-pieux. On les fit conduire à la sanguinaire commission populaire d'Orange. Elle ne l'appela devant elle avec deux de ses frères que le 1er thermidor an II (19 juillet 1794);
mais ce fut pour l'envoyer à l'échafaud avec eux, comme contre-révolutionnaire, « en sa qualité de prêtre catholique ». Il avait 68 ans quand sa tête tomba sous le fer de la guillotine.
Source : les martyrs de la foi pendant la Révolution française, ou Martyrologe des pontifes, prêtres, religieux, religieuses, laïcs de l'un et l'autre sexe qui périrent alors pour la foi. Volume 3 / : par M. l'abbé Aimé Guillon,...

IV Pierre Simon Elzéar de JACQUES 8/11/1727 Caromb
IV Jean Joseph Thadée Maurice de JACQUES 20/4/1729 Caromb.
Il fut désigné pour former le Comité de sûreté publique de Caromb, le 11 juillet 1793, par le maire Jean Antoine Félix Constantin, tout juste élu président de la section fédéraliste de Caromb par 141 voix sur 166 votants.
IV Polycarpe Etienne de JACQUES 7/9/1730 Caromb-21/7/1794 (3 thermidor an II ) Orange, prêtre à Caromb
Il préféra partir de Caromb. On trouve son nom dans la liste des fugitifs dressée le 4 prairial an II en compagnie du baron d’Aillaud d’Entrechaux.
Écroué au couvent des Bernardines en juillet 1793.
Prêtre du diocèse d'Avignon, frère des trois précédents, vivant comme en famille à Caromb, mérita comme eux, par sa conduite sacerdotale, les persécutions des suppôts de l'athéisme.
 Livré à la féroce autant qu'impie commission populaire d'Orange, il ne fut cependant pas envoyé par elle, le même jour que ses frères, à l'échafaud ; mais il ne tarda pas à les y suivre.
Ce fut le 3 thermidor an II (2 juilet 1794) qu'elle prononça contre lui et deux autres prêtres la peine de mort. Polycarpe Jacques avait 64 ans lorsqu'il fut ainsi mis à mort, parce qu'il était prêtre de l'Eglise catholique.

Source : Les martyrs de la foi pendant la Révolution française, ou Martyrologe des pontifes, prêtres, religieux, religieuses, laïcs de l'un et l'autre sexe qui périrent alors pour la foi. Volume 3 : par M. l'abbé Aimé Guillon

IV Angèle Thérèse Delphine de JACQUES 17/12/1731 Caromb
IV Felix Xavier Arnould de JACQUES 18/9/1733 Caromb -19/7/1794 (1er thermidor An II), Orange, prêtre
Prêtre du diocèse d' Avignon, frère des deux précédents, résidant comme eux à Caromb avec un troisième frère laïc, homme religieux, fut associé à leur sort comme il l'avait été à leurs bonnes œuvres.
La commission populaire d'Orange le condamna avec les deux premiers à la peine de mort, comme « conspirateur », à l'âge de 61 ans, le 1er thermidor an II (19 juillet 1794).

IV Madeleine Victoire de JACQUES 10/2/1735 Caromb
IV Denis Bernard Marcellin de JACQUES 10/10/1736 Caromb, prêtre à Rome
IV Chrysogone François de JACQUES 4/10/1738 Caromb-19/7/1794 (1er thermidor An II), Orange, prêtre
Prêtre du diocèse d'Avignon, résidant à Caromb, possédant les mêmes qualités et lei mêmes vertus, ayant tenu la même conduite, éprouva les mêmes traitements, ainsi que deux autres de ses frères.
Il fut envoyé à l'échafaud par la commission populaire d'Orange,avec Charles Thomas et les suivants le 1er thermidor an II (19 juillet 1794), à l'âge de 56 ans.


III Françoise JACQUES
III Clémentine JACQUES 19/5/1684 Caromb
III Pierre François JACQUES 22/4/ 1686 Caromb, en péril de mort imminent
III Jean Elzéar JACQUES16/5 1687 Caromb
III Félix Jérôme JACQUES30/9/ 1688 Caromb
Le calice de Jean François Jacques de Caromb ( Musée de Carpentras).

Ce calice est élancé et mesure 29,5 cm de haut ; trois scènes ciselées ornent les cartouches du pied.
1. la crucifixion :
2.  Pilate présentant le Christ aux grands prêtres et à la foule qui réclament sa mort ;
3.  le Christ sur le chemin du calvaire ;
Le destinataire de ce calice, réalisé par Martin BOUCHTAY, était Jean-François Jacques, curé de Caromb, ainsi que l'indique
une inscription gravée sous le pied du calice : L'inscription se lit :
« R.D.IOANNES FRANCISIUS JACQUES PAROCHUS CARUMBENSIS 1732 ».
Ce calice a été acheté par le musée de Carpentras en 1876 à M. Tassis, de Mazan ;

Martin Bouchtay est né le 3/6/1699 à Mortier, dans la principauté de Liège.
x 31 août 1724 Avignon avec Thérèse Vilhet
Il  a exercé son métier d'orfèvre d'abord quelques années à Avignon (1723-1726), puis à Carpentras où il est mort en 1753, à l'âge de 54 ans.
Source : Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 106, N°208, 1994.
Un énigmatique et talentueux orfèvre de Carpentras : Martin Bouchtay (1699-1753), par Pierre Radzitzky d'Ostrowick (de)


orfevre calice Jacques croix orfevre calice-Jacques orfevre calice jacques chemin
                                                                             La crucifixion                                                                                                                    Calice                                                                                       Pilate présentant le Christ aux grands prêtres et à la foule qui réclament sa mort


 

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