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    de GANDELIN

     
    • Famille du Dauphiné et du Comtat.
    • De gueules au gantelet d'argent posé en pal.   PIT II-373,  III-158

    gandelin

        Fiefs : sg de Piles et de Valouse en Comtat, de Châteauvieux, Montorcier, l'Etoile, l'Estret et le Rousset en Dauphiné. + Baumettes

        Généalogie :

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        Compléments :

        - Hommage le 23 août 1593 de Me Catherine de Perdrix, veuve de noble Esprit Gandelin, sg des Pilles, des terres et des seigneuries des Pilles au Comtat,
        de la juridiction du lieu d'Aubres, de la juridiction du lieu de la Batie (dépendance du terroir des Pilles), de Costechaude en Dauphiné

        - Un atelier de fausse monnaie à Baumettes-lez-Faucon en 1492. Mémoires de l’Académie de Vaucluse (1882). 1915. 
        Note de M A. Fauqueur :
        le quartier des Beaumettes  est à cheval entre Faucon et Entrechaux, séparé de Faucon par l'Ouvèze et de Mollans par le Toulourenc.

        ... Le fief de Baumettes passa de la famille de Roger à celle de Gandelin. A cette dernière famille, sur laquelle les auteurs dauphinois
        donnent fort peu de détails, bien qu'elle fût originaire de l'Embrunais, appartenait l'intrépide Pierre Gandelin, damoiseau du diocèse d'Embrun,
        qui, avec son oncle, Pierre Rostaing, défendit héroïquement pendant un an contre les troupes d'Urbain VII, au commencement
        du grand schisme d'Occident, le château Saint-Ange à Rome, dont il avait été nommé châtelain ou gouverneur avant la
        mort de Grégoire XI. Partisan de Clément VII, Pîerre Gandelin obtint les faveurs de ce pontife, et ce fut sans doute ce pape qui
        donna à la famille Guandelin le fief des Pilles (Drôme), qui faisait partie du Comté Venaissin.

        Nous ne savons pas à quelle date exacte les Gandelin sont devenus seigneurs des Baumettes ; mais il est certain qu'en 1492
        ce fief était possédé par Pierre de Gandelin , probablement descendant du gouverneur du château Saint-Ange, ainsi qu'il résulte
        d'un document judiciaire du 10 mai 1493 dont voici l'analyse : Le 10 mai 1493, Pierre Gandelin, seigneur des Baumettes,
        diocêse de Vaison, expose à M. Rodolphe Boniface, faisant les fonctions de Recteur, en présence des membres du Conseil papal
        séant à Carpentras, qu'un procès criminel lui a été intenté à la poursuite et instance du fisc du Comtat, pour cause
        de la fausse monnaie qu'avaient fabriquée dans sa maison du dit lieu des Baumettes le neveu de noble François de Trunhac,
        baile du Barroux, et deux autres personnes inconnues, dans le mois d'octobre ou de novembre de l'année dernière 1492,
        sous le prétexte qu'ils voulaient faire de l'alchimie (arquimian). Pierre Gandelin déclare en conséquence qu'il ne veut plus plaider
        avec N. S. P. le Pape, offre de composer et faire un amiable accommodement et demande d'y être admis attendu sa pauvreté,
        sa simplicité, et qu'il a été séduit et trompé par les dits faux monnayeurs. En suite de cette exposition, un décret d'absolution
        est prononcé en faveur du dit Gandelin moyennant 10 livres monnaie courante dans le Comtat, sans préjudice des honoraires
        dus à l'avocat général et à tous autres qui ont fait des fonctions dans le susdit procès, et silence est imposé au fisc dans cette affaire.
        Ajoutons, pour compléter l'analyse de ce document : 1° que cet atelier de fausse monaie ne fonctionna que trois jours, les deux
        compagnons ignorés étant partis au bout de ce temps, et que le neveu du baile du Barroux, qui demeura aux Baumettes tout le mois,
        ne fabriqua plus de fausse monnaie ; 2° que les deux compagnons arrivèrent aux Baumettes comme serviteurs du neveu du baile
        du Barroux ; 3° que cet atelier frappa pour 25 ou 30 florins de parpis 1 regis  4° que Pierre Gandelin renvoya les faux monnayeurs
        lorsqu'il sut qu'au lieu de faire de l'alchimie (arquimian), ils fabriquaient de la fausse monnaie ; 5° que ledit Gandelin et son épouse
        reçurent le premier 2 florins et la seconde 4 parpas pour les dépenses de ces étrangers qui étaient du Lyonnais (de Lionesio) ;
        6° enfin que ces faux monnayeurs se servaient d'un coin spécial pour fabriquer leur fausse monnaie.
        Quelques années après cette malheureuse affaire de fausse monnaie qui lui avait causé beaucoup d'ennuis, Pierre de Gandelin,
        dégoûté de son fief des Baumettes, le vendit le 29 novembre 1505, par acte passé au Buis par devant Raymond Martini,
        notaire de cette ville, a noble Jean d'Urre, co-seigneur de Mollans (Drôme), pour le prix de 1.400 florins monnaie courante au
        Comtat Venaissin. Noble dame Florimonde d'Agoult, épouse du dit Gandelin, présente a l'acte de vente, l'approuva et le ratifia...     

     
     

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