Fiefs : sg de Piles et de Valouse en Comtat, de Châteauvieux, Montorcier, l'Etoile, l'Estret et le Rousset en Dauphiné. + Baumettes
Généalogie :
Compléments :
- Hommage le 23
août 1593 de Me Catherine de Perdrix, veuve de noble Esprit Gandelin,
sg des Pilles, des terres et des seigneuries des Pilles au Comtat,
de la juridiction du lieu d'Aubres, de la juridiction du lieu de la
Batie (dépendance du terroir des Pilles), de Costechaude en Dauphiné
- Un atelier de fausse monnaie à Baumettes-lez-Faucon en
1492. Mémoires de l’Académie de Vaucluse
(1882). 1915.
Note de M A. Fauqueur :
le quartier des Beaumettes est à cheval entre Faucon et
Entrechaux, séparé de Faucon par l'Ouvèze et de
Mollans par le Toulourenc.
... Le fief de Baumettes passa de la famille de Roger à celle
de Gandelin. A cette dernière famille, sur laquelle les auteurs dauphinois
donnent fort peu de détails, bien qu'elle fût originaire
de l'Embrunais, appartenait l'intrépide Pierre Gandelin, damoiseau
du diocèse d'Embrun,
qui, avec son oncle, Pierre Rostaing, défendit héroïquement
pendant un an contre les troupes d'Urbain VII, au commencement
du grand schisme d'Occident, le château Saint-Ange à Rome,
dont il avait été nommé châtelain ou gouverneur
avant la
mort de Grégoire XI. Partisan de Clément VII, Pîerre
Gandelin obtint les faveurs de ce pontife, et ce fut sans doute ce pape qui
donna à la famille Guandelin le fief des Pilles (Drôme),
qui faisait partie du Comté Venaissin.
Nous ne savons pas à quelle date exacte les Gandelin sont
devenus seigneurs des Baumettes ; mais il est certain qu'en 1492
ce fief était possédé par Pierre de Gandelin
, probablement descendant du gouverneur du château Saint-Ange, ainsi
qu'il résulte
d'un document judiciaire du 10 mai 1493 dont voici l'analyse : Le 10
mai 1493, Pierre Gandelin, seigneur des Baumettes,
diocêse de Vaison, expose à M. Rodolphe Boniface, faisant
les fonctions de Recteur, en présence des membres du Conseil papal
séant à Carpentras, qu'un procès criminel lui a
été intenté à la poursuite et instance du
fisc du Comtat, pour cause
de la fausse monnaie qu'avaient fabriquée dans sa maison du dit
lieu des Baumettes le neveu de noble François de Trunhac,
baile du Barroux, et deux autres personnes inconnues, dans le mois d'octobre
ou de novembre de l'année dernière 1492,
sous le prétexte qu'ils voulaient faire de l'alchimie (arquimian).
Pierre Gandelin déclare en conséquence qu'il ne veut plus plaider
avec N. S. P. le Pape, offre de composer et faire un amiable accommodement
et demande d'y être admis attendu sa pauvreté,
sa simplicité, et qu'il a été séduit et trompé
par les dits faux monnayeurs. En suite de cette exposition, un décret
d'absolution
est prononcé en faveur du dit Gandelin moyennant 10 livres monnaie
courante dans le Comtat, sans préjudice des honoraires
dus à l'avocat général et à tous autres qui
ont fait des fonctions dans le susdit procès, et silence est imposé
au fisc dans cette affaire.
Ajoutons, pour compléter l'analyse de ce document : 1° que
cet atelier de fausse monaie ne fonctionna que trois jours, les deux
compagnons ignorés étant partis au bout de ce temps, et
que le neveu du baile du Barroux, qui demeura aux Baumettes tout le mois,
ne fabriqua plus de fausse monnaie ; 2° que les deux compagnons arrivèrent
aux Baumettes comme serviteurs du neveu du baile
du Barroux ; 3° que cet atelier frappa pour 25 ou 30 florins de parpis
1 regis 4° que Pierre Gandelin renvoya les faux monnayeurs
lorsqu'il sut qu'au lieu de faire de l'alchimie (arquimian), ils fabriquaient
de la fausse monnaie ; 5° que ledit Gandelin et son épouse
reçurent le premier 2 florins et la seconde 4 parpas pour les dépenses
de ces étrangers qui étaient du Lyonnais (de Lionesio) ;
6° enfin que ces faux monnayeurs se servaient d'un coin spécial
pour fabriquer leur fausse monnaie.
Quelques années après cette malheureuse affaire de fausse
monnaie qui lui avait causé beaucoup d'ennuis, Pierre de Gandelin,
dégoûté de son fief des Baumettes, le vendit le
29 novembre 1505, par acte passé au Buis par devant Raymond Martini,
notaire de cette ville, a noble Jean d'Urre, co-seigneur de Mollans
(Drôme), pour le prix de 1.400 florins monnaie courante au
Comtat Venaissin. Noble dame Florimonde d'Agoult, épouse
du dit Gandelin, présente a l'acte de vente, l'approuva et le ratifia...