de Budos
ARMOIRIES :
D’azur à trois bandes d’or PIT III-555

Raimond II Guillaume de Budos :
d’azur à trois bandes d’or, au franc-quartier de gueules à étoile à seize rais d'argent qui est des Baux.
ORIGINE :
- Famille du pape Clément V, (par sa soeur) qui s'installe en Venaissin
   lorsque ce pape arrive en Avignon.
Le pape Clément V, premier pape d’Avignon, originaire d’Aquitaine, a attiré dans le Comtat, une grande partie de sa famille.
Parmi celle-ci, un de ses neveux est Raimond Guillaume de Budos , gouverneur de Bénévent en Italie, fils de Jeanne de Goth, sœur du pape.
Le roi d’Angleterre, Edouard Ier, qui contrôle alors l’Aquitaine, fait don de la seigneurie de Budos, à  Raimond Guillaume. 

Dès son arrivé dans le Comtat, Raymond Guillaume de Budos achète la terre de Loriol, le 14 août 1310, à Aimard de Poitiers, duc de Valentinois.
Le pape avantage sa famille et, par un bref pontifical daté du Groseau, le nomme recteur du Comtat Venaissin (13 septembre 1310-1316) [39].
Veuf d’Esclamonde de la Mothe, il épouse Cécile des Baux, en seconde noce, quatre ans après le décès de sa première épouse, le 28 décembre 1314. Cécile reçoit en dot 16.500 livres tournois et sa part reconnue des seigneuries de Caromb, Bédoin et Entraigues [39].
Après 1316, ils achètent la seigneurie de Beaumes qui appartient à Raimond II d’Agoult [39].

  GENEALOGIE 
- Origines      1a
- seigneurs de Budos et de Portes    1b     2a
      Ancienne Généalogie selon PIT :   Guilhem de Clermont  2b mais voir aussi Guilhem (de Clermont)
FIEFS :
Loriol, Bédoin, Beaumes, Entraigues, partie de Caromb,


PERSONNAGES :

budos amiral
(1) Damoiseau : gentilhomme non encore armé chevalier.


budos-marquis
Budos- Marquis


V. RAIMOND-GUILHEM DE FARGES, chevalier, troisième fils de Berenger, IIIe du nom, seigneur de Clermont-Lodève, et de Marquise
ou Mathilde de Goth, fut nommé recteur ou gouverneur de Bénévent, par le pape Clément V, son oncle maternel, le 7 avril 1307. Le roi
Edouard d'Angleterre lui fit don de la seigneurie de Budos, au diocèse de Bordeaux, en toute justice, par le ministère de Gauthier, évêque
de Wincester, de Jean de Bretagne, comte de Richemont, et d'Aimar de Valence (Lusignan), comte de Pembroke, ses agents et commissaires
à la cour du pape, sous la réserve de l'hommage lige aux ducs de Guyenne, et la redevance annuelle d'une lance neuve à fer doré, par
lettres données à Avignon le 15 mai 1309, en présence de Jean, évêque de Norwick, de Boniface de Saluces, archidiacre, de Robert, fils de
Payen, maître d'hôtel du Roi, de Guy de Ferres, écuyer du duc de Guyenne, d'Amanieu, sire d'Albret, d'Othon de Caseneuve, de Jean
Poselli et d'Arnauld de Campena, chevaliers. Cette investiture fut depuis confirmée par le Roi Philippe le Bel, à Paris, au mois de juillet
1311 (1).
Le pape Clément V lui donna, par un bref daté du prieuré du Grozeau, près de Malaucène, le 16 septembre 1309, la charge de recteur et
maréchalde l'Eglise romaine au comté Venaissin (2).
Il donna l'année suivante, en cette qualité, une commission à Guillaume, évêque d'Orange, pour réparer les torts dont les barons de la
paroisse se plaignaient, ce que celui-ci exécuta par une ordonnance rendue dans le château de Mornas, le 19 novembre 1315, dernière année
du gouvernement de Raimond Guilhem.Son successeurfut Arnaudde Trians, maréchal de l'Eglise romaine dans le comtat, après lui ;
 il obtint cette charge du pape Jean XXII, son oncle, en 1316.
Raimond acheta, par acte passé devant Guérin de Tillères et Jacques Nicolas de Garcine, notaires, le 14 août 1310, d'Aimar de Poitiers,
comte de Valentinois, les châteaux et châtellenies de Lauriol, au diocèse de Carpentras, et par un autre contrat passé devant André et Pierre
Teyssonnier, notaires d'Avignon, le 10 février 1321, il fit l'acquisition de la baronnie de Portes-Bertrand (3), au diocèse d'Uzès, appartenant
à Guillaume de Randan-Polignac, seigneur de Luc, etc.
Le 24 juillet 1314, Raimond-Guilhem de Farges, baron de Budos, et Bertrand de Goth, vicomte de Lomagne et d'Auvillars, son cousin,

(1) Histoire de la Noblesse du Comtat Venaissin, par Pithon Curt, t. II,
(2) Voir les pièces justificatives,
(3) La baronnie de Portes-Bertrand était une seigneurie d'une très grande étendue située en Vivarais ; elle consistait en six mandements,
avec environ quarante paroisses qui en dépendaient, Ces mandements étaient Portes, Servières, Dezes, Saint-Germain-de-Calbert, Belle-Coste et Genoillac,
que les seigneursde Budos ont possédé avec toute justice et tous droits, même celui de se faire suivre à la guerre par tous

les gentilshommes, leurs vassaux, au nombre de plude cinquante, possédant fiefs mouvant de la seigneuriede Budos. (Pithon Curt.)

entrèrent dans la ville de Carpentras, à la tête d'une troupe de gens de guerre, tant à pied qu'à cheval, qu'ils avaient levés dans leurs
terres de Gascogne, sous prétexte d'emporter le corps du pape Clément V, leur oncle, qui y avait été porté. Ils pillèrent la ville, y mirent
le feu en plusieurs quartiers, et firent tant de violences aux cardinaux assemblés dans le conclave qu'ils les obligèrent d'en sortir. Les cardinaux
italiens, qui étaient le principal objet de la haine et du courroux de ces deux seigneurs, furent contraints d'abandonner la ville de Carpentras,
et de se sauver au péril de leur vie. Le pape Jean XXII, successeur de leur oncle, leur fit faire leur procès en 1320, et sembla vouloir
les traiter comme coupables des plus grands crimes, moins pour avoir dissipé le conclave et causé des dommages immenses aux habitants de
Carpentras, que pour avoir enlevé du trésor de son prédécesseur, 300,000 florins destinés aux frais d'une croisade contre les infidèles de
la Terre Sainte. Mais, après une procédure qui dura plus de deux ans, le vicomte de Lomagne reconnut qu'il avait pris 200,000 florins, et s'en
excusa en invoquant l'ordre que son oncle lui avait donné d'employer cette somme en aumônes et oeuvres pies. Sur quoi le pape Jean XXII
lui accorda une bulle d'absolution, le 11 juillet 1321.
Raimond Guilhem de Farges se soumit au jugement et à la volonté de ce même pape, le 5 mars 1333, au sujet du différend qu'il avait eu
avec Louis de Pierre-Grosse, procureur général du comté Venaissin, pour la perception de quelques rentes de la province.
Il fut marié trois fois : 1° avec Esclarmonde de la Motte, dont on n'a pas retrouvé l'acte de mariage, mais dont le nom est mentionné dans
son premier testament; 2° par contrat passé dans le château de Brayes, au diocèse de Viviers, le 28 décembre 1314, devant Raimond Tarani,
notaire de Baux, par le conseil et en présence d'Aimar de Poitiers-Valentinois, de Bertrand Moissy, damoiseau, seigneur d'Astefort, de
Bertrand de la Motte, damoiseau, d'Assal de Farges, chevalier, ses parents et alliés, avec Cécile dite Rascasse de Baux, à qui Barral et
Agoult de Baux, ses frères, donnèrent pour dot les châteaux et châtellenies de Caromb et de Bédoin, au diocèse de Carpentras, et d'Entraigues,
au diocèse d'Avignon, avec 16,500 livres tournois, hypothéquées sur des fonds de terre. Elle était fille de feu noble Bertrand, sire de Baux, chevalier,
comte d'Avellin, etc., etc., et de Philippine de Poitiers-Valentinois. Son mari lui assigna pour douaire le château de

De LA MOTTE : De gueules à trois roses d'or.
De BAUX : De gueules à seize rayons d'argent.

BERMOND : d'argent au lion de gueules.
Lauriol, et se remaria en troisièmes noces avec Laure Bermond, de la maison de Bermond d'Anduze, qui vivait encore lors de son second
testament.
Par le premier testament, qu'il fit dans le château de Budos, devant Vidal de Drano, notaire, le 19 avril 1323, et dont il nomma exécuteur
Raimond, cardinal-diacre,Bernard, archevêque de Narbonne, Amanieu, évêque d'Agen et Béraud, évêque d'Alby, ses frères,
Bertrand et Raimond-Guillaume de Goth et Raimond de Farges, ses cousins, il institua André, son fils aîné du premier lit, son héritier de tous
ses biens situés dans le comté Venaissin et au diocèse de Carpentras, de Mende, d'Uzès, de Viviers et du Puy. Il lègue à Raimond-Guillaume, son fils
aine du second lit, les châteaux et châtellenies de Lauriol, de Caromb et de Bédouin, et 6,000 livres de rentes sur la baronnie de Portes. Il
substitue ses autres enfants mâles à ses deux aînés, et leur lègue des sommes d'argent. Il lègue aussi à ses deux filles, à Artine et Assal de
Farges, etc. Il veut et ordonne que ses héritiers envoient en pèlerinage à Saint-Jacques de Galice, à Saint-Antoine-de-Viennois et à
Saint-Thibaud, deux écuyers montés et équipés, suivis d'un valet, etc.
Il fit un autre testament dans un âge fort avancé, comme il le dit lui-même, par-devant Raimond Aureoli, notaire de Mourmoiron, le
10 mai 1363, dans lequel il se qualifie de « nobilis Raymundus Guilhermi alias de Claromonte, miles olim rector hujus patries comitatis
 Venaïssini... », d'après lequel il semble avoir eu d'autres femmes, après Laure Bermond; il institue son fils aîné son héritier, fait des
legs à ses deux puînés et à ses filles, et veut être inhumé dans l'église de Saint-Martin de Mourmoiron, à laquelle il donné douze florins d'or.
Enfants du premier mariage:
1. ANDRÉ DE FARGES DE BUDOS, qui forma la branche des barons de Budos, et marquis de Portes, mentionnés ci-après.
2.. GUILLAUME-RAIMOND DE FARGES DE BUDOS, substitué à son frère
André, eut un legs de 400 livres bordelaises (1) de rente sur les biens
de Bordeaux et dé Bazas, à prendre sur le revenu du domaine de Saint-Germain, et le moulin de Jalas. Il est employé avec la qualité de prieur
de Saint-Geniès (Sancti Genii), dans le testament de Raimond- Arnaud de Goth, seigneur de Prouillac, son cousin, en 1325.
3. BERTRAND DE FARGES DE BUDOS, substitué à ses deux frères du premier lit, eut un legs de 50 livres de rente sur les mêmes biens
que son frère Guillaume-Raimond.
Enfants du second mariage :
4. RAIMOND-GUILLAUMEDE FARGES DE BUDOS, damoiseau, seigneur de Lauriol, de Caromb et de Bédouin,
au diocèse de Carpentras, épousa Catherine de Narbonne, qui se remaria, au mois d'août 1341, par contrat
passé à Charolles, avec Agne de la Tour, seigneur d'Olliergues. Elle était fille d'Amaulri, II du nom, baron de Taleiran,
qui lui légua 25 livres par son testament du 4 août 1325, et dont il substitua le fils aîné qu'elle pouvait avoir à ses propres enfants;
sa mère était Naude de Clermont-Lodève.
NARBONNE : De gueules plein, écartelé de Rodez, qui est de gueules au léopard d'or.
Il fit son testament à Issy, près de Paris, dans la maison de l'archevêque de Narbonne, son oncle, qui le scella de son sceau,
devant Aldebrandin Poltimani, notaire de Florence, le 7 août 1334. Il légua à Anne de Budos, sa fille unique, 4,000 florius d'or de Florence,
pour la marier; à Catherine, son épouse, 2,000 florins de la même monnaie, et, si elle veut vivre sans se remarier,
il lui donne l'usufruit de ses biens, conjointement avec Cécile de Baux, sa mère, sans avoir de comptes à rendre.
Il met sa fille sous la tutelle de Raimond, cardinal-diacre, de Bernard, archevêque de Narbonne, d'Agoult de Baux, chevalier,
ses oncles, et de Cécile, sa mère. Il institue pour héritier Bertrand de Budos, son neveu, auquel' il substitue Amanieu,
son autre frère, et à celui-ci André, son frère aîné.
5. BERTRAND DE FARGES DE BUDOS, baron de Montclus, au diocèse d'Uzès, légataire de son père de 150 livres tournois de rente,
par son premier testament, du 19 avril 1323, devint seigneur de Caromb, Lauriol, Baumes et Bédouin, au diocèse
de Carpentras, par la mort de son frère Raimond-Guillaume, dont le testament fut ouvert solennellement,
sur sa réquisition, en. présence de Durand Bonelli, juge de Caromb, par Jean de Chatel-Arnoux,notaire de ce lieu, le 4 mai 1335.
Il épousa Catherine de Baux, dotée de 3,443 florins d'or, fille de Guillaume, seigneur de Camaret, et de Marquise d'Albaron (au lieu de Giraude d'Ancézune),
dont il n'eut qu'une fille qui suit. Il obtint, en 1337, du pape Benoît XII, la permission de se,marier avec Cécile d'Uzès;
mais il n'y a pas apparence que ce mariage ait eu lieu. (Pithon Curt.)
. Il fit son testament à Caromb, en présence
d'Hugues de Laval, licencié en lois, et de Giraud Athenoux, damoiseau de Baumes, et le déposa chez Jean Malbequi, notaire à Caromb, le
2 juillet 1361, Il y déclare qu'il veut être inhumé dans la chapelle de Saint Georges, qu'il a fondée en l'église paroissiale de Caromb, et après
avoir fait des legs immenses aux églises et aux monastères de Carpentras et d'Avignon, et à plusieurs autres des provinces voisines, même à
celles de quelques villes de Flandres, en dédommagement des pertes qu'il leur a causées pendant les guerres, il lègue à sa fille 4,000 florins,
institue, son héritier l'enfant mâle qu'il pourra avoir dans la suite, auquel il substitue sadite fille, et à celle-ci les moines chartreux et religieux,
jacobins et augustins du comté Venaissin; il met sa fille sous la garde de Guillaume d'Artiges, notaire de Lauriol, et de Catherine de Baux,
sa femme; il nomme pour exécuteurs et conservateurs de ses dispositions l'évêque de Carpentras, le prévôt de l'église cathédrale, Hugues de
Laval, et François de Bourgogne, l'un prieur, l'autre sacristain du couvent des frères prêcheurs de cette ville
1.) Marguerite de Budos, dame de Lauriol; de Baumes, de Caromb et de Bédoin, dont elle rendit hommage au pape, entre les
mains de Guillaume Rosillac, recteur du comté Venaissin, le 23 octobre 1363, épousa Astorgue, baron de Peyre, dont le fils,
Astorgue de Peyre, rendit hommage, le 24 juin 1427, pour les terres qu'il avait eues de sa mère dans le comté Venaissin.
 PEYRE : d'argent à l'aigle de sable.

6. AMANIEU DE FARGES DE BUDOS, légataire de son père pour 200 livres tournois de rente, et de Bernard de Farges, archevêque de Narbonne,
son oncle, pour cent livres une fois payées, par son testament du 23 avril 1341.
7. RÉGINE DE FARGES DE BUDOS, à qui son père donna 2,000 livres bordelaises et un équipage de noces, par son premier testament, du
19 avril 1323..
8. ASTRIDE ou ASTÉRIDE DE FARGES DE BUDOS, employée dans le premier testament de son père pour 1050 livres bordelaises.
Enfants du troisième mariage :
9. BERTRAND GUILHEM, dit de CLERMONT, forma la branche des seigneurs de Sainte-Croix et de la Val Sainte-Marie, tige des barons de
Pascalis.

10. DIEUDONNÉ GUILHEM, et
11. ANDRÉ GUILHEM eurent chacun un legs de 50 écus d'or, payables après la mort de leur père, par son second testament, du 10 mai 1363.
12. MARIE GUILHEM, femme de Raimond N... eut un legs de 100 florins d'or, outre ce que son père lui avait donné en contrat de mariage.
Raimond Guilhem eut, en outre, un fils naturel, Gaillard de Budos, à qui il donna l'entretien dans sa maison, et 100 livres bordelaises, payables
par les seigneurs de Budos et de Lauriol. Gaillard eut un fils, nommé Bernard, qualifié vénérable dans le testament de son aïeul, du
19 avril 1323, ce qui indique qu'il était clerc en religion.
VI. ANDRE DE FARGES DE BUDOS, institué cohéritier de son père par son premier testament du 19 avril 1323, eut en partage la baronnie
do Budos, celle de Portes-Bertrand, et tous les autres biens situés dans le diocèse de Carpentras, de Mende, d'Uzès, de Viviers et du Puy, qui
lui avaient été destinés par ce testament. Il s'engagea envers ses frères, par un acte passé devant Bérard de Châteaufort, notaire de Narbonne,
le 13 avril 1325, du consentement et sous l'autorité de Bernard de Farges, archevêquede Narbonne, son oncle paternel, à se rendredans
la ville de Nîmes aux fêtes de la Pentecôte, ou à y envoyer procureur, pour donner sûreté des : 600 livres de rente que son père leur
avait assignées sur la terre de Regordane, acquise du seigneur de Randon.
Le roi d'Angleterre étant maître de la Guyenne et en guerre avec la France, André de Farges de Budos porta les armes sous ses enseignes,
soit par inclination, soit qu'il y fût contraint par la situation de ses biens, dont la plus grande partie était en Guyenne. Cependant le Roi.
Philippede Valois mit sous sa main et confisqua la baronnie de Portes qu'il fit donner par Jean de France, duc de Normandie, au dauphin
Humbert, et que celui-ci vendit à Guillaume-Rogier, vicomte de Beaufort, par contrat passé devant Reboul et Justicar, notaires royaux, au
mois de novembre 1345. Mais la paix ayant été conclue dans la suite, en 1360, entre le roi Jean et les Anglais, il fut stipulé, comme le dit
Du Chêne (Histoire de la maison de Montmorency, p. 448. ), par un des articles du traité, que le seigneur de Budos serait remis dans la jouissance
de sa baronnie de Portes, s'il revenait à  l'obéissance du Roi, dans un temps fixé par cet article, et rendait l'hommage qu'il devait.

Enfin, « chargé de vieillesse et oppressé de la maladie dont il mourut, il dit à vingt-deux enfants mâles qu'il avait, ainsi que l'on trouve dans
« un ancien registredu Parlement de Paris, que Portes-Bertrand estoit nuement venue du Roy de France, et qu'il estoit le plus vaillant
« prince de tous autres ; parquoy, il leur recommandait, qu'ils fussent bon et leal François, et à ceux de ses enfants qui seroient bons
« François, il donnoit benession, et aux autres malediction, selon l'Ancien Testament. »  
Il épousa Noline de Cardillac, et fit, en langue gasconne, son testament qui fut reçu par Arétin de Pulso, notaire, le 2 octobre1360 ;
                    CARDILLAC : d e gueules au lion d'argent couronné d'or à l'antique, accompagnéde seize besans d'argent mis en orle.

il eut pour enfants :
1. BERTRAND DE PORTES, qu'il institua son héritier pour les biens qu'il avait dans le Bordelais, le Bazadois, l'Agenois, les diocèses de Mende,
d'Uzès et de Nîmes. Bertrand mourut sans postérité.
2. ANDRÉ DE FARGES DE BUDOS, substitué à son frère.
3. THIBAUD, qui suit.
4. GUILLAUME-RAIMOND, substitué à ses frères et à dix-neuf autres enfants, qui servirent le Roi coutre les Anglais. Il en est fait mention dans
un arrêt du Parlement de Paris, du 3 mars 1383, concernant la restitution de la baronnie de Portes.

VII. THIBAUD DE FARGES DE BUDOS, chevalier, baron de Budos et de Portes, fut chambellan du roi Charles V, dont il obtint des lettres
patentes, au sujet de la restitution de la baronnie de Portes, enregistrées par la Chambre des comptes de Montpellier, le 13 juin 1365. Il obtint
de nouvelles lettrés de Louis de France, duc d'Anjou, gouverneur du Languedoc, datées du mois d'octobre 1377 et adressées au sénéchal de
Beaucaire pour être maintenu dans ladite baronnie. Enfin, après de longs débats, et des ordres réitérés du duc d'Anjouet du Roi CharlesVI,
du 30 janvier 1379, du 10 mai 1381, etc.; l'affaire fut portée au Parlement de Paris, où le vicomte de Beaufort fut condamné, par arrêt du
12 mars 1383, à restituer la baronnie de Portes à Thibaud de Farges de Budos, qui en fut mis en possession la même année, par acte passé
devant Raymond de Cremato, notaire royal. Il obtint du Roi, en récompense des services que lui et ses frèresavaient rendus à la couronne de France
contre les Anglais, et en indemnité des pertes qu'il avait souffertes, deux gratifications sur la recette du Languedoc, par lettres du 4 décembre 1407
et du 17 juin 1417. On ne sait en quelle année il épousaMarquise Manhan, qui lui donna pouvoir, conjointement avec son fils André, alors mineur (de 25 ans),
de vendre ou engager en tout du en partie la baronnie de Portes, par acte passé au château de Budos, devant Guillaume de Vindano, notaire
de Bazas, le 30 janvier 1393. Son testament fut fait le 14 mars 1395, et reçu par Gaucelin de Grosse-Rouvière, notaire.
Il eut de son mariage :
1. ANDRÉ, qui suit.
2. MARGUERITE, dont les enfants mâles furent substitués à leur oncle, par le testament de Thibaud.

VIII. ANDRÉ DE FARGES DE BUDOS, IIe du nom, baron de Budos et de Portes, surnomméle fléau des Anglais, rendit hommagepour sa seigneurie
de Portes-Bertrand, le 1er décembre 1424, au Roi Charles VII, dont il fut fait chambellan par lettrés du 29 du même mois. La guerre continuant
entre la France et l'Angleterre, André, attaché au service du Roi, par devoir et par reconnaissance, convoqua ses vassaux pour le suivre
en Angleterre. Mais, quelques-uns d'entre eux ayant refusé de prendre les armes, le Roi Charles VII lui permit de mettre leurs revenus sous
sa main, par lettres patentes des 7 décembre 1436 et 25 janvier 1429.
Le Roi d'Angleterre, de son côté, encore maître de la Guyenne, ne tarda pas à lui donner des marques de son ressentiment, et le traita en
rebelle. Il lui confisqua sa baronnie de Budos, et en investit le sieur de la Motte, l'un de ses partisans en Guyenne ; en dédommagement, le Roi
Charles VII donna à André les revenus du péage de Saint-Jean de Marvejols, en la sénéchaussée de Beaucaire, pour la vie seulement, par
lettres du 30 janvier 1430. Cependant, les choses s'étant raccommodées, André fut réintégré dans sa baronnie.
Il épousa, par contrat passé devant Antoine Brugener et Etienne Marsillet, notaire, au diocèse d'Uzès, le 10 mars 1433, Cécile de la Fare,
dotée de mille moutons d'or, valant douze gros, de la monnaie d'Avignon, par Guillaume, seigneur de la Fare, son père, et de
pareille somme par Almeneis, dame de Montelar, sa mère.
LA FARE : D'azur à trois flambleaux d'or allumés de gueules, posés en pal..
A ce mariage assistèrent plusieurs gentilshommes, parents et alliés des parties, entre autres Jean de l'Orme, abbé de Condiac, Pons d'Aleyrac, baron d'Aigremont,
Louis de Chaldeirac, seigneur de Laurat, Pierre d'Hautvillars, seigneur d'Allègre, et Raimond de Barjac, seigneur de Rochegude
et de Saint-Julien. André et sa femme firent leurs testaments devant Etienne Tourrezi et Jean Ginhoux, notaires royaux,le 19 janvier 1446,
les 29 janvier, 22 et 27 décembre 1448 et le 23 avril 1451. Ils instituèrent leur héritier leur fils unique.
1. THIBAUD, qui suit.

IX. THIBAUD DE FARGES DE BUDOS,IIe du nom, baron de Budos et de Portes, dont il rendit foi et hommage aux Rois Charles VII et Louis XI,
les 22 mars 1461. et 26 août 1485, fut pourvu de la charge de maître d'hôtel ordinaire du Roi Louis XI, le 10 janvier 1484, et obtint de Sa
Majesté, en récompense de ses services, une pension de 2,000 livres sur la recette de Toulouse, par lettres du 22 août suivant, dans lesquelles
le Roi le qualifie de son conseiller et son chambellan.
Il se maria deux fois. Il épousa : 1° par contrat passé au château de la Réolle, devant Georges Brognier, notaire de Saint-Ambroix en Vivarais,
et en présence de Gilbert de Chabanes, grand sénéchal de Guyenne, de Claude de Montfaucon, de Robert de Basserto, sénéchal
d'Agen, d'Antoine de Montfaucon, seigneur de Duras, et de Bertrand de la Motte, seigneur de Roquetaillade, le 25 novembre 1471, Marguerite,
fille de Mondon de Lestrange, seigneur d'Avignac, au diocèse de Limoges, qui la dota de 1800 réaux d'or.
 LESTRANGE ; de gueules à deux lions adossés d'or surmontés d'un lion d'argent.
 JOYEUSE : Parti d'or et d'azur, au chef de gueules chargé de trois hydres d'or.

2° Par contrat passé devant le même notaire, et Louis de Gache, notaire de ...., le 3 juin 1488, il épousa Anne de Joyeuse, fille de
Tanneguy, vicomte de Joyeuse, baron de Saint-Didier et de Maistre, chevalier de l'ordre du Camail (1), sénéchal et bailli du Lyonnais et du
Mâconnais, et de Blanche de Tournon, et soeur de Guillaume, vicomte de Joyeuse, qui lui donna en dot 4,000 écus d'or.
(1) L'ordre du Camail ou du Porc-Épic fut institué par Louis, duc d'Orléans, en 1394, et aboli par le Roi Louis XII, son petit-fils,
à son avènement à la couronne, en 1408.

Les témoins de ce mariage furent André du Puy, seigneur de Saint-Martin, Louis de la Vernède, seigneur du Blé, Guerin, seigneur de Brison, Antoine de
Salanas, seigneur de Magnas, Louis de Maison-Seule, maître d'hôtel du vicomte de Joyeuse, Amédée et Louis de Rochan, Barthelemy de Chaldeirac,
fils de Louis, et Guillaume Bornet, seigneur de Rosels. Il fit son testament, reçu par Jean d'Autun, notaire, le 1er septembre 1501, en
faveur de ses deux fils aînés, auxquels il substitue ses autres enfants, tant mâles que femelles, pardroit de primogéniture. Il eut,
Du premier mariage :
1. JEANNE DE BUDOS, substituée à ses frères et soeurs du second lit, épousa, par contrat passé devant Jean d'Autun, notaire, le 6 octobre 1490,
Jean d'Alfier, seigneur de Champ, en Gévaudan.
Du secon dmariage:
2. CHARLES, institué héritier de son père pour la baronnie de Portes, dont il présenta l'hommage au chancelier du Royaume, de même que
pour la baronnie de Budos, au nom de son frère Guillaume, alors mineur, le 3 mai 1503, épousa, par contrat passé à Avignon, devant Antoine
Brémond, notaire de cette ville, de la licence et autorité de Louis de Joyeuse, évêque de Saint-Flour, son oncle, et en présence de Gabriel
de Fougasse, de Perrinet de Parpaille, de Jacques de Tolon, de Louis des Bertons, et d'Honoré de Pluviers, le 14 mai 1520, Hélène de
Panisse, assistée de François de Pazzi, seigneur d'Aubignan et de Lauriol, son oncle, fille de Jean de Panisse, seigneur de Jean de Vedènes et
de Maligeay, viguier perpétuel d'Avignon, et d'Alizette de Pazzi, qui lui donnèrent en dot 5,250 livres tournois, y compris un legs à elle fait par
Dominique de Panisse, son aïeul. Charles mourut sans enfants, et testa en faveur de Jean, devant Antonin la Caze, notaire à Rodez, le 16 mai 1531.
3. GUILLAUME, à qui son père donna la baronnie de Budos, mourut sans alliance avant 1515.
4. NICOLAS, substitué à ses frères.
5. JEAN, qui suit, continua la descendance.
6. THIBAUD, seigneur de Saint-Jean, héritier de son frère Antoine, testa lui-même en faveur de son frère Jean, devant Vincent Bataille, notaire
de Saint-Ambroix, le 18 octobre 1560. Il n'eut qu'un fils naturel, nommé Barthelemy, lequel disposa de ce qu'il avait en faveur de son oncle Jean,
par son testament, fait devant Lantegrel, notaire à Chambérigaud, le 21 novembre 1539.
PANISSE : d'azur à douze épis de millet d'or 6-4-2.
 7. ANTOINE, prêtre et prieur de Malons, substitué à ses frères, donna ses droits de légitime sur ses biens paternels et maternels à Thibaud,
seigneur de Saint-Jean, son frère, par trois testaments ou donations, reçus par Bargetton, Breton et Bastide, notaires royaux, le 15 juillet
1537, 18 juillet 1540 et 14 mars 1543.
8. MADELEINE, dotée par Charles, baron de Portes, son frère, de 2,500 livres tournois, y compris un legs de son père, épousa, par contrat
passé devantMichel Battaille, notaire, le 5 juin 1513, Jean de Gabriac, fils de Raimond, seigneur de Gabriac.
9. ANNE, fut mariée du consentement de Charles, baron de Portes, son frère aîné, et de Louis de Joyeuse, évêque de Saint-Flour, son
oncle, etc., par contrat passé devant Jean d'Autun, notaire à Champelaux, le 6 mai 1509, avec Jean de Gouys, seigneur de Puèbre et d'Entraigues,
fils de Guillaume, seigneur de Gouys et de Corbières, coseigneur d'Entraigues en Vivarais.
10. GABRIELLE, substituée à ses frères.
11 et 12. CLAUDINE et SIMONE, mortes jeunes.

X. JEAN DE FARGES DE BUDOS, héritier substitué de son père, réunifles baronnies de Portes et de Budos, après la mort de ses trois frères
aînés, et en rendit hommage au Roi, le 3 novembre 1533 et le 11 avril 1540. Il commanda un régiment de gens de pied (Bandes) au
siège de Perpignan; ainsi que le dit Du Chêne, dans son Histoire de la, maison de Montmorency ; il servit dans les guerres d'Italie sous le
prince d'Orange et le Roi François Ier, et fut blessé à la bataille de Pavie. L'auteur d'une histoire manuscrite de la maison de Farges-Budos,
prétend que Jean, baron de Portes, s'étant trouvé à la défense de Marseille, lorsque l'empereur Charles V prit cette ville, et ayant offert
au prince de le servir à table, celui-ci ne le voulut souffrir, et le fit manger avec lui.
Il épousa, par contrat passé à Beaucaire, devant Rostain Bellon, notaire de cette ville, et Claude Compans, notaire de Vans, en Vivarais,
le 22 juillet 1535, Louise de Porcellet, fille de Pierre, seigneur de Meillanes et Marguerite de Picquet. Ce mariage se fit en présence de
Jean Louët de Nogaret, seigneur de Cauvisson, de Jean de Quiqueran, seigneur de Vaquières, d'Antoine de Banes, seigneur d'Avéjan, de
Simon de Bernis, seigneur de Saint-Julien, de Jacques Romieux, de Philippe de Varès et des consuls de Beaucaire..
GABRIAC. De gueules à sept losanges d'or.
GOUYS. Écartelé au 1-4 d'or à la fleur de lys de gueules,au chef de sables chargé de trois coquilles d'argent; au 2-3 dazur à trois cors
de chasse d'or virolés de même.
PORCELLET. D'or à la truie de sable.
 Il eut de cette alliance un fils et cinq filles, et fit son testament, reçu par Vincent Bataille, notaire, le 19 novembre 1560.
1. JACQUES, qui suit.
2. MARGUERITE eut en dot 2,000 écus d'or, et fut, mariée, par contrat passé au château de Teyrargues, devant Guillaume Briconet, notaire du
Collet de Dèzes, le 23 février 1555, et en présence de Michel-André, chevalier, d'Antoine de Grimoard, baron de Grisac, d'André d'Albert,
seigneur de Boussargues, etc.. avec Eustache de Bagnols, seigneur de Saint-Michel et de la Roque, au diocèse d'Uzès; elle n'eut point d'enfants;
et disposa de ses biens en faveur de son frère, par son testament fait devant Trenquier, notaire de Rivières, le 7 décembre 1565.
3. GABRIELLE, dotée de mille écus d'or par le testament de son père, et de 300 livres tournois par sa mère, épousa par contrat, passé devant
Guillaume Briçonet, notaire, le 11 novembre 1558, Gabriel d'Audibert, seigneur de Lussan et de Valcrose.
AUDIBERT DE LUSSAN. D'argent au chêne de sinople entrelacé, glandé de sinople; à la bordure dentelée de gueules; au chef
de même chargé d'un coeur d'or, accosté de deux étoiles de même.
4. JEANNE, à qui son père légua mille écus d'or, et sa mère 300 livres tournois pour ses robes, fut mariée dans le château de Tyrargues, par
contrat passé devant Vincent Bataille, notaire de Saint-Ambroix, le 21 octobre 1559, avec Guillaume, seigneur de Prozilles, en Vivarais, lequel
donna quittance de la dot, le même jour, à Jacques de Farges de Budos, baron de Portes, sonbeau-frère, en présence de Jean de Balazac, seigneur
de Montréal, de Guillaume de la Motte, seigneur de Viversac, d'Antoine de la Baloue, seigneur du Sers, etc.
5. FRANÇOISE, dont on n'a pas trouvé d'autre mention, fit, en faveur de sa mère, son testament, reçu par Maurice Boyer, notaire du mandement
d'Alligre, le 1er juin 1567.
6. HÉLIS ou HÉLÈNE épousa par contrat passé au château de Teyrargues, devant Thomas Trinquier, notaire de Rivières, le 6 mars 1572,
en présence du vicomte de Portes, son frère, Jacques de la Coste, de la ville de Montpellier, fils de Martial, seigneur d'Ardouet et de Paume-
Salade, au diocèse d'Uzès, qui donna à son fils le tiers de ses biens, et une maison sise à Montpellier, au pilier Saint-Gilles.
DE LA COSTE. D'azur à une demi-croix de Malte d'argent, au chef de gueules chargé de trois étoiles d'or.
XI. JACQUESDE FARGES DE BUDOS, baronde Portes et de Budos.
Il vendit cette seigneuriede Budos à Raimond de la Roque, seigneur des Imbettes, par contrat passé devant Perroy, notaire à Bordeaux, le 7 juillet 1570,
et en employa le prix à l'acquisition de plusieurs terres dont il augmentala seigneurie de Portes.
Elevé près la personne du connétable Anne de Montmorency,
il porta les armes sous cinq de nos rois. D'abord, sous Henri II, et ensuite sous François II, Charles IX, Henri III et Henri IV. Il suivit, dès l'âge de dix-huit ans,
François de Lorraine, duc de Guise, dans le royaume de Naples, et y donna des preuves d'un courage prématuré, tant dans la conquête de
ce royaume que dans la défense de plusieurs places dont le gouvernement lui fut confié. Au retour de cette expédition, il obtint la lieutenance
d'une légion de gens de pied que Jean de Nogaret, comte de Cauvisson, eut ordre de lever dans les diocèses de Mende, du Puy
et de Nîmes, pendant les troubles survenus en Languedoc. Il commanda depuis une partie des Cévennes et du Vivarais (Alaix, Saint-Ambroix,
Barjac et Le Vans), tant sous les ordres du comte de Villars que sous ceux du maréchal de Joyeuse, son oncle, qui le fit successivement
guidon, enseigne et lieutenant de sa compagnie d'hommes d'armes, et lui conféra, par ordre du Roi, le cordon de Saint-Michel en 1570.
Le Roi Henri III lui donna le commandement du Pont-Saint-Esprit, et une charge de gentilhommeordinaire de sa chambre, par brevet du
6 mars 1583, et ériga, en sa faveur et celle de sa postérité, par lettres de la même année, la baronnie de Portes en vicomté, et la seigneurie
de Teyrargues, en baronnie (1). Enfin, le Roi Henri IV le nomma chevalier de l'ordre du Saint-Esprit, par brevet du 9 janvier 1595 ; il en reçut
le cordon la même année, après avoir fait ses preuves, suivant les statuts de l'ordre, par une enquête faite devant l'évêque de Nîmes, dans
laquelle quinze témoins déposèrent unanimement qu'il était issu d'une des plus nobles et des plus anciennes maisons du Languedoc.
Il fut marié, par contrat passé devant Jean Leuzière, notaire delphinal, le 28 décembre 1571, avec Catherine de Clermont, fille de Claude,
baron de Montoision, chevalier de l'ordre du Roi, et de Louise de Rouvroy de Saint-Simon; il fit son testament devant Maurice Boyer,
notaire, le 9 septembre 1688, et son épouse fit le sien, étant veuve, devant Jean Roure, notaire de Chambon, le 20 juin 1622.
CLERMONT. De gueules à deux clefs d'argent passées en sautoir.
De cette alliance naquirent trois fils et quatre filles, qui suivent :
1. ANTOINE-HERCULE,continua la descendance.
2. HENRI, comte de Saint-Prix, seigneur de Saint-Jean de Valerisole, épousa Péronne de la Barre de la Forest, dont il n'eut point d'enfants, et
mourut en 1651.
LA BARRE. D'or à six croissants de sable
3. BALTHAZAR, évêque d'Agde.
4. LOUISE, célèbre par sa beauté, fut fiancée à Philbert d'Urze, seigneur de Vouterol, qui fut assassiné par les ligueurs. Elle épousa :
1° par contrat passé au château de Teyrargues, devant Simon Michel, notaire de Montmeiran, en Dauphiné, et Maurice Boyer, notaire de Champelaux
en Vivarais, le 16 février 1591, Jean de Gramont, seigneur de Vachères et de Montclar, en Dauphiné. Ce traité fut fait en présence
d'Antoine de Clermont, seigneur de Montoison, de Louis de Gramont, seigneur de Saint-Benoît, capitaine de cinquante hommes d'armes, etc..
Elle épousa en secondes noces, par contrat passé dans le palais épiscopal d'Agde, devant Henri Montsalveur, notaire de Pézenas, le 19 mars 1593,
Henri, duc de Montmorency, pair et maréchal de France, et depuis connétable, veuf d'Antoinette de La Mark-Bouillon.
GRAMONT. De gueules au lion d'or.
MONTMORENCY. D'or à la croix de gueules cantonnées à chaque quartier de 4 alérions d'azur.
Le connétable de Montmorency eut de Louise, sa seconde femme :
1.) Henri, II du nom, duc de Montmorency, pair, maréchal et amiral de France, qui fut marié avec Marie-Félice des Ursins,fille
de Virginio, duc de Bracciano, et de Flavia Damascena Perretti, dont il n'eut point d'enfants. Il fut décapité à Toulouse en 1632.
URSINS. Bandé d'argent et de gueules de six pièces au chef d'argent chargé d'une rose de gueules
soutenu d'une fasce en devise d'or.
2.) Charlotte-Margueritede Montmorency, qui épousa Henri de Bourbon, IIe du nom, dont elle eut :
I. Louis de Bourbon, prince de Condé, surnommé le Grand, dont descendent les princes et princesses de Bourbon-Condé
.
II. Armand de Bourbon, prince de Conti, auteur de la branche des princes de ce nom.

BOURBON. De France, au bâton de gueules péri en bande.
5. MARIE épousa par contrat passé devant Maurice Boyer, notaire, le 14 mars 1591, Alexandre-Guérin de Châteauneuf (Apchier), fils unique
de Jean Gaspar, dit Séneret, baron de Tournel et de Saint-Remaise, chevalier de l'ordre du Roi, etc., dont elle n'eut point d'enfants.
CHATEAUNEUF. De gueules à trois tours d'or.
6. MARGUERITE, fut mariée par contrat passé devant Bonnaud, notaire delphinal, le 21 août 1599, avec César-Martin, comte de Desimieux, en
Dombes, baron de Surres, etc., conseiller d'Etat, gouverneur de Vienne et du Viennois, grand-maître des eaux et forêts, en Dauphiné, capitaine
de cinquante hommes d'armes des ordonnances du Roi, nomméchevalier du Saint-Esprit, et mort avant sa réception.
DESIMIEUX. De gueules à six roses d'argent.
7. LAURENCE, abbesse de la Trinité de Caen.
 

XII. ANTOINE-HERCULEDE FARGES DE BUDOS,vicomte de Portes, baron de Teyrargues et de Saint-Jean-de-Valérisèle, seigneur en
partie du marquisat de Genoilhac, fut nommé, en 1610, mestre de camp de vingt compagnies de gens de pied, sous le nom de Languedoc, et
conseiller d'État en 1612. Il obtint, au mois de décembre 1613, des lettres patentes, portant l'érection du vicomté de Portes-Bertrand en marquisat,
et de la baronnie de Teyrargues en vicomte (1).
Henri, duc de Montmorency, pair et amiral de France, son neveu, lui donna la vice-amirauté de Guyenne, le 26 juin 1616, dont il obtint
des lettres d'attache du Roi, deux jours après. Le 10 novembre de l'année suivante, 1617, il fut fait lieutenant-généralen Gévaudan, Hautes
et Basses-Cévennes, et admis au nombre des chevaliers du Saint-Esprit, dont il reçut le collier dans la promotion du 31 décembre 1619 (2),
Il eut, avec le duc de Rohan, commission, datée du 17 novembre 1622, de faire abattre toutes les fortifications des places occupées par les
protestants.
Il fut pourvu, par brevet du 28 août 1628, du gouvernement d'Agen, et obtint, le 17 décembre suivant, l'agrément du Roi pour la charge de
capitaine-lieutenantde deux cents hommes d'armes, sous le nom de la Reine, par la démission du duc d'Uzès, son beau-père, suivant une des
clauses du traité de son mariage, passé à Uzès, devant Guillaume Barrai, notaire d'Agen, et Jacques Malordi, notaire de Florensac, le
28 octobre 1628, entre lui et Louise de Crussol, fille d'Emmanuel, duc d'Uzès, pair de France, chevalier des ordres du Roi, chevalier d'honneur
de la Reine, capitaine-lieutenantde la compagnie de deux cents hommes d'armes de Sa Majesté, etc.... et de Claudine Hébrard de
Saint-Sulpice, qui donnèrent à leur fille la somme de 180,000 livres, y compris ladite compagnie, estimée 38,000 livres.
Il fit un testament olographe au camp devant le Ponsin, en Vivarais, le 20 mai 1628, par lequel il institua sa fille, non encore nommée et
âgée seulement de quatre mois, son héritière universelle; il fût tué au siège de Privas, au mois de mai de l'année suivante, 1629; laissant
deux filles, au nom desquelles.Louise de Crussol, sa veuve, à qui le Roi conserva les appointements de guidon de la compagnie d'armes, par
brevet du 10 mars 1631, fit ouvrir le testamment de leur père, en la cour du sénéchal de Beaucaire et de Nîmes, en présence du duc de
Montmorencyet d'autres parents et alliés, le 23 juillet 1630.
1. MARIE-FÉLICIEDE FARGES DE BUDOS, connue sous le nom de demoiselle de Portes, ne contracta point d'alliances, et institua son héritier universel,
Armand de Bourbon, prince de Conti, son neveu à la mode de Bretagne, par son testament du 6 octobre 1691 (2)..
2. DIANE-HENRIETTE DE FARGES DE BUDOS, partagea avec sa soeur l'héritage de son père, et fut mariée par sa mère, femme en secondes
noces de Charles de Rouvroy dé Saint-Simon, chevalier des ordres, en présence et de l'avis du Roi, de la reine, du duc d'Orléans, frère du Roi,
et de toute la cour, par contrat passé devant Ogier et Le Cat, notaires au Châtelet de Paris, le 7 septembre 1644, avec Claude de Rouvroy,
duc de Saint-Simon, pair de France, chevalier des ordres du Roi, et son premier écuyer, gouverneur de Blaye, de Saint-Germain, de Versailles,
etc., frère du précédent. Elle mourut à Paris, le 2 novembre 1670, laissant trois enfants.
1.) Un fils mort en bas âge.
2.) Une fille religieuse.
3.) Gabrielle-Louise de Rouvroy, marquise de Portes, qui épousa, en 1663, Albert de Cossé, duc de Brissac, pair de France,
et mourut sans enfants.
ROUVROY ST-SIMON. Écartelé au 1 et 4, de sable à la croix d'argent chargée de 5 coquilles de gueules, au 2 et 3 échiqueté d'or et
d'azur, au chef du second chargé de 3 fleurs de lys d'or.
COSSÉ-BRISSAC De sable à trois fasces d'or douchées par  le bas.
Marie-Félicie, demoiselle de Portes, devint, par cette mort, héritière de tous les biens de. sa maison, et les laissa à Armand de
Bourbon, prince de Conti, comme il a été dit plus haut.
On a aussi :
BERTRAND DE FARGES DE BUDOS, baron de Montclus, au diocèse  d
'Uzès, légataire de son père de 150 livres tournois de rente, par son
premier testament, du 19 avril 1323, devint seigneur de Caromb, Lau riol, Baumes et Bédouin, au diocèse de Carpentras, par la mort de son
frère Raimond-Guillaume, dont le testament fut ouvert solennellement, sur sa réquisition, en. présence de Durand Bonelli, juge de Caromb, par
Jean de Chatel-Arnoux, notaire de ce lieu, le 4 mai 1335.

Il épousa Catherine de Baux, dotée de 3,443 florins d'or, fille de Guillaume, seigneur de Camaret, et de Marquise d'Albaron dont il
n'eut qu'une fille qui suit . Il fit son testament à Caromb, en présence ......


© Jean Gallian 2017