AUDIFFREDI, AUDIFFRET, AUDIFFRED, AUDIFFREDY de SAINT-QUENTIN

  audifret ......Audiffret-Pasquier  
    Audiffret                  Audiffret-Pasquier
Familles associées : Mayronis, Barralier,  Nicole, Sigaud, Rodulphe, Sebastiane, Hostager, Castellane, Tributiis, Pioule, Félix, Cornier, Aimar, Seguiran, Brunet, Beissan, Antoine,  Varages-Allemagne, Villeneuve, Arène, Fournier (de Carles de Pradine(s))
de Caire de Lauzet 1655, Croti-Impériale, de Fortis, d'Hugues 1637, de Vissec de Latude 1706, Portal 1823, Pasquier 1820, de Coral, du Maisniel, de Lesguern, de Vassinhac, d'Imécourt, de Néverlée, de Foresta 1674, de Bausset, d’Albertas,  Desvergers de Sannois, de Brunet, Montgrand, Bourguignon de la Mure, etc..

Fiefs : marquis d'Audiffret, comte de Montiliengo, Baron de Gréoux, sg de Beauchamp, co-sg de Venasque et St Didier, à Saint-Paul-Trois-Châteaux.

o  Généalogie
  a  
Page 1a  : les origines à Barcelonnette
Page 1b : Branche des comtes de Mortiliengo   
Page 2a : Branche de Saint-Paul-Trois-Châteaux, et co-sg de Venasque et Saint-Didier
Page 2b : Branche du Languedoc, puis du Dauphiné, puis de Paris, marquis d'Audiffret  
Page 3a : Ducs d'Audiffret-Pasquier
Page 3b : Branche du comté de Nice, à Nice et rameau de Barcelonnette  
Page 4a : Branche des barons de Gréoux, à Marseille
Page 4b : Branche d'Aix et de Manosque et rameau des sg de Beauchamps près de Forcalquier.
Page 5a  : suite de la branche d'Aix (Audiffredi), à Cayenne
Page 5b : suite de la même branche, en Martinique
Page 6a : suite des marquis d'Audiffret
Page 6b : suite
 
audiffret-blason
Source : Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Volume 2,
Auteur : Chaix d'Est-Ange

D’AUDIFFRET et AUDIFFREDY de SAINT-QUENTIN.

La maison d'Audiffret a eu pour berceau la vallée de Barcelonnette, sur les confins du Dauphiné et de la Haute-Provence. Les anciens nobiliaires de Provence en font remonter la filiation à noble Marcellin Audifret, mari de Sybille de Mayronis, qui obtint le ler mai 1455 du Pape Nicolas V une bulle l'autorisant à se faire absoudre de tout cas encouru, pour avoir contribué, conjointement avec ses deux fils, Honoré et Pierre Audiffret, à faire défendre la religion catholique dans le royaume de Chypre. Le nom de la famille Audiffret est connu dans cette région dès une époque bien antérieure ; un jugement du Sénat de Turin rendu le 13 janvier 1775 à la requête du comte Pierre Audiffredi de Mortiliengo, en fait remonter la filiation à Constantin Audiffret, grand -père de Marcellin, qui vivait en 1390 et qui fut capitaine général des milices de la vallée de Barcelonnette.
Badier, continuateur de la Chesnaye des Bois, fait même remonter la filiation, mais sans aucune preuve à l'appui, à noble et puissant homme Jean d'Audiffret qui est ainsi désigné dans un acte
de donation de 1240 et qui aurait été le grand-père de Constantin Audifret. D'après Saint-Allais ce Jean d'Audiffret aurait été lui-même fils de Thomas d'Audiffret, chevalier es lois, juge du palais de
Thomas II, comte de Savoie en 1225.
On a inscrit aux Salles des Croisades du musée de Versailles le nom et les armes de Jean Audiffret, un des gentilshommes auxquels Amédée, comte de Savoie, aurait donné procuration en 1250 pour toucher le complément de la dot de sa femme et en employer l'argent à payer les gages des chevaliers qui servaient à ses frais en Palestine.
Les diverses généalogies de la famille d'Audiffret ont été l'objet de vives critiques ; on a remarqué qu'elle n'avait jamais possédé ni fiefs, ni terres nobles avant les dernières années du XVIIe siècle ; on a remarqué aussi que plusieurs de ses membres avaient été réduits à diverses périodes aux situations les plus humbles, même à celle de marchand ambulant, et on a souvent conclu de toutes ces circonstances que la famille actuelle d'Audiffret était différente de celle des anciens Audiffret ou Audiffredi. On aurait dû tenir compte de la situation toute spéciale de la vallée de Barcelonnette où les privilèges nobiliaires furent abolis en plein moyen âge et où la noblesse se trouva ainsi d'abord ruinée, puis confondue avec la bourgeoisie dont rien ne la distinguait plus. La famille d'Audiffret partagea le sort de presque toute la noblesse de la contrée et il est incontestable que plusieurs de ses branches eurent à subir les vicissitudes de la fortune. Barcilon, d'ordinaire si sévère, affirme qu'au XVe siècle elle était comprise au nombre des familles les plus nobles de sa région.

On peut considérer la filiation de la famille d'Audiffret comme à peu près établie depuis Constantin Audifret, mentionné plus haut, qui était en 1390 gouverneur du fort Jauzier. Il fut père de Jean-François Audiffret qui lui succéda dans le gouvernement du fort Jauzier et qui fit son testament en 1446 et probablement aussi d'André d'Audiffret, évêque de Sisteron en 1420, décédé en 1442.
Marcellin Audiffret, fils de Jean-François, fut admis en 1463 dans l'ordre du Croissant réservé à la seule noblesse ; il fit son testament le 29 décembre 1485, mourut le 15 janvier 1486 et fut inhumé dans l'église des Bénédictins de Faucon. Son fils aîné. Honoré, mourut sans alliance en 1522 ; le puîné, Pierre, chevalier de l'ordre du Croissant, marié en 1487 à Antoinette de Barralier, prit du service en Espagne, fut nommé gouverneur de la ville de Lérida par lettres patentes du 20 janvier 1516 et fit son testament le 13 novembre 1523. Ce Pierre Audiffret laissa un très grand nombre d'enfants qui après sa mort se répandirent dans la Provence et le Piémont pour y rétablir leur fortune.
Quatre de ses fils, Martin, Marcellin, Guillaume et Jean-Gaspard d'Audiffret, furent les auteurs des quatre grandes branches principales de la famille .

Martin d'Audiffret, auteur de la branche aînée , hérita des biens que sa famille possédait dans la vallée de Barcelonnette et fut gouverneur du fort Jauzier comme l'avaient été ses ancêtres ; il épousa le
12 mai 1533 Catherine Tirani, fit son testament le 17 août 1564 et laissa lui-même trois fils, Jean, Pierre et Nicolas, qui furent les auteurs des trois rameaux de la branche aînée.
Jean d'Audiffret, auteur du rameau aîné, fut capitaine de toutes les milices de la vallée de Barcelonnette et fit son testament le 12 juillet 1592. Son descendant, Jean-Jacques d'Audiffret, né en 1656, directeur général des gabelles et conseiller d'État du royaume de Sardaigne en 1722, acquit en Piémont la seigneurie de Mortiliengo et en obtint l'érection en comté. Son fils, Pierre Audiffret ou Audiffredi, comte de Mortiliengo, marié en 1722 à Suzanne de Conti, fille d'un président du Sénat de Turin, se fit accorder le 13 janvier 1775 par le Sénat de Turin un jugement qui établissait la filiation de sa famille depuis Constantin Audiffret, vivant en 1390. Ce rameau piémontais de la famille d'Audiffret comptait encore des représentants dans les dernières années du XVIIIe siècle.
Pierre d'Audiffret, auteur du second rameau de la branche aînée, épousa le 18 juin 1577 Antoinette de Fortoul et fut père de Pierre Audiffret qui épousa en 1615 Esprite Brun. Ce rameau, fixé dans la petite
ville de Saint-Paul-Trois-Châteaux, en Dauphiné, a toujours été fort obscur et ses membres, réduits à une situation relativement modeste, s'abstinrent pendant plusieurs générations de porter les qualifications nobiliaires. L'un d'eux. Esprit Audiffret, avocat en parlement, maire perpétuel de Saint-Paul en 1700, lieutenant général de police au bailliage de cette ville, décédé sans postérité le 14 janvier 1740, fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696 (Montélimart).
Son neveu, Paul Audiffret, docteur en médecine, lieutenant général de police au bailliage de Saint-Paul-Trois-Chàleaux, décédé dans cette ville en 1757, fut grand-père d'Alexis d'Audiffret ou d'Audiffred, né à Saint-Paul en 1784, maire de cette ville, qui fut confirmé dans sa noblesse par lettres patentes du 21 mars 1824. Celui-ci a été père de Gaston-Laurent d'Audiffret, commis principal des douanes, qui est décédé à Charenton en 1892 laissant plusieurs enfants de son mariage en 1859 avec Mlle de Fortis.

Nicolas d'Audiffret, auteur du troisième rameau de la branche aînée, aujourd'hui le plus en vue, fut lieutenant des gardes-côtes, puis enseigne des vaisseaux du Roi ; son fils. Roman Audiffret, vint se fixer à Montpellier et se maria dans cette ville le 7 juin 1598. On ne voit pas que ce rameau ait été maintenu dans sa noblesse lors de la grande recherche du XVII siècle. Son chef, Hugues Audifret, marié en 1671 à Marguerite Blaquières, fut nommé en 1681 conseiller correcteur en la Chambre des comptes de Montpellier. Jean-Louis Audifret, fils du précédent, fut nommé en 1705 conseiller maître en ladite Chambre ; il épousa le 5 février 1706 Marie-Anne de Vissec de Latude et fut père de Jean-François-Hugues, connu sous le titre de comte d'Audiffret, chevalier de Saint-Louis, commandant du Briançonnais, qui revint se fixer en Dauphiné et qui mourut en 1785 en son château de Passins, près de la Tour-du-Pin. Louis-François d'Audiffret, fils de ce dernier, marié en 1786 à Mlle le Sénéchal, fut connu sous le titre de marquis d'Audiffret et mourut en 1825 laissant lui-même deux fils, Charles-Gaston, né en 1787, et Florimond-Louis, né en 1789.
Charles-Gaston, marquis d'Audiffret, l'aîné de ces deux frères, marié en 1823 à Mlle Portal, fille du ministre de la Marine, fut président de la Cour des Comptes en 1829, pair de France en 1837, sénateur
en 1852, grand-croix de la Légion d'honneur en 1869 et mourut en 1878 laissant un fils, né en 1827, qui a laissé lui-même une nombreuse postérité. Florimond-Louis, comte d'Audiffret, frère du précédent, épousa en 1820 Zoé Pasquier, nièce du duc Pasquier, chancelier de France ; leur fils, Gaston, comte d'Audiffret, né en 1823, ayant été adopté par le chancelier Pasquier, fut substitué à son titre de duc par ordonnance du 16 décembre 1844, fut confirmé dans la possession du titre de duc d'Audiffret-Pasquier par décret impérial du 2 janvier 1863, fut admis à l'Académie française en 1878, joua un rôle politique important et fut président du Sénat en 1876.

Marcellin d'Audiffret, auteur de la seconde branche, épousa Marie-Thérèse de Capizucchi et mourut avant le 21 décembre 1539; sa descendance se partagea en un certain nombre de rameaux qui se répandirent dans la vallée de Barcelonnette, le comté de Nice et le Piémont et dont plusieurs subsistaient à la fin du XVIIIe siècle.

Guillaume Audifret ou d'Audiffret, auteur de la troisième branche vint se fixer à Marseille, y acquit dans le commerce une grosse fortune et fut appelé en 1578 aux fonctions de troisième consul de cette
ville, réservées d'ordinaire à la bourgeoisie ; il fit son testament en 1558. Son petit-fils, Louis d'Audiffret, consul de Marseille en 1634, fut père d'Etienne d'Audiffret, premier juge de commerce de Marseille en 1658, et grand-père de Jérôme d'Audiffret, conseiller du Roi, lieutenant général civil et criminel en la marine marchande et amirauté des mers du Levant, de la ville de Marseille, qui fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696. Celui-ci, marié en 1678 à Marguerite de Foresta, avait acquis la seigneurie de Gréoux dont il obtint l'érection en marquisat par lettres patentes de septembre 1702 ; il mourut sans postérité, survivante son fils, Jean-Paul d'Audiffret, dont il avait obtenu en 1698 l'admission parmi les pages de la Grande Écurie du Roi. Cette branche s'éteignit avec son neveu, Jean-Raptiste d'Audiffret, né en 1714, qui recueillit le marquisat de Gréoux et dont la fille, Marie-Thérèse, reçue en 1752 chanoinesse du chapitre de Neuville, près de Lyon, se maria plus tard à un membre de la famille d'Albertas. Barcilon constate que cette branche, malgré sa fortune et les charges dont ses membres furent revêtus, ne recouvrit jamais régulièrement la noblesse qu'elle avait perdue par suite de la dérogeance de son auteur.

Jean-Gaspard d'Audiffret, auteur de la quatrième branche , alla se fixer à Manosque et y exerça la profession de marchand. Il se maria à Aix le 18 mai lo28 à Mathiève Nicolle et laissa plusieurs fils dont deux, Jean et André, furent les auteurs de deux grands rameaux.
Jean Audiffret, auteur du premier rameau de la quatrième branche, demeura à Manosque et s'y maria avec Jeanne de Sigaud. Il laissa lui-même deux fils, Pierre d'Audiffret marié d'abord en 1594 à Marguerite de Sébastiane, puis à Madeleine de Rodulphe, et Jean Audiffret, marié en 1598 à Françoise de Tributiis. Jean-Antoine et François d'Audiffret, fils de l'aîné de ces deux frères, et leur cousin germain, noble Antoine Audiffred, fils de Jean, furent maintenus dans leur noblesse le 10 avril 1669 par jugement des commissaires du Roi chargés de la recherche des faux nobles en Provence après avoir prouvé leur filiation depuis 1528. La descendance de Jean-Antoine subsistait à Lyon à la fin du XVIII siècle. Son cousin germain, Antoine, fut père de M. Pierre Audifredi, de la ville de Manosque,
qui épousa le 23 juin 1660 Marie-Thérèse de Rian, qui acquit la seigneurie de Beauchamps, près de Forcalquier, et qui fut pourvu de la charge de secrétaire du Roi près le Parlement d'Aix. Messire
Etienne d'Audiffred, Sgr de Beauchamps, fils du précédent, fut gouverneur pour le Roi de la ville de Manosque, épousa le 22 septembre 1698 Raymonde de la Boulie et fut maintenu dans sa noblesse
Le 6 avril 1710, par jugement de le Bret, intendant de Provence. Philippe-Scipion d'Audifret de Beauchamps, un des petils-fils du précédent, décédé plus lard sans alliance, fut admis en 1745 parmi les pages de la petite écurie du Roi ; son neveu, Jean-Louis d'Audiffret, né à Manosque en 1766, fut promu en 1784 au grade de sous-lieutenant  après avoir fait devant Chérin les preuves de noblesse prescrites. On croit que ce rameau dont on trouvera une généalogie dans les manuscrits de Chérin compte encore des représentants,

André Audifret ou Audifredi, auteur du second rameau de la quatrième branche, épousa à Lambesc le 5 septembre 1574 Catherine Arquier. Son arrière-petit-fils, Arnaud Audifredi, écuyer, capitaine des vaisseaux du Roi, vint se fixer dans l’île dOléron, y épousa le 8 novembre 1691 Madeleine de Bourges et fit enregistrer son blason à l'Armorial général de 1696 (La Rochelle). Il laissa deux fils :
Joseph-Arnaud Audifredy, qui se fixa à la Martinique par son mariage avec Marie Champion de Vaucourtois et qui fit en 1741 enregistrer ses titres de noblesse au Conseil Supérieur de l'Ile, et Jacques-Alexandre d'Audiffredi, chevalier de Saint-Louis, qui se fixa à la Guyane et qui s'y maria le 1er juillet 1731 à Elisabeth Leroux. La descendance de ces deux frères se perpétua aux colonies sous le nom d'Audiffredy. Alexandre d'Audiffredy de Saint-Quentin, un des petits-fils de Joseph-Arnaud, épousa à la Martinique dans les dernières années du XVIII siècle Catherine Desvergers de Sannois, proche parente de l'impératrice Joséphine, et en eut un fils né en 1800.

Divers représentants de la famille d'Audiffret prirent part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Marseille et à Forcalquier.
C'est à la famille d'Audiffret qu'appartenait la mère de l'illustre prédicateur Fléchier. Elle a encore fourni des évêques, de nombreux officiers, des gouverneurs de places fortes, un général de la congrégation des Pères de la Doctrine chrétienne, etc.

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Source : Les maintenues de noblesse en Provence, par Belleguise (1667-1669). Année 1667-1669, Tome 2. Auteur : Du Roure, Scipion (1858-1924). Edité en 1923

Entre nobles Jean-Antoine et François Audiffredy, fils de Pierre, Antoine-Jean Audiffret, fils à feu autre Jean-Louis, de la ville de Manosque, Esprit Audiffret, fils à feu autre Jean, escuyer de ceste ville d'Aix, etc., et le P. G. du Roy, etc.
Veu la requeste desd. demandeurs, par laquelle ils auroient reputé que,  de mesme famille que noble Estienne et Louis Audiffret, escuyers de la ville de Marseille, ci-devant assignés à la requeste dud. Belleguise, pour la veriffication de leurs tiltres de noblesse, lesd. demandeurs auroient esté omis aucun d'eux, ou, du moins, ne sachant à quel défaut ils n'avoient pas esté assignés en veriffication de leurs tiltres, parce que n'ayant pas été compris en l'arrest obtenu par lesd. Nobles Estienne et Louis Audiffret, escuyers de la ville de Marseille, on pourroit ombrager la noblesse et qualité des demandeurs, auroient requis y estre pourveu par MM. les conseillers, appointé estre montré au procureur général du Roy en la commission et à Belleguise, en date du 6 avril 1669. Response dud. P. G. en la commission, requérant les pièces estre mises rière un des sgrs conseillers en la commission. Recharge sur laquelle les demandeurs remettront leurs pièces rière Me Menc, conseiller du
Roy et commissaire en la commission, les susd. jour et an. Déclaration et arrest du conseil, portant commission de recherche des usurpateurs des tiltres de noblesse à la poursuite dud. Belleguise. Abrégé d'actes dans lesquels les demandeurs ont pris la qualité de noble.

Attestation et enqueste portant que noble Martin Audiffret, frère de Gaspard et de Guillaume, led. Gaspard bisayeul des demandeurs, est originere de la ville et vallée de Barcilone, dans le comté de Nice, dans laquelle il a esté tousjours considéré noble et issu de noble race et lignée.

Commission donnée aud. Martin comme un des principaux nobles de lad. ville et vallée, pour aller en cour et porter la nouvelle de la conqueste de lad. vallée, en l'année 1551.

Autre nomination et deputation en faveur de noble Antoine Audiffret, pour aller à la cour de Savoye pour poursuivre la confirmation des anciens privilèges de lad. ville de Barcilone, dans laquelle led. Audiffret est qualiffié noble, de l'année 1559.

Lettres pattantes octroyées par la Reyne Jeanne, reyne des Espagnes, et par le Roy Charles, son fils, à noble Pierre Audiffret, trisayeul des assignés, pour le gouvernement durant six années de la ville nommée Lerida.

Testament dud. noble Pierre Audiffret, fils à feu noble Marcelin et demoiselle Antoinette de Barrallier, par lequel il institue ses héritiers nobles Gaspard, Jacques, Marcelin, Martin, Guillaume et Pierre Audiffret,
escuyers, ses enfans légitimes et naturels, en date du 18 décembre 1528.

Mariage de noble Gaspard Audiffret, escuyer, fils dud. noble Pierre, avec demoiselle Mathieure Nicolle, du 18 mars 1528.

Mariage de noble Jean Audiffret, fils dud. noble Gaspard, et de demoiselle Jeanne Sigaud, fille de noble François de Sigaud, de la ville de Manosque, par lequel apert iceluy avoir tousjours pris la qualité de noble, du 5 may 1566.
Mariage de capitaine Pierre Audiffret, escuyer de la ville de Manosque, fils dud. noble Jean Audiffret, et demoiselle Marguerite Sebastiane, fille de noble Antoine de Sebastiane, sr de Porcheres, du 23 may 1594.

Testament dud. noble Pierre Audiffret, du 15 may 1643, dans lequel il est qualiffié escuyer et, par iceluy, legue à Jean-Antoine, son fils, un des produisans, la metairie y enoncée, institue ses héritiers universels François,
autre , conjoinctement avec Jourdan, son autre frère.

Autre mariage de noble Pierre Audiffret avec demoiselle Magdeleine de Rodulph, fille à feu noble François.

Mariage de noble Jean-Antoine Audiffret, fils dud. noble Pierre avec demoiselle Jeanne d'Hostagier, de la ville de Marseille, du 19juillet 1627.

Mariage dud. noble François, autre fils dud. noble Pierre, et demoiselle Anne de Castellane.

Mariage de noble capitaine Jean Audiffret, escuyer, fils du susd. Jean et de demoiselle Jeanne Sigaud, de la ville de Manosque, avec demoiselle Françoise de Tributiis, fille à feu M. me Melchion de Tributiis, du 25 octobre 1598.

Testament dud. Jean, par lequel il apert avoir légué la somme y mentionnéeà Antoine et Jean Audiffret, escuyers, ses enfans et, ez ce, les institue ses héritiers particuliers, du 17 octobre 1616.

Mariage d'Antoine Audiffret, escuyer, fils dud. Jean et de lad. Demoiselle de Tributiis, avec demoiselle Octavie de Piolle, de la ville de Manosque, du 23 avril 1630.

Mariage de noble Jean Audiffret, autre fils dud. Jean et de lad. Demoiselle de Tributiis, et demoiselle Anne de Brunet, fille à feu M. me Jean-Paul de Brunet, conseiller du Roy au siège de Forcalquier. du 24 may 1638.

Testament de noble Esprit d'Audiffret, escuyer de la ville d'Aix, fils légitime et naturel du susd. Gaspard et de lad. demoiselle Antoinette Barralier, bizayeul commun des defendeurs, par lequel il institue son héritier me Jean Audiffret, son fils, advocat en la cour, du 18 décembre 1633.

Testament de noble Jean Audiffret, par lequel il faict ses héritiers lesd. Esprit, Melchion, François, Pierre et Jean-Antoine Audiffret, ses enfans, du 14 octobre 1653.

Extraict de jugement rendu par MM. les Commissaires en faveur de nobles Estienne et Louis Audiffret, escuyers de la ville de Marseille, cousins des demandeurs, ensemble les pièces mentionnées au veu d'iceluy.
Faict à Aix, le 10 avril 1669.

Testament de Anne Pousole, femme de Jean-Pierre Audiffret, du lieu de Cavene, paroisse de Barjac,
1704.


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Source : Dictionnaire biographique et biblioiconographique de la Drôme , contenant des notices sur toutes les personnes de ce département qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs travaux avec l'indication de leurs ouvrages et de leurs portraits (Volume 1)
Auteur : Brun-Durand, Justin, 1836-
Edité en 1900

D’AUDIFFRET (Joseph-Paul-François), fils de Paul, lieutenant général de police au bailliage de Saint- Paul-Trois-Châtcaux, et de Thérèse-Gabrielle de Payan, ayant été pourvu de la charge de bailli royal de cette ville, que François de Payan, son oncle et, plus tard, son beau-père, avait abandonnée pour devenir conseiller au parlement de Grenoble (22janv. 1772), eut, peu de temps après, un long et coûteux procès avec l’évéque. Bien que les droits du bailli épiscopal fussent les mêmes que les siens, aux termes du traité, dit de paréage, qui associa le roi-dauphin à la seigneurie de l'évéque sur la ville de Saint-Paul-Trois-Châteaux (1408), il prétendait avoir seul la connaissance des cas royaux et matières privilégiées et la présidence des assemblées municipales et de l'hôpital. Aussi, fut-il complètement débouté de ses prétentions, tant par le parlement de Grenoble (6 septembre 1782) que par le Conseil des dépêches (24 novembre 1784).
Mais, à défaut d'autres avantages, ce procès a eu pour nous celui de donner lieu à la publication d’un certain nombre de mémoires ayant un intérêt historique et dont voici la liste à peu près complète :
° Mémoire à consulter pour Audiflretl. Grenoble, J. Cuchet, 1774, in-4'' do 110 pp.
° Mémoires pour messire Pierre-Franrois-Xavier de Reboul de Lambert, évêque et comte de Saint-Paul-Trois-Châteaux, contre Mr Paul-Joseph-François d’Audiffret, bailli pourvu par le roi du bailli et cour commune royale et épiscopale de Saint-Paul. Grenoble, J. Gueliet, 1770, in-4" de 160 pages.
° Deux requêtes de Me Audiffret. Grenoble, Veuve Giroud, 1777, 40 et 42 pp. in-4".
° Réponse pour Mr Audiffret, vibailli, juge royal, défendeur contre M. de Reboul de Lambert... demandeur. Grenoble, Giroud, 1777, in-4° de 177 pp.
° Observations servant de réplique à la nouvelle réplique du demandeur. Grenoble,
Giroud, 1777, in-4" de 88 pp.
° Réplique pour messire Pierre~François-Xavicr de Reboul de Lambert...cootre Mr Paul-Joseph-François Audiffret. Grenoble, J. Cuchet, 1778, in-4" de 221 pp.
° Mémoire pour Joseph-Paul- François Audiffret. . . contre Pierre-François-Xavier de Reboul
de Lambert. Paris, Gellot, 1787 in-4" de 52 pp.

Naturellement dépouillé de sa charge de bailli royal à la Révolution, J.-P.-F. d'Audiffret devint alors juge suppléant au tribunal du Buis, ce qui ne l'empêcha pas d'être arrêté, ainsi que son frère qui était prêtre, en 1792,comme adhérent à la réunion de Jalès, et d'abord conduit à Montélimar, où il fut
grièvement blessé par des volontaires du Gard, puis à la tour de Crest, où il était encore en 1794, bien que son innocence eût été prouvée. Transféré de Crest à Valence, il adressa de cette ville deux suppliques, l’une à Messieurs du département de la Drôme, l'autre à la Convention nationale, et, le 19 novembre de cette même année 1794, fut enfin relâché par ordre du ministre de la justice Garat, à la suite d’un jugement qui l'acquittait et qui fut imprimé sous ce titre :
Jugement qui acquitte Audiffret de Paul les Fontaines, Drôme, prévenu de délits contre- révolutionnaires. Paris, 28 vendémiaire an III (in-4" de 4 pp)
Revenu alors à Saint-Paul-Trois-Châteaux, l'ancien bailli royal y resta jusqu'à sa mort arrivée en 1818, consacrant ses loisirs à la culture des lettres, ainsi que le prouvent les deux opuscules.
Son fils, Alexis-François-Félix d'Audiffret, né le 10 mai 1784, était maire de Saint-Paul-Trois-Châteaux en 1826.

ICONOGRAPHIE
Portrait gravé, en médaillon, avec ses initiales en tête et les lettres J. P. F. V. S. D. Autour et au-dessous, ces mots : J'eus la consolation d'ouïr me dire heureux d'avoir été juste et bon. La figure ayant
une large balafre, il y a quelque raison de supposer que ce portrait, vraisemblablement publié après la mort de J.-P.-F. Audiffret, avait pour but de rappeler l'attentat dont ce dernier fut victime en 1792.

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Source : Barjavel
AUDIFFRET (HERCULE), fils de Pancrace et d'Esprite Lambert, fut baptisé le 15 mai 1603 à Carpentras, où il mourrut, dit-on, le 6 avril 1689 (date que je n'ai pas vue confirmée par les registres des décès de cette ville); il était l'oncle maternel de l'illustre Fléchier, dont il remarqua le premier les heureuses dispositions qu’il s'appliqua à cultiver. Il devint général des Doctrinaires en 1646. Son siècle lui doit d'avoir contribué puissamment à débarrasser la chaire du style guindé et ridicule des sermonaires italiens et espagnols.
Il fut un des premiers qui ramenèrent l'éloquence sacrée au genre naturel, en proportionnant les expressions aux pensées et les mots aux choses; et bien que Fléchier, son élève, l'ait dépassé de beaucoup dans cette carrière, on estime encore, d'AUDIFFRET, l’Oraison funèbre qu'il prononça aux obsèques de Marguerite de Montmorency princesse de Condé, et celle du duc de Candale. Ces deux discours ont eu de la réputation : on y voit peu de traces du mauvais goût qui régnait alors, et ils prouvent que leur auteur était digne de tracer à Fléchier la route de la véritable éloquence.
On a imprimé, après sa mort, ses ouvrages de piété en 5 volumes, compilation de fragments faits à la hâte, non destinés à voir le jour, mais où l'on reconnait du jugement et de la piété. On a publié aussi de lui, en 1668, Questions spirituelles et curieuses sur les psaumes, in-12 ; c'est son ouvrage le plus connu.
St-Geniés, poète d'Avignon, lui a adressé trois de ses epigrammata, dans l’un desquels il rappelle à AUDIFRET le charme que produisaient à Aix les discours éloquents que ce doctrinaire prononça dans cette ville.

Source : Barjavel
AUDIFFRET (JACQUES), prédicateur récollet, sous le nom de P. Norbert, fils d'Esprit et de Magdeleine de Bénezet de Pernes, signala son pieux héroïsme pendant la peste de 1720 et 1721 : il obtint la permission d'aller soigner les malades à Aix, pendant que le clergé de cette ville était mort ou en fuite. Il affronta sans crainte la fureur du fléau, administrant aux pestiférés tous les secours temporels et spirituels. Il fut bientôt atteint lui-même et succomba à l'âge de 40 ans.
Giberti (Hist, de Pernes) ajoute naïvement qu'en apprenant sa mort, plusieurs malades s'étant trainés ou fait porter auprès de son lit, recouvrèrent leur santé en le touchant. On l'inhuma dans un caveau séparé de l'église des Minimes d'Aix. Il parait qu’il était né à Pernes vers 1681.
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Marseille :

Mathieu-Thomas-Marie MAGNAN, fils de Philippe-Joseph, né à Marseille, le 27 janvier 1813, fut membre de la maison Magnan frères (Huilerie). Il hérita de son père le domaine familial de la Tour-Sainte-Anne.
Il épousa à Marseille, le 1er juin 1839 Marie-Antoinette Audiffret, femme lettrée qui collabora à la Galette du Midi, fille de Louis-Dominique-Laurent Audiffret, avocat, poète à ses heures, président
de l'Académie de Marseille, issu d'une famille dracénoise qui se rattache par ses origines à la maison d’Audiffret-Pasquier.

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Source : Inventaire du notariat de Saint-Jean-de-Maruejols (Gard) 1630-1792. Auteur : Yannick Chassin du Guerny

Le 27 janvier 1688, contrat de mariage entre sieur Jean-Pierre AUDIFFRET fils de sieur Antoine et Estevène de Raysses, originaire de Sablet au Comtat diocèse de Vaison et Dlle Anne de Pouzols fille de feu Mre François notaire de Ferreyroles et de Marguerite de Chastanier
- assisté de son frère Mre Joseph Audiffret curé de Arnajou
- porte tous ses biens donataire pour moitié de sa mère
- le futur promet y porter 600 1.
- présent : sieur Guillaume Mercier sculpteur résidant à Barjac et Charles Divol ménager.

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Les comtes d'Audiffret
Source : Jean-Marc Blanc (email d'octobre 2013)
"Il n'y a aucune noblesse là-dedans". (voir Roglo)

Marc Antoine Audiffred.
Marié avant 1769 avec Madeleine Gariel, dont
  • Anne-Marie Audiffred, née en 1769, Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence), baptisée le 14 octobre 1769 , Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence).
  • Barthélemy Audiffred, né en 1771, Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence, baptisé le 6 août 1771 , Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence), décédé le 9 septembre 1847 , Saint-Reparate, Nice (Alpes-Maritimes) (à l'âge de 76 ans), propriétaire.
    Marié avec Antoinette Ruat.
  • Hyacinthe Audiffred, né en 1774, Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence), baptisé le 6 juillet 1774 , Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence).
  • Jean Honoré Audiffred, né en 1777, Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence, baptisé le 22 juillet 1777 , Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence).
  • Joseph Audiffred, né le 4 août 1780 , Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence), baptisé le 5 août 1780 , Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence), décédé le 6 février 1848 , Saint-Jean-Baptiste, Nice (Alpes-Maritimes) (à l'âge de 67 ans).
    Marié avec Thérèse Gardon, dont
    • Barthélemy Audiffret, né le 28 janvier 1819, décédé le 20 novembre 1889, Rome (Italie) (à l'âge de 70 ans).  Se dit "marquis d'Audiffret". Le nom est écrit Audiffret lors des naissances des enfants du 1er lit, puis d'Audiffret. Le titre de marquis est bien sûr  fantaisiste .
      Marié avec Eugénie Caillol, née entre 1822 et 1824, Marseille (Bouches-du-Rhône), décédée le 20 avril 1853 , St-Pierre d'Arène, Nice (Alpes-Maritimes), dont
      • Marie-Thérèse Audiffret , née le 9 octobre 1848, Nice (Alpes-Maritimes), baptisée le 13 octobre 1848, St-Pierre d'Arene, Nice (Alpes-Maritime).
      • Isabelle Audiffret, née le 25 avril 1849 , Nice (Alpes-Maritimes), décédée en 1856 (à l'âge de 7 ans).
      • Joseph Audiffret, né le 18 mars 1850 , Nice (Alpes-Maritimes), baptisé le 19 mars 1850, St-Pierre d'Arene, Nice (Alpes-Maritimes), décédé le 15 décembre 1905 (à l'âge de 55 ans).  Se dit: "Comte Emile d'Audiffret"
        "Un des lions de la jeunesse dorée de Nice", avec ses nombreux amis, dont Félix Galula-Dechiar, clerc de notaire à Nice, ou Albert Joseph Gautier né à Nice le 26 mai 1854, orphelin de père, et adopté par son oncle le baron Adolphe Sicard, auquel appartenait la banque de Crédit à Nice. Il se fait indument appeler Emile et indument « le comte d’Audiffret ».
        -Marie Bashkirtseff tomba éperdument amoureuse d’Emile. Elle l’affuble d’une infinité de surnoms : Audiffer, Bibi, Girofla (du nom de l'opérette succès Giroflé Girofla, paroles de Leterrier et Vanloo, musique de Ch. Lecocq que la famille Bashkirtshef avait vue au théâtre français de Nice le 9 février 1875), Hector, Impetuous Squire, Soroka (magpie), Le Surprenant ...
        -Marie Bashkirtseff (russe : Мария Константиновна Башкирцева), de nationalité russe, née en Ukraine le 11 novembre 1858 et morte à Paris le 31 octobre 1884, diariste, peintre et sculpteur ukrainienne. Elle est l’auteur d’un journal intime commencé à Nice et rédigé en français, Marie Bashkirtseff meurt avant d’avoir atteint la gloire à laquelle elle aspire. Élève de l’Académie Julian à partir de 1877, elle s’intéresse au portrait, aux scènes réalistes (Le meeting conservé à Paris, musée d’Orsay) puis à la peinture plein-airiste comme son ami Jules Bastien-Lepage (Le printemps conservé à Saint-Pétersbourg).
        -Extraits divers trouvés sur la Toile : Je me retourne et je vois... le Surprenant mais stupide Emile d'Audiffret. — Eh quoi Monsieur ! c'est vous ? Je vous croyais en Chine ! — J'en reviens il y a trois jours. Comme on se retrouve ! — Nous nous sommes connus bien jeunes. — Vous ... / Ce n'est pas pour faire un compliment au Surprenant mais stupide Emile d'Audiffret, mais rendons-lui justice, il a les manières d'un jeune élégant./ Olga Sapogénikof s'était promis de devenir la maîtresse d'Emile Audiffret, dès qu'elle serait mariée./ Ce dernier surprenant mais stupide Emile, vient de Nice et va à Londres. On le dit bien vieilli et enlaidi./ ... Le plus bel homme c'est Emile d'Audiffret. Voilà où en est pour le moment mon pauvre .../ Lors de son arrivée à Rome, elle avoue qu'elle était amoureuse à Nice d'Emile Audiffret, qui la dédaignait, et qu'à Rome elle "cherche quelqu'un pour la dédommager, la venger" ; « C'est pour cela que je me suis mise en devoir de proclamer .../ Enfin, après « six mois d'une coquetterie désespérée », Marie arrive à ses fins : Emile d'Audiffret demande à lui être présenté le 25 mai 1875. Jour mémorable dont elle parlera toujours avec émotion : « le plus grand volume de joie que j'ai eu .../ Marie Bashkirtseff n'a pas besoin de prétextes romantiques pour valser avec Émile d'Audiffret, et son aveu donnerait raison au sévère confesseur de Caroline Brame qui n'autorise pas la valse: « J'avais envie de danser pour, pour... le mot est ...
        Marié avec Thérèse Manuelli Visconti, dont
        • Sybille d'Audiffret, née le 5 novembre 1885, Milan (Italie).
          Mariée avec Jules Clair Dominique Joseph Targhetta, né le 31 janvier 1876, Ivrea, "province" de Turin (Italie), docteur en médecine, divorcésle 3 février 1926 , dont
          • Emilie Yolande Targhetta , née le 1er avril 1910, Nice (Alpes-Maritimes), décédée le 14 mai 1910, Nice (Alpes-Maritimes) (à l'âge de un mois).
          • Jean Leopold Targhetta , né le 14 février 1912, Nice (Alpes-Maritimes), décédé le 22 novembre 1991, Romans-sur-Isère (Drôme), inhumé, Chatonnay (Isère) (à l'âge de 79 ans), notaire à Saint-Jean-en-Royans (Drôme).
            Marié le 25 juillet 1936, Nice (Alpes-Maritimes), avec Elma Rivoire , née le 1er mars 1907, Nice (Alpes-Maritimes), décédée en 2005 (à l'âge de 98 ans).
          • Emile Targhetta, né le 16 avril 1916, Nice (Alpes-Maritimes), décédé le 13 juillet 2008, hôpital Santi Giovanni e Paolo, Venise, Italie, inhumé, cimetière Cimiez, Nice (Alpes-Maritimes) (à l'âge de 92 ans). Se dit: "comte Emile Targhetta d'Audiffret"
            « Prieur honoraire de la Compagnie de Calza "I Antichi" »
            Dimanche dernier s’est éteint à l’hôpital Santi Giovanni e Paolo, Emile Targhetta d’Audiffret, prieur honoraire de la Compagnie de Calza « I Antichi ». Le comte avait 94 ans. A ses côtés, le fidèle Michele qui, pendant tant d’années, l’a entouré et accompagné. Son amie Sandra « Donna Lucrezia » qui représentait la Compagnie de Calza a écrit dans un communiqué sur la perte du plus brillant représentant de la Venise cosmopolite, et « serenessima » aristocratiquement exubérante qui n’a jamais cédé à la prédominance de la vulgarité d’aujourd’hui.
            Né à Nice d’une noble famille italo-française, le comte Emile partageait son temps entre son palais des Fondamente Nuove, dans cette ville qu’il avait choisie comme son lieu d’élection et sa maison de San Remo, où, particulièrement durant les dernières années, il se retirait pour échapper aux frimas de l’hiver. Esprit d’une grande amabilité, ironique et joyeux, c’était un artiste génial et de grand talent. Peintre « vedutista » à la manière des maîtres du XVIII° siècle vénitien, décorateur raffiné des intérieurs des palais, il avait confectionné, entièrement à la main, une collection magnifique de costumes d’époques et de mirobolants manteaux inspirés des ambassadeurs, des empereurs ainsi que des grands personnages de l’histoire, du Roi Soleil à Napoléon Bonaparte. Il aimait les revêtir surtout à l’occasion des fêtes et spectacles du carnaval vénitien quand ses très originaux personnages peuplaient les ruelles et les places, envahissaient les loges du théâtre de La Fenice et les petits divans du Café Florian qu’il adorait.
            Son incomparable imagination avait inspiré quelques-unes des inventions les plus réussies de la « Compagnie degli Antichi », comme celle des jumeaux de Casanova. Dans sa jeunesse il fut également acteur et avait participé à de nombreux films en costume. Très renommé à Venise, il était vénéré à Paris comme une icône. Récemment, le Figaro Magazine avait consacré sa couverture et les pages centrales où sa vie était illustrée. Il incarnait à la perfection cet esprit aristocratique de la Compagnie de Calza qui savait s’intégrer complètement avec l’âme populaire des « Antichi », où le noble regagnait la place St Marc à côté du gondolier, l’avocat avec le boucher.  « C’est une perte grave et douloureuse » commentait le Grand Prieur Bob R White Bianchin, non seulement parce que le Comte Emile était un personnage unique et inimitable mais parce qu’il nous a aussi beaucoup apporté par la qualité de sa personne et de son sens artistique. Nous conserverons de lui, ses histoires, ses anecdotes, ses façons de les raconter et son immense leçon de civilité. Les funérailles se dérouleront demain à 11 heures dans la basilique Santi Giovanni e Paolo et seront célébrées par le père Angelo.
            Article paru dans le Gazzettino de Venise du 15 juillet 2008.
      • Pierre Audiffret, né le 18 octobre 1851 , Nice (Alpes-Maritimes), baptisé le 18 octobre 1851 , St-Jean-Baptiste, Nice (Alpes-Maritimes).
      Marié, Madrid, Espagne, avec Adélaïde Rendon, née en 1840, Madrid (Espagne), dont
      • Marie-Adélaïde d'Audiffret , née le 3 septembre 1860, Nice (06), baptisée le 9 octobre 1860, Saint-Pierre d'Arènes, Nice (Alpes-Maritimes).
      • Marie Thérèse Dolores d'Audiffret , née le 11 avril 1863, Nice (06).
        Mariée avec ? Maliani.
    • Antoinette Audiffret, née vers 1825, Nice (Alpes-Maritimes), décédée le 4 novembre 1848 , Saint-Jean-Baptiste, Nice (Alpes-Maritimes) (à l'âge de peut-être 23 ans).
      Mariée le 17 février 1848, Saint-Jean-Baptiste, Nice (Alpes-Maritimes), avec Jean Boutau , né le 16 novembre 1816 , Saint-Paul-du-Var (Alpes-Maritimes), décédé le 17 septembre 1909 , Nice (Alpes-Maritimes) (à l'âge de 92 ans), adjoint au maire de Nice.
    Marié le 30 septembre 1838, Saint-Jean-Baptiste, Nice (Alpes-Maritimes), avec Marguerite Daver, née vers 1808, dont
    • Caroline Audiffret, née en 1838, baptisée le 15 décembre 1838, Saint-Jean-Baptiste, Nice (Alpes-Maritimes).
      Mariée le 3 juin 1854, Saint-Barthélemy, Nice (Alpes-Maritimes), avec Louis Cairaschi, dont
      • Angéline Cairaschi, née en 1855, baptisée le 15 mars 1855, Saint-Jean-Baptiste, Nice (Alpes-Maritimes).
      • Joséphine Cairaschi, née en 1856, baptisée le 1er septembre 1856, Saint-Jean-Baptiste, Nice (Alpes-Maritimes).
  • Pierre Jacques Audiffred, né en 1782, Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence, baptisé le 19 octobre 1782 , Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence).
    Marié, Saint-Jacques, Nice (Alpes-Maritimes), avec Antoinette Bressa.
  • Marie-Elisabeth Audiffred, née en 1785, Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence, baptisée le 24 août 1785 , Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence).
Total: 22 personnes (conjoints non compris).

Concernant l'auteur de la lignée et la famille:

Il s'agit peut-être de Marc Antoine Audiffred ci-dessous.
Sébastien Audiffred x avant 1748 Magdeleine Boeuf, dont:
a) Marc Antoine Audiffred, baptisé à Jausiers, 12.08.1749, parrain: Marc Antoine Caire, marraine: Marie Doneaud, son épouse,
b) Anne-Marie Audiffred, 22.06.1751, parrain: Joseph Proal, marraine:Anne-Marie Boeuf, son épouse,
c) Marie-Magdeleine Audiffred, 07.03.1753, parrain: Jean-Honoré Boeuf, marraine: Marie Fortoul,
 d) Jean-Jacques Audiffred, 21.02.1755, parrain: Jean-Jacques Audiffred, marraine: Magdeleine Teissier, son épouse.

On trouve aussi: Jean-Jacques Audiffred x avant 1737, Magdeleine Teissier, dont:
 a) Pierre Audiffred, 04.03.1737,
b) Marguerite Audiffred, 08.04.1741,
c) Jean-Pierre 01.08.1743, parrain: Barthélémy Audiffred, marraine: Catherine Graille, son épouse,
d) Pierre-Jacques, 08.03.1746.

Une autre branche des Audiffred de Jausiers, a également donné naissance avec Pierre-Jacques Audiffret, à un rameau à Nice au XIXè. Il y avait ainsi à Nice deux Barthélemy Audiffret contemporains.
Elle remonte à :
 I-Pierre Jacques Audiffred x avant 1736 Catherine Audiffred, dont :
Charles (1736),
Pierre (1737) x 1761 Anne Caire,
Hyacinthe (1739), et
André (1741).
II- Hyacinthe Audiffred x avant 1774 Jeanne-Marie Caire, dont :
Anne (1774),
Barthélemy et Jean-Joseph (1777),
Anne-Marie (1778),
Jean-Honoré (1782),
Pierre-Jacques (1784),
Jean (1788).
III-Pierre-Jacques Audiffred, puis Audiffret, x Sainte-Réparate, Nice, 21.08.1811, Pauline Françoise Louis Garin, native de Turin, dont :
Barthélemy (ca 1817),
Eleonora (ca 1822) x Nice 1841 Maurice Guigonis, établis à Florence,
Félicité Pauline Emilie (1827) x Nice, 1846, Alexandre Borra,
Caroline (ca 1834) x Nice 1852 Nicolas Blanchi.
IV-Barthélemy Audiffret (ca 1817) x Sainte-Réparate, Nice, 1841, Euphrosie Parisot, dont :
Pauline (1842),
Françoise Hélène (1845),
Mathilde (1846),
Ernestine (1847),
Gabrielle (1849).

Et pour souligner la complexité de cette famille, on trouve, toujours à Jausiers, un second Hyacinthe Audiffred, contemporain du précédent:
I-Joseph Audiffred x avant 1742, Magdeleine Spitalier, dont :
a) Rose (1742),
b) Catherine (1744), Hyacinthe (1746).
II-Hyacinthe Audiffred x avant 1778 Suzanne Caire, dont:
a) Rose (1778),
b) Marie-Catherine (1782),
c) Jean Joseph (1788),
d) Jean-Baptiste (1792).

Les Audiffred sont innombrables à Jausiers au XVIIIè et au XIXè. Il est vraisemblable qu'ils viennent tous de la même souche. C'est aussi de là que sont sortis les Audiffret-Pasquier. Le nom est encore aujourd'hui abondamment représenté à Jausiers, Barcelonnette, Digne...


AUDIFREDY en MARTINIQUE :

Source :  INRAP (recherches archéologiques)
 voir https://www.inrap.fr/un-moulin-betes-et-une-case-de-travailleurs-post-abolition-apres-1848-aux-trois-16997?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=n%25C2%25B0%252061%2520%257C%2520mardi%252010%2520janvier%25202023

"UN MOULIN À BÊTES ET UNE CASE DE TRAVAILLEURS POST-ABOLITION (APRÈS 1848) AUX TROIS-ÎLETS (MARTINIQUE)" janv 2023
"Aux Trois-Îlets, sur le site de l’habitation Château Gaillard, une équipe de l'Inrap a fouillé un bâtiment en ruine et ses abords et mis au jour les vestiges
d'une case de travailleurs transformée en boutique d'habitation (XIXe siècle) ainsi que d’un vaste moulin à bêtes destiné à broyer la canne à sucre, daté du XVIIIe siècle,
le premier fouillé en Martinique.
Audifredy-Martinique
Extrait de la "Carte géométrique et topographique de l'Isle Martinique" levée et dressée
par René Moreau du Temple, capitaine ingénieur-géographe du Roi en 1770 (BNF)
Propriété Audifredy.







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