Mise à jour 4/05 Copyright JG © 2005

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 Castellar et de l' Escarton de
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Chapitre IX.  Royaume de Bourgogne-Provence ; Comté d'Auriate.
        En 962, le pape couronne empereur le roi de Germanie, Othon le Grand. Ce couronnement marque le début du Saint Empire romain germanique. 
          Royaume de Bourgogne-Provence (947 - 1032)

                  L’an 933 est marqué par la création du royaume des Deux Bourgognes (Transjurane et Cisjurane). 
          Hughes, comte d’Arles et de Vienne, repousse une invasion hongroise et devient roi d’Italie. Il renonce, en 
          937, au profit du roi de Bourgogne. 

   La Provence est unie au royaume de Bourgogne, puis à partir de 947, du royaume de Bourgogne-Provence ( 947-1032)  qui fait partie du Saint Empire romain germanique (1032). 
                 Les descendants de Rodolphe de Bourgogne, de plus en plus impuissants, n'auront vraiment de rois que le 
         nom et ne  garderont bien souvent leur couronne que grâce à l'intervention du nouvel empereur Othon le 
         Grand dont ils se reconnaissent vassaux. Le Dauphiné est terre d'empire. 
Les Alpes en 1100
       De cette  agitation de surface,  la population n'est préoccupée que dans la mesure où les rivalités se traduisent par des allées et venues de troupes et leur cortège de misères. La  grave  carence  des  pouvoirs  d'état  a entraîné  la quasi disparition de tout ce qui exige une organisation cohérente, et d'abord du réseau routier, laissé sans entretien. L’économie rurale est fermée : chaque  domaine  se  suffit  à  lui-même,  fournissant sa nourriture et les matières premières indispensables : bois, laine, chanvre, que les artisans locaux transforment sur place. La dureté des temps engage d'ailleurs nombre de gens à se retirer du monde, dans l'érémitisme et surtout dans les innombrables communautés religieuses.  Quant  aux  villes,  elles  se  vident et  la population qui reste est en grande partie constituée par les membres  des  communautés  religieuses.[55] 
      Phénomène d’une importance historique considérable, le latin a cessé d’être, en tant que langue parlée, le moyen de communiquer des populations. Il éclate en parlers. C’est au Xe siècle que l’on trouve les premiers  témoignages écrits : l’Occitan est né. 
      Alors que Charlemagne avait créé des titres « personnels », pour ses comtés et marquisats, l’incapacité de ses successeurs, la discorde entre Carolingiens mettent fin à la domination des Francs en Italie. Jusqu’en 961, l’Italie est un royaume, puis devient, elle aussi, un fief du Saint Empire . C’est l’Italie “féodale”. Les comtes, marquis et plus tard leurs gouverneurs subalternes prennent de l’ardeur et de l’assurance, réussissent à assurer leur domination et s’en remettent directement au seul roi d’Italie ou à l’empereur, qui reconnaissent alors leur pouvoir direct et rendent leur dignité héréditaire. 


          Le comté d’Auriate.

          Notons la création, en 991, du marquisat de Monferrat et du marquisat de Savone, par partage de la Marche de Savone. Ce marquisat de Monferrat  durera jusqu’en 1713. 
        Muratori, dans son « Antiquità Estensi » fait mention du comté d’Auriate dans un diplôme de l’année 876. 

          En ce temps là, le comte, un certain Rodolfo, qui par indisposition ou par vieillesse ne peut plus traiter ses affaires directement, mande un certain Rogerio, qui, par un habile manège, avait sû acquérir sa sympathie, à Pavie où se trouve le roi. Il y est bien accueilli et est admis dans la cour. Rodolpho, satisfait, le fait chercher et lui annonce qu’il a pris des dispositions testamentaire pour lui léguer ses terres. Porteur de cette riche promesse, il retourne à la cour de Pavie où le roi d’Italie, Berenger Ier, sur intervention de Rodolpho, l’investit du comté d’Auriate, en l’an 906.

          Le chronographe de la « Novalesa » raconte qu’à la mort de Rodopho, Rogerio lui succède, comme comte en vertu de l’investiture donnée, et que pour assurer ses possessions, il épouse sa veuve. De leur mariage naissent deux fils, Rogério et Ardoino. Ce dernier se donne le titre de marquis et succéde à son père à la tête du comté. Il annexe Suse et sa vallée vers l’année 943, profitant de la faiblesse des habitants suite aux massacres des sarrasins. 
         Ardoino, mort probablement en 975, laisse un fils Manfredo. Celui-ci se marie avec une fille d’Attone, comte de Reggio et de Modène. Ils ont un fils, Manfredo II, Obrico qui devient marquis et qui, le 31 juillet 1001 obtient de l’empereur Otton II, un diplôme de confirmation et de validation de son pouvoir sur beaucoup de terres du Piémont. Il nomme Revello et Barge du côté de Saluces. Il épouse une Berthe, fille du marquis 
              Oberto II du duché de Toscane, fonde avec son épouse, en 1028, le monastère de Caramagna et l’année suivante la Collégiale de Revello. Il est père de deux filles, Immilla, duchesse de Turin et Adélaïde.            Cette dernière, à la mort de son père, en 1035, et par manque de successeur masculin, prend la tête du comté d’Auriate, d’après C Allais, alors que d’autres penchent pour le comté de Suse. 
          Adélaïde, du vivant de son père, épouse Ermanno, duc de Svevia, qui meurt de la peste en 1038, sans lui laisser d’enfant. Elle épouse ensuite le marquis Arrigo, probablement fils de Guglielmo, marquis de Monferrat, qui ne vit pas très longtemps lui aussi. En troisième noce, elle épouse, vers 1047, le marquis Oddon, fils d’Humbert Blanche-Main (Umberto Biancamano), comte de Maurienne et de Savoie avec lequel elle a, pendant leur treize années de vie commune, quatre fils et une fille. 
            Il semble que, lors de son mariage avec Oddon, Adélaïde détache quelques fiefs du marquisat de Suse pour en faire une dot à une de ses filles. La dot de cette dernière, plus les terres de son époux seraient à la source du marquisat de Saluces. La marche de Suse, qui passe aux mains de la Savoie, comprend toutes les vallées situées entre la Doire Baltée et le Pésio, alors que le futur marquisat de Saluces va du Pésio au Pélice (21)

           La comtesse Adélaïde est connue comme une femme sage, libérale, et de grande religion. Elle se consacre leinement à son rôle et fait des concessions importantes aux églises et aux monastères. 
          Un de ses fils, Amédée, est la première souche savoyarde qui domine le Piémont et un autre de ses fils, Pietro épouse une Agnés, fille de Guglielmo du Poitou (Poitù) et a 2 filles, Agnes et Alice : la première devient l’épouse de Frédéric de Monbelliard, comte du Luxembourg, et la seconde épouse Bonifacio de Savone, ou de Vasto, fils de Teottone, marquis de Monferrat et crée la souche des marquis de Saluces. 

          L’an 1000.

                  L’empereur Otton III, semble t il, donne à l’évêque de Turin les vallées de Varaita et de Stura. A cette 
          époque, les fleuves servent de limites aux états et une partie de la haute vallée Varaita pouvait être rattachée 
          au royaume de Bourgogne-Provence. 

                  En 1029, la Marche d’Ivrée est annexée par le marquis de Turin. 
          Dans les Alpes, après la disparition des sarrasins commence une période de repeuplement, une réoccupation 
          des terres vacantes, une reconnaissance des biens ecclésiastiques ou seigneuriaux : la prospérité revient. 

                  L’approche de l’an 1000 provoque de grandes peurs. L’Eglise bénéficie de nombreux dons, de la part du 
          peuple comme des seigneurs, et impose son autorité [52]. La « fin du monde » étant proche, les puissants, 
          nobles ou seigneurs, donnent leurs terres aux Abbayes ou se font moines. L’Eglise s’enrichit de terres, de 
          biens, de serfs et de pouvoirs. 

          Chronologies de Bellino et du Castellar.

Chronologie de Bellino
Chronologie comparée de Bellino et de la France
Chronologie comparée de Bellino et de la Savoie.

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