Mise à jour 4/05 Copyright JG © 2005

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     Histoire de Bellino
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    1743-1744
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 - Breve cronologia della
 Castellata E de l' Escartoun
   de CHASTEL DELFIN
      (Italiano)
 - Brève chronologie du
 Castellar et de l' Escarton de
  CHÂTEAU DAUPHIN

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Chapitre VI.  Le Haut Moyen-Âge.        Les Francs jusque là, étaient installés sur la rive droite du Rhône. Après la mort de Clovis (511), ses fils annexent les trois vieilles Provinces romaines de la Viennoise, de la Narbonnaise seconde et des Alpes Maritimes, s’emparent de la Burgondie (534) et de la Provence (536). Puis ils confisquent les terres du centre de la Ligurie, de Milan à Pavie. Les Goths  subissent leur barbarie, les ravines et de nombreuses personnes sont conduites en esclavage.
 
 

      Pendant ce temps, les Romains de Constantinople envoient des troupes contre les Ostrogoths. En 552, au Mont Vésuve, une bataille dure trois jours et les Grecs romains l’emportent.
        A l’annonce de ce désastre, les Ligures qui habitent entre les Alpes et le Pô, et qui préfèrent encore la domination des Goths à celle des Grecs, envoient une ambassade à Teodebaldo, fils et successeur de Teodeberto,  pour obtenir de l’aide. Celui ci hésite.
Aumême moment, une armée francque de 70.000 combattants passe les Alpes et envahit l’Italie.
        C’est donc trois ou quatre peuples qui se disputent l’Italie : les Goths, les Grecs, les Romains et les Francs. Les Goths se divisent : certains s’allient aux Romains, d’autres aux Francs, et enfin d’autres retournent dans leur pays d’origine. Les Francs, à moitié décimés par la maladie, sont finalement vaincus et défait et doivent céder l’Italie entière aux Gréco-romains.

       C’est la reconquête de l’Italie ( 511), par ces romains d’Orient.

Les Lombards en Italie.        Mais cet l’empire romain d’Orient ne dure pas bien longtemps.
        Les Lombards, natifs d’Allemagne, sous la conduite de leur roi Alboino, traversent les Alpes Juliennes, avec femmes, enfants, vieillards, chariots et bêtes de somme. On leur donne le nom de Lombards (« Longobarbi ») à cause de leur longe barbe, de la partie postérieure de leur crâne rasée, de leur cruauté et de leur férocité. A leur apparition, ils font fuir les populations vers des refuges dans les bois ou dans la montagne. Sans rencontrer de réelle résistance de la part des Grecs alors désunis, et sans véritablement combattre, ils s’imposent en trois années (568-572) en Italie du Nord, et prennent Pavie comme capitale de la « Lombardia ». Ils nomment des « ducs » pour administrer les affaires civiles et militaires. Ils organisent leur domaine : le duché est divisé en de nombreux districts ; chaque district est divisé en « centenario », lui même divisé en « decano ». Chaque chef de famille doit des comptes au niveau « centenario » et « decano ». Chaque homme doit servir à la guerre.
 


        L’Etat est gouverné par le roi et l’assemblée. Le roi commande les armées, nomme les ducs et autres magistrats, préside l’assemblée, propose et proclame la loi. L’assemblé, composée de tous les hommes majeurs, élit le roi, approuve la loi et décide de la guerre ou de la paix. Pour résoudre les problèmes civils et criminels, on s ‘en remet soit au district, soit au duc, et chaque personne doit payer un tiers de ses revenus annuels en contributions à la collectivité.
        Les « Longobardi » sont païens ou ariens, ont des coutumes bien différentes de celles des italiens. Mais, petit à petit,ils se civilisent et prennent des coutumes locales.
       Par intervention du pape San Grégorio Magno et de la reine Teodolinda, fille d’un duc de Bavière, les rois Autari et Agilulfo embrassent la religion catholique.

Nos vallées « lombardes ».

        L’histoire ne raconte pas de faits particuliers concernant les Lombards des montagnes ou des vallées autour du Monviso. Seules sont citées la descente du roi des Francs Childebert, en Italie du Nord, sous le règne d’Autari, et la prise de nombreuses personnes . Agilulfo, au début de son règne doit les racheter pour accroître la population de son domaine.
        D’autres sources indiquent que les Lombards pénètrent dans les vallées du Piémont et toute la région du Var subit leur invasion en 570.
         Ils sont arrêtés en 572, par une bataille sur la Durance, aux environs de Guillestre, et sont donc passés par nos vallées alpines.
Muratori, dans son « Annale d’Italie » et Denima, dans son « histoire de l’Italie occidentale » racontent que Aribert II, roi des Lombards a donné les Alpes Cozie au pape, soit toutes les vallées et les montagnes du Piémont, et que Liutprando, son successeur, confirma cette donation. Cette donation est remise en compte par les historiens : certains la croit réelle et constituée de biens allodiaux (prés, champs, vigne et bois) ; d’autres la limite à la juridiction, à la souveraineté. [4]
        En 578, une nouvelle tentative d’invasion des Saxons, par la vallée de la Durance, arrive jusqu’à Avignon, alors que les Lombards s’occupent des Alpes Maritimes, pillant et saccageant Monaco, Villefranche, Nice et Cimiez. Les populations se réfugient, à nouveau, sur les hauteurs, dans les grottes, avant de revenir construire leurs villes [42]

        Les Lombards, ayant envahi une seconde fois les Alpes Maritimes, Clothaire Ier a beaucoup de peine à leur faire accepter, en 613, le Col de Tende et La Turbie, pour frontière.


Le visage solaire dit de "Belenus", divinité celtique, a pu laisser imaginer l'implantation de tribus gauloises préromaines.
Le masque s'apparente plus probablement aux autres vestiges de style Roman Lombards de l'église primitive de la Rua la Glheiso (Bellino)
Les Premiers sarrasins.

        Pendant ce temps, une grande nation s’est développée : partie d’Arabie, des hommes s’emparent de l’Afrique du Nord où ils prennent le nom de Maures et de Sarrasins. Avec leurs barques légères, ils occupent toute la Méditerranée, menaçant l’Italie et la Provence. En 711, ils occupent l’Espagne, et de là, attaquent la Gaule. Dès 721, Narbonne tombe, avec le Languedoc. De nombreux fugitifs trouvent un asile en Provence. Nîmes et Carcassonne leur ouvrent les portes. Ils emportent or, argent, armes, chevaux, hommes et femmes pour captifs et épuisent le pays.[52]
        Abordant nos côtes dans les années 725, les sarrasins sont à l'origine d'une période d'insécurité qui se prolonge pendant plus de deux siècles. En 729, ils auraient détruit Nice: (« Nicea delata ab anno 729 usque ad tempora Caroli magni silicet anno 777 sub quo restituta ». (11)        Apres leur défaite à Poitiers (732), contre Charles Martel, les arabes arrivent en Provence (735). Par Arles, Avignon, la Provence est livrée aux musulmans qui construisent, sur la côte provençale, une série de tours “sarrasines”. Toute le Provence subit pillages, incendies, crimes. Marseille subit l’invasion. Puis, allant vers l’Est, c’est au tour de Toulon, Fréjus, Antibes et Nice. A Lérins, 500 moines périssent sous les cimeterres [42]
         Comme si cela n’était pas suffisant, les seigneurs provençaux se rebellent contre les Francs, dont la domination se fait trop pressante (736). Le duc de Marseille, comte d’Avignon, Mauronte, pactise avec les sarrasins pour étendre son territoire jusqu’à l’Isère et jusqu’aux Alpes. Les sarrasins avancent jusqu’à Valence, alors que ce duc soumet les Basses Alpes entre le bassin du Var et le Piémont. Mais Charles Martel réagit, s’allie au roi des Lombards et réussit à repousser, puis à cerner l’armée sarrasine dans Avignon, alors que les Lombards repoussent les armées de Mauronte du Piémont.

        Les Lombards d’Italie, avides d’étendre leur domination, tentent à plusieurs reprises de chasser les Grecs d’Italie et réussissent, en 758, à les déloger de Ravenne, leur capitale. Ils se portent alors jusque sous les murs de Rome où le pape, offensé par tant d’audace, se rend personnellement en France pour implorer le roi Pépin lequel envahit par deux fois l’Italie, l’emporte sur le roi Astolfo, le contraignant à céder au pape la cité de Ravenne et les territoires annexes. A la mort d’Astolfo, son successeur Desiderio, sans se soucier des pactes conclu par son prédécesseur, met à feu et à sang  tout le territoire et s’empare, au dépends du pape, des cités de Frenza, du duchè de Ferrare et de Comachio.

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