Mise à jour 4/05 Copyright JG © 2005

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Chapitre IV.  Les premiers chrétiens.

Sous le Haut-Empire romain
D'après l'Atlas historique..., A Colin, 1969
Evangélisation.        La légende raconte que la Provence fut évangélisée dès le Ier siècle, par St Paul, les Saintes Maries de la Mer, et Lazare. Venus de la mer, Marseille et Arles ont connu le christianisme très tôt. Après la Basse-Provence, c’est la vallée du Rhône et celle de la Durance qui ont reçu la bonne parole. Plus tard, d’autres porteurs de la nouvelle foi traversent les Alpes, par le Mont Genèvre, vers la Durance.
        Au IIIe siècle, de nouveaux missionnaires sont envoyés en Gaule par le pape de Rome (236-250). La religion chrétienne se diffuse dans les Alpes du Sud, par la grâce de Saint Magne et de Saint Dalmas, dans la première moitié du IIIe siècle.
        Les nouveaux chrétiens continuent d’être persécutés par les romains. De plus, l’époque est marquée par le déferlement barbare sur la Provence, d’abord des Alamans (256-260), puis des Vandales en 270-280. Violence et pillages entraînent un repli de la population des villes derrière leurs remparts et des campagnes vers les grottes-refuges [13].
        L’Edit de Constantin (313) proclamant la liberté de culte, remet de l’ordre dans l’empire romain. Le Ier Concile a lieu en Arles en 314. Ce même empereur Constantin réorganise ses Provinces, coupant la Narbonnaise en deux parties : la rive droite du Rhône reste Narbonnaise Première, la rive gauche devenant Viennoise, avec Vienne pour capitale et s’étendant de l’Ardèche au Lac Léman et jusqu’à la Province des Alpes maritimes qui a pour capitale Embrun.[13]
        En 381, les Provinces sont à nouveau découpées : la Viennoise est démembrée par la fondation de la Narbonnaise Seconde.
 
        En 365, Embrun est évangélisé par Marcellin et devient siège épiscopal, ou, au moins, compte une communauté chrétienne organisée.   Au Ve siècle, Embrun, importante étape des pèlerins vers Rome par le Mont Genèvre, deviendra métropole ecclésiastique des Alpes maritimes, prenant la place de Cimiez.  Métropole civile depuis Constantin le Grand, Embrun jouit aussi du privilège de métropole ecclésiastique. D'elle dépendent désormais Digne, Castellane, Senez, Vence, Glandeves, Barcelonnette et enfin Cimiez [13].
        On doit aussi à ce Marcellin l'évangélisation du pays briançonnais.

Peuplement des Alpes.

        L'historien des Alpes Raoul Blanchard estimait « qu'à l'apogée de l'âge romain la population des Alpes était équivalente au peuplement rural d'aujourd'hui et, dans certains secteurs des Alpes du Sud, supérieure. Nous nous fondons, pour étayer cette affirmation, sur le recensement des paroisses chrétiennes déjà établies après la fin de l’empire romain, recensement qui détermine la date de fondation des églises d’après le patronage qui les affecte ».
        On constate ainsi qu'en Maurienne toutes les églises trahissent  par  leur  patronage  des  dates  de  fondation  qui remontent aux premiers âges chrétiens, ce qui indique que toutes les communautés étaient en place à la fin de l'époque romaine. Les groupes d'églises de la moyenne Durance, du haut Verdon, de la Tinée, fonctionnent au milieu du Ve siècle, ceux du Queyras et de l'Ubaye à la fin de ce même siècle.[13]

        Plus au sud,  Digne fut vraisemblablement évangélisée par deux compagnons de Marcellin d'Embrun : Domnin et Vincent, dont on ne sait lequel des deux fut premier évêque de la ville. Guy Barruol penche pour Vincent et date la fondation de l'église en 374. Cette année-là, en tout cas  Vincent de Digne participe au concile de Valence..[13]

Evangélisation piémontaise : vallées « chrétiennes ».

        En l’an 51, S. Barnabé vient en Italie prêcher l’Evangile des Apôtres. Il prêche à Milan, à Turin, jusqu’à la vallée de Suse, et a probablement envoyé des disciples dans les vallées piémontaises.
        En 122, un certain Calimério, grec, pour éviter la fureur et les sévices de l’empereur Adrien contre le Christianisme, fuit Rome pour Milan où sa grande doctrine et sa piété s’exercent dans les Alpes Ligures, Maritimes et Cozie. Ses disciplines vont dans le Val Varaita annoncer l’Evangile.
        Ensuite St Magne et St Dalmas, dans la première moitié du deuxième siècle, viennent dans la région de Saluces et dans les vallées adjacentes.
        Dans les premiers siècles de l’Eglise, la Castellata, comme tout le Piémont, dépend de l’Archevêque de Milan, qui porte le titre d’Archevêque de la Ligurie, puis passe à l’Evêque de Verceuil et, au cinquième siècle est rattachée au diocèse de Turin nouvellement créé (8).
 


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