V. Ascendance maternelle : les vicomtes de Marseille
Sa mère, Barrale de Marseille.
Le 17 juillet 1219, Barral, son frère Gilbert
et sa sœur
Cécile sont à nouveau présents lors d'une
donation à l'église Saint-Trophime d'Arles. Ce jour-là,
c'est leur mère, Barrale de Marseille, qui promet de donner les
dîmes de ses possessions maternelles.
Barrale est elle aussi de haut lignage
car elle descend d'une longue lignée de vicomtes de Marseille.
Lorsque les Sarrasins furent chassés
de Provence par le comte Guillaume, celui-ci sut s'imposer auprès
des seigneurs locaux et transformer sa gloire de "libérateur"
en titre de marquis de Provence. Il administra son domaine et en
particulier aurait donné la ville de Marseille à un Pons
qui fut la tige des vicomtes de cette ville. Sept générations
plus tard, ses descendants sont nombreux et quatre d'entre eux
sont toujours vicomtes de Marseille :
-
Mabille, fille de Guillaume le Gros (+ 1188), mariée
à Gérard d'Adhémar, souverain de Montélimar
et seigneur de Grignan.
-
Barrale et Hugues des Baux, à qui les Marseillais
avaient prêtés de grandes sommes d'argent.
-
Roncelin, religieux de Saint Victor.
-
Raymond Geoffroi II, surnommé Barral, seigneur
de Trets et d'Ollières.
Barral de Marseille, père de Barrale, fut gouverneur de
Provence sous Aphonse Ier roi d'Aragon, comte de Barcelone et de
Provence. Il mourrut en 1192, alors que Barrale avait une vingtaine
d'année.
Il eut deux épouses : la première,
Alasacie Porcellet de Porcairagues, était dame de Roquemartine.
C'était une poétesse qui attira tout ce que la
Provence comptait de troubatours, trouvères et jongleurs
à la cour de son mari. Elle lui donna une fille unique, Barrale,
vers 1170, la mère de Barral des Baux. Barrale fut élevée
par sa mère "de Roquemartine" dans ce milieu cultivé marqué
par toutes les valeurs du Midi de la France. Lorsqu'elle fit son testament
en août 1201, elle institua sa fille comme héritière
universelle de ses biens propres sous réserve de quelques donations
au Temple de Saint-Gilles.
Barral de Marseille eut plus tard une deuxième
épouse, Marie de Montpellier fille de Guillaume de Montpellier
et d'Eudoxie, elle-même fille d'Emmanuel empereur de Constantinople.
Après le décès de son mari, Marie se remaria en 1197,
avec Bertrand de Comminge, mais ce mariage fut annulé
par l'église, et elle se maria une troisième fois avec
Pierre II, roi d'Aragon, et mourut à Rome en 1209.
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