Généalogie
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Seigneurs de Viens, de Sainte-Marguerite (viguerie d'Apt), co-seigneur d'Aubenas
.
Complément :
- Contrat de mariage entre noble Jean de Tributiis, seigneur de Sainte-Marguerite,
fils de feu noble Joseph, seigneur dudit Viens,
et de dame Marguerite de Lincel, assisté de noble Jean-Baptiste d'Isoard
de Matheron, sieur de Chénerilles, son cousin germain, d'une part,
et damoiselle Marguerite de Bernier, fille de noble Pierre, seigneur de
Pierrevert, et de dame Françoise de Murel, 30 octobre 1671 (AD04,
fol. 771 v°)-
Les maintenues de noblesse en Provence,
par Belleguise (1667-1669).
Le premier de cette famille si connue, sous le nom de Tributiis, était
viguier de Mourmoiron, petit village dans le comtat Venais-
sin, au voisinage d'Avignon (1). L'auteur du nobiliaire, pour enfler cet
emploi, dit que le pape le lui avait donné : beau présent
d'un pape ! Ces officiers de village, qu'on appelle aujourd'hui viguiers,
sont les lieutenants des juges bannerets, qu'on appelle
vulgairement bailes. Simon Tributiis, fils de ce viguier ou baile de Mourmoiron,
fut professeur en droit ; il était déambulatoire et
allait enseigner le droit d'une ville à l'autre. On trouve qu'il avait
tenu les écoles à Pertuis, à Manosque, à Carpentras.
C'est dans
cette ville qu'il fit connaissance avec le fameux Bertrand, jurisconsulte.
La conformité de profession les lia si fort d'amitié que
Bertrand donna sa fille unique en mariage à Tributiis, qui receuillit
toute la succession de Bertrand, à cette condition que ceux qui
naîtraient de ce mariage et leurs descendants seraient docteurs en
droit. Simon de- Tributiis étant assez riche, par cette succession,
pour soutenir le rang de magistrat, fut pourvu d'un office de conseiller
au parlement de la première institution de 1 501. Il acquit
le fief de Ste Marguerite, dans la viguerie de Forcalquier et le substitua
à ses enfants mâles et aux leurs, avec préférence
à celui d'eux
qui serait docteur en droit, désirant aussi bien que Bertrand, son
beau-père, conserver dans la famille l'amour de la science du droit,
qui lui avait acquis tout l'honneur dont elle jouissait. Son fils fut pourvu
du même office que son père. Il a fait deux branches Bar-
thélemy en a fait une dans Aix. N. de Tributiis fait l'autre à
la terre de Ste Marguerite, où il habite.
M. de Faucher a publié, en 1897, la généalogie des Tributiis.
Après avoir un peu exagéré, sans raison, l'origine de
leur noblesse, il avoue
(p. 173, note) que la famille, « après avoir joui d'une certaine
importance, « retomba dans la médiocrité ». La
conclusion est plutôt sévère.
(1) Lisez : Carpentras.