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Joseph Servan (Joseph Marie Servan
de Gerbey)
né à Romans (Drôme) le 14 février 1741, d’une
famille distinguée dans la magistrature, général français.
Volontaire, le 20 décembre 1760, dans le régiment de Guyenne
; officier du génie ;
sous-gouverneur des pages de Louis XVI ; colonel, puis maréchal de
camp le 8 mai 1792;
porté au ministère de la guerre par le parti girondin, du 9
mai au 12 juin 1792.
Il provoqua la formation d’un camp autour de Paris ; fit licencier la garde
du roi et les régiments suisses, et
fit supprimer différentes peines corporelles ci-devant infligées
aux soldats.
Lorsqu’il donna sa démission, l’Assemblée nationale, par décret
du 13 juin 1792, déclara
qu’il avait bien mérité de la patrie.
Ministre une seconde fois après le 10 août, il rendit son portefeuille
le 14 octobre, et passa,
comme général de division, au commandement en chef de l’armée
des Pyrénées-Orientales.
Il fait supprimer le VIIIe couplet de la Marseillaise en 1792, le jugeant
trop religieux (référence à Dieu).
Arrêté sous la Terreur, il est libéré le 3 février
1795 et réintégré dans l'armée.
Sous le Consulat, il fut président du conseil des revues et commandant
de la Légion d'honneur.
Le général Servan fut admis à la retraite le 3 mai 1807.
Il mourut à Paris, le 10 mai 1808, âgé de 67 ans.
Il est auteur d’un Projet de constitution pour l’armée française,
et d’une Histoire des guerres des Gaulois en Italie,
et de plusieurs articles militaires publiés dans l’Encyclopédie.
Son nom figure sur l’Arc de triomphe de l'Etoile, côté Ouest.
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