NAPOLON, de NAPOLLON
  • D'azur à un lion d'or, armé et lampassé de gueules issant d'une terrasse de sable (d'or pour RIE)
  • De sinople à un lion d'or.
  • Cimier : un lion d'or issant..
  • Comte romain
  • D'origine corse et à Marseille, famille éteinte au XVIIIe BOR


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Napollon  
ART
Familles associées : Lenche, Cipriani, Grimaldi-Régusse, Monier, Raoux

o    Généalogie
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Sanson Napollon
Au début du XVIIe siècle, les marins du Cap Corse continuèrent à jouer leur rôle initial d’intermédiaires entre deux mondes : le Chrétien et le Musulman. De même que Sampiero Corso avait été envoyé comme ambassadeur du Roi à Constantinople, par Charles IX, dans les années 1560, Richelieu sut qu’il n’y avait pas de meilleurs interlocuteurs avec le monde arabe que les Corses. Il fit donc confiance à Sanson Napoleoni d’Orche , marin de Centuri, petit cousin des Lenche et fils d’une Cipriani d’Orche de Centuri. Sanson, passé à la postérité sous le nom de Sanson “Napollon” (et ancêtre direct des Grimaldi de Monaco, par son unique petite-fille, Mme de Grimaldi, des princes souverains de Monaco, mariée en 1646), commença par être consul de France à Alep, sous Louis XIII ; lequel Louis XIII donna à nouveau le bâton de maréchal de France à un Ornano : Jean-Baptiste, fils du maréchal Alphonse, petit-fils de Sampiero et beau-frère de Thomas II Lenche, nouveau directeur de la Magnifique Compagnie du corail et du Bastion de France après son père feu Antoine et son grand-oncle feu Tomasino.

Sanson, marin de Centuri, réussit pour le cardinal et le Roi dans ses différentes missions en Orient (à Alep puis à Smyrne). Gentilhomme ordinaire de la chambre du roi (comme Mirabeau, le gendre d’Antoine Lenche), et chevalier de l’éperon d’or (ordre pontifical), il fut chargé par le Roi, l’année du siège de La Rochelle (1628), de relever le Bastion de France, tour à tour détruit par les Génois de Tabarka (les Lomellini, jaloux) et les Arabes (furieux du vol de leurs étalons). Mais les Génois finirent par tuer Sanson en combat singulier, au Bastion de France, en l’an de grâce 1633. Il laissait néanmoins à Marseille ses cousins Cipriani (prêts à prendre le consulat du port deux ans plus tard) et ses jeunes cousins Antonio-Maria et Marco Franceschi de Cannelle de Centuri, naturalisés par Louis XIII en 1611/1613. Toutefois, la guerre qui se rallume entre chrétiens (le Roi Catholique contre le Très Chrétien), et qui dure de 1635 à 1659 (guerre franco-espagnole), est peu propice aux marins corses. Les Porrata, devenus de très riches marchands “en draps de soie”, à Marseille, dans les années 1607-1620, disparaissent peu à peu de nos archives, après avoir marié leurs filles (grâce à leurs dots) dans la meilleure aristocratie de Provence. (En 1595, leurs cent mille écus faisaient d’eux la cinquième fortune du port juste après les cent quarante mille écus des Lenche).

En 1631, le roi nomme Sanson Napollon gouverneur du Bastion de France qui relève dorénavant de la Couronne et non plus du duc de Guise. L'espoir d'un renouveau se fait sentir mais pour peu de temps. En 1633, Sanson Napollon est tué lors d'une attaque menée par les Gênois et en 1637, une nouvelle offensive des
Algérois, dirigée par Ali Bitchinin, général des galères, porte un coup fatal aux comptoirs français : Le Bastion de France, La Calle et les installations du cap Rose sont détruits. Les relations entre la France et Alger se normalisent à la fin des années 1620. Le 19 septembre 1628, Sanson Napollon, descendant des Lenche, signe le traité d'Alger par lequel la sécurité du commerce en Méditerranée est rétablie. Le 8 octobre suivant, le général des galères d'Alger fait savoir aux consuls de
Marseille que « deux vestes d'honneur et de gloire2 » ont été offertes à Nappollon par le pacha (l'empereur ottoman). Louis XIII paie 272 435 livres qui servent à payer le rachat d'esclaves, les frais de campagnes et des présents. Napollon relève les comptoirs de Bône, La Calle et le Bastion de France. Outre la reprise de
l'exploitation du corail, Sanson Napollon ouvre au cap Rose un comptoir pour le commerce du blé.

 © Jean Gallian 2011