Jean Siffrein, cardinal, comte d'Empire
(1) Après ses premières études au collège
de Valréas, il entre au Séminaire Saint Charles d'Avignon,
puis à celui de Sainte Garde (Avignon).
et se met rapidement en relief par ses capacités intellectuelles,
sa vivacité d'esprit et sa puissance de travail.
(2) «Pendant toute sa vie, il n'oublia
pas son pays natal. Accueillant pour tous ses compatriotes dont il se
souvenait des noms de famille et même des individus, il les recevait
à sa table avec les cuisines provençales et comtadines dont
il raffolait : truffes de Valréas, olives de Villedieu, jambon
de Valréas, vins de Chateauneuf, poulardes de la Barthelasse, huile
de Barbentane. Il ne perdait jamais l'occasion d'y penser, de vouloir son
bien, pourtant il ne l'a jamais revu depuis son départ pour Paris
»
(3) Il avait été vicaire général et official
du diocèse de Lombez. Précepteur particulier à Paris,
orateur et prédicateur du roi, membre de l’Académie française
(1784), il fut député aux États Généraux
(1789), défendit la monarchie et l’Église à l’Assemblée
constituante puis quitta la France (1791) pour Coblence et Rome.
Après la proclamation de l’Empire, il fit allégeance à
Napoléon ler, se montrant un de ses plus plats courtisans et celui-ci
lui donna l’archevêché de Paris, qu’il accepta et entreprit
de diriger sans avoir reçu les bulles papales de nomination.
Pie VII lui ordonna de renoncer au siège parisien et déclara
nuls ses actes. Maury refusa mais fut déposé par le chapitre
de Paris après la chute de Napoléon.
Rome le convoqua pour s’expliquer (1814) et le pape le fit emprisonner
six mois au château St-Ange. Rentré en grâce, il mourut
à Rome. Louis XVIII refusa qu’il fût inhumé à
la Trinité-des-Monts (son titre cardinalice).