MATHIEU 

    • A Orange
    • D'azur au pal d'argent PIT II-366
          Familles associées : Pelletier-de-Gigondas, Cheilus

      de MATIEU ou de MATHIEU
      Sg du Revest, Antienne, le Vilar

      De gueules à trois colombes d'argent, 2 et 1.

    Matieu

      Familles associées : de Vachères, de Huc, d'Aube, d'Agoult, de Castillon de Cucuron, de Forbin-Gardanne, de Paparin


      Les maintenues de noblesse en Provence, par Belleguise (1667-1669).

      Pierre et Jean Mathieu, deux frères, gens de lettres, originaires de Bourgogne, que leur destinée établit à Forcalquier, faisant la
      fonction d'avocats et de jurisconsultes, professeurs en droit, plurent à deux sœurs Dauphine et Honorade de Vachières, dames du
      Revest. Elles épousèrent les deux frères, ce qui fit appeler le lieu du Revest le Revest des Dames. Jean n'eut pas d'enfants. Pierre
      fut conseiller au parlement, dès son institution en 1501. Ce Pierre Mathieu ou Mathéi, ayant abusé de sa charge, fut convaincu de
      concussion et, comme tel, condamné à un bannissement perpétuel, dégradé de ses honneurs et dépouillé de sa robe par deux
      huissiers, en audience publique, par arrêt du 5 janvier 1535. Gaucher de Mathieu, fils de ce Pierre, vécut obscurément dans la terre
      du Revest. Son fils Gaspard eut quelques commissions dans les guerres de la Ligue, ses descendants ont fait quelques alliances,
      mais ils n'ont point de noblesse, puisque Pierre fut dégradé de son office et banni. Il n'a jamais été réhabilité ni lui, ni ses des-
      cendants. L'auteur du nobiliaire ne rapporte aucun titre de leur noblesse.

      * Les Mathieu n'ont, en effet, aucun titre constitutif de noblesse, un seul conseiller au parlement ne suffisant pas à l'acquérir à leur maison.
      Ils sont dans le même cas qu'un grand nombre de familles, qui, possesseurs, par achat ou alliance, d'une terre, souvent roturière,
      l'intitulaient seigneurie et devenaient ainsi propriétaires d'un fief créé par eux. On s'intitulait noble à peu de frais et cela faisait un certain effet,
      puisque les commissaires délégués aux maintenues n'en demandaient pas davantage comme preuve, la plupart du temps.

      Pierre de Mathieu fonda au Revest, le 1er janv. 1522, le couvent des R. P. Servîtes. Il laissa, en plus de Gaucher, Pierre et Nicolas de Mathieu,
      qui furent cautions, le 22 fév. 1563, de Jean Matabon, archidiacre de l'église de Digne (1). Nicolas épousa Marguerite de Bagarris et ne laissa
      que deux filles :
      - Anne, mariée 1° le 11 janv. 1579 à Gaspard Magnan, conseiller au siège de Forcalquier (B.-A. B 2206) 20 à Artaud d'Oraison,
      conseiller au siège de Digne (ibid. B 1900),
      - et Cinthie, mariée le 9 août 1579 à Geoffroy Frépat (ibid. B 2207).
      — Gaucher de Mathieu avait épousé, en secondes noces, le 13 oct. 1557 (Elzias Baudin, à St Michel), Anne d'Albe, fille de Pierre
      et Catherine Moutte. C'est d'elle qu'il eut postérité et non de Marguerite de Castillon, ainsi que le disent les généalogies.
      On voit, en effet, que, le 2 déc. 1599, Gaspard de Mathieu était demandeur en liquidation de la dot de feue Anne d'Albe, sa mère (2). Ses
      autres frères : Jean-François, Vincent, Marc-Antoine et Mathieu sont cités comme fils et héritiers défunts d'Anne d'Albe, dans une transaction
      du 4 août 1624 (3). Jean-François épousa le 2 nov. 1595 Anne Parisi, fille d'Antoine, avocat, et de Balthazarde de Belcodène (B.-A. B 2212, f° 476).
      Il pourrait être père de Jean-Pierre de Mathieu, de St Michel, marié avec Marguerite d'Arnaud, d'où : Michel de Mathieu, marié le 9 juin 1661 avec
      Anne Maurin (ibid. B 2234. fJ 72).
      — Alfonse de Mathieu, fils d'Hercule, épousa à Sisteron le 6 juin 1666 (Civet) Louise de Paparin, d'où :
      1 Jacques, qui suit.
      2 Madeleine, mariée le 20 avril 1692 à Jean Monier (ibid. B 2244).
      Jacques de Mathieu, officier de galères, n'accepta que sous bénéfice d'inventaire la succession paternelle (ibid. B 1846. f" 154) et
      épousa le 3 avril 1697 Isabeau de Piolle, fille de feu n. François, sgr de Fontienne, et de n. Isabeau de Gombert de Dromon (ibid. B 2102
      et B 2245, fu 502). D'où :Jean-François, qui suit, et Anne, reçue religieuse ursuline à Sisteron, le 22 juin 1722 (ibid. B 2115).
       Jean-François de Mathieu, sgr du Vilar et de Fontienne (1710 y 1770), dont tous les biens furent mis en discussion (ibid. B 2033),
      épousa à Marseille, le 28 août 1746, Catherine Capussi, veuve de François de Fabri St Jean, et fille de f.
      Jean-Baptiste et d'Antoinette de Chaix. D'où : François- J oseph-André-Pierre de Mathieu (1747 t 1788) épousa à Marseille le 22 oct. 1777
      Marguerite Mathieu, fille de feu Jean-Jacques, officier de marine, et de Françoise d'Argelly, d'où :
       a) Joséphine-Gabrielle-Brigitte, née en 1781, et
      b) Marie-Madeleine-Françoise-Virginie, née en 1783.

      Les Mathieu de Fuveau sont d'origine différente. André Mathieu, fils de Jean, procureur, et de Françoise Borrily, épousa à Grasse, le 24 sept.
      1625 (H. Rua), Lucrèce d'Isnard, d'où : Claude, sgr de Fuveau, conseiller aux Comptes, épousa à Marseille, le 4 janv. 1660 (Roquemaure),
      Louise de Villeneuve, fille de Louis et de Claire de Bergier. D'où : Louis de Mathieu, vivant encore en 1723 (Arch. des B.-du-Rh. B 3194).

      (1) Insin. d'Aix, T. II, f° 149
      (2) Inv. des arch. de Barbegal, no 52.
      (3) Ibid, n, 691.  






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