Le MEINGRE de BOUCICAUT


lemeing2 ..........lemeing ..........lemeing3
E léments de généalogie :

I  Jean Le MEINGRE de BOUCICAUT, maréchal de France dit " Le Brave", 1316 - 15/3/1367 Dijon ,
x  Florie de LINIÈRES, 1332-1406, dame d'Estableau, fille de Godemar Ier & de Marguerite de Pressigny
II Geoffroy Le Meingre de Boucicaut, 1358- , sg de Breuildoré, d'Estableau, de Luc et de Roquebrune, gouverneur du Dauphiné (1399-1407)
x1  Constance de Saluces, v 1355->1398, fille de Frédéric II, marquis de Saluces & de Béatrice de Genève.
x2  1421 Isabelle de Poitiers-Valentinois.
III  Jean III le Meingre,t. 1485 et demanda à son légataire Aymar de Poitiers-Valentinois d’écarteler ses armes avec les leurs.
II Jean II Le Meingre dit Boucicaut, comte de Beaufort (1413), vicomte de Turenne (1413), Maréchal de France 1391 , 1364 Tours-21/6/1421 Yorkshire, Angleterre (en captivité)
x  23/12/1393, château des Baux-de-Provence,  Antoinette de Turenne  (Rogier de Beaufort), vicomtesse de Turenne 1376-1416 fille de Raymond, vicomte de Turenne & de Marie d'Auvergne.


- Marthe Le Maingre de Boussicaud,  x 1/1644 Charles de Damian, seigneur de Vinsargues

Belleguise :
BOUSSICAUD [Le Meingre]
Nos rois sont maîtres des honneurs en France. L'attribution de la noblesse est un des plus hauts caractères de la Majesté
royale. Henri IV, roi de France de glorieuse mémoire, porta ses droits au plus haut point de la souveraineté. Les rois, ses
prédécesseurs n'avaient encore anobli que des roturiers ; ils faisaient des chevaliers, des bourgeois ils faisaient des nobles.

De rustico jaciebant nobilem, comme disent les anciens. Mais ils n'avaient jamais fait d'un non noble un gentilhomme d'ancienne
et illustre maison. Le roi Henri IV fit, tout d'un coup, les Boussicaud, de simples bourgeois qu'ils étaient, des nobles de la plus
haute noblesse. Quatre frères, de la ville d'Arles, du nom de Boussicaud, servaient dans les armées des rois Henri III et Henri IV.
Ils se présentèrent au roi Henri IV, lorsqu'il assiégeait la ville d'Amiens, lui représentèrent qu'ils étaient originaires de
la province de Touraine, de la même famille que Geoffroy le Meingre, dit Boucicaud, maréchal de France sous le roi Char-
les VIII (1), que leurs titres avaient été brûlés, dans un incendie de leur maison et le supplièrent de vouloir les déclarer tels. Le
roi, sur leur exposé, sans autre preuve, leur fit expédier ses lettres patentes de l'an 1597 (2), par lesquelles, en considération
des services des quatre frères Boucicaud, il déclare qu'ils sont de la même famille que Geoffroy le Meingre dit Boucicaud,
maréchal de France, qu'il les a toujours tenus et réputés pour tels. Il veut qu'ils soient retenus, en tous actes, tant publics
que privés, avec le nom de Geoffroy le Meingre de Boucicaud, veut qu'ils portent les mêmes armes, sans qu'ils puissent être
obligés de faire aucune preuve, ni de rapporter les titres de la descendance de leur famille, veut et entend qu'ils jouissent de la
noblesse du maréchal de Boucicaud et de tous ses droits. Les quatre frères ont joui de l'effet de la déclaration du roi Henri IV.

Ils se sont habitués dans la ville de Grasse. Il y a deux évêques de leur famille, de la même ville. Antoine le Meingre de Bouci-
caud est aujourd'hui sgr de Verrayon.

Henri IV a bien pu anoblir les Gros dit Boussicaud, mais il n'était pas en son pouvoir de modifier leur ascendance. Ces lettres patentes rappel-
lent une autre décision souveraine, assez récente, qui faisait descendre une famille des rois de Hongrie. Le mariage de noble Trophime le Mein-
gre de Boussicaud avec Blanche d'Olivier, du 13 sept. 1 600, qui est le premier acte mentionné dans les preuves, ne donne pas le nom de ses
parents. Trophime, Claude, Antoine et Olivier étaient fils d'Etienne Gros dit Boussicaud, travailleur d'Arles, et de Madeleine d'Urbane, et
petits-fils de Jacques Gros dit Boussicaud, travailleur et pêcheur de N.-D. de la Mer, et de Thore André. — Honoré Gros-Boussicaud, marié
à Lucrèce Chaze, voyant qu'il avait des cousins nobles, et, qu'après tout, ce n'était pas difficile, impétra des lettres de noblesse en 1653 (3). Mais
il n'eut pas la même chance que les fameux descendants du maréchal, car toutes les lettres de noblesse, depuis 1634, ayant été révoquées par
l'édit de Vienne de septembre 1664, il fut rendu à sa condition première et condamné en 1667 à 300 livres d'amende, pour usurpation de titres.

Cela ne le troubla pas autrement et il continua tranquillement à se qualifier noble (voir son décès, à la par. Ste Anne, le 20 mars 1679), ainsi que
le firent ses descendants.

(1) Geoffroy le Meingre n'a jamais été maréchal de France et on ne le voit pas très bien contemporain de Charles VIII.
(2) Arch. des B. du Rh. B 106, f° 513.
(3) Arch. des B. du Rh. B 103, f° 420.

 


 © JG 2011