Généalogie : 
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Les maintenues de noblesse en Provence, par Belleguise (1667-1669).

La famille de Grignan est originaire du lieu de ce nom. Grignan de Grignan en est la tige (1). Il était parmi les croisés de la
fameuse croisade de Clermont, du Xe (sic) siècle, et de la compagnie d'Hugues-Adhémar de Monteil, évêque du Puy,
légat apostolique de cette croisade (2). Pierre de Grignan fit hommage à Louis Adhémar, baron de Grignan, des droits qu'il possédait dans
la baronnie. Raimond de Grignan, ayant eu des démêlés, en 1330, avec les barons de Grignan, se transplanta à Montdragon, où il
acquit une portion de la seigneurie. Aimar de Grignan, son fils, fit hommage de cette seigneurie de Montdragon à Guillaume, patriar-
che de Jérusalem, perpétuel administrateur de la sainte église d'Arles, ainsi qualifié dans la charte de l'hommage de l'église
St Trophime d'Arles, du 9 janvier 1363. Les Grignan ont fait leur demeure à Montdragon, jusqu'à Jean de Grignan qui se maria à
Salon, où il fut habiter. Paul et Jean-Baptiste de Grignan y habitent encore aujourd'hui. Leurs armes sont : de gueules, à un che-
vron d'or, accompagné, en chef, de 3 croix de Jérusalem du même et une rose d'argent, en pointe. Il ont ces croix depuis les croisades.

* Il est difficile de se faire une opinion fondée sur l'identité entre la maison féodale de Grignan et celle du même nom, possessionée à
Montdragon et fixée à Salon, au XVIe siècle, faute de toute documentation.
M. le marquis de Ripert-Monclar, dans son introduction au Cartulaire de Richeranches, parle des anciens seigneurs de Grignan et n'hésite
pas à voir leurs descendants dans « plusieurs branches, qui se sont fixées dans le Venaissin et à Salon en Provence et, l'une d'elles, finalement en
Espagne ». Aucun commencement de preuve ne vient à l'appui de cette affirmation. Artefeuil a publié la généalogie des Grignan, d'après une
notice communiquée, qui n'offre pas grandes garanties. On y mentionne le mariage, en 1507, de Guillaume de Grignan avec Honorade d'Isnard,
fille de Colin. Or cette dernière était fille de Pierre et se maria en 1510.
Tout n'est donc pas exact dans cet article, ainsi que le rectifie le vicomte de Rozière. Si les preuves de Belleguise n'offraient
de si multiples falsifications, elles fourniraient un indice de la descendance médiévale.
Des découvertes ultérieures donneront, peut-être, des renseignements à ce sujet.


(1) Ce personnage paraît fictif.
(2) 11 ne s'appelatt pas Hugues. Le concile de Clermont, où fut décidée la première croi-
sade, est du mois de novembre 1095.

Email 2011 :
Il semble bien que Jean François de Grignan soit mort au début de 1659, puisque son testament a été ouvert le 27 février, mais je n'ai pas trouvé son acte de décès dans l'état civil en ligne de Salon-de-Provence. Voici un extrait de ce codicille qui fut complété en 1659, transcrit par mon époux :
"L’an mille six cent cinquante neuf et le septième février led codicille solemnel a été ouvert, leu, publié de l’ordre de Mr le juge de la ville de Sallon et en la présence et des témoins nommés au verbal sur ce fait estant rière le greffe de l’ordinaire dud Sallon, après toutefois avoir été procédé par devant led Sr juge à l’adveration et reconnoissance des saings et cachets estant au-dessus dud codicille, le tout fait à la requeste de Dselle Anne de Barcillon, veuve dud Sr de Grignan, en qualité de mère et tutrisse testamentaire des enfans d’elle et dud Sr de Grignan, et suivant l’ordonance dud Sr  juge inceré aud verbal led codicille, et être enregistré aux actes dudt  greffe par moy greffier soubné à Sallon led an et jour susd Arnoux greffier.
Extrait à l’original étant rière moy Anthoine Tessier nore royal à Sallon
[signé] Tessière nore
"
Source : Envoie de F. Villaume 2/2011


Au sujet du capitaine Giles de Grignan, tué en 1575 près du château d'Oppède :

de R Rey :
Je dispose des renseignements suivants, et vous comprendrez pourquoi Giles m'intéresse (+ 1575) :
- Barthélémy de FERRE (FERRI), notaire de Ménerbes, fils de Noble Galyot FERRI se marie le 28.02.1558 à Orgon, avec Marguerite MONTAGNIER fille ainée de feu Alen du lieu d'Orgon (CM Me Honoré BARRAL - AD13 - 379 E / 20 - f° 366).
"Galyot donne le 1/4 de tous ses biens posés à Ménerbes qui lui reviendront à sa mort et à celle de Nb. Michele de GRIGNAN fille ainée de Nb. Rolland de GRIGNAN du lieu de Carpentras. Barthélémy sera tenu d'aider au mariage de ses soeurs ".

- Barthélémy teste le 24.03.1587 à Ménerbes :
"Il lègue à Louise et Delphine de FERRES 800 florins payables le jour de leur mariage, à Marguerite et Blanche de FERRES 500 florins aussi payables le jour de leur mariage, lègue tous ses autres biens meubles et immeubles à son fils Anthoine, à ses filles si Anthoine décède sans postérité, à François de FERRES (frère ou cousin germain ?) si ses filles décèdent sans postérité, et enfin à Richard de GRIGNAN, son cousin germain, si François de FERRES décède sans postérité.
Il lègue ensuite l'usufruit d'une partie de ses biens à Claudine COSSET, sa seconde épouse ".

"Le même jour et chez le même notaire, Richard de GRIGNAN, son cousin germain, l'institue, par testament, son légataire universel ".

Source : Histoire Généalogique de la Famille de FERRY - Christian de FERRY-FONTNOUVELLE

Josy BOLANDER a retrouver ces deux testaments :
- Testament Me Barthélémy de FERRE notaire de Ménerbes fait son testament en temps de contagion. Sépulture dans l'église de Ménerbes tombe de ses ancêtres. Epoux en premières noces de feue Marguerite MONTAGNIER d'où Louise et Delphine & Antoine. Epoux en secondes noces de Claude COSSET d'où Marguerite, Blanche & Anne Nb. Honoré de FERRE son frère. Nb. Richard de GRIGNAN son cousin germain.
Passé au terroir de Ménerbes terre du testateur. Me Barthélémy CATHALIN - Oppède - 3 E 46 / 254 - f° 47

- Testament Nb. Richard de GRIGNAN, de Ménerbes, fils de feu noble Gilles & de Nb. Marie de CAMBIS. Fait son testament en temps de la contagion veut sa sépulture dans l'église de Ménerbes tombe de ses prédécesseurs. Marguerite FERRE sa cousine, fille ainée de feu Nb. Galiot, de Cavaillon. Héritier Universel Barthélémy de FERRES notaire de Ménerbes son cousin germain.
Passé au terroir de Ménerbes et terre du dit Me Barthélémy de FERRES. Me Barthélémy CATHALIN - Oppède - 3 E 46 / 254 - f° 52.

En tenant compte de ces renseignements, on peut supposer que Michèle de GRIGNAN fille ainée de Rolland de GRIGNAN, mère de Barthélémy de FERRE, a un frère Gilles, mariée à une Marie de CAMBIS, ces derniers ayant un fils Richard.
Le décès que vous signalez d'un Giles de GRIGNAN à Oppède en avril 1575 peut parfaitement correspondre au père de Richard.