Généalogie a :
Page 1a : les origines
Page 1b : sg de Châteauneuf à Marseille et Marquis de Châteauneuf à Carpenras

Fiefs : à Saint-Bonnet (Champsaur), Lirac, Châteauneuf-le-Rouge (Provence), Costebrune, Loriol, Negreoux, St Vallier, Rousset

gaultier 2
GAULTIER de Girenton,
Cette famille a pour auteur Nicolas Gaulthier, qui rendit hommage au dauphin de Viennois, Humbert Ier, pour les biens qu'il possédait dans son duché de Champsaur en 1294.
 Jean Gaultier, son fils, épousa, eu 1370, Catherine de Girenton, héritière d'une famille noble et ancienne du Dauphiné; et c'est depuis cette alliance que la famille Gaultier
a joint à son nom celui de Girenton, et qu'elle a quitté ses anciennes armoiries pour prendre celles de Girenton.
Cette famille a donné plusieurs officiers supérieurs d'infanterie et de cavalerie, entr'autres un maréchal-de-camp en 1738, commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, deux capitaines de vaisseaux, ...

La seigneurie de Châteauneuf-le-Rouge, au diocèse de Toulon, unie à celle de Rousset, fut érigée en marquisat, par lettres du mois de novembre 1723, enregistrées à Aix les 4 et 7 février 1724,
en faveur de Jacques Gaultier de Girenton , alors capitaine de frégate.
Jacques de Gautier de Girenton, Chancelier, seigneur de Costebrune enseigne d’un des vaisseaux du Roy et Lieutenant d’une compagnie de la marine
Armes : d’or au chevron de sable accompagné de quatre étoiles à huit rais de gueules trois au chef une en pointe

Cette maison a donné plusieurs chevaliers et commandeurs de l'ordre de Malte depuis l'an 1480, époque où l'armée de Soliman fit le siège de Rhodes.

D'après Narjavel :
Antoine GAUTIER DE GIRENTON, né à Carpentras, chevalier de St-Jean de Jérusalem et commandeur de Mâcon, était châtelain de l'église de Rhodes
sous le magistère de Pierre d'Aubusson. Voici ce qui est rapporté dans l'Hiit. de Malte, par Vertot, et dans la relation du siége de Rhodes, par Médéric du Puy :
le bâcha Soliman , chef de l'armée de Mahomet II, appréhendant encore plus Ia valeur des chevaliers que leurs fortifications , et voulant ménager ses troupes,
envoya proposer au grand-maltre une conférence dans le but de le réduire à se rendre, sans attendre les dernières extrémités. D'Aubusson, pour avoir le
temps de faire de nouveaux retranchements, accepta l'entrevue qui se tint, le 26 juillet 1480, sur les bords du fossé, et à laquelle le bâcha envoya un de ses
principaux officiers, tandis que le grand-maltre y députa frère Antoine GAUTIER ; lorsque l'officier turc eut fait valoir ses raisons artificieuses, le grand maltre,
qui avait tout entendu, fit répondre par le châtelain de Rhodes que les Turcs n'avaient pas bien reconnu l'état et les forces de la place, que s'ils se présentaient
à l'assaut, ils trouveraient, au défaut de la muraille, des fossés, des relirades et des retranchements qui leur coûteraient bien du sang ; que, d'ailleurs, la ville
était assez défendue par ses chevaliers n'ayant qu'une méme foi et ne craignant point la mort. Alors se termina la conférence; l'envoyé turc se relira.
Après mille efforts, Ie bacha fut forcé de lever honteusement le siége.
— Lepère d'Antoine Gautier s'appelait CHARLES, et sa mère Dauphine de Fargis-de-Budos. Son aieul (Antoine) s'établit le premier à Carpentras, à l'occasion
de son mariage en 1396. Cette maison, qui descendait du duché de Champsaur (dioc, de Gap), forma trois branches dans la capitale du Venaissin,
et avait pris le nom de GIRENTON en 1370, lorsque Jean de GAUTIER épousa Catherine de GIRENTON, issue d'une famiIle du Dauphiné.
Elle a fourni encore :
1° JACQUES, marquis de Chateauneuf-le-rouge(dioc. d'Aix) né à Carpentras le 19 juin 1670 (de Jacques-Joseph et de Marguerite-Françoise dTnguimbert
de Pramiral), capitaine de vaisseau, nommé syndic de la noblesse comtadine en 1738, chargé, avec le sieur de Bondeville, du bombardement
de Tripoli (Barbarie), qui fut exécuté avec un plein succès (juillet 1798).  
2° Son frère, FRANÇOIS , sieur de Négreoulx , aide-major général d'armée, qui se distingua aux siéges de Landau, de Fribourg, elc.
3° Son autre frère, Jean-Charles, né à Carpentras en septembre 1679, sieur de Rousset, marquis de Châteauneuf, lieutenant-colonel du
régiment d'infanterie de St-Simon, qui, étant capitaine de grenadiers, se signala à la prise d'Alicante sous Ies ordres du marquis d'Asfeld,
et depuis, en qualité de brigadier, aux guerres d'Italie où il commanda dans la Mirandole, dans Plaisance et dans le duché de Modène ;
Il fut fait brigadier le 20 février 1734, maréchal de camp le 24 fevrier 1738, et commandeur de l'Ordre de St-Louis en 1739, année où il fut l'un
des trois officiers supérieurs employés dans l'expédition de de Corse.