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ORIGINE :
- Cette famille tire son nom d'une terre de l'Espine en Dauphiné , terre qui a appartenu aux Agoult des Baux, seigneurs de Brantes, Savoillans, Saint-Léger, etc … (1300) et cédée par eux à Guy de Morgas , seigneur de Chatelar, lequel prit le titre de seigneur de l'Espine. Il en rendit hommage au Dauphiné le 28 octobre 1332.
Cette famille possédait une grande propriété sur le territoire de Saint-Hippolyte (de l'ESPINE du PUY).DEVISE :
- Prosper SitemARMES :
- (1) D'argent à la croix de gueules adextrée en chef d'un aubépin arraché de sinople (de l'Espine de Pouët et d'Aulan , aussi à Caromb, Carpentras )
PIT I-35, II-438
- (1) D'argent à la croix de gueules accompagnée au premier canton d'un aubépin arraché de sinople.
PIT II-133 III-561
De l'Espine, créé marquis par le pape, porte " d'argent à trois écussons d'azur, accompagnés de huit merlettes de sable posées en orle ".DEVISE : - Decus et tutamen.
Généalogie
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ALLIANCES :
FIEFS : Aulan, Pouët-Sigillat , Poët-en-Percip, la Rochette
- Elle est alliée aux familles de Guiramand, d'Argenton, de Tresque, Maulan, des Pilles, Artaud de Montauban, de Valouse, de Pracontal, de Vesc, de Planchette, d'Urc, de Panisse, de Suarez, du Barroux, de Lopez, de la Fare, d'Estoublon, de Campredon, de Merles de Beauchamps, de Fallot de Beaupres, de Vincens, d'Astier de Soubirats et du Puy. Elle prit ce dernier nom et devint : de l'Espine du Puy .
Un seigneur de l’Espine est noble, à Caromb , pendant la Révolution.Le château d’Aulan , construit au 12ème siècle par les barons de Mévouillon fut propriété de la famille de l’Espine , puis passa à la famille Suarez par le mariage (1635) d’Isabeau de l’Espine avec François-Marie de Suarez.
Le chevalier Philibert-Gabriel-Joseph-Silvestre de l 'ÉPINE DU PUY est capitaine de vaisseau.
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La famille de l’Espine est originaire du Dauphiné où elle possédait les seigneuries d’Aulan, des deux Pouët et de la Rochette.
La branche aînée resta propriétaire d’Aulan jusqu’au mariage d’une de ses filles avec un Suarez.
Un cadet, Rainaud de l’Espine, seigneur de Poët Sigillat dans la Drôme, épousa Françoise du Puy, fille unique de Dalmas du Puy,
qui habitait probablement à Caromb (St Hippolyte). Rainaud ajouta "du Puy" à son nom à la demande de son beau-père.
Les " l’Espine du Puy" possédaient une grande prorpriété à Saint-Hippolyte.
Devenus marquis de l’Espine du Puy au XVIIIe siècle, un de leur fils, Philibert, passa au service de l’empereur d’Autriche
et fut lieutenant général des armées de l’empereur François Ier. Il commanda des troupes en Piémont et fut fait comte de l’Espine.
Le dernier marquis, Raymond de l’Espine du Puy, ne laissa qu’une fille mariée dans la maison de Ripert d’Alauzier,
alors qu’un cadet, Gaston Xavier, vicomte de l’Espine, mourut jeune, sans postérité.
Compléments :
Insinuation de l'acte de réception, du 14 septembre 1658, comme religieuse du monastère de St-André des Ramières,
de Louise Madeleine de l'Espine, fille de Guillaume de l'Espine et de Catherine Charlotte d'Allemand, de Carpentras
Notaire de Vaison : SOLIER François - 3E70-1212/109
Achat le 19/10/1604 de l'ESPINE Louise fille de Reynaud seigneur du Poët de Malaucène veuve de de VINCENT Charles de Rousset
et César de VINCENT de Vaison vendent à noble André de SEGUIN une pension 550 L seigneur de Rousset
dette au Sr de Chateauneuf son beau-frère habitant Pernes
- Esprite de VINCENT sa fille épouse de Guillaume CHISOLME (en marge 1606)
Notaire de Vaison : SOLIER François - 3E70-1212/142
- Transaction - le 05/02/1605 de l'ESPINE Louise fille de Reynaud seigneur du Poët de Malaucène veuve de de VINCENT Charles seigneur de Rousset
fils de César noble capitaine de Vaison avec son beau-père qui lui doit 807 L
- Esprite et Madeleine de VINCENT ses filles.
L'arrondissement de Nyons : histoire, topographie, statistique. De Mollans à Vinsobres / par Lacroix, André (1824-1910).
Tome I :
La donation de la baronnie de Mévouillon au dauphin Humbert Ier en 1293 ne mentionne pas le fief d'Aulan. Suivit-il le
sort commun des autres terres ? Nous l'ignorons.
Après l'abdication d'Humbert II et l'année même de la mort de ce prince, Bertrand de Baux, chevalier, seigneur de Brantes,
village au pied du mont Ventoux, donnait Aulan au prince Charles, en reconnaissance de bienfaits reçus .
Le nouveau Dauphin ou ses successeurs l'inféodèrent à la maison de L'Épine.
Ni les causes, ni les dates de ces libéralités ne se trouvent dans les historiens.
Quoi qu'il en soit, le 5 novembre 1413, Louis de L'Épine, fils de Baudon, en rendait hommage à la Chambre des comptes
de Grenoble. Sa famille tirait son nom d'une commune des Hautes-Alpes, entre Serres et Rozans.
Moulinet, dans ses notes manuscrites, appartenant à M. Morin-Pons, cite des actes de 1270, de 1272, de 1323, de 1335 et de
1357, où figurent Arthaud et Roger de L'Épine.
Le Cartulaire de Die recule l'antiquité de la maison jusqu'à 1203 et 1220 1. Chorier la dit originaire du Diois et Guy Allard
en commence la filiation à l'ani 290. Selon ce dernier, elle forma deux branches celle d'Aulan et celle du Poët-Sigillat, issue
de la première. A celle d'Aulan appartenaient Rican, chevalier, en 1300; Louis et Philibert, de la milice de Saint-Jean-de-
Jérusalem, en 1550 et 1600. Toutefois, comme on trouve, au XIVe siècle, la terre de L'Épine et celle du Poët-Sigillat aux
mains des de Morges, les affirmations de Guy Allard ne paraissent pas à l'abri de toute critique.
En 1421 Guigues de L'Epine, dit L'Épinette, se reconnaît vassal du Dauphin, en qualité d'héritier de Louis, son neveu.
C'est lui qui achète, en 1426, la part de Catherine de Chastel au Poët-en-Percip, pour 260 florins.
L'absence de titres ne permet pas de suivre sa postérité de branche en branche avec les détails d'une généalogie en règle.
On trouve en 1541 Falques ou Faulquet, fils de Michel, seigneur d'Aulan, et en 1573, Louis, domicilié à Malaucène, où
il disposa de ses biens le 25 juillet, en présence de Reynaud de L'Epine, seigneur du Poët, son oncle, de François d'Urre,
seigneur de Mollans, et de Jean de Vesc, seigneur de Nocase. Il était fils de Louis et de Marguerite d'Urre, et, « pour l'amour
fraternel qu'il portait à Hercule et en considération de son mariage avec Antoinette de Panisse, il lui donna tous ses
biens paternels et maternels en Dauphiné et Comtat. »
Un procès naquit de cette donation. Quoi qu'il en soit, Guillaume, fils d'Hercule, privé de postérité masculine, fut le
dernier de sa race en possession d'Aulan Isabeau, une de ses filles, en donnant sa main, vers 1640, à François de Suarez,
porta cette terre dans la maison de son mari et lui assura de la sorte un nom mémorable dans l'histoire et dans les belles-lettres.
Tome II
Selon Guy Allard, Catherine de Chastel, fille de Bertrand, et veuve de Guillaume de Tresvaux, vers 1422, d'une famille
déjà rencontrée à Nyons, aurait possédé le Poet-en-Percip, et selon l'inventaire de la Chambre des Comptes l'aurait vendu,
en 1426, à noble Guigues de l'Espine pour 260 florins. La notice sur Aulan a. donné déjà quelques détails sur cette famille, et
grâce au savant historien de Malaucène, nous allons les compléter ici. Ils tirent leur nom d'une terre située en Dau-
phiné qui passa aux de Baux de Brantes, Plaisians, etc., et à Guy de Morges, seigneur du Châtelard. Dès les premières années
du XIIIe siècle, ils étaient nombreux à Malaucène et y tenaient les premiers rangs. Parmi les diverses branches
qu'ils formèrent, on trouve celles de l'Espine, d'Aulan, du Poet-en-Percip, du Poet-Sigillat et de La Rochette.
Guy de l'Espine hérita de son père des titres de seigneur d'Aulan, des deux Poet et de La Rochette et conserva des
biens à. Malaucène où il vivait en 1433. Il fut mandataire d'Alix de Baux d'Avellin et son capitaine aux Baux, et en-
suite viguier de Malaucène. Son fils exerça la même charge et s'unit avec Madeleine Dupuy (1450). Ils eurent Elzéar,
mari de Suzanne de Pracomtal et Claudie, femme de Guillaume Gaucelin, seigneur des Pilles et de Valouse (1471).
Michel, fils d'Elzéar, mourut en 1540, laissant Foulquet, Raynaud et Louis, chevalier de l'ordre de St-Jean de Jéru-
salem et commandeur de St-Gilles.
Foulquet recueillit tous les fiefs de la succession paternelle, sauf le Poet-en-Percip qui échut à Raynaud, son frère
cadet. Ce Raynaud, plusieurs fois viguier de Malaucène, épousa. en 1565, Françoise Dupuy, fille de Dalmas et de
Catherine d'Urre et laissa le Poet à Jacques, son fils, qui le transmit 'à son tour à Guillaume, mort en chassant le san-
glier d'une blessure faite par un maladroit compagnon. Joseph-Philibert et François Joachim, ses enfants, se par-
tagèrent le Poet. Le dernier, reçu chevalier de Malte; quitta la croix, se maria et eut sept fils, dont l'un consul de Malau-
cène signait Du Pouet et les autres religieux ou militaires. Leur héritage fut recueilli par les enfants de Joseph-
Philibert, leur oncle. Celui-ci vivait en 1669 et Guillaume, son fils, en 1670. Joseph-Antoine-Guillaume, son petit-fils,
fut père 1° de Gabriel-Jean-Joseph, dit le comte de l'Espine, chambellan du souverain d'Autriche, colonel et propriétaire
d'un régiment dans cet état, gouverneur de Milan vers 1827, etc.;
2° de Jean-Baptiste-Guillaume officier de dragons au régiment de Custine, qui habita Malaucène, Carpentras et
Avignon où sa famille occupe encore un rang distingué.
Des de l'Espine, le Foet échut par alliance aux Suarez d'Aulan.
Marthe et Rambaude Guilhem, d'une famille provençale, portèrent la seigneurie de Poët-Sigillat à Marquis et à Rambaud de l'Espine
qui la reconnurent au Dauphin en 1335.
Marquis succéda à son frère, comme le prouve un hommage de 1349, et épousa en secondes noces
Philippe ou Philippine Eynard ou Monteynard.
Guigues de Morges, ayant acquis le domaine direct de cette terre, en fut investi en 1350. On trouve cependant,
après cette date, des hommages de Bertrand de l'Espine en 1360, de Philippine Eynard en 1374 et de Guigues
de l'Espine en 1413, d'Hercule de l'Espine en 1601, de Guillaume en 1677. Ce qui prouverait un morcellement du fief.
Les Thollon de Ste-Jalle, dès 1540, en tenaient un quart et les de l'Espine le reste. Louise de Bonne, veuve de Jean-
Antoine de Thollon, en 1666, s'en qualifiait dame.
Au dire du même Guy Allard, Lancelot de Poitiers, seigneur d'Allan, et Louis d'Urre en étaient seigneurs en 1426.
Le Dictionnaire topographique de la Drôme fait relever le Poet-Sigillat, par moitié, des abbés de l'Ile-
Barbe, l'attribue en 1275 aux d'Autane et ensuite aux Mévouillon, en 1330 aux Guillaume et aux Bésignan, en 1407
aux Monteynard qui le vendent en 1412 aux Thollon. La part des Bésignan passa, vers 1667, aux Fortia qui, en 1713,
la donnèrent en dot à une de leurs filles, mariée chez les Coriolis de Limaye. Recueillie, en 1341, par les L'Espine,
la part des Guillaume fut vendue, en 1596, aux La Tour-Gouvernet et par ceux-ci aux Duclaux qui, en 1789, en
étaient coseigneurs avec les Coriolis
^L'inventaire des Dauphins, publié par M. le chanoine U. Chevalier, mentionne sans date un hommage au dauphin
Jean par noble Raymond de Montauban, seigneur de Montmaur, pour Pierrelongue et le domaine direct de la moitié
du château du Poet dans la vallée de Bodon et un hommage de Guillaume Pons (Poncii) pour sa parerie du Poet.
L'inventaire manuscrit de la Chambre des Comptes des Dauphins rappelle les hommages de 1329 au dauphin par Guigues de
Morges, seigneur de Jansac. pour l'arrière-fief que possédait au Poet noble Joffrey de Besignan; de 1349 au même prince
par le marquis de L'Espine pour deux portions indivises du Poet au diocèse de Sisteron; de 1350 et 1353 par Guillaume
de Morges, fils de Guigues; de 1352 par le marquis de L'Espine; de 1373 par Aimar de Morges, fils de Guillaume; de
1407 par noble Jean Eynard (Monteynard) pour ses possessions aux château et mandement du Poet au-dessus de Ste-
Jalle de 1412 par noble Siffroy de Thollon, seigneur de Ste-Jalle, acquéreur de Jean Eynard; de 1413 par noble
Guigues de l'Espine dit d'Espinette, pour la moitié de ses biens et droits au château du Poet, sa maison forte ou tour
voisine du village; de 1483 par noble Louis de Thollon, pour Ste-Jalle et le Poet, trois parts de la juridiction
dudit Poet et deux parts de ses revenus et émoluments de 1597 par noble Jacques de La Tour; de 1697 par Guillaume
de L'Espine pour la coseigneurie du Poet-Sigillat.
Il s'y trouve aussi divers dénombrements qui indiquent la part de chaque coseigneur.
Le 1er, de 1540, est de Falques ou Fauquet de Thollon qui déclare posséder au Poet deux parts du mandement avec
juridiction haute et basse, valant 25 livres de revenu.
Le 2e, de la même date, est de Michel de L'Espine. Il s'y proclame possesseur de la 3° partie des château et
châtellenie du Poet avec haute et basse juridiction, droit de régale, de lods, de prélation et rétention, droit d'alberger les
terres gastes et vacantes et de nommer ses officiers, le tiers du vingtain de tous les grains, le tiers des censés indivises,
des corvées de gens et de bœufs, le tiers du fort et la faculté de construire un moulin et de recevoir de nouveaux
habitants. Celui de Fauquet de L'Espine ajoute les droits de chasse et de pulvérage.
Le 3e, de 1677, fut fourni par Guillaume de L'Espine qui se déclara possesseur du quart des droits seigneuriaux com-
prenant le droit de tournage, les censes et le vingtain d'un produit annuel de 120 livres, de la justice et juridiction.
Un dernier acte est analysé dans le même inventaire : c'est la vente du 16 septembre 1596 par noble Renaud de
L'Espine à noble Jacques de La Tour, seigneur de St-Sauveur, pour 3,000 écus de 60 sols pièce.