Don47-Florans
   DON Carpentras

florens
ART

Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle.
Source: gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LM1-164

FLORANS (de), au Comtat-Venaissin.
Armes d'azur à un sautoir d'or cantonné de trois étoiles du même, une en chef et deux en flanc,
et en pointe d'une fleur de lys d'or soutenue d'un croissant d'argent.
Couronne de Marquis.

La famille DE FLORANS appartient à la noblesse du Comtat-Venaissin. Elle avait pour nom primitif celui de Florent.

On trouvera sur elle des renseignements intéressants dans les ouvrages de Pithon-Curt, d'Artefeuil et de la Chesnaye des Bois,
dans l'Armorial de Dauphiné du marquis de Rivoire de la Batie, dans l'Histoire véridique de la noblesse de Provence, etc. On trou-
vera dans les Carrés d'Hozier les preuves de noblesse qu'un de ses membres fit en 1757 pour être admis à l'École militaire.

La famille de Florans a eu pour berceau la petite ville de Bédouin, au Comtat-Venaissin. Les généalogistes mentionnent un Antoine Flo-
rent, auquel ils attribuent la qualification de damoiseau, qui prit part, le 12 septembre 1397, avec Rostaing Guibert à la réformation des
statuts municipaux de Bédouin.

Pithon-Curt donne la filiation depuis un Antoine Florent, vivant dans la première moitié du xvie siècle, qui avait épousé Mathée
Camaret, du bourg de Caromb, au diocèse de Carpentras. Antoine Florent laissa de ce mariage deux fils
1° Claude Florent, simple notaire à Carpentras, qui épousa Marie Martinel par contrat passé à Malaussène le 7 février 1567
et qui n'en eut pas d'enfants;
2° Denis Florent, qui épousa en 1849 Cécile de Boutin. Ce dernier, auquel seulement remontent les preuves de noblesse faites en 1757,
fut père de Lœlius Florent qui épousa, le 1er mars 1578, Marie Bénédicti, fille d'André, docteur en droit, de la ville de Carpentras.
Lœlius Florent laissa lui-même quatre fils 1° Jacques, auteur de la branche aînée
2° François, chanoine de Carpentras;
3° Charles, chanoine de Vaison, prieur de Saint-Martin de Poitiers;
4° André, auteur de la branche cadette.

L'auteur de la branche ainée, Jacques de Florans, marié à Madeleine d'Allemand, fut nommé en 1612 président de la Chambre apos-
tolique du Comtat-Venaissin. Son fils, Jean-Emmanuel de Florans, né à Carpentras en 1616, reçu en 1634 docteuren droit civil de l'Uni-
versité d'Avignon, fut nommé deuxième consul de Carpentras en 1651, 1663 et 1668. On sait que ces fonctions de deuxième consul de
Carpentras étaient exclusivement réservées aux gentilshommes.
Jean.Emmanuel de Florans fut un diplomate très distingué. Il fut député auprès du roi Louis XIV par délibération des États du Comtat
du 29 mai 1663 et contribua à la conclusion du traité de paix entre les Vénitiens et le grand-duc de Toscane. Sa descendance s'est  éteinte
en la personne de Pierre-Ignace de Florans, prêtre, né à Carpentras en 1749, décédé à Avignon en 1830.

L'auteur de la branche cadette, nobleJAndré Florent, ou de Florans, sieur de Saint-Estève, du lieu de Bédouin, au diocèse de Carpentras,
servit avec distinction au régiment de Piles, épousa Françoise de Seguins par contrat passé le 7 avril 1639 devant notaire à Vaison et
fit son testament en 1666. Il eut plusieurs fils. L'un de ceux-ci, Claude de Florans, capitaine au régiment de Rouergue, périt en 1675 à la
bataille d'Altenheim. Un autre, Paul de Florans, domicilié à Vaison, au Comtat-Venaissin, vint se fixer en Provence après le mariage qu'il
contracta, le 29 juillet 1 702, avec Reine de Privat, héritière de la terre de Molières, près de Salon, que sa descendance a conservée
jusqu'à nos jours, et fit son testament à Tarascon en 1736. Il fut le grand-père de François et d'André-Louis de Florans de Molières, nés
l'un en 1745, l'autre en 1749, à Chambly, au diocèse de Beauvais, qui firent devant d'Hozier, en 1787 en 1760, pour être admis à l'École
militaire les preuves de noblesse mentionnées plus haut. Le second de ces deux jeunes gens épousa dans la suile Cécile Claptiers. Il fut
père de François, connu sous le titre de marquis de Florans, qui épousa en 1819 Caroline de Cordoue, et grand-père de Ludovic,
marquis de Florans, né en 1836, décédé en 1904, qui épousa successivement en 1860Léontinede Granceyet en 1878 Marie de Courcelles.
Le fils de ce dernier a été glorieusement tué à l'ennemi le 13 février 1916; il était demeuré célibataire et était le dernier représentant
màle de sa famille.

La famille de Florans avait fourni des officiers distingués.
Principales alliances de Seguins 1639, de Flotte, de Damian 1 731 de Cordoue, de Mandat de Grancey, Jullien de Courcelles, d'Espiennes
1881, de l'Espine l804, etc.

Note :
-  Louise Marthe Adélaïde de Florans a été arrêtée le 2 juin 1794 et exécutée sur ordre de la Commission populaire d’Orange le 24 juin 1794. 
Elle était d’une rare beauté, mais d’une santé délicate.  Dix-sept jours après sa mort, le comité de Carpentras, section de la Fraternité, dressait son tableau de renseignements. 
Nous y lisons qu'elle avait été déclarée soumise à la réclusion par une délibération du comité du 9 frimaire (29 novembre 1793),
mais qu'elle avait échappé à la force armée ; que son revenu consiste dans le produit d'un bien évalué approximativement à 24000 livres ; et qu'elle est d'un caractère doux. 
-  Jean-Pierre-Ignace Romuald Florans, prêtre de Carpentras, frère de Louise Marthe Adélaïde de Florans a émigré sous la révolution.

Note : source : https://www.marquise-de-florans.fr/les-domaines-de-la-marquise/bedoin/
Du  drame sanglant de Bédoin, au moment de la Révollution, il y eut un rescapé : un garçon de 3 ans 1/2, François-Marie de Florans, dont, les parents avaient été guillotinés.
 Il fut élevé à Bédoin par un ami de la famille, Jean Jacques Martin qui fut témoin de son mariage avec Jacquette-Caroline de Cordoüe, future Marquise de Florans, en janvier 1820.

Un oncle par alliance Joseph-Jean-Pierre-Félix de Florans, qui avait émigré, fut amnistié en 1803, ce qui lui permit de récupérer le domaine et le château des Florans à Bédoin.
Il désigna François-Marie comme héritier .  Celui-ci entra en possession du domaine ancestral de Bédoin en 1823 à la mort de celui-ci.
La terre des de Florans à Bédoin était composée de trois domaines assez éloignés les uns des autres et d’une superficie de 70 ha environ.
- Le domaine de Florans (31 ha) avec le château et des bâtiments de ferme.
- Le domaine des Crottes (36 ha) avec de grands bâtiments de ferme.
- Le petit domaine des Grasses (3 ha).

Le Marquis François-Marie de Florans ne venait pas souvent à Bédoin. C’est Florette dernière descendante, qui meurt sans laisser d’héritier qui en fait don à l’archevêque d’Aix.

La gestion de ces domaines fut confiée à des régisseurs qui de 1850 à 1934 se succédèrent dans la même famille les Clops.
Le Château des de Florans a été reconstruit, après bien des changements de propriétaires il est aujourd’hui un Village de Vacances