de COVET

Familles associées : de Fortia, de Grasse,  de Forbin, de Vignols, de Villages, de Grasse-Bormes, de Bormes, d'Escalis, de Porcelet-Maillane, de Seytres-Caumont, de Grimaldi-Courbon, de Grammont-Vachères, de Crussol, d'Orcel, de Maliverny  

Fiefs : Montriboud en Bresse, baron de Trets, marquis de Marignane, ... 


Couvet

Les maintenues de noblesse en Provence, par Belleguise (1667-1669)   :

La famille de Covet, des marquis de Marignane, sgrs des Iles d'Or, de St Cannat, de Velaux et autres terres, vit, depuis plus
d'un siècle, avec plus d'équipages et d'éclat qu'aucune autre de la province, sans avoir aucun titre primordial de noblesse, au con-
traire, d'une roture originaire, connue de tout le monde. Martin et Jean Covet, frères, enfants de François Covet, charretier, qui
avait, en son temps, fourni toutes les charrettes pour les voitures de Marseille à Lyon, firent de si grands négoces et devinrent si
riches que le partage qui fut fait, entre eux, des seigneuries, terres et baronnies de leurs acquisitions fit bruit par toute la France. Ils
ne donnèrent pour borne à leurs partages que la rivière du Rhône, celle de l'Isère et celle de Durance. Nostradamus parle de ce fa-
meux partage. Les descendants de Jean et de Martin ont été barons, marquis, comtes, gouverneurs et sgrs des Iles d'Or, barons de
Bormes. Jean-Baptiste de Covet, baron de Trets et de Marignane, fut conseiller et garde des sceaux au parlement d'Aix, de la crue
de l'an 1611. Gaspard, son fils, exerça le même office, mais il le quitta avant les vingt ans d'exercice et avant qu'il eût acquis le
titre de vétéran. Il n'a tenu qu'à ce temps de service que sa famille n'ai t un titre suffisant de noblesse. Je viens d'apprendre qu'il a
obtenu un arrêt du Conseil (1) de déclaration de noblesse. Mais il faut que le roi parle en termes exprès. Les lettres patentes seules
attribuent un titre de noblesse incontestable.

* Le métier de roulier, quand il s'appliquait aux grands transports et services dits, aujourd'hui, postaux, était fort rémunérateur et les Covet
ne sont pas les seuls à devoir à ce métier la fortune, qui les conduisit aux honneurs (2). Mais, ce qui est plus surprenant est de voir un président
et d'honorables conseillers à la Cour des Comptes abdiquer leurs sentiments de probité professionnelle et de conscience, en déclarant noble
une famille qu'ils savaient parfaitement ne remplir aucune des conditions requises pour être agrégée à la noblesse.
Ce cas n'est pas isolé malheureusement.

(1) 26 nov. 1695. Arch. des B. du Rh. B 112, fo 122.
(2) Voir : Mireur, Le tiers-état à Draguignan, p. 29.





 © Jean Gallian 2017