de CORDES/ de CORDOÜE
- Ils sont originaires d'Espagne : leur ancêtre Ferrand de Cordoue s'établit à Salon-de-Provence.
- En Provence, sg d'Aurons (Bouches du Rhône)
- D'azur à un ours d'argent sur ses deux pieds et tenant entre ses pattes un monde croiseté d'or.
- Supports : une aigle à deux têtes
- Devise : Ferme dans l'adversité.
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Familles associées : de Cadenet, de Florans, de la Roque, de Rosset, d'Hugues, de Soubirats, de Vassadel, Roux de Lamanon
Marquis de Cordoue en 1775
CORDOUE : aussi :
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Etat présent de la noblesse Française, 1886.
CORDOUE.
En Espagne, Bourgogne, Provence, Dauphiné, Poitou.
Famille représentée en France par : Marie - Fernand- Gonzague-Gahriel François, marquis de Cordoue, né le 21 septembre 1851, fils de Marie-Fernand-Gonzague-Raphacl et de Caroline- Gabrielle de Prkault; marié, au château de Boisjoly, en Normandie, le 21 novembre 1878
à Marie-Thomas des Chesnes, née le 10 janvier 1860, fille à' Edouard-Thomas des Chesnes et de Valentine-Louise-Claire Launay
de Cohardon, dont :
1° André-Èdouard-Gabriel, né le 10 novembre 1879 au château de la Chenelière ;
2° Hugues , né le 23 octobre 1880 au château de la Chenelière;
3° N..., un fils né récemment.
La famille de Cordoùe, établie en Provence depuis la fin du XV^ siècle, est originaire d'Espagne et issue de la grande maison des Fernandez
de Cordova. Le chef de la branche française est don Fernando de Cordova, venu en France à la suite de son compatriote, don Juan Ferrer
ou Jean Ferrier, lorsque celui-ci fut nommé archevêque d'Arles. Fernando est qualifié dans tous les actes de miles hispanus , et son nom avait
été francisé en Ferrand ou Fernand de Cordes, altération de Cordoùe, ainsi qu'on le trouve dans les textes du moyen âge.
Il était le troisième fils de don Sancho de Cordova y Rojas et de dona Maria de Mendoz. Peu de temps après son arrivée en Provence,
il épousa Yolande d'Aube, d'une des meilleures familles de cette province, en abandonnant les armes de sa famille qui portaient :
D'or, à trois fasces de gueules, pour prendre celles de sa femme légèrement modifiées, et qui devinrent :
D'azur, à l'ours rampant d'argent, supportant de ses pattes de devant un monde d'or cerclé et croisé.
Ces modifications étaient nécessaires puisqu'elles distinguent les d'Aube des Cordoùe, qui étaient venus, pour ainsi dire, se greffer
sur les premiers. L'écu des Cordoùe de Provence a pour support unique une aigle de. gueules à deux têtes, qui est également
le support des armes des Cordoue d'Espagne.
En quittant les armes de sa maison pour adopter celles de sa femme, Ferrand de Cordoùe ne fit que se conformer à un usage longtemps
suivi par les cadets de famille s'établissant à l'étranger sans esprit de retour. Du reste, à l'origine, les armoiries étaient celles du fief,
et non celles du possesseur; elles suivaient le fief dans ses transmissions.
Après le décès de Louis-André-Jean-Raphaël, marquis de Cordoùe, ancien pair de France, qui
a laissé trois filles, l'une mariée au marquis de Florans, l'autre au comte Monier de la Sizeranne,
ancien sénateur, et la troisième religieuse, supérieure du monastère du Saint-Sacrement à Marseille ; et après le décès de Joseph-Gabriel, ancien secrétaire d'ambassade,
frère du marquis, comme lui mort sans héritiers mâles, une branche collatérale des Cordoùe, établie
depuis 1737 dans le Poitou, prit en 1857 les armes et le titre des Cordoùe de France, issus de la maison espagnole de ce nom.
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par Françoise Coulomb historienne : livre « Marquise de Florans née de Cordoüe… »
Venue d’Espagne (Cordoue) à la fin du XVIème siècle, la famille de Cordoüe s’installe à Aurons en 1575 en achetant à l’archevêque d’Arles le château du Castellas.
Elle y restera jusqu’en 1937 date de la disparition de la dernière héritière.
C’est là que Geneviève Le Bault, Marquise de Cordoüe et grand-mère de la Marquise de Florans passa sa vie et notamment sous la Révolution. Pendant la Terreur,
elle obtint sans encombre l,e certificat de civisme retrouvé dans les archives familiales en date du 9 thermidor an II, ci-joint et retranscrit avec l’orthographe du texte :
« … Nous membres du Comité de surveillance d’Aurons, canton de Pellisanne district de Salon département des bouches du Rhône les citoyens Louis Laugier…
... certifions et attestons à qui de droit que la famille Cordoue étant la seule ci-devant noble domicilié dans cette commune et par conséquent dans le cas d’être surveillée avec plus de soin ainsi que nous l’avons toujours fait, na néanmoins jamais varié dans les principes du bon patriotisme et du vrai républicanisme, qu’il n’est jamais rien parvenu à notre connaissance qui put les rendre suspect et que sans antrer dans le détail de leur conduite soutenue dans les bons principes depuis le premier mai 1789 vieux style et des sacrifices volontaires qu’ils ont fait à la République nous attestons volontiers en faveur de la vérité qu’il se sont toujour conduit en bons Républicain. Et nous pouvons dire en notre conscience en faveur de la citoyenne Cordoüe et du citoyen Raphaël son fils qu’ils nont cessé de se préter au bien et au maintien de la République. En foi de quoi nous leur avons délivré le présent certificat pour leur servir ce que de Raison. Délivré Aurons dans le lieu ordinaire de nos séances le neuf thermidor an second Républicain…. »
En 1575 Antoine Descordes (il avait francisé son nom) achète le Castelllas à Aurons, village situé à 7 km de Salon et les terres ségneuriales voisines.
La Marquise de Florans née de cordoüe, appartient donc au XIX siècle à cette famille de vieille noblesse d’épée ayant blason et devise
» Ferme dans l’adversité »
Marie de Florans dite ‘Florette’ dernière Marquise de Florans hérite du château d’Aurons en 1906 et le transforme alors en une agréable demeure limitée par une belle colonnade au goût du jour.
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