de CIPIERES (Cipières)
Familles associées : Fabre de Mazan, Gratian, Hostager, La Cépède, Lambert, Laurens de Brue, Thoron
- Nicolas de Cipières, de Marseille, sg de Montauroux, fut Trésorier général de France en 1694.
- Louis-Antoine de Cipières fut maire de Marseille en 1776 et député aux Etats Généraux.
Belleguise :
C'est une maxime constante, en fait de noblesse à l'égard des familles judaïques, qu'elles ne sont jamais nobles de sang ni d'origi-
ne, si elles ne prouvent leur descendance être de la tribu de Juda ou de Lévi, toutes deux nobles, par l'attribution de Dieu même.
Les autres tribus n'avaient d'autre fonction que le trafic, surtout depuis qu'elles sont errantes et vagabondes sur la terre.
La famille de Cipières, de race hébraïque, a embrassé le Christianisme depuis l'an 1378. Sa roture originaire n'a pas été effa-
cée par aucun titre primordial, donc elle n'a aucune espèce de noblesse.
* Pour arriver à cette conclusion, l'auteur n'avait pas besoin d'établir une distinction entre les douze tribus, verbiage qui n'a pas dû lui couter
de profondes recherches. Dans les diverses copies de la Critique, on trouve des variantes de texte.
Une branche des Cipières était certainement convertie dès la fin du xve s. Raimonet de Cipières, habitant de St Remy, fit une vente le 11
déc. 1494 (de Bosque, à Tarascon, fo 155), tant en son nom que celui d'Astruc Nathan, juif de Pertuis, et d'Astruguette, ses parents, et de Ja-
cob et Mossé Nathan, ses frères. Dans un acte de société commerciale, passé le Il mai 1503 (H. Maset, à Tarascon, fo 63), figure Vincent de
Cipières, majeur de 20 ans et mineur de 25, fils et héritier de feu Raimond, de Draguignan. Ciprien de Cipières, que l'abbé Robert qualifie
sgr de Montauroux, était marchand d'Aix, ainsi que son frère Jean et ils sont cités, en cette qualité, au mariage de Louise de Cipières, leur fille
et nièce respective, avec Louis Antoine, marchand de Marseille, le 16 juin 1577 (Chavignot, à Aix). Françoise Fabre, veuve de Ciprien, se re-
maria le 16 juin 1576 (François Mathieu, à Aix) à Jacques de Lage. — On ne comprend pas bien comment les commissaires députés ont admis les
actes falsifiés, sur le vu desquels ils ont prononcé leur jugement de maintenue. Claude de Cipières fut condamné comme faux noble par
Lebret, le 16 août 1697. Voir : Hist. Véridique.
En Provence :