de TOULOUSE ou TOULOUSE de SAINT-PRIVAT ou de CASTAN de SAINT-PRIVAT

castan
D'argent au châtaignier
de sinople et châtaignes de sable.
st privat

Description incomplète
d'après un parchemin familial de M. J.M. d'Anselme de Puisaye
a  Généalogie
Page 1a (partiel)

Note : Source : Pierre-Marseille de Saboulin Bollena
Les généalogies des  TOULOUSE - CASTAN de SAINT PRIVAT, et des CASTAN,  s’emboîtent / se connectent:
III – Michel TOULOUSE, épouse le 31 octobre 1740, à Orange, Marie-Anne CASTAN, âgée de 30 ans, originaire de Pernes, vivant depuis 26 ans à Avignon, fille de Pierre-Joseph CASTAN, avocat et docteur en droit de l’Université d’Avignon, et d’Agnès de BONNET.
IV – Louis-François-Marie TOULOUSE – CASTAN de SAINT PRIVAT,  ce dernier hérite de son oncle Paul-François CASTAN, csgr de Saint-Privat (de Champclos), avocat, reçu docteur en droit de l’Université d’Orange, fils de Pierre-Joseph CASTAN, avocat et docteur en droit de l’Université d’Avignon, et d’Agnès de BONNET.


Complément TOULOUSE-CASTAN de SAINT PRIVAT
Source : Pierre-Marseille de Saboulin Bollena

I – Vidal TOULOUSE, bourgeois d’Orange, épouse le 7 novembre 1661 à Orange Dauphine de LONGES. D’où :
1 – Pierre TOULOUSE, baptisé le 7 août 1663 à Orange. Parrain : Pierre Faugier. Marraine : Jeanne Fabre.
2 – François, qui suit ;
II – François TOULOUSE, baptisé le 8 février 1665 à Orange. Parrain : François Clavel. Marraine : Diane de Longes. Bourgeois d’Orange, il épouse vers 1690 Françoise VOULOUZAN, fille de Michel et de Claude BOYER. en présence de Claude Cissaud, docteur et professeur en médecine, et de Pierre Bouveyron. D’où :
1 – Delphine TOULOUSE, baptisée le 6 décembre 1691 à Orange. Parrain : Vidal Toulouse.
Marraine : Claude Boyer. Elle épouse le 25 janvier 1716 à Orange, André BARTHELEMY, bourgeois, fils de Barthélémy et de Jeanne LAUGIER ;
2 – Michel, qui suit ;
3 – Esprit TOULOUSE, baptisé le 28/11/1695 à Orange. Parrain : Esprit Armand. Marraine : Philippa Girard. Bourgeois de la ville d’Orange.
x1 Madeleine ANDRE
x2 16/4/1733 à Bourg-de-Péage, Drôme, Marie ROYANNEZ, fille de Jean-Pierre & Jeanne FAYOL. 
D’où, du premier mariage :
1 – François TOULOUSE, baptisé à Orange le 1 août 1727. Parrain : François Toulouse. Marraine : Catherine Bressy. Décédé le 1 mars 1750 à Orange.
2 – Delphine TOULOUSE, baptisée à Orange le 18 juin 1729. Parrain : Michel Toulouse, maître chirurgien. Marraine : Delphine Toulouse. Décédée le 3 octobre 1735 à Orange.
et, du second mariage :
1 – Jeanne-Marie TOULOUSE, baptisée le 16 février 1734. Parrain : Michel Toulouse, maître chirurgien. Marraine : Catherine Gras épouse de Jean-Baptiste Voulousant. Décédée le 30 septembre 1736.
2 – Jean-Baptiste TOULOUSE, baptisé le 8 septembre 1735 à Orange. Parrain : Jean-Baptiste Voulousant. Marraine : Maire Fayol, femme de Jean Dugors. Décédé le 12 novembre 1759.
3 – Marie-Anne TOULOUSE, baptisée le 10 octobre 1737 à Orange. Parrain : Guy Fayol. Marraine : Anne Delonges épouse de Jacques Flaugier.
4 – Jeanne TOULOUSE, baptisée le 21 novembre 1739 à Orange. Parrain : André Barthélémy. Marraine : Jeanne Fauchier, femme d’Antoine Laugier. Elle épouse le 11 mai 1773 à Orange, Jean-Joseph DURAND, marchand, originaire de Caromb, veuf de Espérite-Marie GOUDOIS, fils de Jean-Pierre et de Geneviève ANREZ.
5 – François-Michel TOULOUSE, baptisé le 15 mars 1742 à Orange. Parrain : Esprit Bouyer. Marraine : Marie-Anne Castan épouse de Michel Toulouse.
6 – Pierre TOULOUSE, baptisé le 16 avril 1744 à Orange. Parrain : François Toulouse. Marraine : Marie Barthélémy.
7 – Barthélémy TOULOUSE, baptisée le 17 juin 1746 à Orange. Parrain : Barthélémy Voulousant. Marraine : Marie Barthélémy. Décédé le 22 novembre 1747 à Orange.
4 – Etienne TOULOUSE, baptisé le 9 février 1697 à Orange. Parrain : Esprit Boyer. Marraine : Françoise Courtard.
5 – Madeleine TOULOUSE, baptisée le 12 juillet 1698 à Orange. Parrain ; Barthélémy Morel. Marraine : Philippa Granier. Elle décède le 17 janvier 1731 à Orange.

III – Michel TOULOUSE, baptisé à Orange le 25 octobre 1693. Parrain : Michel Voulouzan. Marraine : Lisette Armand. Bourgeois, maître ès-art et chirurgien juré, épouse le 31 octobre 1740, à Orange, Marie-Anne CASTAN, âgée de 30 ans, originaire de Pernes, vivant depuis 26 ans à Avignon, fille de Pierre-Joseph CASTAN, avocat et docteur en droit de l’Université d’Avignon, et d’Agnès de BONNET.
1 – Agnès-Elisabeth TOULOUSE, baptisée le 1 septembre 1742 à Orange. Parrain : Claude Ollier. Marraine : Elisabeth Vingtaine.
2 – Delphine-Françoise TOULOUSE, baptisée le 3 juillet 1744 à Orange. Parrain : Paul-François Castan. Marraine : Delphine Toulouse. 
3 – Paul TOULOUSE, baptisé le 16 septembre 1746 à Orange. Parrain : Paul d’Audiffret, lieutenant général de police à Saint-Paul-les-trois-Châteaux. Marraine : Jeanne-Marie de Turc, épouse de Godefroy de Jonc, juge royal. Il décède le 28 juillet 1747 à Orange.  
4 – Louis-François-Marie, qui suit ;
IV – Louis-François-Marie TOULOUSE – CASTAN de SAINT PRIVAT, baptisé le 4 mars 1748 à Orange. Parrain : Louis d’Arras d’Haudrey, brigadier des armées du Roy, lieutenant-colonel du régiment de Condé.
Marraine : Madeleine-Catherine Gaudry, douairière de Mr de Condorcet.
Ecuyer de la ville d’Orange, reçu Gendarme de la Garde du Roy, puis avocat, reçu docteur en droit de l’Université d’Avignon (15 nov. 1784), colonel de la garde nationale. Il est arrêté à la suite de soulèvement fédéraliste du sud de la France, jugé par un Tribunal Révolutionnaire de la commission populaire d’Orange et condamné à mort. Habitant rue Langes (n°1 à 5).
x  21 mars 1775 à Orange, Marie-Thérèse BAYLE, âgée de 23 ans, fille de Pierre-Philippe BAYLE, avocat au parlement, docteur en droit, doyen des professeurs de la faculté de droit en l'université d'Orange, et de Marie-Anne ROMANET. En présence de Paul-François Castan, bourgeois de Sérignan, oncle de l’époux, et de Charles - Philippe Bayle, avocat en la Cour, frère de l’épouse. (Il aurait recueilli l’héritage du cousin germain de son épouse Paul-François Castan, co-sgr de Saint Privat de Campclos, avocat, docteur en droit de l’Université d’Orange, sans descendance de son épouse Marie-Madeleine Michel) D’où :
1 – Marie-Anne-Agathe TOULOUSE - CASTAN de SAINT PRIVAT, baptisée le 7 février 1776 à Orange. Parrain : Pierre-Philippe Bayle, avocat au parlement. Marraine : Marie-Anne Castan, veuve de Michel Toulouse. Décédée le 1er juillet 1776 à Orange.
2 – Paul-Joseph-Camille TOULOUSE de SAINT PRIVAT, baptisé 5 octobre 1777 à Orange. Parrain : Paul-François Castan, docteur en droit et avocat à la Cour. Marraine : Marie-Thérèse Bayle ;
3 - Marie-Élisabeth-Joséphine TOULOUSE - CASTAN de SAINT PRIVAT, baptisée le 6 mai 1779 à Orange. Elle épouse le 14 méssidor an XI (3 juillet 1803) à Orange, Pierre-Jean-Joseph-François GAUDIN de LANCIER, fils de François-Marie, et de Marie-Anne de SYLVESTRE de LANCIER.  39/131. Il décède le 8 avril 1824 à Orange. Elle décède le 11 décembre 1835 à Gordes.
4 – Philippe-Jules, qui suit ;
5 – Marie-Thérèse-Henriette CASTAN de SAINT PRIVAT, baptisée le 7 décembre 1782 à Orange. Parrain : noble Joseph-François de Belmès, ancien officier au régiment d’Aunis, originaire de Monteux. Marraine : Agnès-Élisabeth de Saint Privat. Elle épouse le 19 mai 1801 (29 floréal de l’an 9) à Orange, André-Honoré-Philibert DUMAS, avocat et juge suppléant près le tribunal civil d’Orange, fils de François et Anne-Geneviève d’HUGUES. Elle décède à Tarascon le 8 septembre 1861. 
6 – Louis-Marie-Casimir CASTAN de SAINT PRIVAT, baptisé le 3 février 1785 à Orange. Parrain : Paul-Joseph-Camille Castan de Saint Privat. Marraine : Marie-Élisabeth-Joséphine Castan de Saint Privat. Décédé le 30 août 1787 à Orange.  
7 – Claire-Agathe CASTAN de SAINT PRIVAT, baptisée le 28 avril 1787 à Orange. Parrain : Philippe-Jules Castan de Saint Privat. Marraine : Marie-Élisabeth-Joséphine Castan de Saint Privat.
Un mémoire en arbitrage pour  Louis-Francois TOULOUSE - CASTAN de SAINT PRIVAT, neveu et héritier de Paul-François CASTAN
qui part testament le nomme son héritier universel à charge pour lui de reprendre le nom et les armes de CASTAN de Pernes.
Document conservé dans les archives familles Saboulin - dossier Dumas / Castan de Saint Privat.  


 V – Philippe-Jules CASTAN de SAINT PRIVAT, baptisé le 3 avril 1781 à Orange.
Parrain : Paul-Joseph-Camille Castan de Saint Privat.
Marraine : Marie-Thérèse Bayle.
Élu une première fois maire d’Orange le 14 mars 1830, puis une seconde fois le 10 juin 1831.
voir https://www.retronews.fr/journal/le-radical-de-vaucluse/28-mai-1934/2233/5116964/3


Notes sur Louis-François-Marie TOULOUSE, dit CASTAN-SAINT-PRIVAT.

Dossier 141 de la Commission populaire d'Orange.

Né à Orange le 3 mars 1748 de M. Michel Toulouse, maître ès-arts et chirurgien juré, et de demoiselle Marie- Anne Castan,
il fut tenu le lendemain sur les fonts baptismaux par noble Louis Darras d'Haudrécy, brigadier des armées du roi et lieutenant-
colonel du régiment de Condé, et par dame Madeleine-Catherine Gaudry, douairière de M. de Condorcet. Après ses études,  
il fut reçu docteur ès-droit. A l'âge de vingt-sept ans, il épousa, le 21 mars 1775, demoiselle Marie-Thérèse Bayle, fille de M. Pierre-
Philippe Bayle, avocat au parlement et doyen des professeurs de Ja faculté de droit en l'universitd d'Orange, et de dame Marie
Romanet. Dans cet acte, il est qualifié d'écuyer et de gendarme de la garde du Roi. De ce mariage naquirent six enfants (1).

M. Toulouse figure le premier sur la liste dressée par la municipalité, le 14 mai 1793, des personnes qui, aux termes de la
loi, doivent être désarmées.

Le 2 germinal an II (22 mars 1794), le comité de surveillance lança contre lui un mandat d'amener, et l'interrogea sur sa
conduite avant et depuis la Révolution.

Il répondit s'appeler Castan-Saint-Privat ;_n'être pas privilégié ; _avoir été reçu dans la garde des gendarmes du feu
tyran, et n'avoir jamais joint son corps ; _avant la Révolution, être docteur en droit et avocat sans causes, et depuis la
Révolution, il exploitait ses biens ; _depuis 1789, il a fait des dons patriotiques (2), a montré sa soumission aux lois ; _ il
n'a pu fréquenter les assemblées et la société populaire à cause de maladie ;_ il n'a rien fait contre la Révolution, et a été
colonel de la garde nationale ; pendant le fédéralisme, il a logé douze Marseillais sur présentation de billets, a été entraîné
à la section, et forcé de prendre les armes par un adjudant marseillais qui passait devant sa maison ;_ il a été avec eux
jusqu'au faubourg, entraîné plutôt par l'exemple que par le désir de se battre ; _ lorsqu'on est venu, au nom de la loi,
abattre les armoiries qui se trouvaient sur la porte de son jardin d'Alençon, il n'a pas dit, comme on le soutient, qu'il se foutait
de la nation et ne la reconnaissait pas mais il a dit que la nation était une bonne mère et qu'elle n'ordonnait point qu'on
inquiétât les citoyens qui sont dans la loi, »

L'interrogatoire terminé, le comité prit la délibération suivante : « Le comité, considérant que depuis le commencement
de la Révolution, Toulouse n'a jamais manifesté son amour pour la Liberté, les dons pécuniaires n'étant pas regardés com-
me des preuves de civisme, et prouvant seulement quelquefois l'aisance personnelle ; - que dans le temps du fédéralisme
et de la rébellion des Marseillais, il ne s'est pas prononcé en faveur de la Convention nationale ; - que quoiqu'il n'ait jamais joint
le corps des gendarmes de la garde du feu tyran, il en faisait partie, y étant admis comme surnuméraire, et qu'ainsi il se trouve
 être de la caste des privilégiés ; - a délibéré à l'unanimité que, conformément à l'art. 2 de la loi du 17 septembre, il regarde
 Toulouse, dit Saint-Privat, comme suspect, et que comme tel il sera traduit sur-le-champ dans la maison d'arrêt du district (3). »

Quatre jours après, il adressa au comité qui l'avait interrogé la lettre suivante :

à Orange, le 6 germinal, 2me année de l'ère républicaine (26 mars).
« Expose François-Marie Toulouse Castan dit St-Privat, détenu dans la maison d'arrêt, que lors de la signification de
son mandat d'amener, il fut si troublé qu'il ne savait où il allait, qu'il parlait au gendarme sans savoir ce qu'il lui disait; son
trouble augmenta si fort lorsqu'il parut en présence du comité qu'il a raison de croire que ses réponses aux interrogats qu'on
lui a faits, sont dénuées de vraisemblance ; cet oubli paraîtra moins surprenant chez l'exposant lorsqu'on saura qu'un rhumatisme
goutteux et une fièvre maligne lui ont laissé la mémoire si faible qu'il perd aisément le souvenir de ses actions
et des choses qu'il a vues ou entendues. Dans ces circonstances, l'exposant vous prie de considérer la plupart de ses réponses
comme contraires à la vérité, et de n'y avoir aucun égard, ofl^nt, aujourd'hui qu'il est moins agité, de répondre plus
Sertinemment à un interrogatoire, si le comité juge à propos de lui en faire subir un nouveau. »

On ne daigna pas répondre à sa demande ; le comité dressa le 3 prairial (22 mai) son tableau de renseignements, dans
lequel, après avoir rappelé les faits relatés dans son interrogatoire, on ajoute que Toulouse avait environ 7 à 8,000 livres de
rente ; - que ses relations habituelles étaient avec ses parents et des fanatiques, et que vivant très retiré, on ne connaît
rien concernant son caractère et ses opinions politiques. »

Cela signifie qu'on n'avait rien à lui reprocher, mais qu'il était riche, et qu'on ne voulait pas de Messieurs, comme le
déclarait ingénument le comité de Courthézon. La part insignifiante qu'il prit malgré lui au mouvement fédéraliste ne fut
qu'un prétexte à sa condamnation.

Viot, dont les lèvres étaient toujours ouvertes au mensonge, le présenta comme incivique et fédéraliste : « Toulouse dit
St-Privat, ci-devant gendarme surnuméraire de la garde du tyran, s'est montré depuis le commencement de la Révolution ,
son ennemi juré, et l'ennemi du peuple et de ses droits ; il a prouvé publiquement son horreur pour le régime de la liberté
en disant qu'il se toutait de la nation, et qu'en dépit des décrets de l'Assemblée nationale, il conservait ses armoiries,
signe infâme de la tyrannie et de la féodalité; il a pris une part active à la rébellion des Marseillais contre la Convention ;
il a porté avec eux les armes contre la République ; il a propagé des principes anti-civiques et tenté tous les efforts pour
dissoudre la représentation nationale ; il a par là méconnu l'autorité légitime; il a par là voulu attiser le feu de la guerre civile
pour embraser la République, la déchirer par ses horreurs, et faire renaître la royauté avec la tyrannie. »

Quatre témoins avaient été assignés contre lui. Sur leurs dépositions, la Commission prononça la sentence de mort.

Quand le règne de la Terreur fut passé, Marie-Thérèse Bayle, sa veuve, dénonça par-devant la municipahté d'Orange ceux qui
par leurs témoignages avaient fait périr son mari.

La municipalité d'Orange avait fait apposer le scellé sur ses papiers, aussitôt après son incarcération; le lendemain de sa mort,
elle fit faire l'inventaire de son mobilier. L'opération dura trois jours.
Sa maison, large et spacieuse, fut choisie pour loger l'administration du district.

(1) Registres de la paroisse d'Orange.
(2) Castan Saint-Privat figure dans la liste des déclarations des contributions patriotiques sous le n° 18 pour la somme de 780 livres,
le 17 décembre 1789.
(3) Registre des délibérations du comité de surveillance d'Orange.



 © Jean Gallian 2012