de CADECOMBE
- Paul de Cadecombe, né à Bonnieux au diocèse d'Apt, fils d'Esprit de Cadecombe, docteur en médecine et de Louise de Guiramand, fut reçu docteur de l'Université d'Avignon en 1664 ; créé comte palatin par bref du pape Alexandre VII. ; jurisconsulte distingué.
- André de Cadecombe, d'Avignon, fils de Paul, fut reçu docteur de l'Université d'Avignon le 11 juillet 1697 ; juge de St-Pierre et des Gabelles.
- Paul de Cadecombe, d'Avignon, fils de Paul, fut reçu docteur de l'Université d'Avignon le 7 octobre 1705 et est mort sans enfant.
- Paul de Cadecombe, d'Avignon, fils d'André et petit-fils de Paul, fut reçu docteur de l'Université d'Avignon en 1743 ; Avocat et juge des gabelles d'Avignon. Il fut convaincu d'avoir tué sa femme d'un coup de couteau pour satisfaire, sans obstacle, ses goûts libertins. Il fut décapité le 15 mai 1751.
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Cadecombe
d'après les documents familiaux de M. J. d'AnselmeGénéalogie :![]()
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Paul de Cadecombe
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décapité le 15 mai 1751.
Paul de CADECOMBE jurisconsulte, fils d'Esprit de Cadecombe (doctr en méd. de l'univ. d'Avignon) et de
Louise de Guiramand (fille de Paul sg d'Entrechaux et de Blauvac, et de Louise de Sadolet, nièce du cardinal
de ee nom), naquit à Avignon dans le 17e siècle el mourut dans le siècle suivant.
Il a laissé un ouvrage dédié à Antoine-François San-Vitali, de Parme, qui fut vice-légat d'Avignon,
de 1700 à 1703. La dédicace est suivie de sept pièces de vers apologétiques (dont six en latin et un sonnet italien),
composées par J. Bertrand, vice-gérent d'Avignon, François.-Gaspard dc Guillelmis de Gigonian, ami intime et
cousin germain de PAUL DE CADECOMBE du côté maternel, et quatre jurisconsultes, J.-F. Crozel-Buisson,
E.-J. Gointrandi, C. Bertel et L.-B. Royer ;
Le volume est orné d'une gravure (signée Lud. David deL et sculpsit ad W.) représentant le buste de CADECOMBE
dans un médaillon entouré de cette légende : Paulus de Cadecombe J. C. Avenionensis anno Domini MDCC.
La tète de CADECOMBE est affublée d'une énorme perruque ; Ie buste est revètu d'une robe de magistrat et du rabat;
sa main tient une plume et écrit. Sa physionomie parait noble, douce el réfléchie.
ll avait deux fils ; l'ainé (ANDRÉ), jurisconsulte, est auteur des deux distiques suivants ce qu'on lit au commencement
du traité de son père. Ces vers ont été ainsi traduits par le fils cadet (PAUL) :
"Savant homme, à ton fils si tu pouvois transmettre dans ce rare traité l'esprit qui l'a produit,
Alors le fonds ennoblirait le friiet, et le fruiet à son tour enriehiroit le maitre."
On sait qu'un petit-fils du jurisconsulte à qui cet article est consacré, s'appelait aussi PAUL ll était avocat et juge des gabelles
d'Avignon. Sa maison était située rue des Ciseaux-d'or. Voulant satisfaire sans obstacle ses goûts libertins,
tua sa femme d'un coup de couteau. II eut tète tranchée devant le palais d'Avignon, le 15 mai 1751, douze jours apres
la perpétration du crime. En considération de son titre de noblesse, qui lui venait de celui de comte palatin accordé
par Ie pape à son aïeul, il obtint d'étre décollé au lieu d'étre pendu. Le manuscrit du plaidoyer que l'avocat
Teste prononça pour sa défense est conservé au Musée-Calvet. ll est question de cet assassinat dans les Mémoires
mss. de Favier (voy. ce mot), auditeurgénéral du vice-légat, qui dit avoir vu l'exécution du coupable d'une fenètre
de son appartement de fiscal, où il était avec le duc de Crillon et Ia marquise de Javon.
(Voy. L'Echo de Vaucluse, des 2 et 13 mai1841).
Barjavel
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