EMPEREURS du SAINT EMPIRE ROMAIN-GERMANIQUE, 

ROIS d'ARLES, SUZERAINS de PROVENCE.


Source : Louis Blanchard, dessin de M. Laugier, AD13.

Nous possédons quatre sceaux impériaux, l'un se rapportant au premier royaume d'Arles, nommé aussi royaume de Bourgogne cisjurane,
les trois autres au deuxième royaume d'Arles, considéré comme province de l'empire (1).
Les chartes contemporaines qualifient de Reges Procincie seu Alamanie les empereurs de cette seconde époque.
LOUIS L'AVEUGLE.
Planche 17 bis N°1  
An 931
.
Légende entre deux cordons, en capitales romaines :
+ HLUDOVICUS. GRA. Dl. IMPR. AVS.
( Hludovicus, gracia Dei, Imperator Auguslus. )
Dans le champ, la tête nue de l'Empereur, vue de profil, est tournée à droite (1).
Diplôme de confirmation de privilèges en faveur de Manassès, archevêque de l'église d'Arles, donné à Vienne, le 1er février de la 20e année (921) du règne de Louis l'Aveugle.
 Il y est fait mention du notaire Ubolde, en l'absence d'Alexandre, archi-chancelier.
empereur1
FRÉDÉRIC BARBEROUSSE.
Planche 1 N° 1
An 1164.
Légende en capitales romaines, sans cordon ni grènetis :
+ FREDERIC DEI. GRA. R0MAN0R. IMPERATOR. AVGS.
(Fredericus , Dei gracia , Romanorum Imperator Augustus. )
L'Empereur, barbu, est assis sur un trône à dossier. Il est vêtu d'une tunique à manches étroites et serrée à la taille par une large ceinture, de l'étole et du manteau en forme de chape. Il porte en tète la couronne fermée avec croix au sommet et fanons pendants. Sa main droite tient le sceptre, et sa gauche le globe , tous deux crucigères.
Cette description s'appliquant aux deux sceaux de majesté suivants, sauf de légères différences, nous ne signalerons que celles-ci.
(1) Nous avons complété notre dessin d'après les sceaux du même Empereur conservés dans les archives départementales d'Avignon (Cart, de l'évêché, t. 1. Pl 7 et pl. 10).
Diplôme de confirmation de privilèges, en faveur de l'église de Marseille, donné à Saint-Sauveur, près Pavie, dans la 12e indiction, l'an 1164 de N.-S., 12 du règne de Frédéric, et 9 de son avènement à l'empire, par les soins du chancelier Christian, en l'absence de Rainald, archevêque de Cologne , archi-chancelier d'Italie.
empereur 2
FREDERIC II.
Pl 1 N° 2.
An 1237.
Légende en capitales romaines (le D est oncial), séparée du champ par un grènelis :
+ FRIDERICVS : Dl GRA IMPERATOR R0MAN0RV : SEMP : AVGVST
Ici la légende se poursuit dans le champ, sur une ligne droite, des deux côtés du personnage et à mi-hauteur du corps :  REX IERLM.
( + Fridericus, Dei gracia, Imperator Romanorum semper Augustus, Rex Jerusalem.)
Frédéric II est sans barbe. II ne porte pas de ceinture sur la tunique. Sa couronne impériale est un cercle, et les pendants sont de simples cordons.
Son sceptre est fleurdelisé. Les manches de sa tunique s'arrêtent au coude et laissent passer celles d'un vêtement de dessous.
Diplôme confirmant aux Avignonais la perception de péages pour la construction des murailles de leur ville.
Pavie, janvier 1237, 12e indiclion. Pas de mention du chancelier.
empereur 3
   
f2
Sceau 1235  

RODOLPHE de HABSBOURG.
Planche 1 N° 3
An 1280
Légende entre un cordon et un grènetis, en majuscules gothiques, sans abréviations :
+ RVDOLFVS : DEI : GRACIA : ROMANORVM : REX : SEMPER : AVGVSTVS.
Le manteau impérial est agrafé, non plus sur la poitrine, mais sur l'épaule, comme une chlamyde. Le siège est beaucoup plus orné, la pose plus gracieuse et les plis des vêtements sont moins raides que sur les deux sceaux précédents. Malheureusement, le personnage est mutilé.
Investiture des Comtés de Provence et de Forcalquier, faite à Vienne, le 3 des calendes d'avril 1280, la 8e année du règne de Rodolphe et la 8e indiction, en faveur de Charles d'Anjou.
empereur 4

(1)  C'est une question de savoir si Conrad, Frédéric Barberousse et leurs successeurs ont été couronnés rois d'Arles. Nous pouvons affirmer que Charles IV, au XIV siècle, s'intitulant ainsi, déclara solennellement (Cour des C, R. Com. Prov.) que cette suzeraineté et ce titre ne devaient nuire en rien aux droits de Jeanne, comtesse de Provence. 
Le lecteur remarquera que les comtes de Provence étaient soumis à des redevances d'acapte vis-à-vis des empereurs.
 © JG 2010